NOTRE-DAME du BON CONSEIL
L'apparition de NOTRE-DAME DU BON CONSEIL est si célèbre, Son image si répandue et si honorée dans l'Église, qu'il convient de donner place à cette forme de dévotion.
La petite ville de Gennazano, à dix lieues environ de Rome, sur les montagnes de la Sabine, honora, dès le Ve siècle, la Sainte Vierge sous le vocable de Notre-Dame du Bon Conseil.
Au XVe siècle, l'église menaçait ruine. Une pieuse femme, nommée Pétruccia, entreprit de la reconstruire, malgré ses quatre-vingts ans; elle y employa sa fortune, qui ne suffit pas à l'achever. Pétruccia prédit que la Sainte Vierge achèverait l'oeuvre.
Or, le 25 avril 1467, à l'heure des vêpres, une céleste harmonie se fit entendre dans les airs, la foule vit descendre une nuée brillante qui alla se reposer sur l'autel de la chapelle de Saint-Blaise, par où avait commencé la restauration de l'église. Au même moment, toutes les cloches du pays sonnèrent leurs plus joyeuses volées. La nuée disparue, la foule émerveillée aperçut une image de Marie portant l'Enfant Jésus, peinte sur enduit et se tenant au fond de l'autel, près du mur, sans appui naturel.
Il fut dûment constaté que cette peinture avait été transportée miraculeusement d'une église de Scutari, ville d'Albanie. La Providence avait voulu la soustraire aux profanations des Turcs, maîtres de ce pays, et l'envoyer comme récompense de la foi de Pétruccia et des habitants de Gennazano.
L'histoire des merveilles de tous genres accomplies, depuis ce temps, autour de l'image miraculeuse, demanderait des volumes entiers. Souvent on a vu l'image changer d'aspect, et les yeux de la Sainte Vierge prendre un air de vie exprimant la joie ou la douleur. Que de maladies et d'infirmités guéries! Que de grâces spirituelles obtenues!
Gennazano est toujours un lieu de pèlerinage vénéré et très fréquenté, et beaucoup de pieux pèlerins même étrangers à l'Italie, si le temps le leur permet, tiennent à visiter ce sanctuaire béni. Les souverains Pontifes ont comblé d'indulgences la dévotion à NOTRE-DAME DU BON CONSEIL, et Léon XIII a inséré dans les Litanies de la Sainte Vierge le titre de Mère du Bon Conseil.
SAINT MARCELLIN
Pape et Martyr
Pape et Martyr
MARCELLIN, Romain d'origine, gouverna l'Eglise pendant huit ans, de 295 à 304.
A cette époque, la persécution contre les chrétiens fut si acharnée, qu'en un mois, dix-sept mille chrétiens de tout sexe et de tout âge furent immolés en diverses provinces.
Un grand nombre de chrétiens se laissèrent gagner par les menaces ou les promesses ; un pape même eut la faiblesse de se laisser circonvenir, mais il répara ensuite sa faute en s'offrant lui-même au martyre : ce fut Marcellin.
Urbain, le pontife païen du Capitule, vint le trouver. La discussion s'engagea entre eux sur la question de savoir si c'était un grand crime de brûler de l'encens en l'honneur des dieux : "Votre CHRIST, dit le païen, ne reçut-il point à son berceau l'encens des mages? Brûler de l'encens aux dieux est donc, même d'après vous, un hommage légitime. — Les mages, dit Marcellin, n'offraient point l'encens à une idole vaine, mais au vrai DIEU. — Voulez-vous, reprit Urbain, venir on de ces jours au palais de l'empereur? En sa présence, je répondrai à vos objections sur ce point. »
Marcellin y consentit, et le jour venu, prenant la parole devant Dioclétien, il lui dit : " Pourquoi semer l'univers de deuil et de carnage, et cela pour un culte faux et superstitieux comme celui de vos idoles? Pourquoi forcer les chrétiens, sous peine de mort, à brûler de l'encens devant des statues muettes? "
Dioclétien espérant, par une feinte douceur, gagner l'esprit de Marcellin, et, par lui, obtenir la soumission de tous les chrétiens de Rome, lui dit : « Je reconnais, Marcellin, ta sagesse et ta prudence; tu es peut-être destiné à changer en amitié fidèle la haine que je portais jusqu'ici au nom chrétien. Viens, et que tout le monde soit témoin de notre réconciliation. »
L'empereur se fit suivre alors du pontife au temple de Vesta ; mais les trois prêtres et les deux diacres qui accompagnaient Marcellin refusèrent d'entrer et coururent raconter an clergé romain le triste événement qui menaçait de se produire.
Une foule de chrétiens, accourue au temple pour voir ce qui se passait, vit Marcellin, trompé par les fausses paroles de Dioclétien, jeter de l'encens sur le trépied de la déesse et recevoir les félicitations de l'empereur. Mais cette faiblesse lui coûta bien des larmes.
Une fois libre, rentrant en lui-même, nouveau Pierre, après avoir trahi son maître, il résolut d'expier grandement sa faute. Il parut, couvert d'un cilice, au concile de Sinuesse, et reconnut que, sans avoir sacrifié aux dieux, il avait laissé tomber quelques grains d'encens sur le trépied : « J'ai péché devant DIEU et devant vous, » s'écria-t-il en présence des évêques, et il signa lui-même sa condamnation.
Mais on vit, peu de jours après, Marcellin reparaître devant l'empereur et lui reprocher sa perfidie. Le pontife eut aussitôt la tête tranchée.
Pratique. Au service de Dieu, défiez-vous de la fausse prudence, déclarez-vous franchement
LIRE CETTE MISE AU POINT d'un catholique ami
Une foule de chrétiens, accourue au temple pour voir ce qui se passait, vit Marcellin, trompé par les fausses paroles de Dioclétien, jeter de l'encens sur le trépied de la déesse et recevoir les félicitations de l'empereur. Mais cette faiblesse lui coûta bien des larmesL’auteur que vous citez, chère Castille, se base sans doute sur le récit qui figurait dans le bréviaire romain avant saint Pie X. Je signale toutefois que, dans le bréviaire réformé par ce pape, on peut lire à la date du 26 avril :
Marcellin était romain, et gouverna l'Eglise de l'an 296 à l'an 304, pendant la terrible persécution de l'empereur Dioclétien. Il eut à souffrir de nombreuses vexations par suite de l’injuste sévérité de ceux qui lui reprochaient sa grande indulgence envers les fidèles tombés dans l’idolâtrie, et c’est à cause de cela qu’il fut calomnieusement diffamé, comme ayant offert de l'encens aux idoles.L’accusation s’appuyait, semble-t-il, sur les actes d’un certain concile de Sinuesse, qui a depuis été reconnu faux, en particulier par saint Augustin. Ceux qui accusaient saint Marcellin étaient les schismatiques donatistes, qui s’étaient séparés de l’Église parce qu’ils refusaient d’admettre dans leur communion, même après qu’ils se soient repentis, les catholiques ayant cédé aux menaces des empereurs païens. Ce n’est pas le seul pape dont la réputation a ainsi été ternie par des hérétiques ou des schismatiques. (c'est moi qui souligne)
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