SAINT HONORAT
Évêque d'Arles
Mort en 429)
Saint Honorat naquit dans les Gaules, d'une famille illustre, mais païenne. DIEU mit de bonne heure en cet enfant prédestiné le désir du baptême, et il s'y prépara par toutes les vertus qui font l'ornement de la jeunesse.
Il dut tout à la grâce et à son heureux naturel, car il avait contre lui ses parents, ses amis et le milieu corrupteur dans lequel il lui fallait vivre. Jusqu'après son baptême, son père chercha par tous les moyens possibles à le détourner de la vie chrétienne; mais, au milieu de toutes les séductions, l'invincible jeune homme se disait: "Cette vie plaît, mais elle trompe." Belle parole, qui devrait servir de maxime à la folle jeunesse entraînée si facilement par les faux appâts du monde.
Le jeune Honorât réfléchissait, et tout le portait à quitter le monde pour Dieu : "J'entends dans le monde des maximes bien différentes de celles de l'Église ; il faut choisir : d'un côté on me prêche la modestie, la mortification, la vie de l'âme ; de l'autre, la jouissance, la vie du corps ; ici, Jésus m'appelle à régner au ciel ; là, le démon à régner sur la terre. Hâtons-nous, mon âme, de renoncer aux choses terrestres pour nous donner à Dieu."
Dès lors, Honorat vit comme un moine, le jeûne amaigrit son visage, la prière occupe ses journées. Après quelques années d'incertitudes sur sa vraie vocation, il aborde l'île de Lérins, sur les côtes de la Provence; les serpents la rendaient inhabitable, mais ils disparaissent sous ses pas, et cette île aride et déserte devient un jardin délicieux, embaumé des fleurs de la science et de la sainteté.
Par Honorat, l'Occident a trouvé aussi en lui sa Thébaïde; Lérins devient une pépinière de savants, d'évêques et de saints.
A la mort de son évêque, l'église d'Arles réclame un vertueux Pontife, et la voix populaire appelle Honorat sur ce siège illustre. C'est là qu'il se surpasse lui-même et retrace en sa vie, toute de zèle et de saintes œuvres, l'image du pasteur selon le Cœur de DIEU, dont la charité n'a d'égal que le courage inflexible à défendre les intérêts de JESUS-CHRIST.
Saint Hilaire d'Arles, son disciple et son successeur, nous a laissé de lui un magnifique éloge. Retenons-en cette belle parole: "Si l'on voulait représenter la charité sous une figure humaine, il faudrait faire le portrait d'Honorat."
Cet illustre pontife mourut en l'an 429. Beaucoup de personnes virent son âme s'élever au ciel parmi les chœurs des anges.
Pratique. Travaillez, dans votre situation, au salut des âmes et à la gloire de DIEU.
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SAINT MARCEL
Pape et Martyr
(+ 310)
Romain d'origine, SAINT MARCEL fut choisi le 21 mai 308, pour succéder à saint Marcellin, martyrisé deux mois auparavant. (Il siégea sous le règne de Maxence, cinq ans, six mois et vingt-et-un jours.)
Devenu Pape, Saint Marcel n'oublia point les exemples de vertus et de courage de son prédécesseur. Il obtint d'une pieuse matrone nommée Priscille, un endroit favorable pour y rétablir les catacombes nouvelles, et pour pouvoir y célébrer les divins mystères à l'abri des profanations des païens.
Les vingt-cinq titres de la ville de Rome furent érigés en autant de paroisses distinctes, afin que les secours de la religion fussent plus facilement distribués aux fidèles. A la faveur d'une trêve dans la persécution, Marcel s'efforça de rétablir la discipline que les troubles précédents avaient altérée. Sa juste sévérité pour les chrétiens qui avaient apostasié durant la persécution lui attira beaucoup de difficultés. L'Église subissait alors la plus violente des dix persécutions. Dioclétien venait d'abdiquer en 305, après avoir divisé ses États en quatre parties, dont chacune avait à sa tête un César.
Maxence, devenu César de Rome en 306, ne pouvait épargner le chef de l'Église universelle. L'activité du Saint Pontife pour la réorganisation du culte sacré au milieu de la persécution qui partout faisait rage, était aux yeux du cruel persécuteur, un grief de plus. Maxence le fit arrêter par ses soldats et comparaître à son tribunal, où il lui ordonna de renoncer à sa charge et de sacrifier aux idoles. Mais ce fut en vain: saint Marcel répondit hardiment qu'il ne pouvait désister un poste où DIEU Lui-même l'avait placé et que la foi lui était plus chère que la vie.
Le tyran, exaspéré par la résistance du Saint à ses promesses comme à ses menaces, le fit flageller cruellement. Il ne le condamna point pourtant à la mort; pour humilier davantage l'Église et les fidèles, il l'astreignit à servir comme esclave dans les écuries impériales. Le Pontife passa de longs jours dans cette dure captivité, ne cessant dans la prière et le jeûne, d'implorer la miséricorde du Seigneur. Après neuf mois de détention, les clercs de Rome qui avaient négocié secrètement son rachat avec les officiers subalternes, vinrent pendant la nuit et le délivrèrent.
Une pieuse chrétienne nommée Lucine donna asile au Pontife. Sa maison devint dès lors un titre paroissial de Rome, sous le nom de Marcel, où les fidèles se réunissaient en secret. Maxence en fut informé, fit de nouveau arrêter Marcel, et le condamna une seconde fois à servir comme palefrenier dans un haras établi sur l'emplacement même de l'église.
Saint Marcel, Pape, mourut au milieu de ces vils animaux, à peine vêtu.
La bienheureuse Lucine l'ensevelit dans la catacombe de Priscille, sur la voie Salaria. Les reliques de ce Souverain Pontife reposent dans l'ancienne église de son nom, illustrée par son martyre. Il fut le dernier des Papes persécutés par le paganisme, en ce temps.
http://www.introibo.fr/16-01-St-Marcel-Ier-pape-et-martyr
« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous »
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