mercredi 2 janvier 2013

02 JANVIER - LE SAINT NOM DE JÉSUS / SAINT MACAIRE, Anachorète

 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales


LE SAINT NOM DE JÉSUS

C'est au jour de Sa Circoncision, selon la Loi de Moïse, que le divin Enfant de Bethléem reçut le Nom de JÉSUS, le huitième jour après Sa naissance. L'Ange Gabriel le Lui avait assigné à l'avance au jour de l'Annonciation: "Vous L'appellerez JÉSUS, car Il délivrera Son peuple de l'esclavage du péché." 


Qui dira la grandeur de sa signification, puisqu'il signifie SAUVEUR; la grandeur de son origine, puisqu'il fut apporté du Ciel; sa grandeur sur la terre, où il a opéré et opère toujours tant de merveilles; sa grandeur jusque dans les enfers où il fait trembler les démons? Qui dira sa puissance, puisque c'est par ce Nom que l'Église prie, qu'elle administre les sacrements et donne ses bénédictions, et que les apôtres et les Saints ont opéré des multitudes de miracles? Qui dira sa douceur, ses charmes, son amabilité, puisque les Saints l'ont si bien chanté et que les chrétiens l'ont invoqué et l'invoquent toujours avec tant de confiance, de fruits et d'amour? 


Puisse donc le Nom de JÉSUS être souvent sur nos lèvres, et toujours dans notre cœur pendant la vie! Puisse-t-il être notre espérance et notre dernière parole à l'heure de la mort, notre joie et notre chant éternel dans les Cieux. Magnificat
 
 SAINT MACAIRE
Anachorète


Saint Macaire naquit à Alexandrie, au commencement du IVe siècle. Le trait suivant prouve qu'il passa son enfance dans une grande pureté de cœur : Menant paître son troupeau avec d'autres enfants de son âge, il ramassa par terre une figue volée par ses compagnons. Réfléchissant ensuite sur cette action, il la pleura longtemps avec une profonde douleur.

Cette âme d'élite n'était point faite pour le monde, et DIEU fit naître en elle la noble passion de marcher sur les traces des Antoine, des Pacôme et de tant d'illustres saints qui, vivant dans la solitude des déserts, au milieu des plus effrayantes pénitences, étaient la gloire de l'Église et l'admiration du monde. 

Sa ferveur le fit tellement avancer, dès sa jeunesse, en la perfection évangélique, qu'on le regardait à bon droit comme un maître dont les essais égalaient déjà les merveilles de vertus des vieux solitaires. Son recueillement était continuel ; Macaire ne parlait qu'à DIEU. Ses austérités dépassaient toute imagination; après avoir vécu plusieurs années ne mangeant que des herbes crues, il en vint bientôt à ne manger qu'une fois par semaine. 

Non moins admirable était son détachement : un jour il présenta lui-même au voleur qui venait de dévaliser sa propre cellule un instrument de travail que le malheureux n'avait pas aperçu. L'âme de toutes ces héroïques vertus, c'étaient la contemplation et la prière; il y passait ses jours et ses nuits : " Allons, mon âme, disait-il, montez au ciel et méprisez toutes les vanités de la terre. Vous y trouverez un DIEU, Créateur de l'univers, que les Anges adorent; à Lui seul il faut vous attacher".

Est-il étonnant que le saint soit devenu la terreur des démons? Nulle puissance infernale ne saurait nuire à celui qui s'est complètement vaincu lui-même. Saint Macaire joignit à tant de gloires celle d'être persécuté par les hérétiques ariens. 

Il s'endormit dans la paix du SEIGNEUR, vers l'an 394, après plus de soixante ans passés dans la solitude. De tels exemples ne sont-ils point une éloquente condamnation du monde, de ses passions et de ses vices? 

Le bonheur n'est pas où la plupart des hommes le cherchent ; il est dans la pratique de l'Évangile et dans la fermeté constante à se vaincre soi-même. C'est bien en lisant la vie d'un saint si mortifié et si détaché de la terre que l'on saisit toute la lumineuse vérité de ces paroles de la sainte Ecriture : « Vanité des vanités, tout est vanité, hors aimer DIEU et Le servir... Que sert à l'homme de gagner l'univers, s'il vient à perdre son âme?... Bienheureux ceux qui pleurent... Bienheureux ceux qui souffrent !... » 

Pratique. Méprisez le monde et combattez vos passions à l'exemple des saints. 

 "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
 

mardi 1 janvier 2013

1er Janvier 2013 - La Circoncision de Notre Seigneur Jésus-Christ


 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des
Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales

 
La Sainte Trinité par Albrecht Durer

TOUTE la vie du Père dans la Sainte Trinité est de «dire» Son Fils, Son Verbe, d'engendrer, par un acte unique, simple, éternel, un Fils semblable à Lui, à qui Il communique la plénitude de Son être et de Ses perfections. 

Dans cette Parole, infinie comme Lui, dans ce Verbe unique et éternel, le Père ne cesse de reconnaître Son Fils, Sa propre image, la splendeur de Sa gloire. -- Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis Mes complaisances


Ces paroles, prononcées sur le Thabor au moment de la Transfiguration, sont la plus grande révélation que Dieu ait faite à la terre, elles sont comme un écho même de la vie du Père. Le Père, en tant que Père, vit d'engendrer Son Fils; cette génération n'a ni commencement ni fin. 

Dans l'éternité nous verrons avec étonnement, admiration et amour, cette procession du Fils engendré dans le sein du Père, procession qui est est éternelle: Tu es Mon Fils, aujourd'hui Je
T'ai engendré.
Cet aujourd'hui est le présent de l'éternité.


C'est une chose excellente, dans la vie spirituelle, d'avoir toujours pour ainsi dire présent, aux yeux du cœur, ce témoignage du Père. Rien ne soutient si puissamment notre foi. Et disons alors: «Oui, Père, je le crois, je veux le répéter après Vous: ce Jésus qui est en moi par la foi, par la grâce, par la Communion, est Votre Fils; et parce que Vous l'avez dit, je le crois. 

Et parce que je le crois, j'adore Votre Fils, pour Lui rendre mes hommages; et par Lui, en Lui, pour Vous rendre aussi, à Vous, ô Père céleste, en union avec Votre Esprit, tout honneur et toute gloire.» Une telle prière est extrêmement agréable à notre Père des cieux, et quand elle est vraie, pure, fréquente, elle nous rend l'objet de l'amour du Père. 


Dieu nous enveloppe dans ces complaisances qu'Il prend en Son propre Fils Jésus. C'est Notre-Seigneur Lui-même qui nous le dit: Le Père vous aime, parce que vous avez cru que Je suis sorti de Lui, que Je suis Son Fils. Et quel bonheur pour une âme d'être l'objet de l'amour du Père, de ce Père «d'où descend tout don parfait» qui réjouit les cœurs! [Dom Marmion]



LE SAINT NOM DE JÉSUS

La circoncision corporelle cache du reste, pour le chrétien, un beau et grand mystère, car elle est l'image de la circoncision spirituelle dont parle saint Paul (Coloss., II, 11) quand il dit que nous devons circoncire notre cœur de toutes ses coupables affections, détruire en nous le péché et les passions mauvaises pour vivre de cette vie nouvelle et sainte que JÉSUS-CHRIST est venu apporter au monde. 

C'est au jour de Sa Circoncision que l'Enfant de Bethlehem reçoit le nom de JÉSUS, qui signifie SAUVEUR. L'ange Gabriel le lui avait assigné à l'avance an jour de l'Annonciation, ce nom divin, ce nom venu du ciel : « Vous l'appellerez JÉSUS, car il délivrera son peuple de l'esclavage du péché. » Qui dira la puissance de ce nom incomparable, devant lequel tout genou doit fléchir, au ciel, sur la terre et dans les enfers ; de ce nom qui a opéré tant de merveilles, par lequel toute grâce vient à l'humanité, par lequel seul enfin le monde peut être sauvé!


La Circoncision de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Bernardino Zenale. Début du XVIe.

Qui comprendra jamais les amabilités, la douceur de ce nom, qui résume l'amour infini de DIEU pour sa créature ? Saint Bernard a dît de délicieuses paroles du saint Nom de JÉSUS : « Le Nom de JÉSUS, c'est du miel pour la bouche, une mélodie pour l'oreille, un ravissement pour le cœur.» 
Puisse-t-il revenir sans cesse sur nos lèvres et rester gravé dans notre cœur pendant la vie ! Puisse-t-il être notre consolation et notre espérance à l'heure de la mort ! 

La Circoncision de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Maître de Saint-Séverin. Flandres. XVIe.
 





 Invoquez souvent avec respect et amour le saint Nom de JÉSUS.