"Il n’y a pas d’autre différence entre et l’Évangile et lavie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
SAINT JEAN DAMASCENE
(+ 753)
Jean Mansour est
né à Damas en Syrie, dans une famille de fonctionnaires des impôts,
arabe et chrétienne. Son grand-père et son père ont servi
successivement sous les Perses, les Byzantins et les Arabes.
Mansour, à
son tour, supervise durant des années, la perception des impôts que les
chrétiens doivent à l'émir de Damas. Vers 720, le nouveau calife décide
d'islamiser son administration et en chasse les chrétiens. Mansour a 45 ans et il est désormais sans travail.
Cette
liberté lui permet de se rendre en Palestine où il entre au monastère
de Mar Saba (saint Sabas) entre Jérusalem et Bethléem.
Devenu prêtre, il prend le nom de Jean et
partage désormais sa vie entre la prédication à Jérusalem où le
patriarche l'a choisi comme conseiller théologique et l'étude dans son
monastère.
Son
principal écrit, la "Source de la connaissance", résume toute la
théologie byzantine. Il est aussi un grand défenseur des images saintes
lors de la première crise iconoclaste. On lui doit de nombreux
topiaires, des hymnes et des poèmes.
C'est
lui composa le canon que la liturgie chante à Pâques et il rédigea la
plupart des hymnes de l'Octoèque (hymnes pour les dimanches selon les
huit tons musicaux) en l'honneur de la résurrection du Seigneur.
Le Pape Léon XIII l'a proclamé docteur de l'Église en 1890.
"Ce
n’est pas la matière que j’adore mais le créateur de la matière qui, à
cause de moi, s’est fait matière, a choisi sa demeure dans la matière.
Par la matière, il a établi mon salut. En effet, "le Verbe s’est fait
chair et il a dressé sa tente parmi nous"… Cette matière, je l’honore
comme prégnante de l’énergie et de la grâce de DIEU."
(Saint Jean Damascène, à propos des icônes - Discours sur les images)
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SAINT JEAN D'ÉGYPTE
JEAN naquit
à Lycopolis, en Basse-Thébaïde, l'an 305, de parents pauvres, mais
chrétiens. Ce n'est qu'après avoir exercé jusqu'à vingt-cinq ans le
métier de charpentier que, touché de la grâce divine et considérant que
la grande affaire de la vie est de sau ver son âme, il quitta tout pour
DIEU.
Il
alla se mettre d'abord sous la direction d'un ancien solitaire, qui
l'exerça d'une manière vraiment extraordinaire à l'obéissance, et qui
lui commandait même des choses en apparence déraisonnables, afin de
l'habituer à obéir uniquement pour plaire à DIEU.
C'est
ainsi qu'il lui ordonna d'arroser deux fois le jour, pendant un an, un
bâton sec et à demi pourri, jusqu'à ce qu'il eût pris racine et porté
des fruits ; il fallait aller chercher l'eau à deux milles de distance,
sous le brûlant soleil d’Égypte. Un jour, il ne leur restait qu'une
fiole d'huile pour assaisonner leurs légumes ; Jean reçut l'ordre de la jeter par la fenêtre, ce qu'il exécuta sans la moindre objection.
Le
vieux solitaire lui dit une autre fois : "Vois-tu cet énorme rocher?
Apporte-le ici. » Le disciple part et s'efforce de saisir et de rouler
ce bloc ; son corps, inondé de sueur, s'épuise ; Jean ne cesse son travail infructueux que sur l'appel de son maître.
Une
telle obéissance laisse à deviner quelle était la sainteté du jeune
ermite. Après douze ans de cet exercice de complète abnégation, Jean passa
plusieurs années en différents monastères, pour se former mieux encore
aux vertus religieuses; et ce n'est qu'après ces longues épreuves que,
cédant à l'attrait qui le poussait dans la solitude, il obtint la
permission de se cacher, loin des hommes, dans une retraite absolue.
Il
se creusa dans le rocher une grotte inaccessible, où il ne laissa pour
ouverture qu'une petite lucarne par où lui parvenait sa nourriture. La
bonne odeur de sa sainteté attira bientôt les foules à son désert, et,
craignant que la charité ne lui fît un devoir de ne point les rebuter,
il régla qu'il leur parlerait par sa fenêtre, mais seulement le samedi
et le dimanche.
Il
est incroyable combien il fit de prédictions et de miracles et combien
d'âmes lui durent leur conversion ou leur sanctification. Sa vie était
toute céleste ; son jeûne continuel ne lui permettait chaque jour de
prendre que quelques fruits et un peu d'eau ; il ne mangeait jamais rien
de cuit, pas même de pain; le même vêtement lui suffisait pour le
garantir des ardeurs du jour et des fraîcheurs de la nuit.
C'est
ainsi qu'il vécut cinquante ans, sans aucun souci des choses de ce
monde, et tout occupé de DIEU et des choses éternelles. Il rendit enfin
sa belle âme au SEIGNEUR, à genoux et en prière, à la fin de l'an 394,
laissant la réputation d'un digne émule de Saint Antoine.
Pratique. Ne sortez jamais de la voie de l'obéissance ; cette vertu vous préservera des illusions et de l'orgueil.
"Ô Marie conçue sans péché
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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