qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
O Emmánuel, * Rex et lég ifer noster, exspectátio Géntium, et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Pour l’introduction de Dom Guéranger aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.
O
Emmanuel ! Roi de Paix ! Vous entrez aujourd’hui dans Jérusalem, la
ville de votre choix ; car c’est là que vous avez votre Temple. Bientôt
vous y aurez votre Croix et votre Sépulcre ; et le jour viendra où vous
établirez auprès d’elle votre redoutable tribunal. Maintenant, vous
pénétrez sans bruit et sans éclat dans cette ville de David et de
Salomon. Elle n’est que le lieu de votre passage, pour vous rendre à
Bethléhem. Toutefois, Marie votre mère, et Joseph son époux, ne la
traversent pas sans monter au Temple, pour y rendre au Seigneur leurs
vœux et leurs hommages : et alors s’accomplit, pour la première fois,
l’oracle du Prophète Aggée qui avait annoncé que la gloire du second
Temple serait plus grande que celle du premier. Ce Temple, en effet, se
trouve en ce moment posséder une Arche d’Alliance bien autrement
précieuse que celle de Moïse, mais surtout incomparable à tout autre
sanctuaire qu’au ciel même, parla dignité de Celui qu’elle contient.
C’est le Législateur lui-même qui est ici, et non plus simplement la
table de pierre sur laquelle la Loi est gravée. Mais bientôt l’Arche
vivante du Seigneur descend les degrés du Temple, et se dispose à partir
pour Bethléhem, où l’appellent d’autres oracles. Nous adorons, ô
Emmanuel ! Tous vos pas à travers ce monde, et nous admirons avec quelle
fidélité vous observez ce qui a été écrit de vous, afin que rien ne
manque aux caractères dont vous devez être doué, ô Messie, pour être
reconnu par votre peuple. Mais souvenez-vous que l’heure est près de
sonner, que toutes choses se préparent pour votre Nativité, et venez
nous sauver ; venez, afin d’être appelé non plus seulement Emmanuel,
mais Jésus, c’est-à-dire Sauveur.
GRANDE ANTIENNE A JÉRUSALEM.
O Jérusalem ! ville du grand Dieu, lève les yeux autour de toi, et regarde ton Seigneur ; car il va bientôt venir te délivrer de tes liens.
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Pour l’introduction de Dom Pius Parsch aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.
Maintenant tout va s’accomplir
Le jour qui précède la vigile de Noël nous offre deux chants précieux de l’Avent.
Certitude joyeuse. — Au lever du soleil, l’Église chante, comme dans un soupir de joie après une longue attente :
Ant. au Bénédictus Voici que sont accomplies * toutes les choses que l’Ange a dites de la Vierge Marie.
Là aussi,
nous avons un trait merveilleux de notre liturgie. Après les jours
d’attente anxieuse, la calme certitude de l’accomplissement pénètre dans
l’âme.
La dernière antienne O est chantée à Vêpres :
Dans le
peuple de Dieu, parmi les Gentils, dans la nature, il s’est manifesté et
annoncé, maintenant il vient et il reste avec nous comme Emmanuel. Le
divin Roi nouveau-né, dans sa crèche, est l’attente des peuples mais
aussi l’accomplissement des prophéties. La nuit prochaine nous apportera
l’Emmanuel notre Roi et notre législateur.
Dom Adrien Nocent, Contempler sa Gloire
Pour l’introduction de Dom Nocent aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.
Cette
antienne reprend le même thème que la précédente. Notre vrai législateur
c’est le Christ qui nous a fait échapper au joug de la Loi. Juifs et
païens réunis l’attendent comme leur roi et leur sauveur.
============================
SAINT SERVULE
Infirme et Mendiant
(+ 570)
SAINT SERVULE fut
un parfait modèle de soumission à la volonté divine; il serait
difficile d'en présenter un plus consolant aux personnes affligées par
la pauvreté, les maladies et les autres misères de la vie.
C'est
saint Grégoire le Grand qui nous raconte son édifiante histoire : «Nous
avons vu, dit-il, sous le portique qui mène à l'église Saint-Clément,
un pauvre homme nommé Servule, que tout le monde à Rome a connu comme nous.
Il
était privé de tous les biens de ce monde ; une longue maladie l'avait
réduit à un état pitoyable : depuis sa jeunesse, il était paralysé de
tous ses membres. Non
seulement il ne pouvait se tenir debout, mais il était incapable de se
soulever de son lit; il ne pouvait ni s'asseoir, ni se tourner d'un côté
ou d'un autre, ni porter la main à sa bouche. Rien en lui n'était sain
que les yeux, les oreilles, la langue, l'estomac et les entrailles.
Cet
infortuné, instruit des mystères de la religion, méditait sans cesse
sur les souffrances du SAUVEUR; aussi ne se plaignait-il jamais. Il
était environné des soins de sa mère et de son frère. Ni la mère ni les
enfants n'avaient jamais fait aucune étude ; cependant le paralytique
s'était fait acheter des livres pieux, en particulier les psaumes et les
saints Évangiles ; et il demandait aux religieux qui venaient le
visiter sur son grabat de lui en faire des lectures.
Il
apprit ainsi par cœur les psaumes et les évangiles ; il passait les
jours et une partie des nuits à les chanter, à les réciter, à les
méditer, et sans cesse il remerciait le SEIGNEUR de l'avoir pris pour
une victime associée aux douleurs et aux souffrances de JÉSUS-CHRIST.
Beaucoup d'aumônes affluaient à la cabane du paralytique, en sorte qu'il
se trouvait véritablement riche en sa pauvreté. Aussi pouvait-il à son tour, faire des aumônes.
Après
avoir prélevé ce qui était rigoureusement nécessaire à sa subsistance
et à celle de sa mère, il donnait tout le reste aux indigents, qui se
rassemblaient souvent près de lui pour s'édifier de sa parole et de ses
vertus. Son lit de douleur était une chaire de prédication d'où il
convertissait les âmes. Quand le temps fixé par DIEU pour récompenser sa patience et mettre un terme à sa douloureuse vie fut arrivé, Servule sentit la paralysie attaquer les parties vitales de son corps, et il se prépara à la mort.
Au
dernier moment, il pria les assistants de réciter les psaumes avec lui.
Tout à coup il poussa un grand cri : « Ah ! N'entendez-vous pas cette
mélodie qui résonne dans le ciel !» A ce moment son âme s'échappa de son corps, lequel répandit, jusqu'au temps de sa sépulture, une odeur merveilleuse.
—
Admirons la bonté de DIEU, qui a voulu donner des modèles aux hommes
pour toutes les situations de la vie. Les mendiants, les infirmes, ont
eux-mêmes leurs admirables modèles et leurs saints protecteurs.
Pratique: Supportez avec résignation les maladies et toutes les épreuves corporelles.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire