Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
SAINT GILLES était
d'Athènes et vivait au VIIe siècle. Son éducation fut brillante, comme
elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué
de remarquables ouvrages de médecine et de poésie; mais sa science était
surtout celle des saints.
Un
jour qu'il se rendait à l'église, il rencontre un pauvre mendiant
malade et presque nu, qui lui demande l'aumône. Ému de compassion, Gilles se
dépouille de sa riche tunique et la lui donne ; à peine le malheureux
en est-il revêtu, qu'il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme
comprit, à ce miracle, combien l'aumône est agréable à DIEU.
Peu
de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens
aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à
l'humilité. Mais JÉSUS-CHRIST ne se laissa pas vaincre en générosité, et
les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune
homme, qu'il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et
à faire voile pour l'Occident.
Pendant
la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et
débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse. Mais
il lui fallait la solitude ; il la trouva dans une grotte sauvage, où,
dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour DIEU.
Ses
jours, ses nuits presque entières s'écoulaient dans une prière
continuelle, dans l'adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les
jours ; le lait d'une biche de la forêt, que DIEU lui envoyait,
suffisait à son entretien.
Depuis trois ans Gilles habitait
ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d'Espagne,
vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse.
La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens,
allait succomber ; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux
pieds de son maître. Gilles, ému
jusqu'aux larmes, pria le SEIGNEUR de protéger la vie de l'innocent
animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de
l'homme de DIEU et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir.
La
biche était sauvée, car le roi, plein d'admiration pour cet homme qui
lui apparaissait avec l'auréole de la sainteté sur le front, donna ordre
de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère.
Quant
au saint ermite, après avoir dirigé quelque temps ce monastère, il
chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi
ses chers religieux.
Sa
vie, de plus en plus, devint tout angélique; son âme, souvent ravie en
DIEU, semblait appartenir moins à la terre qu'au ciel ; ses pénitences
étaient si effrayantes, que, plusieurs siècles après, on a cru en
reconnaître les marques sur ses ossements.
L'heure de la délivrance sonna enfin pour lui le 1er septembre 720.
Pratique : Ayez
un grand amour pour la solitude, où l'on trouve DIEU bien plus qu'au
milieu du monde; faites-vous au moins une solitude dans votre cœur.
«Ô Marie conçue sans péché
priez pour nous qui avons recours à Vous »
priez pour nous qui avons recours à Vous »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire