mardi 15 juillet 2025

16 Juil : NOTRE DAME DU MONT-CARMEL et le Saint Scapulaire

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)


L'Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n'est que la continuation de l'école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie. Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie monastique depuis JÉSUS-CHRIST.     

Après la dispersion des Apôtres, l'an 38, ils bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer Ses louanges. Plus tard, ils eurent beaucoup à souffrir des Sarrasins et des Musulmans, lorsque la France, de concert avec l'Europe entière, entreprit ces magnifiques, mais désastreuses Croisades qui avaient pour but d'arracher les Lieux Saints aux infidèles.


C'est à l'occasion de ces épreuves subies par l'Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis. Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s'implanter en Angleterre, où ils eurent le bonheur de voir saint Simon Stock embrasser leur Institut. Ce grand Saint devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n'oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre.  

La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l'Ordre du Carmel et par lui à toute l'Église. Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut. 


Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel. Son visage était souriant; dans Ses mains Elle tenait le scapulaire de l'Ordre. Devant le Saint Elle S'en revêtit Elle-même, en disant:

"Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel."


Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire. Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII: la délivrance du purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie. Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au Scapulaire.

Pratique : Portez fidèlement le scapulaire du Mont-Carmel.
 
"Ô Marie conçue sans péché,
  priez pour nous qui avons recours à Vous"

 

lundi 14 juillet 2025

15 Juillet : SAINT HENRI, Empereur et Confesseur

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)


Saint Henri, surnommé le Pieux, appartenait à la famille impériale des Othons d'Allemagne, qui joua un si grand rôle au moyen âge. Touché d'une grâce spéciale de DIEU, il fit jeune encore, un acte de hardiesse que lui eût dissuadé la prudence humaine, en promettant à DIEU de ne s'attacher qu'à Lui et en Lui vouant la continence perpétuelle. Héritier du royaume de Bavière par la mort de son père, il se vit obligé de prendre une épouse, pour ne pas s'exposer à la révolte de son royaume; le choix du peuple et le sien se porta sur la noble Cunégonde, digne en tous points de cet honneur. Elle avait fait, dès son adolescence, le même voeu que son mari.

Henri , devenu plus tard empereur d'Allemagne, justifia la haute idée qu'on avait conçue de lui par la sagesse de son gouvernement ainsi que par la pratique de toutes les vertus qui font les grands rois, les héros et les Saints. Il s'appliquait à bien connaître toute l'étendue de ses devoirs, pour les remplir fidèlement, il priait, méditait la loi divine, remédiait aux abus et aux désordres, prévenait les injustices et protégeait le peuple contre les excès de pouvoirs et ne passait dans aucun lieu sans assister les pauvres par d'abondantes aumônes, et sans y répandre la bonne odeur de sa piété. Il regardait comme ses meilleurs amis ceux qui le reprenaient librement de ses fautes, et s'empressait de réparer les torts qu'il croyait avoir causés.

Cependant son âme si élevée gémissait sous le poids du fardeau de la dignité royale. Un jour, comme il visitait le cloître de Vannes, il s'écria: "C'est ici le lieu de mon repos; voilà la demeure que j'ai choisie!" Et il demanda à l'abbé de le recevoir sur-le-champ. Le religieux lui répondit qu'il était plus utile sur le trône que dans un couvent; mais, sur les instances du prince, l'abbé se servit d'un moyen terme: 


Voulez-vous, lui dit-il, pratiquer l'obéissance jusqu'à la mort? 

– Je le veux, répondit Henri.
– Et moi, dit l'abbé, je vous reçois au nombre de mes religieux; j'accepte la responsabilité de votre salut, si vous voulez m'obéir.
– Je vous obéirai.
Eh bien! Je vous commande, au nom de l'obéissance, de reprendre le gouvernement de votre empire et de travailler plus que jamais à la gloire de DIEU et au salut de vos sujets." Henri se soumit en gémissant.

Sa carrière devait être, du reste, bientôt achevée. Nouveau Moïse, il avait dû les triomphes de sa vie moins à ses armes, qu’à la puissance de la prière, il pouvait aspirer à la couronne éternelle. 


Près de mourir, prenant la main de Cunégonde, il dit à sa famille présente: 

"Vous m'aviez confié cette vierge de JÉSUS-CHRIST, je la rends vierge au SEIGNEUR et à vous."
Sa mort arriva le 14 juillet 1024. 


Pratique : Rappelez-vous que la sainteté peut s’acquérir dans tous les états. 

 

                               "Ô Marie conçue sans péché, 
                     priez pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 13 juillet 2025

14 Juil : SAINT BONAVENTURE, Cardinal-Évêque, Docteur de l'Église

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)


Saint Bonaventure, né en Toscane, reçut au baptême le  nom de Jean.  À l'âge de quatre ans, il fut attaqué d'une maladie si  dangereuse, que les médecins désespérèrent de sa vie.  Sa mère alla se  jeter aux pieds de saint François d'Assise, le conjurant d'intercéder  auprès de DIEU pour un enfant qui lui était si cher.  

Le Saint, touché de  compassion, se mit en prière, et le malade se trouva parfaitement  guéri.  Par reconnaissance, Jean entra dans l'Ordre fondé par saint  François, et en devint l'ornement et la gloire. Le saint patriarche,  près de finir sa course mortelle, lui prédit toutes les grâces dont la  miséricorde divine le comblerait, et s'écria tout à coup, dans un  ravissement prophétique: "O buona ventura! O la bonne aventure!" De là  vint le nom de Bonaventure qui fut donné à notre Saint.

Bonaventure fut envoyé à l'Université de Paris, où il devait lier avec saint Thomas une amitié qui sembla faire revivre celle de saint Grégoire  de Nazianze et de saint Basile. Tous deux couraient plus qu'ils ne  marchaient dans la carrière des sciences et de la vertu, et, d'étudiants de génie, ils parvinrent en peu de temps à la gloire des plus savants  professeurs et des docteurs les plus illustres. L'invocation du  SAINT-ESPRIT commençait toujours l'étude de Saint Bonaventure, qui  n'était du reste que la prolongation de sa fervente oraison.   

Saint Thomas d'Aquin vint un jour le visiter et lui demanda dans quels  livres il puisait cette profonde doctrine qu'on admirait en lui.  Bonaventure lui montra quelques volumes: mais, son ami faisant  l'incrédule, il finit par montrer un crucifix qui était sur sa table, et  lui dit: "Voilà l'unique source de ma doctrine; c'est dans ces plaies  sacrées que je puise mes lumières!"   

Élu général de son Ordre malgré ses larmes, il continua ses travaux;  mais de tous, celui qui lui fut le plus cher fut la Vie de saint  François d'Assise, qu'il écrivit avec une plume trempée dans l'amour  divin, après avoir visité tous les lieux où avait passé son bienheureux  père.   Saint Thomas vint un jour lui rendre visite, et, à travers sa  porte entrouverte, l'aperçut ravi, hors de lui-même et élevé de terre,  pendant qu'il travaillait à la vie du saint fondateur; il se retira avec respect en disant: "Laissons un Saint faire la vie d'un Saint."   

Bonaventure n'avait que trente-cinq ans quand il fut élu général des  Franciscains, et il avait à peu près cinquante-et-un ans quand le pape  Grégoire X le nomma cardinal-évêque d'Albano.  Les envoyés du Pape le trouvèrent, lui général de l'Ordre, occupé avec plusieurs frères à  laver la vaisselle. Bonaventure leur demanda d'achever sa tâche, et en attendant, fit suspendre le chapeau du Cardinal qu'on lui apportait, à une branche d'arbre voisin.  Ce grand Saint mourut deux ans après: le 14  juillet 1274.   

Pratique : Rappelez-vous souvent la maxime évangélique : "Quiconque s'abaisse sera élevé". 
                        
      "Ô Marie conçue sans péché, 
      priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 12 juillet 2025

13 Juil : SAINT ANACLET, Pape et Martyr / SAINT EUGÈNE, Évêque de Carthage

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)


SAINT ANACLET 
Pape et martyr 
(+ 96)
Saint Anaclet, grec de nation, était originaire de la fameuse ville d'Athènes. Les bonnes qualités de cet adolescent frappèrent vivement saint Pierre qui le convertit lorsqu'il prêcha à Athènes. Charmé de sa piété exemplaire, de son zèle pour la religion, de l'intégrité de ses moeurs et des rares talents dont le SEIGNEUR l'avait doué, le vicaire du CHRIST admit Anaclet dans le clergé, le reçut diacre, et lui conféra la dignité sacerdotale.

Revêtu de ce caractère sacré, saint Anaclet servit généreusement saint Pierre dans les fonctions de son apostolat et devint le compagnon inséparable de ses travaux et de ses voyages.  Ange par la pureté de sa vie et par son zèle indéfectible au service de DIEU, Anaclet devint vite un des plus saints ministres de l'Église naissante.

Après que saint Pierre eut couronné son apostolat par un glorieux martyre, son fidèle disciple Anaclet se dévoua sous le pontificat de saint Lin et de saint Clet, avec le même empressement et le même succès.  Il coopéra pour une large part aux merveilleux progrès que connut l’Église de Rome en ces temps si difficiles.  L'excellence et la sainteté d'Anaclet devenait de jour en jour plus manifeste aux yeux de tous, lorsqu'en l'an 83,  sous l'empire de Domitien, les voix des fidèles se réunirent à l'unanimité pour l'élire au souverain pontificat.  Son élévation sur le trône de saint Pierre causa une joie universelle dans la chrétienté. 

Dans ces premiers jours de l’Église, tout était à craindre: la puissance, la cruauté et la multitude des ennemis du SAUVEUR, la fureur des païens, la rage des Juifs, la timidité et le relâchement des fidèles.  Durant la troisième persécution que Trajan excita contre l’Église en l'an 107, saint Anaclet constata avec douleur les ravages causés dans le troupeau de JÉSUS-CHRIST.  Quoique Trajan n'avait porté aucune loi officielle contre les chrétiens, une guerre sournoise d'extermination sévissait contre les fidèles et surtout les évêques.  Le sang des martyrs coulait avec abondance dans l'Orient et dans l'Occident. 

Au sein de la tourmente, Anaclet encourageait les uns et confondait les autres. Comme la violence de la persécution augmentait de jour en jour, ce pasteur vigilant n'oublia rien pour animer les fidèles à témoigner de leur foi en JÉSUS-CHRIST.  Il publia de belles ordonnances pour retenir ses ouailles dans leur devoir.  Il regardait comme chrétiens à demi vaincus ceux qui ne recevaient que rarement la divine Eucharistie.

Pour donner quelque marque de sa dévotion et de sa reconnaissance au prince des apôtres auquel il était redevable de sa conversion, saint Anaclet fit bâtir et orner une église à son sépulcre.  Par une providence toute particulière, elle se conserva intacte au milieu des persécutions.

Ce digne représentant de JÉSUS-CHRIST sut conserver intact le dépôt sacré de la foi. Il travailla avec succès à établir la discipline de l’Église, conserva le bon règlement dans les affaires temporelles de l’Église et s'opposa aux désordres qui s'y étaient glissés. Ce saint pape ne pouvait échapper longtemps aux recherches du tyran qui envoyait chaque jour une multitude de condamnés au martyre. 

L'année précédent sa mort, en prévision du sort qui l'attendait, saint Anaclet conféra l'ordination épiscopale au prêtre Évariste qui devait lui succéder dans la charge du souverain pontificat. Après avoir gouverné l’Église neuf ans, trois mois et dix jours, saint Anaclet remporta la palme du martyre et fut enseveli au Vatican

                                 
SAINT EUGÈNE  
Évêque de Carthage  
 (+ 505)

On ne sait rien sur la naissance et les premières années de saint Eugène. Son nom apparaît pour la première fois dans l'histoire quand il est choisi pour évêque de Carthage, en 481, à une époque où le fanatisme arien, joint à la barbarie des Vandales, faisait presque à coup sûr de tous les évêques catholiques africains des martyrs de la vraie foi.

Sa conduite dans l'épiscopat fut celle d'un vrai pasteur des âmes. Malgré la pauvreté de son Église, il trouvait le moyen de répandre dans le sein des pauvres de si larges aumônes, que DIEU semblait multiplier à plaisir les ressources entre ses mains ; il ne se réservait rien, disant : « Le bon pasteur devant donner sa vie pour son troupeau, serais-je excusable de m’inquiéter de ce qui concerne mon sort ? » 

Hunéric, roi des Vandales, lui fit défendre de recevoir dans son église aucun chrétien de la race des Vandales ou en portant le vêtement; mais Eugène refusa d'obéir: 

"La maison de DIEU, répondit-il, est ouverte à tout le monde; nul ne peut en chasser ceux qui y entrent." Ce fut le signal d'une affreuse persécution.

DIEU voulut prouver par un miracle éclatant la vérité catholique contre la fourberie de ses ennemis. Un aveugle de Carthage, nommé Félix, vint trouver l'évêque et lui dit: "Je viens ici sur l'ordre de DIEU, et je n'en sortirai pas que vous ne m'ayez rendu la vue." Eugène le repoussa d'abord avec bonté, protestant qu'il n'était pas homme à faire des miracles; mais l'aveugle insista; il lui fit alors un signe de Croix sur les yeux, qui s'ouvrirent aussitôt à la lumière. 

Peu après, il rendit la vue à un homme que l'évêque arien avait suborné pour se donner à lui-même la réputation d'un thaumaturge, et qui était devenu réellement aveugle au moment même où il jouait son triste rôle. Malgré le bruit de ces prodiges dans le pays, la persécution ne fit qu'augmenter. 

Saint Eugène fut exilé; il eut à subir toutes sortes de mauvais traitements. Le persécuteur Hunéric, dévoré vivant par les vers, fut bientôt victime de la vengeance céleste; il périt en déchirant lui-même ses membres avec ses dents; ses entrailles lui sortirent du corps, et cette mort effrayante fit horreur à ceux mêmes des hérétiques qui avaient fait de lui un prince pervers et cruel. 

Eugène put revenir à Carthage et y continuer son apostolat; mais la paix ne fut pas de longue durée, car sous le second successeur d'Hunéric, la persécution sévit de nouveau; Eugène, toujours invincible, fut d'abord menacé des plus horribles supplices, puis envoyé en exil à Albi, dans les Gaules, où le vaillant athlète de la foi vit la fin de ses glorieux travaux, le 13 juillet 505. 

Pratique : Soyez disposé à tout souffrir plutôt que de sacrifier la moindre parcelle de votre foi. 

          "Ô Marie conçue sans péché,  
         priez pour nous qui avons recours à Vous"

vendredi 11 juillet 2025

12 Juil : SAINT JEAN GUALBERT, Abbé de Vallombreuse

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)

Saint Jean Gualbert, né à Florence vers l'an 999, fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et dans l'étude des lettres; mais à peine était-il entré dans le monde, qu'il y prit un goût excessif.

L'amour des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il était perdu sans ressources, si DIEU n'eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le tirer de l'état déplorable où il s'était réduit.

Un jour de Vendredi saint, il rencontre le meurtrier de son frère, et, plein d'idées de vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de JÉSUS-CHRIST, de ne pas lui ôter la vie. Gualbert ne peut résister à ce spectacle. L'exemple du SAUVEUR priant pour Ses bourreaux amollit la dureté de son cœur; il tend la main au gentilhomme et lui dit:

"Je ne puis vous refuser ce que vous me demandez au nom de JÉSUS-CHRIST.  Je vous accorde non seulement la vie, mais mon amitié. Priez DIEU de me pardonner mon péché." S'étant ensuite embrassés, ils se séparèrent. Jean se dirige de là vers l'église d'une abbaye voisine; il se jette lui-même aux pieds d'un crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. DIEU lui fait connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu'il a obtenu le pardon de ses fautes; car le crucifix devant lequel il priait baisse la tête et s'incline vers lui, comme pour le remercier du pardon qu'il a généreusement accordé par amour pour DIEU.

Changé en un homme nouveau, Jean prit l'habit de Saint-Benoît et devint un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se réunirent sur lui; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu'on lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un nouvel Ordre, où la règle de Saint-Benoît était suivie dans toute sa rigueur.

On trouve dans la vie de saint Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu'on rencontre dans la vie des plus grands Saints. Par un temps de disette, il se fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent au point qu'il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les pauvres qui se présentèrent.

Ayant trouvé un monastère trop riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d'un torrent et de renverser l'édifice, ce qui s'accomplit aussitôt. Un de ses couvents fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités: "Vous êtes maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint; oh! que j'envie votre sort!"

La fin de cette vie merveilleuse arriva le 12 Juillet 1073.

Pratique : Réconciliez-vous avec vos ennemis, pour l'amour de JÉSUS crucifié. 

     "Ô Marie conçue sans péché, 
    priez pour nous qui avons recours à Vous"

 

jeudi 10 juillet 2025

11 Juil : SAINT PIE Ier, Pape et Martyr / SAINT JACQUES, Évêque de Nisibe

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)

Saint Pie 1er
Pape et Martyr
(142-157)

Le premier pape qui porta le nom glorieux de Pie était un Italien de la ville d'Aquilée, dans l'état de Venise. Encore tout jeune, il vint habiter Rome où il fut admis au nombre des diacres. Le futur élu au souverain pontificat exerçait le sacerdoce lorsque le pape Hygin mourut martyr, en l'an 142. Il adopta le nom de Pie Ier, nom qui devait devenir si cher à l’Église. 

Avec l'aide des lumières de saint Justin le Philosophe, il combattit l'hérésie de Valentin et refusa de communiquer avec Marcion qui tentait d'introduire dans l’Église la doctrine fataliste des deux principes, l'un auteur du bien, dont l'âme serait une émanation, l'autre auteur du mal, dont le corps serait l'ouvrage. Le saint pape Pie Ier eut surtout à combattre l'hérésie des Gnostiques implantée par Simon le Magicien qui avait essayé de tromper les fidèles de Rome par ses prestiges et ses artifices diaboliques. 

Saint Pie Ier établit que la fête de Pâques se célébrerait le dimanche, en mémoire de la glorieuse Résurrection du SAUVEUR qui eut lieu ce jour de la semaine. Il fixa cette loi inviolable afin de continuer la pieuse coutume qui s'observait déjà par la tradition des Apôtres, et parce qu'il désirait abolir les superstitions de certaines Églises qui voulaient imiter les Juifs en cette sainte solennité. 

Saint Pie Ier venait souvent célébrer le Saint Sacrifice de la messe dans l'illustre maison de saint Pudens, sénateur qui voulut consacrer sa maison afin de la convertir en église ouverte à tous les chrétiens. Comme une multitude de païens accouraient en ces lieux bénis pour demander leur admission au sein de l'Église naissante, cette affluence ne tarda pas à être remarquée par les idolâtres jaloux et hostiles qui s'empressèrent d'adresser leurs plaintes à l'empereur Marc-Aurèle Antonin. 

Ce prince ralluma la persécution à cause du grand nombre de conversions qui ne cessaient de se multiplier dans son empire. Il défendit aux chrétiens de se mêler au reste du peuple et de paraître dans les marchés, ainsi qu'aux thermes publics. 

Saint Pie Ier gouverna la chrétienté pendant plus de quinze ans. L'histoire conteste que ce pontife ait donné son sang pour la foi, mais l'Église l'honore comme martyr.  Il fut enseveli dans la catacombe du Vatican, auprès du corps de saint Pierre.
===================
SAINT JACQUES
Évêque de Nisibe 
(+ 350)

Saint Jacques naquit en Mésopotamie, à Nisibe dont il fut plus tard évêque. Il semblait que la piété fût née avec lui. Après quelques années d'études, il se retira dans un désert, où il passait le beau temps en plein air, dans les bois, et l'hiver dans une caverne qui lui servait d'oratoire. Il n'avait là, pour nourriture, que des herbes et des fruits sauvages; ses habits de poils de chèvre lui servaient de cilice; il élevait sans cesse son âme vers DIEU par la prière.

L'évêché de Nisibe étant devenu vacant, le clergé et le peuple, frappés de ses grandes vertus et de ses miracles, l'élurent d'une commune voix pour leur évêque. Le nouveau pontife ne changea rien à sa vie de moine; sa table fut toujours pauvre, ses habits furent humbles et grossiers, son lit était la terre nue couverte d’un sac. Consoler les affligés, secourir les veuves et les orphelins, mettre la paix dans les familles, soulager les misérables, telles étaient ses plus chères occupations. 

Jacques endura divers supplices, dans la persécution de Maximien Galère. Au concile de Nicée, où fut condamné l'hérétique Arius, il se fit admirer par sa doctrine, par sa piété et par son courage, et contribua de toutes ses forces à confondre l'impiété d'un si dangereux ennemi de la foi.

Le grand évêque fut le sauveur de sa ville épiscopale, assiégée par Sapor II, roi de Perse, l'an 350, et ce fait l'a surtout rendu célèbre dans la postérité. Après des efforts inutiles pour pénétrer dans la place, le prince fit arrêter le fleuve qui traversait la ville; puis, rompant les digues, lâcha les eaux contre les murailles, qui s'écroulèrent en plusieurs endroits. Le lendemain devait avoir lieu un assaut général; mais l'ennemi ne se doutait pas que l'évêque, à lui seul, valait plus qu'une armée.

Jacques passa toute la nuit en oraison, et le lendemain, à l'étonnement des assiégeants et des assiégés, les brèches des murailles se trouvèrent parfaitement réparées.  Sapor, à cette vue, lança une flèche contre le ciel pour se venger.  Saint Éphrem, qui était alors à Nisibe, pria l'évêque de monter sur les murailles et de maudire l'armée ennemie.  Étant monté sur le haut d'une tour, Jacques prononça ces paroles:

"SEIGNEUR, qui pouvez par les plus faibles moyens humilier l'orgueil de vos ennemis, défaites cette multitude par une armée de moucherons." La prière de ce nouveau Moïse fut aussitôt exaucée, car un essaim innombrable de moucherons s'attacha aux oreilles et aux narines des chevaux et des éléphants, et bientôt l'armée persane fut dans une déroute complète.

Saint Jacques mourut cette même année 350. 

Pratique : Ayez une confiance invincible dans la puissance d’une prière bien faite. 


   "Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 9 juillet 2025

10 Juil : SAINTE FÉLICITÉ ET SES SEPT FILS, Martyrs à Rome

" Il n'y a pas d'autre différence entre l'Évangile et la vie des Saints
qu'entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)

Sainte Félicité était une dame romaine distinguée par sa vertu et par sa naissance.  Mère de sept enfants, elle les éleva dans la crainte du Seigneur. Après la mort de son mari, elle servit Dieu dans la continence et ne s'occupa plus que de bonnes œuvres.

Ses exemples, ainsi que ceux de sa famille, arrachèrent plusieurs païens à leurs superstitions, en même temps qu'ils encourageaient les chrétiens à se montrer dignes de leur vocation. Les prêtres païens, furieux de l'abandon de leurs dieux, la dénoncèrent.

Elle comparut, avec ses pieux enfants, devant le juge, qui l'exhorta à sacrifier aux idoles, mais reçut en réponse une généreuse confession de foi :



"Malheureuse femme, lui dit-il alors, comment avez-vous la barbarie d'exposer vos enfants aux tourments et à la mort? Ayez pitié de ces tendres créatures, qui sont à la fleur de l'âge et qui peuvent aspirer aux premières charges de l'État.

– Mes enfants, reprit Félicité, vivront éternellement avec Jésus-Christ, s'ils sont fidèles; ils doivent s'attendre à d'éternels supplices, s'ils sacrifient aux idoles. Votre pitié apparente n'est donc qu'une cruelle impiété." Se tournant ensuite vers ses enfants :



"Regardez, leur dit-elle, regardez le Ciel, où Jésus-Christ vous attend avec Ses Saints."

Le juge, prenant les enfants séparément, essaya d'ébranler leur constance. Il commença par Janvier; mais il en reçut cette réponse:

"Ce que vous me conseillez de faire est contraire à la raison; le Sauveur Jésus, je l'espère, me préservera d'une telle impiété." Félix, le second, fut ensuite amené. Comme on le pressait de sacrifier, il répondit:

"Il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est à Lui que nous devons offrir le sacrifice de nos cœurs; employez tous les artifices, tous les raffinements de la cruauté, vous ne nous ferez pas trahir notre foi!"

Les autres frères, interrogés, répondirent avec la même fermeté. Martial, qui parla le dernier, dit :


"Tous ceux qui ne confessent pas que Jésus-Christ est le vrai Dieu seront jetés dans un feu qui ne s'éteindra jamais."

L'interrogatoire fini, les Saints souffrirent la peine du fouet et furent ramenés en prison; bientôt ils achevèrent leur sacrifice de différentes manières: Janvier fut frappé jusqu'à la mort avec des fouets garnis de plomb; Félix et Philippe furent tués à coups de massue; Sylvain fut jeté, la tête en bas, dans un précipice. 

Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée. Félicité, mère de ces nouveaux Macchabées, subit le martyre la dernière. C’était l’an 150. 

Pratique : N’écoutez pas la voix de la chair et du sang ; mais la voix seule du devoir et de la vertu.
 
                                    
              "Ô Marie conçue sans péché,
                  priez pour nous qui avons recours à Vous"