Samedi Saint : Vigile Pacale
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Saint Richard naquit
l'an 1197, en Angleterre. Ses parents occupaient alors un rang élevé et
jouissaient d'une belle fortune ; mais ils tombèrent dans une misère si
profonde, qu'après leur mort, leur fils aîné fut longtemps retenu en
prison pour dettes.
Richard, son frère, travailla
généreusement à sa délivrance ; mais il s'appauvrit lui-même au point
d'être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme. Bientôt il put
aller à Paris continuer les bonnes études qu'il avait déjà faites dans
sa jeunesse.
Il se lia d'amitié avec deux amis choisis, aussi pauvres que lui ;
ils n'avaient qu'un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de
n'aller prendre leurs leçons que l'un après l'autre. Leur nourriture
était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils
ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche.
Cependant Richard assura
depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par
la passion de l'étude. Ses succès furent prompts et remarquables, si
bien qu'à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à
l'université d'Oxford.
Quelques années plus tard, sa modestie, sa chasteté, sa douceur et sa
dévotion, lui attirèrent le respect et l'amour de tout le monde ; il
fut élu chancelier de l'université. Nommé ensuite évêque de Chichester,
il eut à subir quelque temps les vexations du roi Henri III, en guerre
avec Rome, mais rétablit la paix par ses prières et ses procédés de
conciliation.
Devenu désormais libre dans l'exercice de son ministère, il se fit
remarquer par sa grande condescendance pour les petits et par sa
miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses
excédaient ses revenus : « II vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et
sa vaisselle d'argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de
JÉSUS-CHRIST. »
Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois
mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après.
Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois. Une
de ses maisons étant venue à brûler il n'en fut nullement troublé et
ordonna d'augmenter les aumônes, de peur que cet accident ne fût la
punition d'un défaut de charité pour les pauvres.
Il honorait les religieux et les embrassait souvent : « Qu'il est
bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l'encens des saintes
prières offertes au Seigneur ! » II ne conférait de bénéfices à aucun de
ses parents.
Comme on lui demandait pourquoi : "C'est, répondit-il, que
JÉSUS-CHRIST n'a pas donné les clefs à Jean, son parent, mais à Pierre,
qui ne lui était rien." II mourut le 3 avril 1253, en baisant le
Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut.
Pratique. N'ayez pas d'inquiétude de l'avenir ; DIEU punit l'inquiétude et bénit la confiance.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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