"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint Francois de Sales)
VICTORIEN, natif d'Adrumète, en Afrique, était proconsul de Carthage. Le roi, nommé Hunéric, homme barbare, employa tous ses efforts pour le détourner de la religion et lui fit les plus magnifiques promesses; mais il reçut cette réponse simple et ferme :
« Rien ne sera capable de me séparer de la foi et de l'amour de JÉSUS-CHRIST. Vous pouvez m'exposer aux flammes, me jeter aux bêtes, me soumettre à toutes sortes de supplices, jamais je ne trahirai la vraie foi; ce serait de ma part une ingratitude, une perfidie ; n'eussé-je pas à craindre les châtiments éternels ni à espérer une récompense sans fin, je ne saurais manquer de fidélité à mon DIEU. »
« Rien ne sera capable de me séparer de la foi et de l'amour de JÉSUS-CHRIST. Vous pouvez m'exposer aux flammes, me jeter aux bêtes, me soumettre à toutes sortes de supplices, jamais je ne trahirai la vraie foi; ce serait de ma part une ingratitude, une perfidie ; n'eussé-je pas à craindre les châtiments éternels ni à espérer une récompense sans fin, je ne saurais manquer de fidélité à mon DIEU. »
Le tyran, irrité, lui inflige tous les tourments que peut lui suggérer sa rage : Victorien les endure avec joie et constance et va bientôt recevoir au ciel la couronne qu'il a glorieusement conquise an prix de son sang.
Plusieurs autres chrétiens furent aussi les victimes de ce tyran cruel : parmi eux, deux frères qui s'étaient promis par serment de mourir l'un avec l'autre et d'un même supplice. DIEU permit en effet qu'ils obtinssent de leurs bourreaux la grâce touchante qu'ils avaient désirée.
On commença par les suspendre avec de gros poids attachés à leurs pieds. Au bout d'un jour passé dans cette douloureuse situation, l'un d'eux, succombant à la douleur, demanda quelque répit. Son frère, craignant qu'il n'eût la faiblesse de renoncer à sa foi, lui cria du haut de sa potence : « Gardez-vous bien de faiblir, mon frère; est-ce là ce que nous avons promis ensemble à JÉSUS-CHRIST? Si vous trahissez votre foi et votre serment, je serai moi-même votre accusateur au tribunal de DIEU.
Le pauvre martyr chancelant reprit alors courage et s'écria d'une voix forte : "Ajoutez les supplices aux supplices, je suis prêt à souffrir tout ce que souffrira mon frère." Les bourreaux ne se le laissent pas répéter ; ils emploient contre ces deux héroïques martyrs les lames de fer rougies au feu, les ongles de fer et d'antres tortures non moins affreuses.
Chose étonnante, on ne voyait sur eux aucune meurtrissure ni aucune trace des tourments qu'on leur faisait endurer. A la fin, voyant que le courage des martyrs et les merveilles que DIEU opérait en leur faveur semblaient fortifier dans la foi ou convertir ceux qui en étaient les témoins, les bourreaux se hâtèrent d'achever leurs victimes, et les deux frères, désormais frères par la naissance au ciel comme par la naissance à la terre, allèrent recevoir, avec Victorien, la palme due aux victorieux soldats du CHRIST.
Ce genre d'apostolat convient bien spécialement à notre époque d'indifférence religieuse et de sensualisme.
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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