"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Irénée naquit vers l'an 120 de Jésus-Christ, en Asie Mineure, où il passa ses premières années. Il eut le bonheur insigne d'être, jeune encore, disciple de l'admirable évêque de Smyrne, Polycarpe.
Irénée conçut
une telle vénération pour son saint maître, que, non content de se
pénétrer de sa doctrine et de son esprit, il modelait sur lui ses
actions et jusqu'à son pas et sa démarche. Il fut bientôt fort instruit
dans les saintes Écritures et dans les traditions apostoliques, et déjà
l'on pouvait prévoir en lui l'auteur futur de tant de saints ouvrages et
surtout de ce travail si remarquable contre les Hérésies, où devaient
puiser, comme à une source riche et sûre, tous les savants de l'avenir.
Irénée était,
il est facile de le comprendre, l'enfant chéri de Polycarpe ; mais il
était aussi l'espoir et la joie de toute la chrétienté. Jamais diacre ne
s'acquitta de toutes ses fonctions avec tant de zèle.
L'ardeur
du jeune apôtre s'enflammait de plus en plus à la vue des missionnaires
que Polycarpe envoyait dans les Gaules ; aussi bientôt il reçut de son
maître l'ordre impatiemment désiré d'aller au secours du vieil évêque de
Lyon, Saint Pothin.
Polycarpe
fit, au jour de la séparation, un grand sacrifice; mais il fit aussi
une œuvre féconde. Le bonheur du vénérable évêque des Gaules dépassa
toutes ses espérances, quand il reconnut tout le mérite de son jeune
auxiliaire.
Avec Irénée,
l'avenir de l'Église occidentale était sauvé. Une terrible persécution
fit disparaître Saint Pothin et un grand nombre de fidèles ; les païens
avaient cru noyer l'Église lyonnaise dans le sang de ses enfants ; mais Irénée restait encore, et par l'ordre du pape Éleuthère, il montait bientôt sur le siège épiscopal de Lyon.
Ses
prières, ses prédications, ses exhortations, ses réprimandes, eurent
bientôt reconstitué cette église dévastée, et réuni dans un seul cœur et
une seule âme ce troupeau dispersé.
La paix toutefois n'était que précaire, et la persécution fit couler de nouveau le sang des martyrs. Le temps d'Irénée n'était pas encore venu, son œuvre n'était que commencée, et DIEU voulait lui donner le temps de l'accomplir.
Quand, en 202, les horreurs de la persécution éclatèrent encore, l'Église de Lyon toujours en vue était prête à subir le choc. Irénée, plus
que jamais, ranimait la foi de ses enfants et leur montrait le ciel. Il
fut au nombre des premières victimes ; c'était la juste récompense due à
ses longs travaux.
Les yeux levés vers la patrie céleste où l'attendaient Pothin et Polycarpe, ses devanciers, il reçut le coup de la mort.
Parmi
tous les éloges que lui ont donnés les Saints, citons les titres
glorieux de Zélateur du Nouveau Testament, Flambeau de la foi, homme
versé dans toutes les sciences.
Pratique : Aimez à lire le Nouveau Testament : cherchez-y la lumière de la foi et les leçons de la sainteté.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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