qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Le père et la mère de Saint Firmin, qui
étaient des plus riches et des plus considérables de la ville de
Pampelune, en Espagne, à la fin du 1er siècle, furent convertis à la foi
par saint Honestus, prêtre de Toulouse, et disciple de saint Saturnin.
Convaincus
que de la première éducation dépend ordinairement le reste de la vie,
ils mirent leur fils entre les mains de ce saint ecclésiastique, aussi
distingué par sa science que par ses vertus, afin qu'il le formât de
bonne heure à la piété.
Quand
le jeune homme, âgé de dix-sept ans, eut fini ses études, Honestus le
prit pour compagnon de ses courses apostoliques. Prêtre à vingt-quatre
ans, Firmin eut
tant de succès dans ses prédications, que saint Honorat, successeur de
saint Saturnin à Toulouse, l'ordonna évêque et lui dit:
"Réjouissez-vous, mon fils, car vous avez mérité d'être un vase
d'élection; allez dans toute l'étendue des nations; vous avez reçu de
DIEU la grâce de l'apostolat. Ne craignez rien, le SEIGNEUR est avec
vous; mais vous aurez beaucoup à souffrir avant d'arriver à la couronne
de gloire".
L'évêque
missionnaire parcourut les Gaules, évangélisa Agen, Clermont, Angers,
Beauvais, essuyant plusieurs fois la persécution, battus de verges,
chargé de chaînes, jeté dans les cachots. Mais son heure n'était pas
venue.
Amiens
fut la dernière et la plus glorieuse étape de l'apôtre, qui y fixa son
siège. Dès les premiers jours, le sénateur Faustinien fut converti avec
toute sa famille. Firmin joignait
aux charmes de son éloquence, le témoignage invincible d'une multitude
de miracles. Un jour c'est un homme borgne auquel le saint rend l'œil
qu'il avait perdu, en invoquant sur lui la sainte Trinité; le lendemain,
ce sont deux lépreux guéris, puis des aveugles, des boiteux, des
sourds, des muets, des paralytiques, des possédés du démon; tous
trouvaient près du pontife la santé de l'âme ou celle du corps.
Peu
de temps après son arrivée, les temples de Jupiter et de Mercure furent
complètement déserts. Le démon fit enfin éclater sa fureur: Firmin fut
accusé par les prêtres païens. On dit au gouverneur "Il y a ici un
pontife des chrétiens qui non seulement détourne la ville d'Amiens du
culte et de la religion des dieux, mais voudrait encore attirer l'empire
romain et l'univers entier au culte chrétien. - Quel est cet impie?
demande le gouverneur. - Il se nomme Firmin, c'est
un Espagnol habile, éloquent, qui entraîne tout le monde; s'il ne
périt, c'en est fait de notre culte. - Qu'on le fasse venir!".
Firmin est
saisi par des soldats et conduit au tribunal, où il fait une apologie
superbe de la religion chrétienne et menace les païens de l'enfer s'ils
ne se convertissent à JÉSUS-CHRIST Le président s'irrite, menace; mais
tout vient échouer contre la fermeté du pontife. Firmin eut la tête tranchée. C'était dans les premières années du IIème siècle.
Pratique: Remerciez DIEU du don de la foi, qu'il vous a accordé de préférence à tant d'autres.
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SAINT VINCENT-MARIE STRAMBI
Religieux passioniste et évêque
Saint Vincent-Marie Strambi vint
au monde à Civita-Vecchia où son père exerçait la profession de
pharmacien. Ses vertueux parents veillèrent avec la plus grande
sollicitude sur l'éducation de ce fils unique, et l'enfant répondit à
leurs soins attentifs. Ses humanités terminées, Vincent-Marie se
rendit à Rome pour suivre des cours de théologie en vue du sacerdoce.
Son père lui exprima son désir de le voir marié plutôt que prêtre; pour
toute réponse, son fils lui remit une statue de la Très Sainte Vierge
sur laquelle il écrivit qu'Elle était son élue.
Vincent-Marie Strambi reçut
le sous-diaconat et le diaconat dans la ville éternelle. Avant son
ordination, le jeune clerc suivit une retraite sous la direction du
fondateur des Passionistes, saint Paul de la Croix. Très édifié du zèle
et de la prodigieuse austérité de ce Saint, il décida d'entrer dans
cette nouvelle congrégation après avoir reçu l'onction sacerdotale à
l'âge de vingt-deux ans. Il devait devenir une des plus fermes colonnes
de cette société naissante qui accomplit tant de bien dans l’Église.
L'évêque de Montefiascone le nomma recteur du séminaire de Bagnorea, et
après un an de prêtrise seulement, il fut nommé pour prêcher le carême
dans l'une des paroisses de la ville.
Saint Vincent-Marie Strambi donna
un grand nombre de missions très suivies par les fidèles. En 1801,
alors qu'il remplissait à Rome la charge de recteur du couvent des
saints Jean et Paul, sa haute réputation de science et de vertu
détermina le pape Pie VII à le choisir comme évêque des églises de
Macerata et de Tolentino. A côté de ces lourdes tâches, le saint
prédicateur déployait un apostolat très étendu comme orateur sacré.
Durant
cette période critique de l'histoire pendant laquelle les apostasies
foisonnèrent, par la puissance de sa parole et le rayonnement de sa
sainteté, saint Vincent-Marie arracha
une multitude d'âmes à la funeste influence de l'esprit révolutionnaire
et antireligieux qui régnait au sein de la société. Avant chaque
sermon, il priait le CHRIST en croix «car, disait-il, un prédicateur qui
est pénétré de la science de la croix est en mesure de faire frémir
l'enfer tout entier.»
L'administration
de ses deux diocèses et les missions qu'il y présida ne le distrayaient
pas de son union avec DIEU. Il ne consentit jamais, sous aucun
prétexte, à tempérer l'austérité de la Règle des Passionistes qu'il
observa avec une rigoureuse exactitude jusqu'à sa mort. En 1808,
Napoléon envahit les États romains et imposa au clergé un serment de
fidélité que le pape Pie VII réprouva. Saint Vincent-Marie Strambi resta
inviolablement attaché au vicaire de JÉSUS-CHRIST et refusa de prêter
serment. Déporté dans la Haute-Italie, son exil se prolongea durant cinq
ans et prit fin en 1814, après le retour du souverain pontife
auparavant captif à Fontainebleau.
En
1823, âgé de près de quatre-vingt ans, le saint évêque de Macerata et
de Tolentino, obtint d'être déchargé de ses fonctions épiscopales. Sur
la demande de Léon XII qui désirait l'avoir auprès de lui, le Saint vint
habiter un appartement au palais du Quirinal qui était encore la
résidence des papes à cette époque. Cet ordre effraya extrêmement
l'humble saint Vincent-Marie,
mais la nouvelle rassurante lui parvint bientôt que son séjour au
Quirinal ne durerait que quarante jours. Il devait être affecté ensuite à
l'église des Sts-Jean-et-Paul.
Le
souverain pontife qui lui demandait conseil tous les jours, tomba
gravement malade durant la Noël 1824. Léon XII fit aussitôt appeler «son Père Vincent» afin de recevoir de ses mains les derniers sacrements. Saint Vincent-Marie Strambi offrit
sa vie à DIEU en échange de celle du Père de la chrétienté et lui
révéla en secret qu'il ne mourrait pas de cette maladie, mais qu'il
vivrait encore cinq ans et quatre mois, prédiction qui s'avéra
parfaitement juste.
Quoiqu'étant
sur le point d'entrer en agonie, le Saint-Père recouvra subitement la
santé. Quelques jours plus tard, le 1er janvier 1824, saint Vincent-Marie Strambi expirait frappé d'apoplexie. On l'enterra dans l'église des Passionistes, à Rome.
Le pape Pie XI le béatifia le 26 avril 1925. Sa canonisation eut lieu le 11 juin 1950 par Pie XII.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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