jeudi 31 juillet 2014

31 Juillet : SAINT IGNACE DE LOYOLA, Fondateur de la Compagnie de JESUS

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)
  

SAINT IGNACE de LOYOLA
Fondateur de la Compagnie de JÉSUS 
(1491-1556)
 

Saint Ignace naquit au château de Loyola, en Espagne. Il fut d'abord page du roi Ferdinand V; puis, sa nature ardente s’accommodant mal de la vie molle et oisive de la cour, il embrassa la carrière des armes. 

Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l'orgueil et l'amour des plaisirs. De ce chevalier mondain, DIEU allait faire l'un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges.

Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l'extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s'endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. A son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe. 


Pour se distraire, il demanda des livres; on lui apporta la Vie de JÉSUS-CHRIST et la Vie des Saints. Il les lut d'abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat; mais enfin la grâce l'emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour. 

Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à JÉSUS-CHRIST par l'entremise de la Sainte Vierge, Refuge des pécheurs, et Lui jura une fidélité inviolable. Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en Ses bras l'Enfant JÉSUS. 

Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s'y livrer à des austérités qui n'ont guère d'exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes: vivant d'aumônes, jeûnant au pain et à l'eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison. 

Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C'est dans cette solitude qu'il composa ses Exercices spirituels, l'un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes. 




Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de JÉSUS (1534), que l'on pourrait appeler la chevalerie du CHRIST et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l'une des plus grandes gloires de l'Église catholique; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d'Ignace. 

Les vertus du fondateur égalaient ses grandes œuvres; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui: Ad majorem Dei gloriam! "Pour la plus grande gloire de DIEU !

Il mourut à soixante-cinq ans, le 30 juillet 1556. 
Pratique : Faites tout uniquement pour la plus grande gloire de DIEU. 

              "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 30 juillet 2014

30 Juillet : SAINT ABDON et SAINT SENNEN, seigneurs persans, martyrs à Rome / SAINT GERMAIN, Evêque d'Auxerre

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint Abdon et saint Sennen, nobles persans, avaient été comblés de biens et d'honneurs par les rois de Perse, qui les avaient investis des premières dignités de l’État. Cependant, leur piété et leur zèle pour la foi catholique surpassaient leurs immenses richesses et la noblesse de leur sang.

L'empereur Dèce, grand ennemi du christianisme, remporta une victoire décisive contre les rois persans, devenant par le fait même, maître absolu de plusieurs pays. Ce prince inique résolut d'exterminer les chrétiens dans tout son empire.  Abdon et Sennen ressentirent une profonde affliction en voyant les cruelles injustices dont l'indigne empereur accablait les fidèles qui étaient chaque jour victimes d'odieux procédés. D'un commun accord, ils s'appliquèrent de tout leur pouvoir à fortifier et encourager leurs frères chrétiens. Ils ensevelissaient les martyrs, sous peine d'encourir eux-mêmes la terrible colère de leur nouveau souverain.

Dèce, instruit de leurs actions, commanda de les arrêter et de les conduire devant son tribunal. Usant d'abord de douceur à leur égard, il essaya de leur persuader qu'il était redevable de sa vitoire aux dieux de l'empire, et qu'il était de toute justice qu'ils les adorassent.

Les deux frères répondirent à Dèce que les vaincus avaient adoré les mêmes faux dieux que lui, et n'en avaient cependant pas moins perdu la bataille. Que pour eux, ils n'adoreraient jamais que le seul vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre, et Son Fils Jésus-Christ qui donnait la victoire aux uns et permettait que les autres fussent vaincus à cause des desseins cachés de Sa Providence.

Dèce leur déclara qu'il tenait à tout prix et sous peine de mort, qu'ils adorassent les mêmes dieux que lui. «La seule raison nous démontre, grand Prince, qu'il ne peut pas y avoir plusieurs dieux: deux maîtres souverains ne sauraient subsister dans l'empire. Ce que vous appelez des dieux ne sont que des démons, les singes de la Divinité dont les hommes sont dupes. Il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est ce seul Dieu, notre souverain Maître et le vôtre, que nous adorons.» «Je saurai bien venger nos dieux de vos blasphèmes, et vous faire repentir de votre impiété!» répliqua l'empereur.

Ne pouvant supporter plus longtemps les propos que saint Abdon et saint Sennen lui tenaient, Dèce ordonna de charger de chaînes les martyrs et de les enfermer dans une obscure prison; et quand il s'en retourna pour triompher, il les amena avec lui afin qu'ils servissent d'ornements à son triomphe. Il les fit ensuite comparaître devant les membres du sénat leur disant qu'il ne tenait qu'à eux de recouvrer leurs richesses et leurs dignités, et d'arriver aux premières charges de l'empire; que pour cela, il leur fallait seulement sacrifier aux dieuxAbdon et Sennen répondirent à l'empereur qu'ils ne reconnaissaient qu'un Dieu, Jésus-Christ, et n'adoreraient jamais des idoles qui n'étaient que des démons.

