"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des
Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales
Saint Laurent Justinien naquit
à Venise en 1380, de parents distingués par leur noblesse. On remarqua
en lui, dès son enfance, une docilité peu commune et une grandeur d'âme
extraordinaire.
Sa pieuse mère le grondait quelquefois pour le prémunir contre l'orgueil, le tenir dans l'humilité et le porter à ce qu'il y avait de plus parfait. Il répondait alors qu'il tâcherait de mieux faire, et qu'il ne désirait rien tant que de devenir un saint.
Une vision de la Sagesse éternelle le porta vers la vocation religieuse ; il s'y essaya d'abord par la pénitence, coucha sur le bois ou la terre nue, brisa son corps par les macérations, au point que sa mère en fut effrayée et fit tout pour le détourner de son dessein. Laurent ne céda pas et s'enfuit chez les chanoines réguliers de Saint-Georges-d'Alga, où il prit l'habit.
Ses premiers pas dans la vie religieuse montrèrent en lui le modèle de tons ses frères : jamais de récréations qui ne fussent nécessaires, jamais de feu, jamais de boisson en dehors des repas, fort peu de nourriture, de sévères disciplines : c'était là sa règle.
Quand, par une grande chaleur, on lui proposait de boire : « Si nous ne pouvons supporter la soif, disait-il, comment supporterons-nous le feu du purgatoire? » II dut subir une opération par le fer et par le feu ; aucune plainte ne sortit de sa bouche : « Allons, disait-il au chirurgien dont la main tremblait, coupez hardiment ; cela ne vaut pas les ongles de fer avec lesquels on déchirait les martyrs. » — "Allons quêter des mépris, disait-il à son compagnon de quête, lorsqu'il y avait quelque avanie à souffrir; nous n'avons rien fait, si nous n'avons renoncé au monde."
A un frère qui se lamentait parce que le grenier de la communauté avait brûlé : « Pourquoi donc, dit-il, avons-nous fait le vœu de pauvreté? Cet incendie est une grâce de DIEU pour nous ! »
II ne célébrait jamais la Sainte Messe sans larmes, et souvent il y était favorisé de ravissements. Ses vertus l'élevèrent d'abord aux fonctions de général de son Ordre, puis au patriarcat de Venise, en 1433, malgré ses supplications et ses larmes.
Il parut aussi admirable pontife qu'il avait été saint religieux ; son zèle lui attira des injures qu'il reçut avec joie ; sa charité le faisait bénir de tous les pauvres ; sa ponctualité ne laissait jamais attendre personne, sa bonté agréait tout le monde : il était regardé de tous comme un ange sur la terre.
Après de longs travaux, il sentit sa fin prochaine : "Un chrétien, dit-il après saint Martin, doit mourir sur la cendre et le cilice." Quand tous pleuraient, il souriait à la mort et disait : « SEIGNEUR JÉSUS, je m'en vais à Vous ! » Son humilité lui faisait dire en soupirant : « La couronne est pour les braves, et non pour les lâches tels que moi. » II expira le 8 janvier 1455.
Pratique. Dites-vous, avec le Saint de ce jour : « Si je ne sais souffrir un peu en ce monde, comment ferai-je en purgatoire? »
Sa pieuse mère le grondait quelquefois pour le prémunir contre l'orgueil, le tenir dans l'humilité et le porter à ce qu'il y avait de plus parfait. Il répondait alors qu'il tâcherait de mieux faire, et qu'il ne désirait rien tant que de devenir un saint.
Une vision de la Sagesse éternelle le porta vers la vocation religieuse ; il s'y essaya d'abord par la pénitence, coucha sur le bois ou la terre nue, brisa son corps par les macérations, au point que sa mère en fut effrayée et fit tout pour le détourner de son dessein. Laurent ne céda pas et s'enfuit chez les chanoines réguliers de Saint-Georges-d'Alga, où il prit l'habit.
Ses premiers pas dans la vie religieuse montrèrent en lui le modèle de tons ses frères : jamais de récréations qui ne fussent nécessaires, jamais de feu, jamais de boisson en dehors des repas, fort peu de nourriture, de sévères disciplines : c'était là sa règle.
Quand, par une grande chaleur, on lui proposait de boire : « Si nous ne pouvons supporter la soif, disait-il, comment supporterons-nous le feu du purgatoire? » II dut subir une opération par le fer et par le feu ; aucune plainte ne sortit de sa bouche : « Allons, disait-il au chirurgien dont la main tremblait, coupez hardiment ; cela ne vaut pas les ongles de fer avec lesquels on déchirait les martyrs. » — "Allons quêter des mépris, disait-il à son compagnon de quête, lorsqu'il y avait quelque avanie à souffrir; nous n'avons rien fait, si nous n'avons renoncé au monde."
A un frère qui se lamentait parce que le grenier de la communauté avait brûlé : « Pourquoi donc, dit-il, avons-nous fait le vœu de pauvreté? Cet incendie est une grâce de DIEU pour nous ! »
II ne célébrait jamais la Sainte Messe sans larmes, et souvent il y était favorisé de ravissements. Ses vertus l'élevèrent d'abord aux fonctions de général de son Ordre, puis au patriarcat de Venise, en 1433, malgré ses supplications et ses larmes.
Il parut aussi admirable pontife qu'il avait été saint religieux ; son zèle lui attira des injures qu'il reçut avec joie ; sa charité le faisait bénir de tous les pauvres ; sa ponctualité ne laissait jamais attendre personne, sa bonté agréait tout le monde : il était regardé de tous comme un ange sur la terre.
Après de longs travaux, il sentit sa fin prochaine : "Un chrétien, dit-il après saint Martin, doit mourir sur la cendre et le cilice." Quand tous pleuraient, il souriait à la mort et disait : « SEIGNEUR JÉSUS, je m'en vais à Vous ! » Son humilité lui faisait dire en soupirant : « La couronne est pour les braves, et non pour les lâches tels que moi. » II expira le 8 janvier 1455.
Pratique. Dites-vous, avec le Saint de ce jour : « Si je ne sais souffrir un peu en ce monde, comment ferai-je en purgatoire? »
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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