"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
SAINT SIMPLICE, après
avoir été l'ornement du clergé de Rome sous les papes Saint Léon et
Saint Hilaire, monta sur la chaire de Saint Pierre en 470 ; il employa
tour à tour la douceur et la sévérité pour réprimer les hérésies et les
schismes ; il eut à pleurer souvent sur les calamités de l'Église à son
époque, et mourut de la mort des Saints en 483.
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LE BIENHEUREUX HENRI SUZO
Le Bienheureux Henri Suzo naquit
en Souabe l'an 1300. Dès son jeune âge il entendit la voix de DIEU et
s'ensevelit à treize ans dans un couvent de Dominicains.
Les
premières années de sa vie religieuse furent caractérisées par des
hésitations continuelles dans le service de DIEU ; le démon tourmenta
son cœur par la pensée des plaisirs et des vanités du monde, mais la
grâce l'aida victorieusement à triompher de tous ces pièges.
Henri Suzo avait
dix-huit ans quand la lumière se fit dans son âme. Un jour, il entendit
lire ces paroles de Salomon : "La sagesse est plus éclatante que le
soleil, elle est plus belle que l'harmonie des cieux. Aussi je l'ai
aimée dès mon enfance, je suis l'adorateur de ses charmes."
A
dater de ce jour, plus que jamais il aima la divine sagesse, dont le
nom seul faisait éclater ses transports : "Mon cœur est jeune et ardent,
se disait-il, il est porté à l'amour ; il m'est impossible de vivre
sans aimer ; les créatures ne sauraient me plaire et ne peuvent me
donner la paix; oui, je veux tenter fortune et gagner les bonnes grâces
de cette divine et sainte Amie dont on raconte des choses si admirables
et si sublimes !"
Peu
de saints ont eu pour JÉSUS un amour plus vif et plus tendre. Un jour,
il prit un canif et, l'amour guidant sa main, il se lacéra la poitrine
avec le tranchant, jusqu'à ce qu'il eût formé les lettres du Saint nom
de JÉSUS sur son cœur. Alors il s'écria : « Ô amour unique de mon cœur
et de mon âme ! Ô mon JÉSUS ! Voyez donc l'ardeur de ma passion pour
Vous. Je Vous ai imprimé dans ma chair, mais je voudrais aller jusqu'au
centre de mon cœur ; gravez Vous-même Votre Saint Nom au fond de mon
cœur avec des lettres éternelles qui ne s'effacent jamais ! »
Rien
de plus admirable que la manière dont il sanctifiait ses actions : à
table, il s'imaginait être à côté de JÉSUS et reposer parfois sur sa
poitrine; il offrait sa nourriture, il présentait son verre à
JÉSUS-CHRIST en le priant de les bénir ; le peu qui lui était nécessaire
pour étancher sa soif, il le prenait à cinq fois, pour honorer les cinq
plaies du SAUVEUR; à chaque bouchée, il s'occupait de quelque sainte
pensée.
On
pourrait dire que sa vie entière fut un continuel ravissement, une
perpétuelle jubilation d'amour, même au milieu des opprobres dont il fut
abreuvé. Il alla rejoindre au ciel, le 25 janvier 1365, Celui qu'il
avait passionnément aimé sur la terre.
Pratique. Appliquez-vous à une tendre et journalière dévotion pour l'aimable nom de JÉSUS.
"O Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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