mardi 1 juin 2010

01 JUIN - SAINT PAMPHILE, Prêtre et Martyr



PAMPHILE était né à Béryte, en Phénicie, de l'une des premières familles de la province.

Devenu prêtre de l'Église de Césarée, après de brillantes et profondes études aux écoles d'Alexandrie, il fut l'un des beaux modèles de l'alliance de la philosophie avec le dogme chrétien.


Nul ne sut mieux unir l'amour de la science à ces vertus évangéliques qui font le caractère des vrais disciples de JESUS-CHRIST. Pamphile s'était formé une immense bibliothèque composée, des meilleurs auteurs, surtout ecclésiastiques ; il n'avait pour but de ses études que la défense de la foi.


On doit à cet homme illustre la correction de la version de la Sainte Écriture dite des Septante ; c'est de sa bibliothèque précieuse que l'historien Eusèbe, son disciple, tira tous les documents dont il se servit pour écrire son histoire des premiers siècles.


A tous ses travaux intellectuels,
Pamphile ajoutait les exercices de la piété et de la pénitence. Son seul bien, c'étaient ses livres; il avait distribué aux pauvres tout son riche patrimoine et vivait dans la solitude, se reposant du poids du jour par les prières de la nuit.

Assurément le pieu savant était préparé aux saints combats du CHRIST.


Arrêté comme l'un des principaux docteurs chrétiens, au temps de la persécution de l'empereur Maximin Daïa, il comparut devant le gouverneur. L'entretien fut d'abord amical, car le gouverneur comprenait l'importance, pour le paganisme, de gagner un homme de cette valeur.


Les promesses et les séductions n'ayant aucun succès, il fallut en venir aux menaces et aux tortures.
Pamphile fut inébranlable. On lui déchire les côtes avec des ongles de fer; il est flagellé si affreusement, qu'on est obligé de le transporter, épuisé de sang et demi-mort, dans sa prison.

Le gouverneur attendait que les plaies du martyr fussent fermées pour renouveler le supplice, quand il devint lui-même victime de la férocité de l'empereur, qui le condamna à mort : juste châtiment de ses crimes et de ses débauches, qui l'avaient rendu odieux à tous.


Sous le nouveau gouverneur,
Pamphile demeura quelque temps oublié dans sa prison, et il en profita pour écrire de savants ouvrages. Il y avait deux ans qu'il souffrait pour la foi, quand il fut appelé devant le gouverneur et condamné avec plusieurs autres chrétiens.

L'exécution eut lieu sur le soir, et le corps resta toute la nuit exposé à l'endroit même du supplice. Mais aucun animal ne s'en étant approché pendant la nuit pour le dévorer, une protection si visible du Ciel toucha les gardes, qui laissèrent aux fidèles la liberté de l'emporter pour lui donner une sépulture honorable.


C'est en l'an 308 que le philosophe chrétien, émule de Saint Justin, de Saint Lucien et de tant d'autres, consomma son martyre et alla recevoir an ciel la récompense de ses travaux et de ses souffrances.


Pratique.
La foi ignorante suffit aujourd'hui moins que jamais; étudiez-en les preuves.
31 MAI - SAINTE PETRONILLE, Vierge  / SAINTE ANGELE DE MERICI, Fondatrice du Couvent des Ursulines
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


Marie Reine Auxiliatrice
        L'argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de  Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans la  sainte Liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine. Dans les  Livres Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la  Vierge : " Il sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui  donnera le trône de David, son père, et il régnera dans la maison de  Jacob éternellement et son règne n'aura pas de fin " (Luc. 1, 32, 33) ;  en outre, Marie est proclamée " Mère du Seigneur " (Luc 1,43). Il s'en  suit logiquement qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un  Fils qui, dès l'instant de sa conception, même comme homme, était, à  cause de l'union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et  Seigneur de toutes choses. St Jean Damascène a donc raison d'écrire : "  Elle est vraiment devenue la Souveraine de toute la création au moment  où elle devint Mère du Créateur " (St. Jean Damascène, De fide  orthodoxa) et l'Archange Gabriel lui-même peut être appelé le premier  héraut de la dignité royale de Marie.
        Cependant la Bienheureuse Vierge doit être proclamée Reine  non seulement à cause de sa maternité divine mais aussi parce que selon  la volonté de Dieu, elle joua dans l'œuvre de notre salut éternel, un  rôle des plus éminents.
        Dans l'accomplissement de la Rédemption, la Très Sainte  Vierge fut certes étroitement associée au Christ ; aussi chante-t-on à  bon droit dans la Sainte Liturgie : " Sainte Marie, Reine du ciel et  maîtresse du monde, brisée de douleur, était debout près de la Croix de  Notre-Seigneur Jésus-Christ ". Et un pieux disciple de saint Anselme  pouvait écrire au Moyen-âge : " Comme... Dieu, en créant toutes choses  par sa puissance, est Père et Seigneur de tout, ainsi Marie, en  restaurant toutes choses par ses mérites, est la Mère et la Souveraine  de tout : Dieu est Seigneur de toutes choses parce qu'il les a établies  dans leur nature propre par son ordre, et Marie est Souveraine de toutes  choses en les restaurant dans leur dignité originelle par la grâce  qu'elle mérita ". En effet, " Comme le Christ pour nous avoir rachetés  est notre Seigneur et notre Roi à un titre particulier, ainsi la  Bienheureuse Vierge est aussi notre Reine et Souveraine à cause de la  manière unique dont elle contribua à notre Rédemption, en donnant sa  chair à son Fils et en l'offrant volontairement pour nous, désirant,  demandant et procurant notre salut d'une manière toute spéciale ".
        De ces prémisses, on peut tirer l'argument suivant : dans  l'œuvre du salut spirituel, Marie fut, par la volonté de Dieu, associée  au Christ Jésus, principe de salut, et cela d'une manière semblable à  celle dont Eve fut associée à Adam, principe de mort, si "ce fut elle  qui, exempte de toute faute personnelle ou héréditaire, bien que l'on  peut dire de notre Rédemption qu'elle s'effectua selon une certaine "  récapitulation " en vertu de laquelle le genre humain, assujetti à la  mort par une vierge, se sauve aussi par l'intermédiaire d'une vierge ;  en outre on peut dire que cette glorieuse Souveraine fut choisie comme  Mère de Dieu précisément " pour être associée à lui dans la rédemption  du genre humain " ; réellement toujours étroitement unie à son Fils, l'a  offert sur le Golgotha au Père Éternel, sacrifiant en même temps son  amour et ses droits maternels, comme une nouvelle Ève, pour toute la  postérité d'Adam, souillée par sa chute misérable " ; on pourra donc  légitimement en conclure que, comme le Christ, nouvel Adam, est notre  Roi parce qu'il est non seulement Fils de Dieu, mais aussi notre  Rédempteur, il est également permis d'affirmer, par une certaine  analogie, que la Sainte Vierge est Reine, et parce qu'elle est Mère de  Dieu et parce que comme une nouvelle Ève, elle fut associée au nouvel  Adam.
        Sans doute, seul Jésus-Christ, Dieu et homme est Roi, au sens  plein, propre et absolu du mot ; Marie, toutefois, participe aussi à sa  dignité royale, bien que d'une manière limitée et analogique parce  qu'elle est la Mère du Christ Dieu et qu'elle est associée à l'œuvre du  Divin Rédempteur dans sa lutte contre les ennemis et au triomphe qu'il a  obtenu sur eux tous. En effet par cette union avec le Christ Roi Elle  atteint une gloire tellement sublime qu'elle dépasse l'excellence de  toutes les choses créées : de cette même union avec le Christ, découle  la puissance royale qui l'autorise à distribuer les trésors du Royaume  du Divin Rédempteur ; enfin cette même union avec le Christ est source  de l'efficacité inépuisable de son intercession maternelle auprès du  Fils et du Père.
        Que tous s'efforcent selon leur condition de reproduire dans  leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et attentif, les  grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il  s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si  grande Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie  et les désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale,  respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne,  donc, ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa  puissante protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et  chaste, et ne contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non  de blesser et de nuire, mais d'aider et de consoler.
        Vivement désireux que la Reine et Mère du peuple chrétien  accueille ces vœux et réjouisse de sa paix la terre secouée par la haine  et, après cet exil, nous montre à tous Jésus qui sera notre paix et  notre joie pour l'éternité, à vous Vénérables Frères et à vos fidèles,  Nous accordons de tout cœur, comme gage du secours du Dieu tout-puissant  et comme preuve de notre affection, la Bénédiction Apostolique.
Pie XII - Encyclique Ad Coeli Reginam §22-26, §36,  §39

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SAINTE PETRONILLE passait pour être la fille du prince des apôtres ; mais elle n'est proba­blement que sa fille spirituelle. Elle était de Rome et obtint de DIEU la grâce de mourir avant d'être contrainte au mariage, afin de conserver à JESUS-CHRIST la virginité qu'elle lui avait vouée.



SAINTE ANGÈLE DE MÉRICI,
Vierge,
Fondatrice de religieuses (Couvent des Ursulines)

ANGELE DE MERICI naquit le 21 mars 1474 et fut élevée à l'école des Saints, dont un pieux père lui lisait chaque soir les exemples; aussi n'est-il pas étonnant qu'elle ait eu dès son enfance des aspirations vers la sainteté.

Privée, jeune encore, de tous ses parents, elle se sentit au cœur un grand zèle pour la répression des désordres de la société : « Ces désordres, disait-elle, viennent de ceux de la famille ; les familles dépendent surtout de la mère ; il y a peu de mères chrétiennes, parce qu'on néglige l'éducation des jeunes filles. »

Remontant ainsi aux sources-du mal, elle se proposait de le combattre avec le secours du Ciel. Un jour elle eut une vision : Une échelle touchait par ses deux extrémités la terre et le ciel ; une foule brillante de vierges y montaient deux à deux, pendant que les anges faisaient entendre une ravissante musique : "Prends courage,
Angèle, lui dit une voix, ta établiras une compagnie de vierges semblables à celles-ci."

Angèle attendit pendant vingt ans que DIEU lui fournît les moyens nécessaires à l'accomplissement de ses desseins. On la voyait pénétrer sous le toit du pauvre pour l'instruire, dans l'atelier de l'ouvrier pour le ramener à DIEU.

Que d'âmes elle convertit par ce simple mot : "DIEU est ici!" DIEU lui donna, sans études, une science si admirable, que les théologiens eux-mêmes allaient lui demander le secours de ses lumières. Un ange lui apparut enfin, lui reprochant ses longs retards et la frappant d'une verge de fer.

Angèle se mit aussitôt à l'œuvre, réunit ses compagnes et jeta les fondements de sa congrégation d'Ursulines ou Filles de Sainte Ursule. Les filles d'Angèle s'attachèrent surtout à former le cœur de l'enfance aux principes de la vie chrétienne et à refaire ainsi la société en proie an vice et à l'ignorance.

En peu d'années elles prirent un tel développement, qu'on vit clairement le doigt de DIEU dans cette fondation nouvelle. Partout on les réclamait, partout elles opéraient des merveilles. Désormais l'œuvre d'
Angèle était accomplie, cinq années avaient suffi pour assurer l'avenir ; la fondatrice sentit qu'elle allait mourir. Elle réunit ses filles désolées autour de sa couche : « Mes filles, leur dit-elle, que la charité règne parmi vous ! »

Souvent elle répétait : « Oh ! Qui me donnera des ailes pour voler vers mon DIEU bien-aimé ! » JESUS fut sa dernière parole. C'était le 28 janvier 1540.

Pratique.
Dans votre sphère d'action, procurez la bonne et chrétienne éducation des enfants.

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