mardi 23 décembre 2008

23 DECEMBRE - SAINT JEAN DE KENTI, Prêtre / SAINT SERVULE, Infirme et Mendiant


SAINT JEAN de KENTY
Prêtre
(1397-1473)


SAINT JEAN DE KENTI naquit en Pologne, et dut, aux soins que prirent ses pieux parents de lui donner une bonne éducation, l'avantage précieux de passer sa vie dans l'innocence.

Ses études terminées, il fut professeur à l'université de Cracovie pendant plusieurs années et tout en enseignant la science, il profitait de toutes les occasions d'inspirer à ses élèves, par ses exemples et par ses discours, les sentiments de piété dont il était pénétré lui-même.

Ordonné prêtre, il montra un zèle de plus en plus ardent pour sa perfection et pour la gloire de DIEU; il était profondément affligé de voir DIEU si peu connu et si mal servi par un grand nombre de chrétiens. Il avait une très grande dévotion à JESUS crucifié, et l'on raconte qu'un crucifix, devant lequel il priait souvent, lui parla plusieurs fois.

Ayant quitté le professorat pour une cure, il se donna tout entier au bien de son troupeau. Rien ne lui paraissait trop pénible pour le salut des âmes ; il joignait à la prédication la prière assidue et la mortification pour les pécheurs.

Père de ses paroissiens, il dépensait toutes ses ressources au service des pauvres ; il donna parfois jusqu'à ses habits et à ses chaussures. Un matin qu'il se rendait à l'église, Jean rencontre un mendiant couché sur la neige, grelottant de froid ; le bon pasteur se dépouille de son manteau, le conduit au presbytère pour le soigner et le comble de ses bontés. Peu après, la Sainte Vierge lui apparut, et lui rendit le manteau qu'il avait donné au malheureux.

Épouvanté par les responsabilités du ministère paroissial, le saint curé obtint de son évêque de redevenir professeur ; il se signala de plus en plus dans ces fonctions par sa mortification et sa piété. Depuis son élévation au grade de docteur en théologie, il renonça pour le reste de sa vie à l'usage de la viande.

Un jour qu'il était vivement tenté d'en manger, il en fit rôtir un morceau, le plaça tout brûlant sur ses membres et dit : «Ô chair, tu aimes la chair, jouis-en à ton aise. » II fut délivré sur le coup de cette tentation pour toujours. On raconte que, dans un de ses pèlerinages à Rome, il fut dévalisé par des brigands : "Avez-vous encore autre chose? lui dirent-ils. — Non." répondit Jean. Ils le laissèrent partir; mais, se souvenant bientôt qu'il avait quelques pièces d'or cousues en son vêtement, il courut après eux pour les leur offrir. Confus, ils lui rendirent tout ce qu'ils lui avaient pris.

Jean de Kenti, illustre par ses miracles, s'endormit dans le SEIGNEUR le 24 décembre 1473.

Pratique:
Opérez votre salut avec crainte; défiez-vous de vous-même.
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SAINT SERVULE
Infirme et Mendiant
(+ 570)

SAINT SERVULE fut un parfait modèle de soumission à la volonté divine; il serait difficile d'en présenter un plus consolant aux personnes affligées par la pauvreté, les maladies et les autres misères de la vie.

C'est saint Grégoire le Grand qui nous raconte son édifiante histoire : «Nous avons vu, dit-il, sous le portique qui mène à l'église Saint-Clément, un pauvre homme nommé Servule, que tout le monde à Rome a connu comme nous. Il était privé de tous les biens de ce monde ; une longue maladie l'avait réduit à un état pitoyable : depuis sa jeunesse, il était paralysé de tous ses membres.

Non seulement il ne pouvait se tenir debout, mais il était incapable de se soulever de son lit; il ne pouvait ni s'asseoir, ni se tourner d'un côté ou d'un autre, ni porter la main à sa bouche. Rien en lui n'était sain que les yeux, les oreilles, la langue, l'estomac et les entrailles.

Cet infortuné, instruit des mystères de la religion, méditait sans cesse sur les souffrances du SAUVEUR; aussi ne se plaignait-il jamais. Il était environné des soins de sa mère et de son frère. Ni la mère ni les enfants n'avaient jamais fait aucune étude ; cependant le paralytique s'était fait acheter des livres pieux, en particulier les psaumes et les saints Évangiles ; et il demandait aux religieux qui venaient le visiter sur son grabat de lui en faire des lectures.

Il apprit ainsi par cœur les psaumes et les évangiles ; il passait les jours et une partie des nuits à les chanter, à les réciter, à les méditer, et sans cesse il remerciait le SEIGNEUR de l'avoir pris pour une victime associée aux douleurs et aux souffrances de JESUS-CHRIST. Beaucoup d'aumônes affluaient à la cabane du paralytique, en sorte qu'il se trouvait véritablement riche en sa pauvreté.

Aussi pouvait-il, à son tour, faire des aumônes. Après avoir prélevé ce qui était rigoureusement nécessaire à sa subsistance et à celle de sa mère, il donnait tout le reste aux indigents, qui se rassemblaient souvent près de lui pour s'édifier de sa parole et de ses vertus. Son lit de douleur était une chaire de prédication d'où il convertissait les âmes.

Quand le temps fixé par DIEU pour récompenser sa patience et mettre un terme à sa douloureuse vie fut arrivé, Servule sentit la paralysie attaquer les parties vitales de son corps, et il se prépara à la mort. Au dernier moment, il pria les assistants de réciter les psaumes avec lui. Tout à coup il poussa un grand cri : « Ah ! N'entendez-vous pas cette mélodie qui résonne dans le ciel !»

A ce moment son âme s'échappa de son corps, lequel répandit, jusqu'au temps de sa sépulture, une odeur merveilleuse. — Admirons la bonté de DIEU, qui a voulu donner des modèles aux hommes pour toutes les situations de la vie. Les mendiants, les infirmes, ont eux-mêmes leurs admirables modèles et leurs saints protecteurs.

Pratique: Supportez avec résignation les maladies et toutes les épreuves corporelles.

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