Ils furent renvoyés en prison, et le lendemain, traînés dans l'amphithéâtre où l'on devait, par force, leur faire fléchir le genou devant la statue du soleil. Les martyrs, ayant insulté cette statue, furent fouettés cruellement, et on lâcha contre eux deux lions et quatre ours. Ces animaux se couchèrent à leurs pieds et devinrent leurs gardiens de telle façon, que personne n'osait s'approcher d'eux; enfin, des gladiateurs vinrent mettre fin aux jours des martyrs.

Une fois décapités, les bourreaux attachèrent les pieds des martyrs et traînèrent leurs corps en présence de l'idole du soleil. On les laissa là pendant trois jours, sans sépulture, dans l'intention d'inspirer de la frayeur aux chrétiens. Au bout de ce temps, le sous-diacre Quirin enleva les précieuses dépouilles et les ensevelit dans sa maison.

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 Saint Germain


Evêque d'Auxerre

(380-450)

Germain naquit à Auxerre, de parents nobles et pieux. Il fut envoyé aux écoles les plus célèbres des Gaules, où il obtint de grands succès. Il alla ensuite à Rome étudier le droit et acquit bientôt une réputation éclatante par son éloquence au barreau. Les talents du jeune docteur le mirent en vue, et l'autorité impériale le revêtit d'une haute dignité militaire, à Auxerre, sa patrie.

L'an 418, saint Amator, évêque d'Auxerre, eut la révélation de sa mort prochaine et reçut de Dieu l'ordre de désigner Germain pour lui succéder. Il réunit le peuple dans sa cathédrale, et lui exposa quelle était la Volonté de DieuGermain, qui était présent, atterré d'une semblable nouvelle, entendit la foule acclamer son nom. Après avoir reçu successivement les différents ordres sacrés, il se résigna au sacrifice et accepta le fardeau de l'épiscopat. Il ne fit plus désormais chaque jour qu'un seul repas, composé de pain d'orge trempé dans l'eau; il ne consentait à boire un peu de vin qu'aux solennités de Noël et de Pâques; il passait les nuits en oraison, n'accordant à la nature qu'un court sommeil sur des planches couvertes de cendre.

Nommé légat apostolique pour aller combattre le pélagianisme dans la Grande-Bretagne, il passa par Paris, où il fit la rencontre de la pieuse bergère de Nanterre, sainte Geneviève, dont il prédit la gloire. 

Dans la traversée de la merGermain apaisa une horrible tempête en versant dans les flots quelques gouttes d'huile sainte. Ses miracles sans nombre opérèrent encore plus de bien que ses éloquents discours dans la Grande-Bretagne, et il eut la consolation de revenir à Auxerre, après avoir accompli un bien immense chez ces peuples infestés par l'hérésie. Le saint évêque continua sa vie d'apostolat, de prière et de mortification, et devint de plus en plus illustre par le don des miracles.

Un jour, un pauvre trouva le moyen de lui dérober son cheval; mais il fut obligé de le rendre à l'évêque en lui disant qu'il n'avait jamais pu le diriger, et que, voyant là un châtiment de Dieu, il restituait à son maître l'animal volé: "Mon ami, lui dit le Saint, c'est moi qui suis coupable; si j'avais eu hier la charité de te donner un vêtement, tu n'aurais pas eu l'idée de commettre ce vol," et il le renvoya avec une large aumône et sa bénédiction.

Une autre foisGermain guérit un jeune homme paralytique, en lui passant la main sur la longueur de la jambe. On rapporte de lui la résurrection d'un mort et de nombreuses guérisons. Un jour, après avoir offert le saint sacrifice, il annonça sa mort très prochaine et mourut après sept jours de maladie.

Pratique : Priez souvent pour les évêques, afin que Dieu bénisse leur ministère.

                     "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mardi 29 juillet 2014

29 Juillet : SAINTE MARTHE, Vierge (vers l'an 81)

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Sainte Marthe était sœur de Marie-Madeleine et de Lazare. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au SAUVEUR et à Ses disciples. Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de JÉSUS. Marthe se plaignit: 

"SEIGNEUR, dites donc à Marie de venir m'aider, ne voyez-Vous pas qu'elle me laisse toute la charge? 

Marthe, Marthe, lui dit le Maître, vous vous agitez trop. Une seule chose est nécessaire; Marie a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera point enlevée." 

