"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Saint Joseph Calazanz, Espagnol de race royale, naquit le 15 septembre 1556. On raconte que, dès l'âge de cinq ans, cet enfant au sang généreux s'armait d'une petite épée, se mettait à la tête de ses compagnons et s'élançait pour faire, comme il le disait naïvement, "la guerre au diable".
Dès son jeune âge il récitait le rosaire, prêchait ses petits camarades et présidait les exercices de piété qu'il leur faisait accomplir. Avec quelle avidité n'écoutait-il pas la lecture de la Vie des Saints, qu'on faisait en famille! Il s'essayait déjà à suivre leurs admirables exemples, prenait son repos sur la dure et savait trouver mille moyens de faire pénitence.
Au collège, on l'appelait le petit saint ; ses succès y furent, du reste, à la hauteur de sa vertu. Il avait vingt-cinq ans, quand ses parents lui proposèrent un mariage en rapport avec sa condition ; mais le saint jeune homme avait fait vœu de chasteté et n'aspirait qu'à l'apostolat.
DIEU favorisa sa vocation en lui envoyant une maladie fort grave, dont il guérit miraculeusement. Dès lors les obstacles étaient aplanis, et Joseph fut ordonné prêtre le 17 décembre 1583. Il occupa pendant huit ans de hautes charges dans son diocèse, où un bien immense s'opéra par son zèle; mais il entendit plusieurs fois une voix lui dire : "Va à Rome, Joseph, va à Rome!"
Il quitta tout pour suivre l'appel de DIEU et partit pour Rome en pèlerin pauvre et inconnu. Il eut occasion de s'y dépenser généreusement, en attendant la manifestation définitive de la volonté de DIEU : visiter et soigner les malades dans les hôpitaux, exhorter les prisonniers, consoler les pauvres, tel était, avec ses exercices de piété, le programme de ses journées.
Levé à minuit, il se livrait à une longue méditation en présence du saint Sacrement, récitait Matines et Laudes à genoux, faisait ensuite la visite des sept basiliques à jeun, course de douze à quinze kilomètres, et passait une partie de son temps à l'étude. Les ceintures de fer, les cilices, les flagellations, les jeûnes, complétaient son règlement de vie.
Que d'âmes lui ont dû leur salut ! Il suffisait de tomber entre ses mains pour être assuré d'une conversion sincère. Après cinq ans de cette rude vie, Joseph, éclairé sur les besoins du peuple, sentit la nécessité de fonder des écoles gratuites : c'était l'œuvre voulue de DIEU; elle prit le nom d'Écoles pies, c'est-à-dire écoles pieuses et charitables.
Quelques années après, il pouvait dire : « Si j'avais dix mille religieux, je pourrais les employer dans un mois, tant on m'en demande. II mourut le 25 août 1648, à l'âge de quatre-vingt-douze ans, après s'être dévoué cinquante-deux ans à l'éducation de la jeunesse : « Gagner une âme, disait-il souvent, oh ! Combien cela vaut ! Combien cela plaît à DIEU ! »
Pratique: Retenez ce mot du saint de ce jour : "Qui fait du bien aux pauvres fait du bien à JÉSUS-CHRIST".
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SAINTE MONIQUE
Mère de Saint Augustin
A l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.
Monique naquit à Tagaste, en Afrique, l'an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une vieille et dévouée servante.
Encore toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que DIEU la réservait à de grandes choses.
DIEU, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère.
Sainte Monique et Saint Augustin |
Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers DIEU. Vingt ans elle pria sur les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit: "Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse!" DIEU, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.
Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et mourut à l'âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430.
Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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