"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"
Cet apôtre extraordinaire naquit à Valence, en Espagne, l'an
1357. Sa mère, avant sa naissance, eut quelque révélation extraordinaire sur
son avenir. Inquiète, elle consulta un saint personnage et en reçut l'assurance
que cet enfant prédestiné serait un grand saint dont l'éloquente parole ferait
fuir les loups et ramènerait au bercail les brebis égarées.
Tout petit enfant, il réunissait ses camarades, leur parlait
du Bon DIEU et de la Sainte Vierge avec tant d'onction et d'amour, qu'ils en
étaient touchés.
Après avoir édifié quelques années le couvent des
Dominicains de Valence, il fit ses premiers essais dans la prédication, et l'on
accourut bientôt de loin pour entendre une parole si apostolique. Il puisait
son éloquence dans les plaies sacrées du SAUVEUR et dans les lumières de
l'oraison.
Un jour qu'il devait prêcher devant un grand seigneur, il se
prépara, contre son ordinaire, plus par l'étude que par la prière; son sermon
fut remarquable. Mais le lendemain, prêchant devant le même seigneur, après une
longue préparation aux pieds du crucifix, il parla avec beaucoup plus de
chaleur et d'onction. Le prince lui en demanda la raison : Monseigneur, dit le
Saint, c'est VINCENT qui a prêché hier, et c'est JESUS-CHRIST qui a prêché
aujourd'hui. »
Vincent avait quarante ans quand il entra pleinement dans sa
vocation de missionnaire, après avoir été guéri d'une grave maladie par
NOTRE-SEIGNEUR. Un bâton d'une main, un crucifix de l'autre, il parcourut à
pied presque toutes les provinces de l'Espagne, de la France et de l'Italie,
instruisant, édifiant, convertissant les foules ; il alla jusqu'en Angleterre,
en Ecosse et en Irlande, répandre la semence de la parole divine.
Les églises ne suffisant pas à contenir la foule de ses
auditeurs, il prêchait ordinairement sur les places publiques et en pleine
campagne. On compte que ce prédicateur tout divin convertit vingt-cinq mille
juifs et autant de musulmans, et retira du vice plus de cent mille pécheurs.
DIEU renouvela pour lui le miracle des premiers jours de
l'Église : Vincent ne prêchait qu'en latin et en espagnol, et tous ses
auditeurs, quels qu'ils fussent, le prenaient dans leur langue.
Son triomphe était la prédication des fins dernières; il fit
l'apôtre du jugement dernier, et les foules frémissaient de terreur dès qu'il
répétait ces paroles du Prophète : « Levez-vous, morts, et venez au jugement. »
Quand Vincent prêchait en quelque lieu, les marchands de
disciplines, de cilices et autres instruments et mortification accouraient et
ne pouvaient suffire à satisfaire les acheteurs. Tous les jours après le sermon
son compagnon sonnait les miracles, et on apportait les malades en foule.
Il ressuscita un enfant que sa mère avait coupé en morceaux
et dont elle avait fait cuire une partie.
VINCENT FERRIER mourut à Vannes, en Bretagne, le 5 avril
1418.
Pratique: Cherchez inspiration et conseil dans les plaies de JESUS crucifié.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire