mercredi 30 septembre 2009

30 Septembre - SAINT JEROME, Prêtre, Docteur de L'Eglise

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

SAINT JEROME naquit l'an 331, en Dalmatie, de parents riches et illustres, qui ne négligèrent rien pour son éducation. Le jeune homme profita si bien de ses années d'études, qu'on put bientôt, à la profondeur de son jugement, à la vigueur de son intelligence, à l'éclat de son imagination, deviner l'homme de génie qui devait un jour remplir le monde de son nom.

Les séductions de Rome entraînèrent un instant Jérôme hors dés voies de l'Évangile; mais bientôt, revenant à des idées plus sérieuses, il ne songea plus qu'à pleurer ses péchés et se retira dans une solitude profonde, près d'Antioche, n'ayant pour tout bagage qu'une collection de livres précieux qu'il avait faite dans ses voyages.

L'ennemi des âmes poursuivit Jérôme jusque dans son désert, et là, lui rappelant les plaisirs de Rome, réveilla dans son imagination de dangereux fantômes. Mais l'athlète du CHRIST, loin de se laisser abattre par ces assauts continuels, redoubla d'austérités ; Il se couchait sur la terre nue, passait les nuits et les jours à verser des larmes, refusait toute nourriture pendant des semaines entières.

Ces prières et ces larmes furent enfin victorieuses, et les attaques de satan ne servirent qu'à faire mieux éclater la sainteté du jeune moine. Il nous a laissé lui-même de ces combats un tableau saisissant. — Avec des auteurs sacrés, Jérôme avait emporté au désert quelques auteurs profanes ; il se plaisait à converser avec Cicéron et Quintilien.

Mais DIEU, qui réservait pour lui seul les trésors de cet esprit, qu'il avait fait si grand, ne permit plus au solitaire de goûter à ces sources humaines, et, dans une vision célèbre, il lui fit comprendre qu'il devait se donner tout entier aux études saintes : « Non, lui disait une voix pendant son sommeil, tu n'es pas chrétien, tu es cicéronien; ton cœur est avec ton trésor! » Et Jérôme s'écriait en pleurant : « SEIGNEUR, si désormais je prends un livre profane, si je le lis, je consens à être traité comme un apostat. »

Son unique occupation fut la sainte Écriture. A Antioche, puis en Palestine, puis à Rome, puis enfin à Bethlehem, où il passa les années de sa vieillesse, il s'occupa du grand travail de la traduction des saints Livres sur le texte original, et il a la gloire unique d'avoir laissé à l'Église cette version célèbre appelée la Vulgate, version officielle et authentique, qu'on peut et doit suivre en toute sécurité.

Une autre gloire de saint Jérôme, c'est d'avoir été le secrétaire du concile de Constantinople, puis le secrétaire du pape saint Damase. Après la mort de ce pape, l'envie et la calomnie chassèrent de Rome ce grand défenseur de la foi, et il alla terminer ses jours dans la solitude, à Bethlehem, près du berceau du CHRIST, attirant à lui des foules par sa science et ses vertus.

Sa mort arriva le 30 septembre 420.

Pratique: Ayez un grand amour et un grand respect pour la sainte Écriture.

Sur INTROIBO: http://www.introibo.fr/30-09-St-Jerome-confesseur-et

mardi 29 septembre 2009

29 Septembre - SAINT MICHEL ARCHANGE


Le 8 mai, l'Église honore l'Archange SAINT MICHEL en souvenir de son apparition sur le mont Gargan.

La fête du 29 septembre fut établie un peu plus tard pour rappeler la dédicace de la basilique construite par l'ordre et en l'honneur du glorieux Archange, au lieu même de cette apparition.

Avec Saint Michel, l'Église en ce jour honore tous les bons anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer et des mauvais anges. D'après nos saints Livres, ils sont divisés en neuf chœurs et en trois hiérarchies : les Anges, les Archanges et les Vertus; les Puissances, les Principautés et les Dominations ; enfin, plus haut encore, les Trônes, les Chérubins et les Séraphins.

Leur occupation est de contempler DIEU, de L'aimer, de Le louer et d'exécuter Ses volontés pour la conduite de l'univers et pour le salut des hommes. Aussi les voyons-nous chargés de différentes missions sur la terre, vis-à-vis des personnes, des familles, des paroisses, des diocèses, des royaumes, de l'Église entière.

Ceux dont l'Écriture fait une mention particulière sont, outre saint Michel, l'Archange Gabriel, à qui semble avoir été confié le soin de tout-ce qui regarde le mystère de l'Incarnation,-et l'Archange Raphaël, qui conduisit et ramena si merveilleusement le jeune Tobie.

Saint Michel a été fait non seulement prince des anges, mais aussi prince des âmes qui doivent remplir les places demeurées vides par la chute des démons. Son nom marque sa fidélité, car il signifie : Qui est semblable à DIEU! Les saints lui attribuent la plupart des apparitions mentionnées dans l'Ancien Testament.

C'est lui, disent-ils, qui retint la main d'Abraham prêt à immoler son fils Isaac ; c'est lui qui apparut à Josué et le rendit maître de Jéricho par la chute de ses tours et de ses murailles ; c'est lui qui dirigea l'arche de Noé par-dessus les eaux du déluge ; c'est lui qui lutta contre Jacob et le bénit ; c'est lui qui donna la loi à Moïse sur la montagne du Sinaï ; c'est lui qui rendit David victorieux de Goliath et le préserva de la persécution de Saül; c'est lui qui enleva le prophète Élie dans un chariot de feu ; c'est lui qui protégea Judith dans le camp d'Holopherne ; c'est lui qui souffla au cœur des Machabées l'héroïsme par lequel ils ont sauvé leur peuple.

Il a été le protecteur de la synagogue des Juifs ; il est le protecteur de l'Église de JESUS-CHRIST L'histoire ecclésiastique nous rapporte tant de merveilles de cet ange sublime, elle nous montre tant d'effets de sa protection, tant de temples bâtis aux lieux de ses apparitions et en actions de grâces de ses bienfaits, qu'on ne peut douter qu'il ne soit, dans les desseins de DIEU l'un des principaux instruments de sa puissance et de sa bonté.

L'assistance sensible que la France a souvent reçue de lui le fait regarder comme le pro­tecteur spécial de ce royaume.

Pratique: Invoquez souvent saint Michel ; invoquez souvent les Anges.

lundi 28 septembre 2009

28 Septembre - SAINT WENCESLAS, Duc de Bohème, Martyr

SAINT WENCESLAS eut pour père Wratislas, duc de Bohême, prince vertueux, brave et humain, et pour mère Drahomire, païenne et ennemie acharnée du nom chrétien. Elle eut un autre fils, appelé Boleslas, qu'elle éleva dans l'idolâtrie et auquel elle fit partager ses haines cruelles pour Wenceslas.

A la mort, bien trop prématurée, de son mari, Drahomire s'empara de la régence et ne s'en servit que pour persécuter la religion chrétienne. A cette vue, le zèle de Wenceslas le décida à prendre, avant sa majorité, les rênes du gouvernement; il donna pour apanage une province à son frère Boleslas et s'occupa de réparer les fautes de sa mère.

C'est par la piété et par l'amour, encore plus que par la force et par la crainte, qu'il voulait régner sur ses sujets. Il se fit le père des orphelins, le soutien et le défenseur des veuves, la providence des pauvres. Afin de n'être pas reconnu, il portait, de nuit, du bois aux pauvres honteux. Il visitait les prisonniers, rachetait les captifs, consolait et secourait les malheureux. Wenceslas joignait la piété aux bonnes œuvres ; il assistait à l'office divin du jour et de la nuit ; il allait souvent nu-pieds, par le froid et la neige, sans jamais se plaindre de la rigueur de l'hiver.

Quelquefois celui qui l'accompagnait la nuit était transi de froid ; mais il n'avait qu'à marcher sur les pas de Wenceslas, et aussitôt il sentait une chaleur bienfaisante pénétrer tous ses membres. L'esprit de religion du pieux roi lui faisait honorer les évêques et les prêtres comme JESUS-CHRIST lui-même; il les aimait comme des pères, et quand il traitait quelque affaire avec eux, c'était avec une humilité et une déférence profondes.

Sa grande dévotion était la dévotion à la sainte Eucharistie. Pour témoigner son amour à JESUS-HOSTIE, il semait de ses propres mains le blé et pressait le vin destinés au saint sacrifice de la messe ; son bonheur était de servir à l'autel et de présenter au prêtre le pain, le vin, l'eau et l'encens. La piété de Wenceslas, loin d'indiquer une âme molle et sans courage, était pour lui la source d'une intrépidité surprenante, basée sur sa parfaite confiance en DIEU.

Il dut s'opposer aux armes d'un prince voisin qui avait envahi ses États. Pour épargner le sang de ses sujets, il proposa à son ennemi un combat singulier et se présenta presque sans armes devant un adversaire armé jusqu'aux dents. Wenceslas allait être percé par la lance ennemie, quand le prince usurpateur aperçoit près du saint duc deux anges qui le défendent.

A cette vue, il se jette à ses pieds et lui demande pardon. A ce front pur il ne manquait que la couronne du martyre ; elle lui était réservée. Attiré dans un guet-apens par sa mère et son frère, Wenceslas mourut d'un coup d'épée fratricide, au moment où il priait dans une église, le 28 septembre 936.

Pratique: Recourez aux moyens humains; mais ayez, par-dessus tout, confiance en DIEU.

27 Septembre - SAINT COME et SAINT DAMIEN, Martyrs


SAINT COME et SAINT DAMIEN naquirent en Arabie, vers la fin du me siècle, d'une famille chrétienne. On croit qu'ils étaient frères jumeaux.

A la science des saints, Côme et Damien joignirent l'étude des sciences et des lettres humaines; ils embrassèrent la carrière de médecins, qui leur fournit l'occasion d'exercer un véritable apostolat; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher, les convertir.

La grâce divine vint relever leur science par le don des guérisons miraculeuses. Leur réputation devint tellement extraordinaire, que de toutes parts on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables. Le résultat ne trompait jamais leur foi et leur confiance, et il ne se passait pas de jours sans qu'ils eussent opéré quelque cure souvent désespérée.

Auprès d'eux les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient, les estropiés étaient guéris. Leur puissance s'étendait même au delà de ce monde visible, et à leur voix les démons abandonnaient leurs victimes. Tout cela, ils le faisaient par pure charité, ne recevant jamais aucune rétribution. A cette gloire devait se joindre celle du martyre.

Un jour on les accuse de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Il n'en fallait pas davantage pour les faire prendre et amener au tribunal du préfet. « Choisissez, leur dit-il, entre la mort ou la vie; adorez les dieux et reniez le CHRIST, ou d'affreux supplices vous attendent. — Fais ce que tu voudras, répondent-ils ; épuise tes tourments; nous ne craignons rien, car Dieu est avec nous. »

On leur infligea une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n'en pouvaient plus de fatigue ; les deux martyrs bénissaient le SEIGNEUR: "Qu'on leur mette des chaînes et qu'on les jette à la mer !" dit le juge honteux. A la vue d'une foule immense, ils furent précipités du haut d'un rocher dans les flots ; mais un ange, à la stupéfaction de tons, plana au-dessus des eaux et transporta les martyrs au rivage.

Pendant un nouvel interrogatoire, le préfet semblait incliner vers la religion chrétienne, quand il se sentit frappé au visage, à coups redoublés, par des esprits invisibles et supplia les supplia de le délivrer; ils prièrent, et le démon laissa en paix le préfet, qui se raidit contre la grâce et redoubla de cruauté.

Il fit allumer une fournaise ardente, où les deux martyrs furent jetés ; mais ils s'y promenèrent comme sur des fleurs, et les flammes, s'élançant d'elles-mêmes sur quelques païens plus acharnés, les dévorèrent. Les ongles de fer ne réussirent pas davantage; la plaie n'était pas plus tôt faite, qu'elle était guérie. On les attaqua ensuite successivement à coups de pierres et à coups de flèches, nais pierres et flèches se retournèrent contre les bourreaux.

Le préfet leur fit enfin trancher la tête.

Pratique:
Soyez désintéressé en rendant service à votre prochain ; l'intérêt tue la charité.

samedi 26 septembre 2009

26 Septembre - SAINT CYPRIEN ET SAINTE JUSTINE, Martyrs

Les parents de Cyprien extrêmement superstitieux, le vouèrent au démon dès son enfance ; ils le firent élever dans tous les mystères impies du paganisme, ainsi que dans l'astrologie judiciaire et la magie. Avec le secours de ses connaissances, il s'abandonna à toutes sortes de crimes et se déclara ennemi acharné de la religion chrétienne.

Il y avait à Antioche une jeune vierge nommée Justine, non moins distinguée par ses rares qualités que par sa naissance. Ses parents étaient idolâtres; mais elle avait eu le bonheur de connaître JESUS-CHRIST, et sa conversion fut bientôt suivie de celle de sa famille. Un jeune homme nommé Agladius, païen de religion, conçut pour elle une violente passion.

Les efforts qu'il fit pour la lui faire partager ayant été inutiles, il pria Cyprien de l'aider par les secours de son art. Ce magicien mit tout en œuvre, sans que rien ne pût lui réussir. Il consulta le démon, qui lui promit de lui servir d'auxiliaire ; mais de nouvelles tentatives ne furent pas plus heureuses; la vierge priait, elle imprimait sur elle le signe du saint, et le démon s'enfuyait confondu.

Cyrprien, désespérant du succès, dit au démon : " Eh bien! Te voilà vaincu? — Oui, dit l'esprit infernal, j'ai vu un signe, et j'ai été vaincu. — Quel est ce signe? reprit Cyprien. — J'ai vu le signe du Crucifié. — Le Crucifié est donc plus grand que toi? Fuis loin de moi, imposteur ! Tu m'as trompé trop longtemps".

Le démon chercha à étouffer Cyprien ; mais il le mit en fuite par l'invocation du DIEU de Justine et par le signe de la croix. Le jeune Agladius, plein d'admiration au récit que lui fit Cyprien, se convertit lui-même à JESUS-CHRIST. Quant à Cyprien, il alla trouver l'évêque, qui, d'abord plein de défiance, puis cédant à ses prières et admirant la bonté de DIEU sur cette âme victorieuse de Satan, le fit instruire et lui conféra le saint baptême.

Quelques années plus tard, le mérite de Cyprien, son zèle, sa pénitence, le firent élever au sacerdoce, puis à l'épiscopat. Quand il fut sur le siège d'Antioche, il établit une congrégation de vierges dont il confia la direction à Justine.

Quelques années plus tard sévissait là persécution de Dioclétien. Parmi les chrétiens qui furent arrêtés, il y eut Cyprien et Justine.

Cyprien, interrogé par le juge, lui raconta sa vie première et les miséricordes opérées en sa faveur par le Dieu des chrétiens ; il fut aussitôt déchiré par des ongles de fer. Justine fut fouettée longtemps et cruellement avec des lanières de cuir, par des bourreaux qui se relevaient tour à tour; la vierge, souriante, chantant les louanges de DIEU, lassa ces vils instruments de la cruauté païenne.

Après plusieurs jours de prison, nouvel interrogatoire et nouveau triomphe pour les deux martyrs ; Cyprien résista à l'huile bouillante, et Justine au bûcher embrasé. Ils eurent enfin la tête tranchée. C'était l'an 304.

Pratique: Contre la puissance du démon employez la prière et le signe de la croix.

25 Septembre - SAINT VINCENT-MARIE STRAMBI, Religieux passionniste et évêque / SAINT FIRMIN, Evêque d'Amiens et Martyr /


Le père et la mère de SAINT FIRMIN, qui étaient des plus riches et des plus considérables de la vielle de Pampelune, en Espagne, à la fin du 1er siècle, furent convertis à la foi par saint Honestus, prêtre de Toulouse, et disciple de saint Saturnin.

Convaincus que de la première éducation dépend ordinairement le reste de la vie, ils mirent leur fils entre les mains de ce saint ecclésiastique, aussi distingué par sa science que par ses vertus, afin qu'il le formât de bonne heure à la piété.

Quand le jeune homme, âgé de dix-sept ans, eut fini ses études, Honestus le prit pour compagnon de ses courses apostoliques. Prêtre à vingt-quatre ans, Firmin eut tant de succès dans ses prédications, que saint Honorat, successeur de saint Saturnin à Toulouse, l'ordonna évêque et lui dit: "Réjouissez-vous, mon fils, car vous avez mérité d'être un vase d'élection; allez dans toute l'étendue des nations; vous avez reçu de DIEU la grâce de l'apostolat. Ne craignez rien, le SEIGNEUR est avec vous; mais vous aurez beaucoup à souffrir avant d'arriver à la couronne de gloire".

L'évêque missionnaire parcourut les Gaules, évangélisa Agen, Clermont, Angers, Beauvais, essuyant plusieurs fois la persécution, battus de verges, chargé de chaînes, jeté dans les cachots. Mais son heure n'était pas venue.

Amiens fut la dernière et la plus glorieuse étape de l'apôtre, qui y fixa son siège. Dès les premiers jours, le sénateur Faustinien fut converti avec toute sa famille. Firmin joignait aux charmes de son éloquence, le témoignage invincible d'une multitude de miracles. Un jour c'est un homme borgne auquel le saint rend l'œil qu'il avait perdu, en invoquant sur lui la sainte Trinité; le lendemain, ce sont deux lépreux guéris, puis des aveugles, des boiteux, des sourds, des muets, des paralytiques, des possédés du démon; tous trouvaient près du pontife la santé de l'âme ou celle du corps.