C'est Marthe qui fit prévenir JÉSUS de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare: "SEIGNEUR, Lui dit-elle, dès qu'elle L'aperçut, si Vous aviez été là, mon frère ne serait pas mort." Et JÉSUS lui donnant des paroles d'espérance: "Seigneur, ajouta-t-elle, je crois que Vous êtes le CHRIST, Fils du DIEU Vivant." 

Après la mort de la Très Sainte Vierge, Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine: exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots irrités, elle est portée avec les siens vers les beaux rivages de la Provence. Là elle participe à l'apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Madeleine. 

Marthe est devenue célèbre par l'enchaînement d'un dragon. Au moment où elle commençait à prêcher la foi sur les rives du Rhône, un monstre effroyable, connu sous le nom de Tarasque, jetait la terreur dans toute la contrée. Un jour que Marthe annonçait la parole divine dans la ville de Tarascon, la foule s'écria: "Si vous détruisez le dragon, nous embrasserons votre foi". 

"Si vous êtes disposés à croire, répondit Marthe, tout est possible à celui qui croit." Et seule elle s'avance vers la caverne du monstre. Pour combattre cet ennemi, Marthe se munit du signe de la Croix; le monstre baisse la tête et tremble. Elle s'avance, l'enlace avec sa ceinture et l'amène comme un trophée de victoire aux habitants, et bientôt la Tarasque tombe écrasée sous les coups vengeurs de tout le peuple. En triomphant de ce monstre, Marthe avait triomphé du dragon infernal. 

Marthe s'établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges. La maison de Marthe était connue de tous et chaque jour elle devenait illustre par de nouveaux miracles. 

Elle mourut à l’âge de soixante-cinq, huit jours après sa sœur Madeleine. 

Pratique : 
A la vie active, joignez le plus possible la vie d’union à DIEU.

                      Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 28 juillet 2014

28 Juillet : SAINT NAZAIRE et SAINT CELSE, Martyrs

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)



SAINT NAZAIRE ET SAINT CELSE 
Martyrs (Ier siècle)
Nazaire naquit à Rome, d'un père païen, nommé Africanus, et d'une pieuse mère nommée Perpétue, qui avait été baptisée par saint Pierre. L'enfant répondit admirablement aux leçons maternelles et brilla par ses vertus précoces et son innocence. 

Parvenu à sa neuvième année, Nazaire fut sollicité par son père d'abandonner le christianisme; mais il préféra la vérité au mensonge, fut baptisé par saint Lin et devint un des plus fervents chrétiens de Rome. 

Son père, irrité, employa la violence pour vaincre sa fermeté; mais, enfin, plein d'admiration pour ce fils, il lui fournit lui-même les moyens d'accomplir le projet hardi qu'il avait formé d'aller prêcher la foi. 

Nazaire parcourut l'Italie, semant l'Évangile parmi les populations païennes et les édifiant par ses vertus. A Milan, son premier soin fut d'aller visiter les martyrs Gervais et Protais dans leur prison et de les fortifier dans la lutte par ses paroles. 

Saisi lui-même comme chrétien, il est cruellement flagellé et chassé de la ville. Près de Nice, il s'attache comme disciple un enfant nommé Celse, après l'avoir instruit et baptisé. 

Nazaire et Celse ne se séparent plus. Les conversions se multiplient d'une manière étonnante; Nazaire est de nouveau soumis à de cruelles tortures, puis rendu à la liberté, à la condition de ne plus reparaître dans ce pays. 

Les deux saints jeunes gens remontent alors les Alpes, traversant sans se décourager d'immenses et solitaires forêts, des rochers inaccessibles, de rares villages où vivaient de pauvres idolâtres, et arrivent à Embrun, où leur zèle opère des prodiges de conversions. Vienne, Genève, Trèves entendent tour à tour leur voix, rendue éloquente par l'amour de  JÉSUS-CHRIST. Les contradictions et la persécution donnent à leur prédication une fécondité nouvelle. 

Condamnés à être noyés, ils marchent sur les ondes comme sur une terre ferme. Après cet éclatant miracle, Nazaire et Celse reprennent la route de Milan, où ils sont bientôt arrêtés comme chrétiens et zélateurs de la foi. 

A la lecture de la sentence de mort, ils se jettent, joyeux, dans les bras l'un de l'autre: "Quel bonheur pour nous, s'écrie Nazaire, de recevoir aujourd'hui la palme du martyre! Je Vous rends grâces, ô mon DIEU, dit Celse, de ce que Vous voulez bien me recevoir, si jeune encore, dans Votre gloire." 

Ils sont alors conduits sur une place publique de Rome, où ils ont la tête tranchée, vers l'an 56 de l'ère chrétienne, sous le règne de l’infâme Néron. 

Pratique : Ne craignez point votre peine ; imposez-vous tous les sacrifices pour DIEU.

