"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique
notée et une musique chantée.”
notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Simon Stock
Général des Carmes(1164-1265)
Anglais d'origine, saint Simon Stock naquit d'une très
illustre famille du Kent dont son père était gouverneur. Lorsqu'elle le
portait, sa mère le consacra à la Sainte Vierge. On le voyait souvent
tressaillir entre les bras de sa mère lorqu'elle prononçait le doux nom de
Marie. Pour apaiser ses cris et ses pleurs, il suffisait de lui présenter une
image de la très Sainte Vierge Marie. Il n'avait pas encore un an qu'on
l'entendit plusieurs fois articuler distinctement la salutation angélique.
Cette dévotion précoce ne peut provenir que d'un mouvement extraordinaire de
l'Esprit-Saint.
A douze ans, Simon se retira au désert dans le creux d'un
arbre, d'où lui vint le surnom de Stock qui signifie "tronc", en
langue anglaise. Sa nourriture consistait en herbes crues, quelques racines et
pommes sauvages, un peu d'eau claire lui servait de breuvage. Son habit se
composait de ronces et de chardons qu'il serrait étroitement sur sa chair nue.
Renchérissant sur ces mortifications volontaires, il se
frappait avec des fouets garnis d'épines très piquantes. Bien que le tronc
d'arbre où il avait élu domicile ne lui offrait pas la liberté de s'étendre
pour dormir, il prenait son bref repos dans ce gîte précaire. Au sein de cette
retraite sauvage, ses prières montaient sans interruption vers le ciel. Saint
Simon Stock passa vingt ans dans la plus entière solitude, nourrissant son âme
des célestes délices de la contemplation.
S'étant privé volontairement de la conversation des hommes,
il jouissait de celle de la Très Sainte Vierge Marie et des anges qui
l'exhortaient à persévérer dans sa vie de renoncement et d'amour. La Reine du
Ciel l'avertit qu'il verrait bientôt débarquer en Angleterre des ermites de la
Palestine. Elle ajouta qu'il devait s'associer à ces hommes qu'Elle considérait
comme Ses serviteurs.
En effet, Jean lord Vesoy et Richard lord Gray de Codnor
revinrent de Terre Sainte, ramenant en effet avec eux quelques ermites du
Mont-Carmel. Docile aux directives de la Mère de Dieu, saint Simon Stock se
joignit à ces Pères, en 1212.
Élu vicaire général de l'Ordre des Carmes en 1215, le Saint
travailla de toutes ses forces à obtenir de Rome la confirmation de son Ordre
pour l'Occident. Il ne manquait pas d'adversaires pour en empêcher l'extension
en Europe. Mais Simon Stock supplia la Vierge Marie par d'instantes prières et
beaucoup de larmes de défendre Elle-même cet Ordre qui Lui était consacré.
Apparaissant en songe au pape Honorius III, la Mère de Dieu lui fit connaître
Ses volontés, et en 1226, ce pape confirma la Règle des Carmes.
La Mère de miséricorde apparut un jour à Son serviteur,
toute éclatante de lumière et accompagnée d'un grand nombre d'esprits
bienheureux, Elle lui remit un scapulaire en disant: «Reçois Mon fils ce
scapulaire, comme le signe d'une étroite alliance avec Moi. Je te le donne pour
habit de ton ordre; ce sera pour toi et pour tous les Carmes un excellent
privilège et celui qui le portera ne souffrira jamais l'embrasement éternel.
C'est la marque du salut dans les dangers et de l'heureuse possession de la vie
qui n'aura jamais de fin.»
La dévotion au scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel se
répandit non seulement parmi le peuple, mais aussi parmi les rois et les
princes qui se trouvèrent fort honorés de porter cette marque des serviteurs de
la Très Sainte Vierge.
Saint Simon Stock, présent au concile général de Lyon tenu
sous le règne du pape Innocent IV, y prononça un éloquent discours contre les
divisions qui agitaient alors l'Église. Il mourut dans la vingtième année de
son généralat et la centième de son âge, après avoir laissé d'admirables
exemples de vertu. La mort le cueillit dans la ville de Bordeaux, alors qu'il
visitait ses monastères. L'Église ajouta ses dernières paroles à la salutation
angélique: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et
à l'heure de notre mort.»
Tiré de Mgr Paul Guérin, édition 1863, p. 229-233 -- Résumé
O.D.M. -- Bollandistes, Paris, éd. 1874,
tome V, p. 582.
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Saint Jean Népomucène
Prêtre et Martyr
Saint Jean Népomucène ainsi surnommé parce qu'il était né (l'an 1330) à Népomuck, en Bohême, fut deux fois l'enfant du miracle, car ses parents, déjà vieux, l'obtinrent par l'intercession de Marie et ne le conservèrent, dans une grave maladie, que grâce aux ferventes prières qu'ils adressèrent à la Reine du ciel, prières accompagnées du vœu de le consacrer au service divin.
L'éducation de Jean fut soignée ; sa piété était si remarquable, qu'elle faisait l'admiration de tous ceux qui le connaissaient. Il ne se présenta à l'ordination sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière, dans une retraite profonde.
Son éloquence lui fît confier une chaire importante, à Prague, et cette ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre. Jean se vit bientôt offrir un évêché; mais il refusa et n'accepta que la charge d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit pour directeur de son âme. C'était une sainte.
Cependant le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir le prêtre Jean et tenta, par les flatteries et par les menaces, de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse.
Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau Jean-Baptiste; il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher sa cruauté.
C'était mettre le comble à la rage du tyran. Jean est jeté en prison ; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le supplie de lui faire connaître la confession de la reine : " Jamais ! Jamais ! répond le prêtre ; le secret des consciences n'appartient qu'à DIEU. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des torches ardentes : «JÉSUS! Marie! » s'écriait le martyr dans cet affreux supplice.
La grâce divine put seule guérir ses plaies. Élargi de nouveau, il comprit que ce repos ne serait pas de longue durée ; il fit donc ses adieux au peuple qu'il avait évangélisé avec tant de zèle, et bientôt, amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa bouche cette menace définitive : « Parle, ou tu mourras! »
Cette fois, Jean garda le silence, plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit environné de flambeaux lumineux comme des étoiles, à la grande admiration de la ville entière.
C'était le jour de l'Ascension, 16 mai 1383.
L'éducation de Jean fut soignée ; sa piété était si remarquable, qu'elle faisait l'admiration de tous ceux qui le connaissaient. Il ne se présenta à l'ordination sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière, dans une retraite profonde.
Son éloquence lui fît confier une chaire importante, à Prague, et cette ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre. Jean se vit bientôt offrir un évêché; mais il refusa et n'accepta que la charge d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit pour directeur de son âme. C'était une sainte.
Cependant le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir le prêtre Jean et tenta, par les flatteries et par les menaces, de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse.
Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau Jean-Baptiste; il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher sa cruauté.
C'était mettre le comble à la rage du tyran. Jean est jeté en prison ; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le supplie de lui faire connaître la confession de la reine : " Jamais ! Jamais ! répond le prêtre ; le secret des consciences n'appartient qu'à DIEU. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des torches ardentes : «JÉSUS! Marie! » s'écriait le martyr dans cet affreux supplice.
La grâce divine put seule guérir ses plaies. Élargi de nouveau, il comprit que ce repos ne serait pas de longue durée ; il fit donc ses adieux au peuple qu'il avait évangélisé avec tant de zèle, et bientôt, amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa bouche cette menace définitive : « Parle, ou tu mourras! »
Cette fois, Jean garda le silence, plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit environné de flambeaux lumineux comme des étoiles, à la grande admiration de la ville entière.
C'était le jour de l'Ascension, 16 mai 1383.
Pratique. Évitez les péchés de la langue ; veillez sur vos paroles et sachez garder un secret.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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