Peu de temps après son arrivée, les temples de Jupiter et de Mercure furent complètement déserts. Le démon fit enfin éclater sa fureur: Firmin fut accusé par les prêtres païens. On dit au gouverneur "Il y a ici un pontife des chrétiens qui non seulement détourne la ville d'Amiens du culte et de la religion des dieux, mais voudrait encore attirer l'empire romain et l'univers entier au culte chrétien. - Quel est cet impie? demande le gouverneur. - Il se nomme Firmin, c'est un Espagnol habile, éloquent, qui entraîne tout le monde; s'il ne périt, c'en est fait de notre culte. - Qu'on le fasse venir!".

Firmin
est saisi par des soldats et conduit au tribunal, où il fait une apologie superbe de la religion chrétienne et menace les païens de l'enfer s'ils ne se convertissent à JESUS-CHRIST Le président s'irrite, menace; mais tout vient échouer contre la fermeté du pontife.

Firmin eut la tête tranchée. C'était dans les premières années du IIème siècle.

Pratique:
Remerciez DIEU du don de la foi, qu'il vous a accordé de préférence à tant d'autres.
SAINT VINCENT-MARIE STRAMBI

Religieux passioniste et évêque
(1745-1824)


Saint Vincent-Marie Strambi vint au monde à Civita-Vecchia où son père exerçait la profession de pharmacien. Ses vertueux parents veillèrent avec la plus grande sollicitude sur l'éducation de ce fils unique, et l'enfant répondit à leurs soins attentifs. Ses humanités terminées, Vincent-Marie se rendit à Rome pour suivre des cours de théologie en vue du sacerdoce. Son père lui exprima son désir de le voir marié plutôt que prêtre; pour toute réponse, son fils lui remit une statue de la Très Sainte Vierge sur laquelle il écrivit qu'Elle était son élue.

Vincent-Marie Strambi reçut le sous-diaconat et le diaconat dans la ville éternelle. Avant son ordination, le jeune clerc suivit une retraite sous la direction du fondateur des Passionistes, saint Paul de la Croix. Très édifié du zèle et de la prodigieuse austérité de ce Saint, il décida d'entrer dans cette nouvelle congrégation après avoir reçu l'onction sacerdotale à l'âge de vingt-deux ans. Il devait devenir une des plus fermes colonnes de cette société naissante qui accomplit tant de bien dans l'Eglise. L'évêque de Montefiascone le nomma recteur du séminaire de Bagnorea, et après un an de prêtrise seulement, il fut nommé pour prêcher le carême dans l'une des paroisses de la ville.

Saint Vincent-Marie Strambi donna un grand nombre de missions très suivies par les fidèles. En 1801, alors qu'il remplissait à Rome la charge de recteur du couvent des saints Jean et Paul, sa haute réputation de science et de vertu détermina le pape Pie VII à le choisir comme évêque des églises de Macerata et de Tolentino. A côté de ces lourdes tâches, le saint prédicateur déployait un apostolat très étendu comme orateur sacré.
Durant cette période critique de l'histoire pendant laquelle les apostasies foisonnèrent, par la puissance de sa parole et le rayonnement de sa sainteté, saint Vincent-Marie arracha une multitude d'âmes à la funeste influence de l'esprit révolutionnaire et antireligieux qui régnait au sein de la société. Avant chaque sermon, il priait le CHRIST en croix «car, disait-il, un prédicateur qui est pénétré de la science de la croix est en mesure de faire frémir l'enfer tout entier.»

L'administration de ses deux diocèses et les missions qu'il y présida ne le distrayaient pas de son union avec DIEU. Il ne consentit jamais, sous aucun prétexte, à tempérer l'austérité de la Règle des Passionistes qu'il observa avec une rigoureuse exactitude jusqu'à sa mort. En 1808, Napoléon envahit les Etats romains et imposa au clergé un serment de fidélité que le pape Pie VII réprouva. Saint Vincent-Marie Strambi resta inviolablement attaché au vicaire de JESUS-CHRIST et refusa de prêter serment. Déporté dans la Haute-Italie, son exil se prolongea durant cinq ans et prit fin en 1814, après le retour du souverain pontife auparavant captif à Fontainebleau.

En 1823, âgé de près de quatre-vingt ans, le saint évêque de Macerata et de Tolentino, obtint d'être déchargé de ses fonctions épiscopales. Sur la demande de Léon XII qui désirait l'avoir auprès de lui, le Saint vint habiter un appartement au palais du Quirinal qui était encore la résidence des papes à cette époque. Cet ordre effraya extrêmement l'humble saint Vincent-Marie, mais la nouvelle rassurante lui parvint bientôt que son séjour au Quirinal ne durerait que quarante jours. Il devait être affecté ensuite à l'église des Sts-Jean-et-Paul.

Le souverain pontife qui lui demandait conseil tous les jours, tomba gravement malade durant la Noël 1824. Léon XII fit aussitôt appeler «son Père Vincent» afin de recevoir de ses mains les derniers sacrements. Saint Vincent-Marie Strambi offrit sa vie à DIEU en échange de celle du Père de la chrétienté et lui révéla en secret qu'il ne mourrait pas de cette maladie, mais qu'il vivrait encore cinq ans et quatre mois, prédiction qui s'avéra parfaitement juste.
Quoiqu'étant sur le point d'entrer en agonie, le Saint-Père recouvra subitement la santé. Quelques jours plus tard, le 1er janvier 1824, saint Vincent-Marie Strambi expirait frappé d'apoplexie. On l'enterra dans l'église des Passionistes, à Rome. Le pape Pie XI le béatifia le 26 avril 1925. Sa canonisation eut lieu le 11 juin 1950 par Pie XII.

vendredi 25 septembre 2009

Voila ce que c'est ma pauvre France....

Il n'avait pas l'air content de Maximin. Mais l'Américain ne correspondait pas à l'idée que nous nous en faisons d'habitude. Mais bon tout change n'est-ce pas?

jeudi 24 septembre 2009

24 Sept - NOTRE DAME DE LA MERCI


Parmi les ordres religieux qui furent fondés sous le patronage de la Reine des Anges, un des plus illustres a été celui de Notre Dame de la Merci.

La Très Tainte Vierge manifesta sa volonté de voir cet ordre s'établir en apparaissant à saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d'Aragon. Au commencement du XIIIème siècle, la plus grande partie de l'Espagne était sous le joug des Sarrasins, disciples de Mahomet. Ces barbares ennemis du nom de JESUS-CHRIST tenaient enfermés dans les cachots une multitude de chrétiens, qu'ils soumettaient à tous leurs caprices cruels, dans le but de leur faire renier leur foi. C'est pour mettre fin à cette calamité que Marie établit l'œuvre de la Rédemption des Captifs.

Le 1er août 1218, la Reine du Ciel apparut à saint Pierre Nolasque, qui était alors en prière : « Mon fils, lui dit-elle, je suis la Mère de DIEU ; je viens chercher des hommes qui veuillent, à l'exemple de mon JESUS donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. Je désire que l'on fonde en mon honneur un ordre de religieux dans ce but. Quand tu me priais avec larmes de porter remède aux souffrances des captifs, je présentais à mon Fils tes vœux ardents, et c'est lui qui m'envoie vers toi. — Je crois d'une foi vive que vous êtes la Mère du DIEU vivant, et que vous m'apparaissez pour le soulagement des pauvres chrétiens esclaves ; mais qui suis-je, moi; pour accomplir cette œuvre? — Ne crains rien, je serai avec toi, et bientôt s'accomplira ce que je demande. » Le lendemain, Pierre Nolasque rendit compte de sa vision à saint Raymond de Pennafort, son confesseur, qui lui dit : « J'ai eu la même vision que vous. » Le roi Jacques, les rencontrant dans la cathédrale, leur communiqua une vision semblable.

Il n'y avait pas à hésiter. Quelques jours plus tard, l'œuvre commença, de par l'ordre et avec la protection du roi, qui désigna Pierre Nolasque pour être le chef de la nouvelle institution. L'évêque donna au fondateur l'habit blanc, avec le scapulaire qui, conformément aux instructions de la Sainte Vierge, devait être le costume des religieux de la Merci.

Saint Pierre Nolasque fit alors le vœu solennel de se donner en otage aux Turcs, s'il était nécessaire, pour la rédemption des captifs chrétiens, vœu que tous les religieux de son ordre devaient faire également.

En peu d'années, cet ordre, si conforme aux besoins de l'époque, s'étendait et produisait des fruits admirables, et douze ans plus tard il recevait l'approbation du saint pape Grégoire IX.

Plus tard, le pape Paul V institua la fête de Notre-Dame de la Merci, en souvenir et en reconnaissance de la faveur que DIEU avait faite à son Église par l'intervention miraculeuse de Marie. Sous les auspices de sa puissante protectrice, l'ordre de la Merci opéra un bien immense.

Pratique: Priez la sainte Vierge pour le rachat de tant d'âmes captives du démon et du vice.

Sur Introibo: http://www.introibo.fr/24-09-Notre-Dame-de-la-Merci

mercredi 23 septembre 2009

23 Septembre - SAINTE THECLE, Vierge et Première Martyre femme / SAINT LIN, Pape et Martyr

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

SAINTE THECLE est une martyre du temps des apôtres. Les saints Pères l'ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Etienne fut le protomartyr parmi les hommes.

Thêcle était très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres. Elle fut convertie par saint Paul, à Icône, vers l'an 45 de JESUS-CHRIST. Non contente d'être chrétienne, pleine d'admiration pour les maximes de l'Évangile, elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main.

Condamnée au feu, dans l'amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit NOTRE-SEIGNEUR lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine alors d'un courage tout nouveau elle s'arme du signe de la croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher ; bientôt les flammes l'entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant DIEU ; Nouveau miracle ! Un nuage s'abat sur le bûcher et en éteint les flammes.

Bientôt Thêcle put revoir l'apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L'ayant suivi à Antioche, elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, dans l'amphithéâtre, une lionne furieuse et affamée; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier.

"La lionne, dit saint Ambroise, vénéra sa proie et fut pénétrée d'une compassion dont les hommes s'étaient dépouillés." Peu de jours après, la jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur elle des lions et des ours ; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces; un lion voulut aussi se précipiter sur la victime ; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et ils périrent tous les deux pendant que Thêcle priait, les yeux levés au ciel.

Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée , qu'un globe de feu consuma tous les reptiles, et la sainte fut délivrée. L'ordre fut donné d'attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l'écarteler ; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis an feu, bondirent en mugissant; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure à sa place.

Le préfet, étonné, lui demanda l'explication de ces prodiges : "Je suis, dit-elle, la servante de DIEU, maître de l'univers." Thêcle, rendue à la liberté, revint dans sa patrie, pour y prêcher la foi ; elle finit pieusement ses jours, à l'âge de quatre-vingts ans.

Pratique: Ayez un grand zèle pour entendre la parole divine.


SAINT LIN de VOLTERRA

Pape et Martyr
(+ 67)

SAINT LIN était le fils d'un homme fort considérable de la ville de Volterra, en Toscane. Il se convertit à Rome où saint Pierre prêchait l'Evangile. Aussitôt après sa conversion, saint Lin renonça à tous ses biens et quitta son père. Il donna de si grandes preuves de son zèle, de son érudition et de sa prudence, que le chef des apôtres l'employa à la prédication de la parole de DIEU et à l'administration des sacrements. Saint Paul parle de saint Lin au chapitre IVe de sa seconde Epître à Timothée et le place entre les principaux chrétiens de la ville de Rome.

Envoyé dans les Gaules pour y porter le flambeau de la foi, le bonheur de l'avoir pour premier évêque échut à la ville de Besançon dont le nombre des fidèles s'accrut de jour en jour. Un jour, les païens célébrèrent une fête solennelle en l'honneur de leurs faux dieux auxquels ils offraient beaucoup de sacrifices. Brûlant de zèle pour la gloire de DIEU et le salut de ces pauvres âmes, saint Lin entreprit de les détourner de ce culte abominable.
Fendant la foule des idolâtres, il leur dit courageusement: «Que faites-vous, mes chers enfants? Quelle marque de divinité voyez-vous dans ces simulacres que vous adorez? Ce ne sont que des statues qui n'ont ni esprit, ni sentiment, et qui ne représentent que des hommes dont l'incontinence et l'impiété ont été toutes publiques. Ces idoles de pierre et de cuivre ne méritent nullement vos respects. C'est à DIEU seul, créateur du ciel et de la terre que vous devez immoler des victimes. Quittez donc ce culte sacrilège et acquiescez aux vérités que je vous prêche.»

Ces paroles prononcées avec une ferveur inspirée retentirent comme un violent coup de tonnerre qui renversa par terre l'une des colonnes du temple avec l'idole qu'elle soutenait, la réduisant en poussière. Un prodige si éclatant aurait dû ouvrir les yeux aux idolâtres et leur faire reconnaître la vérité de la religion que saint Lin leur annonçait. Hélas, au lieu de profiter de la grâce qui leur était offerte, les incroyants fermèrent leurs cœurs à la parole de DIEU et se jetèrent tumultueusement sur saint Lin qu'ils chassèrent à l'heure même de la ville de Besançon.

L'apôtre retourna à Rome où saint Pierre s'en servit utilement pour le gouvernement de l'Eglise. Il s'acquitta avec tant de soin de toutes les fonctions qui lui furent assignées qu'après la mort du prince des apôtres, on le choisit pour lui succéder dans la charge de pasteur suprême. Dans cette sublime fonction, saint Lin donna d'excellents témoignages de son zèle et de sa vigilance pastorale.
Il écrivit deux relations du martyre de saint Pierre et de saint Paul. Nous tenons aussi de lui l'histoire de la dispute du prince des apôtres avec Simon le Magicien. Pour l'affermissement de l'Eglise naissante et l'avancement de la chrétienté, saint Lin créa quinze évêques et dix-huit prêtres.

Le Bréviaire romain dit que la foi et la sainteté de ce souverain pontife furent si grandes qu'il ressuscita des morts et chassa les démons des corps de plusieurs énergumènes. Après avoir gouverné l'Eglise pendant un an, trois mois et douze jours, saint Lin versa son sang qui servit de semence à de nouveaux chrétiens. On enterra sa précieuse dépouille au Vatican, auprès des restes de saint Pierre.

Résumé, O.D.M.

mardi 22 septembre 2009

22 Septembre - SAINT MAURICE, Martyr et ses soldats

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

Le 22 septembre 302 vit un spectacle à la fois sublime et épouvantable : une légion romaine entière, général en tête, immolée par un barbare empereur pour n'avoir pas voulu forfaire à l'honneur en renonçant à JESUS-CHRIST.

Cette légion était la légion Thébéenne ; ce général, SAINT MAURICE et ce tyran, Maximien. La légion Thébéenne portait ce nom parce qu'elle avait été recrutée en Thébaïde. Elle fut du nombre de celles que l'empereur emmena en Gaule pour combattre un peuple en révolte contre Rome.

Après le passage des Alpes, un sacrifice solennel fut ordonné. La légion chrétienne, ne voulant pas y prendre part,-se retira près du lieu appelé aujourd'hui Saint-Maurice-d'Agaune. L'empereur lui enjoignit de se réunir à l'armée pour la fête. Mais Maurice et ses compagnons, sachant que la force ne saurait primer le droit, et se rappelant qu'il vaut mieux obéir à DIEU qu'aux hommes, se virent dans la triste nécessité de désobéir.

Cette désobéissance n'était pas, pour ces braves soldats, vainqueurs sur vingt champs de bataille, un acte de félonie, mais un acte d'héroïque loyauté. Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. A voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force; mais non, les disciples de JESUS-CHRIST ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde et la conquête du ciel par le martyre.

Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions ; six cents sur six mille vont périr ; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent et qui envient leur sort ; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des martyrs.

Les survivants persistent à se déclarer chrétiens ; aussitôt arrive un second ordre, et la boucherie recommence ; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône. Les autres sauront mourir jusqu'au dernier ; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable : "Empereur, nous sommes vos soldats; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire ; mais nous sommes aussi chrétiens, et nous devons fidélité au vrai DIEU. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être victimes que bourreaux ; mais nous ne pouvons violer le serment fait à DIEU ; mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables."

Maximien, désespérant d'ébranler leur constance, les fit entourer par son armée, pour les massacrer tous en masse. Ils auraient pu s'enfuir, ou, électrisés par le désespoir, vendre chèrement leur vie ; mais ils n'avaient qu'une seule ambition, mourir pour JESUS-CHRIST.

Le signal est donné, et bientôt le reste de la légion est égorgé sans résistance.

Pratique:
Tout chrétien est un soldat ; combattez pour DIEU jusqu'au dernier soupir.


Sur INTROIBO: http://www.introibo.fr/22-09-St-Maurice-et-ses-Compagnons

lundi 21 septembre 2009

21 Septembre - SAINT MATTHIEU, Apôtre


SAINT MATTHIEU était probablement Galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les Romains, profession très odieuse parmi les Juifs. Son nom fut d'abord Lévi. Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque JESUS-CHRIST l'aperçut et l'appela.

Sa place était avantageuse ; Lévi voyait bien ce que lui coûterait la démarche qu'il allait faire, et il n'ignorait point que la pauvreté deviendrait son partage ; mais aucune considération ne l'arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du SAUVEUR, brisant pour cela tous les liens, abandonnant le monde et tout ce qui aurait pu l'y retenir.

On peut croire qu'il connaissait déjà NOTRE-SEIGNEUR, puisqu'il demeurait dans le voisinage de Capharnaüm, où JESUS-CHRIST avait résidé quelque temps, où il avait prêché et opéré plusieurs miracles. Quoi qu'il en soit, Celui qui l'appelait par sa parole le touchait en même temps par l'action intérieure de sa grâce.

Lévi, appelé MATTHIEU après sa conversion, invita JESUS-CHRIST et ses disciples à manger chez lui ; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de JESUS les attireraient aussi à lui. C'est à cette occasion que les Pharisiens dirent aux disciples du SAUVEUR : "Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs?" Et JESUS, entendant leurs murmures, répondit ces belles paroles : "Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé. Sachez-le donc bien, je veux la miséricorde et non le sacrifice; car je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs."

Après l'Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d'âmes en Judée; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyre. Il est le premier qui ait écrit l'histoire de NOTRE-SEIGNEUR et sa doctrine, renfermées dans l'évangile qui porte son nom.

On remarque, dans l'évangile de saint Matthieu, qu'il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de Celui qui a dit : "Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur." On croit qu'il évangélisa l'Ethiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle : il fit le signe de la croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s'enfuir dans leurs repaires.

Ce fut le signal de la conversion d'un grand nombre. La résurrection du fils du roi, au nom de JESUS-CHRIST, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays.

On attribue à saint Matthieu l'institution du premier couvent de vierges. C'est en défendant la virginité contre les atteintes d'un prince qui voulait épouser une vierge consacrée au SEIGNEUR, que le saint apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de l'autel.

Pratique:
Conservez l'humilité par le souvenir de vos fautes passées.

20 Septembre - SAINT EUSTACHE ET SES COMPAGNONS, Martyrs

EUSTACHE nommé Placide avant sa conversion, était un général très distingué des troupes romaines, sous le règne de l'empereur Trajan. Il s'était rendu célèbre par ses exploits; mais, quoique païen, il avait surtout le mérite d'une grande générosité pour les pauvres.

Cette qualité lui valut sa conversion. Un jour qu'il poursuivait un cerf à la chasse, il aperçut au milieu de ses cornes une éclatante image de la croix, et entendit une voix qui lui dit : « Placide, je suis Celui que tu honores, sans le savoir, par ta charité; les aumônes que tu fais aux pauvres sont montées jusqu'à moi.» Placide, terrassé par cette apparition extraordinaire adressa des questions à la voix qui lui parlait ; il comprit que c'était la voix du DIEU des chrétiens, et résolut de renoncer au paganisme.

A son retour, il fit part de ce prodige à son épouse, qui lui raconta elle-même une vision qu'elle avait eue. Bientôt Placide et toute sa maison recevaient le baptême. Placide porta le nom d'Eustache; son épouse, celui de Théopista, et leurs deux enfants, les noms d'Agapit et de Theopistus. Peu après le Seigneur fit connaître à Eustache, dans une vision nouvelle, tout ce qu'il aurait à souffrir.

En effet, il perdit ses biens, son emploi; sa femme et ses enfants lui furent enlevés. Réduit à la mendicité, il se fit le serviteur d'un riche laboureur. C'est à la charrue que des envoyés de l'empereur Trajan, envoyés à sa recherche, le rencontrèrent et le reconnurent ; ils le prièrent de les suivre, en lui disant que l'empereur voulait lui donner le commandement de ses troupes contre les barbares.

Pendant cette expédition, Eustache retrouva tout providentiellement sa femme et ses deux fils. Après sa victoire, il reçut, selon l'usage, les honneurs du triomphe. Mais ayant refusé de suivre au temple d'Apollon l'empereur Adrien, qui avait succédé à Trajan, il fut questionné, reconnu chrétien et livré aux lions avec sa femme et ses enfants.

Ce n'est pas sans stupeur que le tyran vit ces bêtes affamées caresser leurs victimes ; toutefois sa rage ne fut point désarmée ; il ordonna de faire rougir au feu un énorme taureau de bronze, pour y jeter les quatre martyrs. Ceux-ci, pleins de joie à la pensée de leur prochaine délivrance, prièrent DIEU de les soutenir dans le combat : "SEIGNEUR, dirent-ils, consumez-nous dans ce brasier, comme des victimes agréables à vos yeux !" Jetés dans l'horrible instrument, ils y rendirent bientôt le dernier soupir en chantant à Dieu des hymnes de reconnaissance. C'était le 20 septembre 120.

Quand l'empereur, trois jours après, alla voir ce qui restait des martyrs, il fut stupéfait de voir les corps intacts et leur chevelure parfaitement conservée ; « Qu'il est grand, dit-il, le DIEU des chrétiens! JESUS-CHRIST est le seul vrai DIEU ! Aveu inefficace d'un cruel persécuteur !

Pratique: Pour vous consoler dans vos peines, songez que les saints en ont enduré plus que vous.

samedi 19 septembre 2009

19 Sept - NOTRE DAME DE LA SALETTE (1846) / SAINT JANVIER, Evêque et Martyr


NOTRE-DAME de LA SALETTE
(1846)

Le 19 septembre 1846, l'auguste Vierge Marie apparaissait dans le diocèse de Grenoble, sur la montagne de La Salette qui domine le village de La Salette de plus de 2500 pieds.

Comme témoins de Son apparition, Marie choisit deux petits bergers qui ne se connaissent que depuis la veille: Maximin Giraud âgé de onze ans et Mélanie Calvat âgée de quatorze ans. Maximin a raconté l'apparition comme suit: «Il est midi. Assis au sommet de la montagne, Mélanie et moi faisons notre frugal repas... quand tout à coup, Mélanie s'arrête, son bâton lui échappe des mains. Effrayée, elle se tourne vers moi en disant: 'Vois-tu là-bas cette grande lumière? -- Oui, je la vois.'

«Cette lumière devant laquelle celle du soleil semble pâlir, paraît s'entr'ouvrir, et nous distinguons dans son intérieur la forme d'une Dame encore plus brillante... Quoiqu'à une distance de vingt mètres environ, nous entendons une voix douce disant: 'Avancez, Mes enfants, n'ayez pas peur. Je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle.' La crainte respectueuse qui nous avait tenus en arrêt s'évanouit, nous courons à Elle. La belle Dame S'avance aussi, et suspendue en face de nous, à dix centimètres du sol, commence ainsi Son discours:

«Si Mon peuple ne veut pas se soumettre, Je suis forcée de laisser aller le bras de Mon Fils. Il est si lourd et si pesant que Je ne puis le retenir. Depuis si longtemps que Je souffre pour vous autres; si Je veux que Mon Fils ne vous abandonne pas, Je suis chargée de Le prier sans cesse et vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, vous ne pourrez récompenser la peine que J'ai prise pour vous! J'ai donné six jours pour travailler, Je Me suis réservé le septième et on ne veut pas Me l'accorder; c'est cela qui appesantit tant le bras de Mon Fils. Aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent plus jurer sans y mettre le nom de Mon Fils: ce sont ces deux choses qui appesantissent tant Son bras. Si la récolte se gâte ce n'est qu'à cause de vous autres... Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront. Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises et les raisins pourriront.'

«Puis, continue Maximin, Elle nous demanda: ‘Faites-vous bien vos prières Mes enfants?' Tous les deux nous répondîmes d'une seule voix: ‘Non, madame, pas guère. -- Ah! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Quand vous n'aurez pas le temps, récitez au moins un Pater et un Ave Maria, et si vous en avez le temps, il faut en dire davantage... Il ne va que quelques femmes âgées à la messe. Les autres travaillent le dimanche, tout l'été, et l'hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe rien que pour se moquer de la religion. Le Carême, ils vont à la boucherie comme les chiens...» Elle termina Son discours par ces mots prononcés en français: «Eh bien! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple!'

«Immobiles comme des statues, les yeux fixés sur la belle Dame, nous La voyions glisser sur la cime de l'herbe sans la faire fléchir... Là, en notre présence, Elle S'éleva insensiblement, resta quelques minutes entre le ciel et la terre, à une hauteur de deux mètres. Puis, la tête et le corps se confondirent avec la lumière qui L'encadrait. Nous ne vîmes plus qu'un globe de feu s'élever dans le firmament...»

Les prophéties de la Vierge ne tardèrent pas à se réaliser à la lettre. En 1848, la disette des pommes de terre fit baisser la population de l'Irlande de huit millions à cinq millions. La rareté et la cherté des vivres causèrent la mort de plus de cent cinquante mille personnes en France, et plus d'un million dans toute l'Europe. Le tzar de Russie augmenta alors du tiers le traitement de ses fonctionnaires. En 1851, la maladie du 'pictin' se déclara, occasionnant d'énormes pertes de blé. En 1852, la maladie des noyers détruisit toute la récolte des noix. On situe à la même époque l'arrivée du phylloxéra, insecte qui cause encore de grands ravages dans les vignobles de France. En 1854, la 'suette' provoqua la mort subite de soixante-quinze mille enfants en France. Un froid glacial les saisissait et les faisait expirer au bout de deux heures.

Notre Mère du ciel est venue pleurer des larmes de corédemptrice sur les hauteurs dénudées de la terre dans le but de fléchir la colère de Dieu, de prier pour la conversion des pécheurs et d'attendrir nos coeurs endurcis. Impuissant devant l'endurcissement de Jérusalem, Son Fils pleura sur elle et sur ses enfants. Marie pleure aussi sur Son peuple et sur le monde, demandant que les hommes avouent leurs égarements et qu'ils réparent leurs torts. À cette condition seulement, le monde pourrait encore obtenir la Miséricorde de DIEU


La plupart des historiens font naître SAINT JANVIER à Naples, d'une famille noble et chrétienne. Son berceau est entouré d'obscurité, mais il est certain qu'il vivait au IIIème siècle et fut martyrisé l'an 305.

Sa piété et sa science l'avaient fait élever au siège épiscopal de Bénévent, qu'il n'accepta que par ordre du pape. Au temps de la persécution de Dioclétien, saint Janvier se multipliait pour soutenir le courage des chrétiens et les exhorter au martyre. Le préfet de la province l'apprit et le fit comparaître à son tribunal : "Offrez de l'encens aux idoles ou renoncez à la vie " lui dit-il. — Je ne puis immoler des victimes an démon, répond le saint, moi qui ai l'honneur de sacrifier tous les jours au vrai DIEU »

II passa de l'interrogatoire à la fournaise ; mais il en sortit sain et sauf, comme autrefois les jeunes Hébreux; ses cheveux, ses habits même furent respectés par le feu. Puis vint le supplice des ongles de fer, qui mit en lambeaux le corps du martyr. Jeté ensuite en prison : "Courage, dit-il à ses compagnons ; combattons généreusement contre le démon. Le SEIGNEUR m'a réuni à vous pour que le pasteur ne soit point séparé de son troupeau."

Le lendemain, Janvier et les autres martyrs sont exposés aux bêtes dans l'amphithéâtre de Pouzzoles, en présence d'une foule de peuple. Tous ces héros du CHRIST se munissent du signe de la croix ; ils chantent des hymnes, en attendant que la dent des lions permette à leur âme de s'envoler vers le ciel. Les bêtes sont lâchées. O prodige! Lions et tigres, trompant l'attente d'un peuple avide de sang, vont se coucher comme des agneaux aux pieds de leurs victimes et caressent ceux qu'ils devaient dévorer. Janvier et ses compagnons sont alors condamnés à avoir la tête tranchée.

Le supplice fut accompagné de grands miracles, L'évêque martyr, par sa prière, rendit aveugle le cruel préfet et le guérit. A un vieillard chrétien qui lui demandait un morceau de ses vêtements comme relique, il promit le linge qui devait servir à lui bander les yeux; et comme, après sa mort, le bourreau piétinait le bandeau sanglant en disant au martyr décapité : "Porte donc ce bandeau à celui à qui tu l'as promis", la victime obéit, et le bandeau, à l'étonnement de tous, se trouva entre les mains du vieillard chrétien.

L'histoire des reliques de saint Janvier est encore plus extraordinaire que celle de sa vie. Par saint Janvier, Naples fut délivrée de la peste, l'an 1497 et l'an 1529 ; un enfant fut ressuscité par le contact de l'image du glorieux martyr ; la cité napolitaine fut plusieurs fois préservée de l'éruption du Vésuve. Mais un miracle qui se renouvelle plusieurs fois chaque année à époques fixes, c'est le miracle célèbre de la liquéfaction et de l'ébullition du sang de
saint Janvier.

Saint Janvier
est la grande célébrité de Naples, qui l'invoque comme son puissant protecteur.

Pratique: Bénissons souvent le SEIGNEUR, qui fait éclater sa gloire dans ses saints.

18 Sept - SAINT THOMAS DE VILLENEUVE, Archevêque de Valence en Espagne / SAINT JOSEPH DE CUPERTINO, Frère Mineur, Conventuel

SAINT THOMAS DE VILLENEUVE, né en Espagne en 4488, reçut de ses nobles parents les plus admirables exemples de charité à l'égard des pauvres, des malades et de tous les malheureux. Il fut témoin, dans la maison paternelle, d'une prodigieuse multiplication de farine, récompense des largesses de sa pieuse mère.

Prévenu de la grâce de DIEU, Thomas suivit dès son bas âge, des leçons de sa famille. A l'école, il offrait son déjeuner aux enfants pauvres; il leur donnait même parfois ses propres vêtements pour les garantir du froid; il demandait souvent à sa mère de ne pas diner, pour que sa part devienne celle d'un malheureux. Tout l'argent qu'il recevait de ses parents passait en œuvres de charité.

Après ses études, et à la mort de son père, il fit de sa maison un hôpital, ne garda que ce qui était nécessaire à l'entretien de sa mère et distribua le reste aux pauvres, puis entra chez Ermites de Saint-Augustin. Brillant professeur, Thomas fut surtout à Salamanque, un prédicateur tout apostolique, et son zèle transforma la ville entière.

L'empereur Charles-Quint, l'ayant une fois entendu, voulait toujours l'entendre et se mêlait dans ce but très souvent à la foule. Le saint religieux puisait son éloquence au pied de la croix: "Dans l'oraison, disait-il, se forment les flèches dont les cœurs des auditeurs doivent être percés".

L'Archevêché de Valence étant venu à vaquer, Thomas y fut nommé et ne céda qu'en vertu de l'obéissance et sous peine d'excommunication. Il quitta en pleurant sa cellule et se mit en route à pied, avec son habit monastique fort usé. C'est ainsi qu'il entra dans sa ville épiscopale.

Le chapitre lui fit envoyer aussitôt quatre mille ducats pour son ameublement, mais il ordonna de les porter à l'hôpital, pour les pauvres. Son rang d'archevêque ne lui fit changer en rien ses habitudes de religieux. Il garda son habit de moine et le raccommoda lui-même, comme par le passé.

On obtint à grand-peine qu'il portât un chapeau de soie. Il disait en le montrant "Voilà ma dignité épiscopale, les chanoines, mes maîtres ont jugé que je ne pouvais être évêque sans cela".

C'est par l'exemple qu'il entreprit la réforme des abus criants qui désolaient son diocèse. Il consacrait la plus grande partie de ses revenus en bonnes œuvres. Chaque jour cinq cents pauvres se pressaient à sa porte et recevaient une portion, avec du pain, du vin et une pièce d'argent.

Un jour il aperçut pendant la distribution un pauvre estropié qui le regardait fixement. Il se le fit amener, apprit la misère de sa famille et lui demanda ce qu'il aimait mieux de la santé ou d'une forte aumône. "Ah! Si j'avais la santé! dit le pauvre – Eh bien! Au nom de Jésus-Christ, marche et va travailler!". Et le pauvre s'en alla guéri.

Thomas dépouillé de tout, expira le 8 septembre 1555.

Pratique: Aimez à vous dépouiller pour l'amour de Jésus-Christ




SAINT JOSEPH de CUPERTINO
Frère mineur, conventuel
(1603-1663)

JOSEPH, dit de Cupertino, petite ville des environs de Salente, diocèse de Nardo, naquit en 1603. Il passa son enfance et sa jeunesse dans une grande simplicité et innocence de mœurs.
Délivré d'une cruelle maladie, par sa bonne Mère du ciel, Joseph s'appliqua avec une nouvelle ardeur aux œuvres de la piété et à la pratique des vertus. Après bien des difficultés, il parvint enfin à la réalisation de ses désirs et entra chez les Pères Capucins, où,vu son ignorance des lettres humaines, il fut d'abord reçu parmi les Frères-lais. Toujours ravi en DIEU, il mettait un temps si considérable à exécuter des travaux de peu d'importance que les supérieurs, le jugeant incapable de rendre aucun service à la communauté, le renvoyèrent dans le siècle.
Il se trouva alors dans une bien triste position. Aucun de ses parents ne voulait lui donner asile, tous le considérant comme un paresseux et un insensé. Enfin, sur les instances de sa mère, les Frères Mineurs Conventuels consentirent à lui donner l'habit de saint François, en le chargeant de soigner la mule du couvent.
Dans cet humble emploi, il se distingua tellement par la sainteté de sa vie que ses supérieurs s'aperçurent bientôt de la valeur de cette âme. Ils conçurent pour lui la plus haute estime, et le reçurent enfin dans la communauté sous le nom de Frère Joseph.
Mais notre Saint n'était pas encore satisfait. Il ne lui suffisait pas d'être religieux, il aspirait au sacerdoce. Ambition selon toute apparence présomptueuse ! De toute l'Écriture, il ne put jamais expliquer qu'un texte : “heureuses entrailles qui Vous ont porté.” Marie cependant, contente de l'amour de Son serviteur, le seconda dans ses desseins. Par une disposition de la Providence, dans tous ses examens, il ne fut jamais interrogé que sur cet évangile, qu'il avait si bien approfondi.
Ordonné prêtre, au mois de mars 1628, Joseph se sépara complètement du monde. Il recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les 3 ou 4 jours, et cela avec tant de modération, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas. Son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie; qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion.
Comme à saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.
Le centre qui l'attirait, ce n'était pas la terre, mais le ciel. Aussi était-il souvent élevé, à la vue de ses Frères, à une distance considérable au sol, et là, il demeurait en contemplation, tout absorbé en DIEU. Chaque fois qu'on récitait en sa présence les Litanies de la Sainte Vierge, il s'élevait en l'air et allait embrasser l'image de la Mère de Dieu.
Ces transports aériens, ces vols dans l'espace furent si habituels à notre Saint que les actes du procès de canonisation en rapportent plus de soixante-dix survenus dans le seul territoire de Cupertino.
Il mourut à Osimo, d'une mort digne de sa vie, le 18 septembre 1663, à l'âge de 60 ans et fut canonisé par Clément XIII en 1766. Il est depuis le saint patron des aviateurs !
D´après Nos Saints, par un Frère Mineur, p. 221-222 (www.magnificat.com)


jeudi 17 septembre 2009

17 Septembre - LES STIGMATES DE SAINT FRANCOIS D'ASSISE / SAINT LAMBERT, Evêque et Martyr

LES STIGMATES de
SAINT FRANÇOIS D'ASSISE
(1224)