            "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 27 juillet 2014

27 Juillet : SAINT PANTALEON, Médecin et Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT PANTALÉON
Médecin, Martyr
(vers 303)
 
Saint Pantaléon vivait à Nicomédie. Son père était païen et sa mère chrétienne; celle-ci mourut malheureusement bien trop tôt pour son enfant. Pantaléon, élevé dans la religion de JÉSUS-CHRIST, quoique non encore baptisé, subit l'influence de son père et finit par oublier les principes que sa mère lui avait inculqués dans son enfance. 

Il s'attacha à l'étude de la médecine et y devint si célèbre, que l'empereur Maximien-Galère le choisit pour son médecin et voulut l'avoir à sa cour. Un prêtre chrétien, nommé Hermolaüs, résolut de ramener à la foi chrétienne un homme qui avait de si brillantes qualités; il s'introduisit dans sa confiance et en vint à lui rappeler les vérités de la religion: "A quoi, lui dit-il, vous serviront vos connaissances, si vous ignorez la science du Salut?" 

Hermolaüs, voyant que ses paroles faisaient impression sur Pantaléon, le pressa davantage, et celui-ci lui déclara qu'il y penserait sérieusement. Ces heureuses dispositions s'affermirent par un miracle qu'il opéra en invoquant le nom de JÉSUS-CHRIST. Un jour qu'il se promenait dans la campagne, il rencontra un enfant mort, et, tout près de lui une vipère. Il ne douta point que l'enfant n'eût été la victime de ce reptile venimeux. Inspiré par la grâce, il s'adressa, plein de confiance, à JÉSUS-CHRIST, et dit: "Enfant, lève-toi, au nom de JÉSUS-CHRIST!" Puis, se tournant vers la vipère: "Et toi, méchante bête, reçois le mal que tu as fait." A l'instant l'enfant se relève vivant, et la vipère demeure inerte sur le sol. Pantaléon n'hésita plus à se faire baptiser. 

Le salut de son père fut sa première pensée, et il employa tout pour y réussir, la raison, le sentiment, la piété filiale et surtout la prière; il acheva sa conquête par un miracle. Un jour, un aveugle vint le trouver et lui dit: "J'ai depuis longtemps employé sans effet tous les remèdes; on m'a dit que vous êtes très habile médecin; pourriez-vous me secourir? Je vous guérirai, dit le médecin, si vous vous engagez à devenir chrétien." L'aveugle promit avec joie et fut aussitôt guéri par l'invocation de JÉSUS-CHRIST. Son père, témoin de ce miracle, reçut le baptême avec l'aveugle guéri. 


Pantaléon devint de plus en plus un apôtre de la foi; à la mort de son père il vendit tous ses biens, les employa en bonnes œuvres et ne se réserva que le produit de l'exercice de sa profession. Que d’âmes il sauva en soignant les corps ! Aussi des médecins jaloux le dénoncèrent comme chrétien à l'empereur, et en donnèrent comme preuve la guérison de l’aveugle.

L’empereur fit venir cet homme et apprit de lui-même que Pantaléon l’avait guéri au nom de JÉSUS-CHRIST. Pantaléon fut donc appelé, reçut les reproches de l’empereur, guérit devant lui un malade désespéré, et malgré l’impression produite sur les spectateurs, fut condamné à divers supplices et enfin décapité, le 27 juillet 305.

Pratique : Gardez-vous bien de soigner votre corps mieux que votre âme. 

                     "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 26 juillet 2014

26 Juillet : SAINTE ANNE, Mère de la Très Sainte Vierge Marie


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINTE ANNE

Mère de la Très Sainte Vierge
 
Sainte Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de DIEU, devait donner naissance au SAUVEUR des hommes; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l'éclat d'une vie pleine de bonnes œuvres et de vertus. 

DIEU, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du SAUVEUR, la combla des grâces les plus admirables. Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie! 

Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite! 

Puis, quand il plut à DIEU d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière. 

                                               

DIEU lui refusa longtemps de devenir mère; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du SAUVEUR et la Co-Rédemptrice du genre humain. 

C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de DIEU; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le cœur de Marie à la vertu et à l'innocence! L'Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération. 

Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l'ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l'église d'Apt, en Provence, à l'époque des persécutions. A la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l'objet d'un pèlerinage. 

Mais c'est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit. De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d'Auray, en Bretagne; son origine est due à la miraculeuse découverte d'une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. 

Sainte-Anne d'Auray est encore aujourd'hui l'objet d'un pèlerinage national. 

Pratique : Aimez sainte Anne comme la mère de Marie. Invoquez-la chaque jour. 