Deux ans avant sa mort, saint François s'était retiré dans la Toscane avec cinq de ses Frères, sur le mont Alverne, afin d'y célébrer l'Assomption de la Très Sainte Vierge et préparer la fête de l'archange saint Michel par quarante jours de jeûne.

C'était aux environs de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, François priait les bras étendus dans l'attente de l'aube, agenouillé devant sa cellule. «O Seigneur Jésus-Christ, disait-il, accorde-moi deux grâces avant que je meure. Autant que cela est possible, que dans mon âme et aussi dans mon corps, je puisse éprouver les souffrances que Toi, Tu as dû subir dans Ta cruelle Passion, et ressentir cet amour démesuré qui T'a conduit, Toi, le Fils de Dieu, à souffrir tant de peines pour nous, misérables pécheurs!»

Tandis qu'il contemplait avec grand recueillement les souffrances du Sauveur, voici qu'il vit descendre du ciel un séraphin sous la forme d'un homme crucifié, attaché à une croix. Cet esprit céleste portait six ailes de feu dont deux s'élevaient au-dessus de sa tête, deux s'étendaient horizontalement, tandis que deux autres se déployaient pour voler et les deux dernières recouvraient tout le corps. Devant cet étrange spectacle, l'âme de François éprouva une joie mêlée de douleur. Le séraphin s'approcha de lui et cinq rayons de lumière et de feu jaillirent des cinq plaies de l'ange crucifié pour venir frapper le côté, les deux mains et les deux pieds du Saint, y imprimant pour toujours la trace des sacrés stigmates de Notre-Seigneur.

La mystérieuse apparition disparut aussitôt, laissant le pauvre d'Assise en proie à d'inexprimables souffrances. Son côté droit laissait paraître une large plaie pourpre dont le sang sortait avec une telle abondance que ses habits en étaient tout imprégnés. Les têtes des clous apparaissaient au-dessus des mains ainsi qu'au-dessus des pieds; leurs pointes étaient repliées de l'autre côté et enfoncées dans la chair.

Saint Bonaventure qui a écrit la vie de saint François une trentaine d'années après sa mort, affirme que ceux qui virent et touchèrent ces stigmates constatèrent que les clous étaient miraculeusement formés de sa chair et tellement adhérants que lorsqu'on les pressait d'un côté, ils avançaient tout d'une pièce de l'autre. Ces clous se trouvaient si bien unis à la chair et à la peau de saint François que même après sa mort, on essaya vainement de les en arracher. Des milliers de témoins oculaires ont contemplé les fascinantes empreintes pendant la vie et après la mort du grand dévot de la Passion de Jésus.

Attentif à tenir ses stigmates cachées, saint François couvrait ses mains et marchait chaussé. Il ne put cependant les dissimuler longtemps, car il lui devint trop douloureux de poser la plante des pieds par terre, aussi devait-il recourir malgré lui à la continuelle assistance de ses frères. Dieu qui pour la première fois, décorait un homme des stigmates de Son Fils unique, voulut manifester leur origine céleste en accordant quantités de miracles par leur vertu surnaturelle et divine.

Le pape Benoît XI voulut honorer par un anniversaire solennel et un office public, cette grâce qui n'avait jamais été accordée auparavant à la sainte Eglise. Le souverain pontife Sixte V ordonna d'insérer, dans le martyrologe romain, la mémoire des Stigmates de saint François, au 17 septembre. Le pape Paul V étendit cette fête à l'Eglise universelle dans le but d'éveiller l'amour de Jésus crucifié dans tous les coeurs.




SAINT LAMBERT

Evêque et Martyr



SAINT LAMBERT, né à Maëstricht vers l'an 640, d'une famille princière, eut une enfance toute privilégiée. Jeune homme, il opéra des miracles, fit jaillir une source pour étancher la soif des ouvriers constructeurs d'une église, et porta des charbons ardents dans les plis de son manteau sans l'endommager.

Ses vertus extraordinaires l'élevèrent, à l'âge de vingt et un ans, sur le siège épiscopal de Maëstricht. Après avoir administré saintement son diocèse pendant plusieurs années, il en fut chassé par une révolution et se retira dans un monastère voisin, où il se mêla aux simples religieux, dont il ne se distinguait que par une plus grande ferveur.

On raconte à ce sujet une histoire fort édifiante. Une nuit d'hiver, en se levant pour prier, il laissa tomber une de ses sandales. L'abbé, sans connaître celui qui avait fait le bruit, le condamna à aller prier au pied de la croix qui était devant l'Église. Lambert obéit sans réplique et demeura trois à quatre heures à genoux, transi de froid et couvert de neige, jusqu'à ce qu'on se fût aperçu de la méprise.

L'abbé et les religieux se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon : « Que DIEU, dit-il, vous pardonne la pensée de tous juger coupables pour cette action. Saint Paul ne m'enseigne-t-il pas que je dois servir DIEU dans le froid et la nudité? »

Il habitait depuis sept ans cette sainte maison et y goûtait les délices de la vie religieuse, quand il fut rappelé sur son siège épiscopal, à la grande joie d'un troupeau qui l'avait tant pleuré. Le soin de Lambert pour l'accomplissement des devoirs de sa charge pastorale fut plus assidu que jamais ; il était le père de tous, surtout des pauvres. Sa maison ressemblait presque à un monastère ; ses vêtements, très simples, recouvraient un cilice, qu'il portait sur sa chair nue. Il visitait son diocèse avec zèle, sans en exempter les parties les plus éloignées.

Son amour des âmes le porta même à entreprendre la conversion des peuples païens qui n'appartenaient pas à son diocèse. Malgré les menaces de mort, son zèle ne se rebuta point, et il eut la consolation de si bien montrer à ces populations grossières les vérités de notre sainte religion, qu'il changea leur cœur et les amena eu masse dans le sein de l'Église.

Lambert, nouveau Jean-Baptiste, devait être le martyr de la défense de la fidélité conjugale. Le puissant Pépin d'Héristal ayant répudié son épouse pour recevoir chez lui une intrigante, l'évêque, incapable de dissimuler quand il s'agissait de la gloire de DIEU et du salut des âmes, eut la hardiesse de reprocher maintes fois à ce prince l'odieux de sa conduite.

Mais la nouvelle Hérodiade, craignant qu'enfin les remontrances ne portassent fruit, envoya des assassins pour immoler le courageux pontife, qui reçut la mort sans crainte et tomba percé de coups, le 17 septembre 696.

Pratique: Que la crainte de déplaire à un homme ne vous fasse pas reculer en face du devoir.

mercredi 16 septembre 2009

16 Septembre - SAINT CYPRIEN, Evêque et Martyr / SAINT CORNEILLE, Pape et Martyr / SAINTE EDITH, Vierge, Princesse d'Angleterre

SAINT CYPRIEN, né à Carthage, dans le paganisme, était fils d'un sénateur. Son éducation, digne de son rang, fit briller l'heureux génie dont il était doué. Il était tout entier aux idées de gloire et de plaisir, quand un prêtre chrétien, homme d'une haute distinction, nommé Cécilius, rechercha sa compagnie, dans le but d'attacher à la foi chrétienne un jeune homme de si grand mérite.

Cyprien eut vite l'esprit convaincu par les sages raisonnements de Cécilius ; mais son cœur frémissait à la pensée du détachement et de l'abnégation exigés par l'Évangile. Comment lui, Cyprien, élevé dans les honneurs, objet de l'admiration universelle ; lui qui pouvait aspirer à toutes les jouissances et à tous les triomphes, pourrait-il rompre ses chaînes et subjuguer ses passions?... Le combat était rude en son âme ; sa conscience, au milieu des flots tumultueux qui l'agitaient, lui criait sans cesse : « Courage, Cyprien ! Quoi qu'il en coûte, allons à DIEU. »

Il obéit enfin à cette voix, et, foulant aux pieds toute considération personnelle, il demanda et reçut le baptême. Dès lors Cyprien devint un autre homme ; la grâce lui rendit tout facile, et l'accomplissement parfait de l'Évangile lui parut clairement être la vraie sagesse.

Il vendit ses vastes et belles propriétés et en donna le prix aux pauvres ; son mérite l'éleva en peu de temps au sacerdoce et à l'épiscopat. La population chrétienne de Carthage tressaillit de joie en apprenant l'élévation de Cyprien au siège épiscopal de cette ville ; elle comprit qu'au moment où la persécution allait s'élever, menaçante et terrible, le nouvel évêque serait un modèle et un guide ; aussi la foi se réveilla-t-elle, vive et généreuse, au cœur des disciples de JESUS-CHRIST.

Le saint pontife employa tout son zèle à fortifier son troupeau pour les saints combats, il glorifia les martyrs et montra une juste sévérité vis-à-vis des apostats. Les païens, voyant de quelle importance serait pour eux la prise de celui qui était l'âme de la résistance chrétienne, recherchèrent le pasteur pour désorganiser plus facilement le troupeau ; mais Cyprien, voyant combien sa vie était utile aux âmes confiées à ses soins, trouva une retraite sûre, d'où il remplit admirablement son devoir apostolique par ses lettres, ses exhortations, l'administration des sacrements.

Enfin, après plusieurs années, il eut révélation de son prochain martyre et s'y prépara par un redoublement de zèle et de charité. Cyprien fut pris l'an 258, et condamné à avoir la tête tranchée : « Je vous rends grâces, SEIGNEUR, s'écria-t-il, de ce que vous daignez retirer mon âme de la prison de ce corps mortel ! » Comme le bourreau tremblait, le martyr l'encouragea avec bonté et lui fit remettre vingt-cinq pièces d'or; puis il se banda lui-même les yeux et présenta sa tête, qui roula bientôt sur le sol baigné de sang. Ses écrits l'égalent aux Pères et aux Docteurs de l'Église.

Pratique : Ne vous laissez pas aller aux inclinations de la nature ; suivez la voix de la grâce.


Saint Corneille,
21ème pape, martyr (+253)

Pape de 251 à 253, il eut à combattre un antipape. De par les lettres qu'il adressa à son ami Cyprien, nous savons qu'il fut généreux et bon. Il mourut en exil, martyr de sa foi, à Civitavecchia.



SAINTE ÉDITH

Vierge, Princesse d´Angleterre
(†107)


EDITH vint au monde en 961. Elle était fille naturelle du roi Edgar. Ce prince l´avait eue d´une dame illustre par sa naissance, qu´il avait enlevée, et qui se nommait Wulfride ou Wilfrith. Sa femme étant morte, il voulut épouser celle qu´il avait déshonorée; mais Wulfride ne voulut point y consentir, et alla même prendre le voile dans le monastère de Wilton, dont elle devint abbesse peu de temps après. Elle voulut se charger elle-même du soin d´élever Édith, sa fille, qui par là fut arrachée à la corruption du monde, avant d´en avoir ressenti les effets.

C'est ce qui a fait dire au rédacteur du martyrologe romain, en parlant de notre Sainte, que, «s´étant consacrée à DIEU dès son enfance, elle avait moins quitté le monde qu´elle ne l´avait ignoré»: ignorance infiniment précieuse, et qui est le plus sûr moyen de vivre dans une parfaite innocence.

La jeune princesse profita si bien des exemples et des instructions de sa mère, qu´elle se fit religieuse dans le même monastère. Elle faisait l´office de Marthe à l´égard de toutes les religieuses et des externes, et les fonctions de Marie à l´égard de NOTRE-SEIGNEUR; car, sans considérer sa naissance, elle s´appliquait aux plus vils ministères de la maison, assistait les malades, et se faisait la servante des étrangers et des pauvres.

Elle fonda pour eux, près de son monastère un hôpital pour en entretenir toujours treize. Secourant de ses aumônes et de ses soins ceux qu´elle savait être dans l´indigence, elle cherchait les affligés pour leur donner de la consolation, et aimait mieux converser avec les lépreux, qui sont abandonnés de tout le monde, qu´avec les premiers princes du royaume. Plus les personnes étaient rebutées des autres à cause de leurs infirmités, plus elles étaient bienvenues auprès d´elle; en un mot, Édith était incomparable dans son zèle à rendre service à son prochain.

L´abstinence faisait ses plus grandes délices, et elle fuyait autant les viandes délicates que les autres les recherchent avec empressement, joignant à cette mortification celle d´un rude cilice qu´elle portait sur sa chair nue, afin de réprimer de bonne heure les mouvements de la nature. Telle fut la vie de cette jeune princesse jusqu´à l´âge de quinze ans.

Le roi informé de tant de belles qualités de sa fille, voulut la faire abbesse de trois monastères; mais elle le remercia, et se contenta de lui proposer pour cela des religieuses que son humilité lui faisait juger beaucoup plus capables qu´elle d´occuper ces places. Elle ne put se résoudre à quitter une maison où elle avait déjà reçu tant de grâces; elle aima mieux obéir que commander, et demeurer sous la conduite de sa mère, que d´être chargée de la conduite des autres.

Mais son humilité parut bien davantage lorsqu´elle refusa la couronne d´Angleterre; car après la mort de saint Édouard II que l´Église honore comme un martyr, les seigneurs vinrent la trouver pour lui présenter le sceptre, et employèrent toutes les raisons possibles, et même tentèrent les voies de la violence pour l´obliger de l´accepter. Elle leur résista toujours généreusement, et l´on aurait plutôt transmué les métaux, dit son historien, que de la retirer de son cloître, et de lui faire quitter la résolution qu´elle avait prise d´être toute sa vie dévouée au service de DIEU.

Elle avait fait bâtir une église en l´honneur de saint Denis; elle pria saint Dunstan d´en faire la dédicace. Pendant la solennité de la messe, ce saint prélat eut la révélation que la mort de la jeune princesse, qui n´avait encore que vingt trois ans, arriverait au bout de quarante jours. Cette nouvelle attendrit son cœur et tira de ses yeux des torrents de larmes: «Hélas!» dit-il à son diacre qui lui demanda le sujet de sa tristesse, «nous perdrons bientôt notre bien-aimée Édith; le monde n´est plus digne de la posséder. Elle a, en peu d´années, acheté la couronne qui lui est préparée dans les cieux. Sa ferveur condamne notre lâcheté; notre vieillesse n´a pu encore mériter cette grâce; elle va jouir des clartés éternelles, et nous demeurons toujours sur la terre dans les ténèbres et les ombres de la mort».

S´étant aperçu, durant la cérémonie, que la Sainte faisait souvent le signe de la croix sur le front, il dit aussi par un esprit de prophétie: «DIEU ne permettra pas que ce pouce périsse jamais».

L´événement vérifia l´une et l´autre de ces deux prédictions; car, au bout de quarante jours, le 16 septembre 984, elle rendit son âme dans la même église, entre les mains des anges, qui honorèrent son décès de leur présence et d´une mélodie céleste; et ce même pouce, dont elle s´était tant de fois servie pour former sur elle le signe de la croix, fut trouvé treize ans après sa mort sans aucune marque de corruption, quoique tout le reste de son corps fût presque entièrement réduit en cendres.

Cette église de Saint-Denis, qu´elle avait souvent visitée et arrosée de ses larmes pendant sa vie, lui servit de sépulture. Trente jours après son décès, elle apparut à sa mère avec un visage serein et tout lumineux, lui disant que le Roi des anges, son cher Époux, l´avait mise dans Sa gloire; que Satan avait fait tout ce qu´il avait pu pour l´empêcher d´y entrer, en l´accusant devant DIEU de plusieurs fautes; mais que, par le secours des saints Apôtres, et par la vertu de la Croix de son SAUVEUR JESUS, elle lui avait écrasé la tête, et, en triomphant de sa malice, l´avait envoyé dans les enfers.

Plusieurs miracles ont été opérés par ses mérites. Nous rapporterons seulement l´exemple suivant, qui montre combien pèchent ceux qui usurpent les biens de l´Église. Un homme s´étant approprié une terre de sainte Édith, tomba tout à coup malade, qu´on le crut mort sans avoir eu le temps de faire pénitence.

Mais un peu après, étant revenu à lui, il dit aux assistants: «Ah! Mes amis, ayez pitié de moi et secourez-moi par la ferveur de vos prières; l´indignation de sainte Édith contre moi est si grande que, pour me punir de l´usurpation que j´ai faite d´une terre qui lui appartenait, elle chasse mon âme malheureuse du ciel et de la terre. Il faut que je meure, et cependant je ne puis mourir. Je veux réparer mon injustice, et restituer à l´Église le bien que je lui ai ravi».

Il n´eut pas plus tôt témoigné cette bonne volonté, qu´il expira paisiblement. On la représente tenant d´une main une bourse, et de l´autre une pièce de monnaie, pour marquer son grand amour pour les pauvres.