          "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

vendredi 25 juillet 2014

25 Juillet : SAINT JACQUES LE MAJEUR, Apôtre


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT JACQUES LE MAJEUR 
Apôtre 
(+ vers l'an 44)

Saint Jacques le Majeurfils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l'Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l'Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant JÉSUS-CHRIST. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. 

Un jour qu'ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, JÉSUS appela les deux frères; à l'instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à Sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres. 
Le choix que JÉSUS fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de Sa Transfiguration, et plus tard de Sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l'affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont DIEU le destinait à faire la conquête. 



Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs; mais il ne put convertir que neuf disciples. N'est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès? DIEU Se plaît ainsi à éprouver Ses envoyés; ils sèment, d'autres recueilleront la moisson. 

Du resteJacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en Son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l'Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu'ils étaient sous Sa sauvegarde.



Le glorieux martyr appartenait à l'Espagne, qu'il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n'est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l'Espagne contre les Sarrasins. 

Pratique : Remettez-vous-en à la Providence dans les revers comme dans les succès. 

                   "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 24 juillet 2014

24 Juillet : SAINTE CHRISTINE, Vierge et Martyre

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINTE CHRISTINE 
Vierge et Martyre 
(+ vers l'an 300)

Christine était une enfant de dix ans; cependant il ne fallut pas moins de trois tyrans successifs pour la faire mourir, car les deux premiers furent victimes de leur cruauté. Elle avait pour père un gouverneur romain, nommé Urbain, très attaché au culte des faux dieux. Christine, inspirée d'en haut, après avoir ouvert les yeux à la vraie foi, enleva toutes les idoles d'or et d'argent que son père adorait dans sa maison, les mit en pièces et les donna en aumône à de pauvres chrétiens. A cette nouvelle, la colère de son père ne connut pas de bornes; elle fut souffletée, fouettée, déchirée avec des griffes de fer.

Au milieu de ces tortures, l'héroïque enfant conservait la paix de son âme et ramassait les morceaux de sa chair pour les présenter à son père dénaturé. Le supplice de la roue et celui du feu lui furent inoffensifs. Un ange vint ensuite dans la prison de 
Christine guérir ses plaies. Son père tenta un dernier effort; il la fit jeter dans le lac voisin avec une pierre au cou, mais un Ange la conduisit saine et sauve au rivage. Ce nouveau prodige irrita tellement le père barbare, que, le lendemain, on le trouva mort dans son lit.

Un nouveau gouverneur fut l'héritier de sa cruauté; il fit coucher 
Christine dans un bassin d'huile bouillante mêlée de poix; mais elle fit le signe de la Croix sur elle et ne ressentit pas les atteintes de ce supplice. Après de nouvelles tortures, on la conduisit dans le temple d'Apollon; dès qu'elle y entra, l'idole se brisa en pièces, et le tyran tomba raide mort. Sur le coup, trois mille infidèles se convertirent à la vraie foi.

La courageuse martyre dut être présentée devant un troisième juge, qui eut à cœur de venger la honte et la mort de ses deux prédécesseurs. Il fit jeter la jeune martyre dans une fournaise ardente, où elle resta cinq jours sans en rien souffrir. Les bourreaux, à bout d’expédient, la laissèrent en prison au milieu d'une quantité de vipères qui ne lui firent aucun mal. On lui coupa la langue sans qu'elle perdît l'usage de la parole. Enfin, attachée à un poteau, elle fut percée de flèches. Cette précieuse mort arriva le 24 juillet vers l’an 300. 


Pratique : 
Dans les dangers, recourez à la prière, ayez confiance en la puissance et en la bonté de DIEU. 

                   "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 23 juillet 2014

23 Juillet : SAINT APOLLINAIRE, Evêque et Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT APOLLINAIRE 
Évêque et Martyr 
(+ 87)
Saint Apollinaire vint d'Antioche à Rome avec saint Pierre, fut ordonné évêque par le Prince des Apôtres et envoyé par lui à Ravenne pour y prêcher la foi. Sa première œuvre, en arrivant dans cette ville, fut de rendre la vue au fils d'un soldat auquel il avait demandé l'hospitalité; quelques jours après, il guérit la femme d'un tribun, atteinte d'une maladie incurable.

C'en fut assez pour provoquer la conversion d'un grand nombre de personnes, et bientôt il se forma dans la ville une chrétienté florissante. Traduit devant le gouverneur païen, il prêche JÉSUS-CHRIST, méprise l'idole de Jupiter et se voit chassé de la ville par la fureur du peuple, qui le laisse à demi mort.

Après quelques prédications dans les pays voisins, Apollinaire revient à Ravenne et se rend à la maison d'un noble patricien qui l'avait fait demander pour guérir sa fille près de mourir. Mais l'apôtre ne parut qu'au moment où la malade rendait le dernier soupir. Arrivé près du lit funèbre, le Saint adresse à DIEU une fervente prière: "Au nom du CHRIST, jeune fille, lève-toi, dit-il, et confesse qu'il n'y a pas d'autre DIEU que Lui!" La jeune fille se lève aussitôt, pleine de vie, et s'écrie: "Oui, le DIEU d'Apollinaire est le vrai DIEU!" A la suite de ce nouveau prodige, trois cents païens se convertirent et reçurent le baptême, à l'exemple de la jeune fille et de son heureux père.

Mais les succès croissants du christianisme à Ravenne soulevèrent bientôt de nouvelles persécutions contre l'apôtre de JÉSUS-CHRIST. Il dut subir un nouvel interrogatoire, qui ne servit qu'à faire briller son courage et à lui donner occasion d'expliquer les mystères de notre foi. Apollinaire eut à subir les plus affreux supplices, la flagellation, le chevalet, l'huile bouillante, puis les horreurs de la faim, dans une infecte prison; mais DIEU Se chargea de le nourrir par Ses Anges. Ses bourreaux l'exilèrent en Illyrie. Cet exil lui donna le moyen de prêcher la foi à des peuples nouveaux et de répandre ainsi la lumière de l'Évangile. La persécution le ramena à Ravenne après trois ans d'absence.

Ce fut la dernière période de sa vie. Saisi presque aussitôt après son débarquement, il étonne ses persécuteurs en faisant crouler, d'un mot de prière, le temple d'Apollon. Il rend la vue au fils de son juge, en lui disant: "Au nom de JÉSUS-CHRIST, ouvre tes yeux et vois!" Une multitude de païens se convertit à la foi; mais la rage des endurcis ne fait que s'accroître, et bientôt Apollinaire couronne sa vie par un glorieux martyre, le 23 juillet de l’année 87.

Pratique : Ne vous découragez jamais dans les entreprises qui ont pour but la gloire de DIEU. 

                        "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mardi 22 juillet 2014

22 Juillet : SAINTE MARIE MADELEINE, Pénitente

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Marie Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, était d'une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie avait reçu en héritage le château de Magdala, en Galilée, d'où lui vint le surnom de Madeleine, et elle y vivait dans le luxe et les plaisirs au point qu'elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu'on ne la connut bientôt que sous le nom de la Pécheresse. En punition de ses débordements, elle fut possédée du démon jusqu'au jour où le SAUVEUR, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan.



DIEU avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir JÉSUS; ce désir devait être son salut, car le SAUVEUR voulait donner en Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus parfaite pénitence. C'est elle qui, ayant un jour suivi le SEIGNEUR chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de JÉSUS un vase de parfum précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite cette parole: «Beaucoup de péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé."



Nous la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l'Évangile; elle contemple JÉSUS et L'écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur Marthe s'occupe seule du service de la maison: "Marie, dit le SAUVEUR, a choisi la meilleure part." Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, JÉSUS voit Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée d'épines. Elle accompagne le SAUVEUR au sommet du Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l'une des premières visites du Christ ressuscité: "Marie!" S'écrie le SAUVEUR. Et Marie, reconnaissant JÉSUS Lui répond dans une effusion d'amour: "O mon Maître!"

 Madeleine demeura près de la Mère de DIEU jusqu’à sa bienheureuse mort. Peu après, les Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de Marthe et de Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle voguait à la garde de DIEU, et vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux disciples du CHRIST firent là de nombreuses conquêtes. 

Quant à Madeleine, elle s'enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut transportée par les anges dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu'humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d'amour, appelant de tous ses vœux l’union parfaite dans le ciel avec l’objet de sa tendresse. Quelle consolation et quelle espérance pour les pécheurs que la vie de Madeleine ! Quelle transformation sublime l’amour ne peut-il opérer, même dans une âme souillée, quand elle sait entendre la voix de la grâce !

 Pratique : Appliquez-vous à aimer DIEU de plus en plus ; à qui aime, rien d’impossible. 

                      "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 21 juillet 2014

21 Juil : Bx FRANCOIS DE MONTMONTRENCY-LAVAL Premier Evêque du Canada / SAINT VICTOR DE MARSEILLE, Soldat et Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


BX FRANÇOIS de MONTMORENCY-LAVAL
Premier évêque de Québec et du Canada
(1623-1708)

Le Bx Mgr de Laval vit le jour à St-Martin de Montigny-sur-Avre, en Normandie. Il désira devenir prêtre dès ses jeunes années. A l'âge de huit ans, son père le plaça chez les Jésuites où il vécut quatorze ans loin de sa famille.

En 1636, François perdit son père. Son oncle évêque, pour aider la famille, le nomma chanoine d'Evreux. Il reçut le sacerdoce et fut ordonné prêtre le 1er mai 1647. Le roi Louis XIV le choisit comme premier évêque de la Nouvelle-France. L'an 1658, en la fête de l'Immaculée Conception, le jeune prélat de trente-cinq ans fut sacré évêque. Il débarqua à Québec le 16 juin 1659, et entreprit tout de suite des visites pastorales à travers son immense diocèse.

Dès son arrivée, il gagna la confiance de tous par sa charité, sa piété, son discernement et son impartialité. Son premier soin consista à pousser l'organisation de l'Église canadienne. Il contribua beaucoup à la formation tant civile que religieuse du pays. Par son action ferme et sage, il réussit à implanter la foi partout en Amérique du Nord, quoiqu'à travers mille difficultés.


                                  
Il fonda d'abord le Séminaire de Québec qui groupait une communauté de prêtres, et confia en 1663, la formation de son clergé à son séminaire. Cinq ans plus tard, un Petit Séminaire s'ouvrait pour le recrutement de son clergé. Conformément à la sainte pratique des premiers siècles, tous les clercs et ecclésiastiques y vivaient sur un fond commun.

Le bienheureux dut lutter de toutes ses forces contre les désordres qui s'étaient introduits dans le pays au début de la colonisation, principalement du trafic de l'eau-de-vie. «L'évêque, écrit Marie de l'Incarnation, a eu bien des démêlés en France au sujet des boissons que l'on donnait aux sauvages et qui ont failli perdre entièrement cette nouvelle Église.» Grâce à son zèle apostolique, ce commerce honteux fut absolument défendu.

Le pouvoir séculier souleva de sérieuses oppositions à son action évangélisatrice, mais Monseigneur de Laval ne capitula jamais devant les odieux procédés de ses adversaires. Le saint évêque résista avec persévérance et fermeté, aux empiétements de l'autorité civile dans le gouvernement de l'Église. Il s'éleva avec autorité contre tous ceux qui voulaient nuire de quelque façon à l'implantation du christianisme sur la terre bénie de la Nouvelle-France. Il supporta avec une souveraine patience toutes les méchancetés que lui firent subir les magnats de la terre et l'épreuve des deux incendies qui consumèrent son séminaire pour lequel il avait tant peiné.

Ce saint évêque, pionnier de l'Église de la Nouvelle-France vécut dans un renoncement continuel et héroïque. Il portait un cilice et dormait très peu, afin de pouvoir réciter tous ses offices et chapelets. Le bref repos qu'il s'octroyait, il le prenait sur un misérable matelas déposé sur un lit de planches, sans aucun drap pour se couvrir. Il faut louer aussi sa grande simplicité évangélique, car jamais homme n'eut plus en horreur la mise en scène et la vanité, surtout celle qui se présentait sous des dehors religieux.

Ce digne et vertueux prélat préférait porter de vieux vêtements rapiécés. Pendant vingt ans, il ne posséda que deux soutanes d'hiver. Lorsqu'il mourut, l'une était encore bonne, l'autre, toute rase et raccommodée témoignait de son admirable esprit de pauvreté. Sévère pour lui-même, cet admirable homme de DIEU était prodigue à l'excès envers les pauvres de JÉSUS-CHRIST. Tous les ans, il ne manquait pas de donner aux indigents quinze cents à deux mille livres.

Durant la semaine sainte de 1708, il contracta la maladie qui devait le conduire au tombeau. Il endura les souffrances de ses dernières années avec la plus grande sérénité et résignation à la volonté de DIEU. Il mourut en compagnie de ses prêtres, le 6 mai 1708, en récitant le chapelet et les litanies de la Sainte Famille dont il avait propagé la dévotion parmi les Canadiens. Sa sainteté Grégoire XVII béatifia Monseigneur de Laval, le 1er janvier 1977. 


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                          SAINT VICTOR DE MARSEILLE 
                                             Soldat et Martyr  


Victor ayant appris que l'empereur Maximien arrivait à Marseille pour persécuter les chrétiens, au lieu de cacher sa foi, il sentit s'accroître en lui son zèle pour la défendre. Il parcourait hardiment les rangs de ses compagnons chrétiens pour les encourager à ne pas faiblir. Jour et nuit il se rendait de maison en maison, exhorter les fidèles à souffrir généreusement pour JÉSUS-CHRIST; il allait même accompagner les martyrs jusque dans leurs supplices, pour les fortifier dans le combat suprême. 


Trahi par son zèle, il fut chargé de chaînes et conduit à l'empereur lui-même. Maximien employa successivement les promesses et les menaces pour l'engager à sacrifier aux dieux; le Saint, inébranlable, confondit le tyran en démontrant la vanité des idoles et la divinité de JÉSUS-CHRIST. L'empereur crut qu'une grande humiliation pourrait triompher de Victor; il le fit traîner par les pieds et poursuivre par les coups et les huées de la populace païenne. Après ce premier tourment, Victor répondit aux nouvelles questions: "Je suis chrétien, je méprise vos dieux et je confesse JÉSUS-CHRIST." A ces mots, on l'étendit sur un chevalet, et son corps fut affreusement déchiré. 

                                                     
Pendant ce supplice, JÉSUS-CHRIST lui apparut la Croix à la main, en lui promettant une immortelle couronne, et cette vision adoucit le sentiment de ses douleurs. La nuit suivante, dans sa prison, il fut visité par les Anges. Trois gardiens, frappés de voir le cachot resplendir d'une miraculeuse clarté, se convertirent, furent baptisés et reçurent le martyre avant Victor lui-même. 


Trois jours après, Maximien rappela Victor devant son tribunal et lui ordonna d'adorer une idole de Jupiter. Victor, saisi d'horreur, poussa l'autel avec son pied et le renversa ainsi que l'idole. Le tyran, pour venger son dieu, fit couper le pied au vaillant chrétien. 


Victor offrit ce membre à JÉSUS-CHRIST comme les prémices de son sacrifice. Ensuite il fut placé sous la meule d'un moulin pour être broyé, mais la machine se brisa; il fallut, pour achever la victime, lui trancher la tête. En ce moment, une voix céleste fit entendre ces paroles: "Victor, tu as vaincu!" 


C’était l’an 290. 


Pratique :
 Ayez soin du salut des faibles ; éclairez-les et fortifiez-les par vos paroles et vos exemples. 

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


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20 Juillet : SAINT JÉRÔME ÉMILIEN, Confesseur, Fondateur d'Ordre / SAINTE MARGUERITE, Vierge et Martyre


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

SAINTE MARGUERITE D'ANTIOCHE

Sainte Marguerite souffrit à Antioche de Pisidie, le 20 juillet 175. On dit qu’elle fut instruite par sa nourrice à la religion chrétienne ; que son propre père, prêtre des idoles fut son accusateur et qu’après avoir passé diverses tortures, elle eut la tête tranchée. 


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SAINT JÉRÔME ÉMILIEN 
Fondateur d'Ordre 
(1481-1537)

Saint Jérôme Émilien
, né à Venise, était de la noble race des Émiliani. Sa jeunesse se passa dans le métier des armes. Il avait reçu une éducation chrétienne, mais se laissa bientôt entraîner par le torrent des passions.

Fait prisonnier et chargé de fers, après une courageuse défense de la place de Castelnuovo, qui lui avait été confiée, voyant la mort proche de lui, il rentra en lui-même et sentit une vive crainte de paraître devant DIEU en état de péché mortel. Les yeux pleins de larmes, Jérôme fit alors un voeu à Marie; aussitôt, la Mère de DIEU lui apparut, l'appela par son nom, lui donna les clefs de ses fers et de son cachot et lui fit traverser sain et sauf les rangs de l'armée ennemie. Le jeune converti alla suspendre ses chaînes et les clefs de sa prison à l'autel de la Madone de Trévise, et publia partout les miséricordes de Marie à son égard. 


Dès lors, à l'admiration de Venise entière, qui l'avait connu si mondain, il change de vie et passe son temps dans l'exercice de la prière, de la mortification et des bonnes oeuvres, visite les hôpitaux, panse les plaies des malades, et se montre le père de tous les malheureux. 


Il fit surtout éclater sa charité durant une famine et une maladie épidémique; il vendit jusqu'à ses meubles, et sa maison devint un hôpital où personne n'était rebuté. Touché du sort des enfants que la mort avait privés de leurs parents, il loua une maison où il les réunit, et où il se chargea de leur nourriture, de leur entretien et de leur instruction; il devenait ainsi le père de ceux qui n'en avaient plus; il allait les chercher par les rues et les places, les amenait dans son pieux asile. Le bon saint avait surtout soin de l’âme de ces enfants et leur inspira une piété qui fit bientôt l'admiration de Venise. 


Le zèle ne connaît pas de limites : Jérôme trouva encore le temps de s'occuper des jeunes gens et des vieillards, de diriger l'Hôpital des Incurables, de fonder une Œuvre pour réunir les pécheresses converties par ses prédications, de parcourir les campagnes, la clochette à la main, pour apprendre aux enfants et au peuple les éléments de la religion. 


Il mourut, au service des pestiférés, laissant la Congrégation des Clercs Réguliers Somasques pour continuer son œuvre. 


Pratique : Ayez un zèle industrieux ; cherchez toutes les occasions si nombreuses de l’exercer.