"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la
vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales.)
Saint Sylvestre eut Rome pour patrie ; il naquit vers l’an 280. Quand il fut en âge de disposer de sa fortune, il se plaisait à donner l’hospitalité aux chrétiens étrangers qui passaient à Rome ; il les amenait à sa demeure, leur lavait les pieds, leur servait à manger, enfin leur donnait, au nom de JÉSUS-CHRIST, tous les signes de plus sincère charité.
Il vint un jour à Rome, un illustre confesseur de la foi nommé Timothée d’Antioche. Personne n’osait le recevoir ; Sylvestre s’en fit un honneur, et pendant un an, Timothée prêchant JÉSUS-CHRIST avec un zèle incroyable, recevait chez lui la plus généreuse hospitalité.
Cet homme héroïque ayant conquis la palme du martyre, Sylvestre déroba ses précieux restes et les ensevelit à la faveur de la nuit. Mais lui-même fut bientôt traduit devant le tribunal du préfet, comme recélant les trésors du martyr : « Timothée, répondit-il, ne m’a laissé que l’héritage de sa foi et de son courage ». Le préfet le menaça de la mort et le fit jeter en prison ; mais Sylvestre, en le quittant lui dit : « Insensé, c’est toi-même qui cette nuit vas rendre compte à DIEU » Le persécuteur avala une arête de poisson et mourut en effet dans la nuit.
La crainte des châtiments célestes adoucit les bourreaux et l’héroïque jeune homme fut rendu à la liberté. Cette belle conduite de Sylvestre le fit appeler au diaconat par le pape Saint Melchiade, dont il devait être l’éminent successeur.
Son long pontificat de vingt-un ans, célèbre à divers titres, l’est surtout par le concile de Nicée, le baptême de Constantin et le triomphe de l’Eglise. Le baptême de Constantin est reporté à une époque plus tardive par de nombreux auteurs, mais des témoignages non moins nombreux et non moins sérieux placent le baptême de ce grand empereur sous le règne de Saint Sylvestre, et le bréviaire romain confirme cette opinion.
Constantin, encore païen et peu favorable aux chrétiens, dont il ignorait complètement la doctrine, fut atteint d’une sorte de lèpre qui lui couvrit le corps. Une nuit, sain Pierre et saint Paul éclatants de lumière, lui apparurent et lui ordonnèrent d’appeler le pape Sylvestre qui le guérirait en lui donnant le baptême.
Le Pape en effet instruisit le royal néophyte et le baptisa. Le règne social de JÉSUS-CHRIST commençait ; la conversion de Constantin allait avoir pour heureuse conséquence celle de l’univers. On raconte un bon nombre d’éclatants prodiges opérés par le saint pape. Sylvestremourut l’an 335 après un pontificat de près de vingt-deux ans.
Pratique. Désirez ardemment le développement du règne de JÉSUS-CHRIST sur la terre. Aimez à répéter ces paroles du Pater : « Que votre règne arrive ! »
Il vint un jour à Rome, un illustre confesseur de la foi nommé Timothée d’Antioche. Personne n’osait le recevoir ; Sylvestre s’en fit un honneur, et pendant un an, Timothée prêchant JÉSUS-CHRIST avec un zèle incroyable, recevait chez lui la plus généreuse hospitalité.
Cet homme héroïque ayant conquis la palme du martyre, Sylvestre déroba ses précieux restes et les ensevelit à la faveur de la nuit. Mais lui-même fut bientôt traduit devant le tribunal du préfet, comme recélant les trésors du martyr : « Timothée, répondit-il, ne m’a laissé que l’héritage de sa foi et de son courage ». Le préfet le menaça de la mort et le fit jeter en prison ; mais Sylvestre, en le quittant lui dit : « Insensé, c’est toi-même qui cette nuit vas rendre compte à DIEU » Le persécuteur avala une arête de poisson et mourut en effet dans la nuit.
La crainte des châtiments célestes adoucit les bourreaux et l’héroïque jeune homme fut rendu à la liberté. Cette belle conduite de Sylvestre le fit appeler au diaconat par le pape Saint Melchiade, dont il devait être l’éminent successeur.
Son long pontificat de vingt-un ans, célèbre à divers titres, l’est surtout par le concile de Nicée, le baptême de Constantin et le triomphe de l’Eglise. Le baptême de Constantin est reporté à une époque plus tardive par de nombreux auteurs, mais des témoignages non moins nombreux et non moins sérieux placent le baptême de ce grand empereur sous le règne de Saint Sylvestre, et le bréviaire romain confirme cette opinion.
Constantin, encore païen et peu favorable aux chrétiens, dont il ignorait complètement la doctrine, fut atteint d’une sorte de lèpre qui lui couvrit le corps. Une nuit, sain Pierre et saint Paul éclatants de lumière, lui apparurent et lui ordonnèrent d’appeler le pape Sylvestre qui le guérirait en lui donnant le baptême.
Le Pape en effet instruisit le royal néophyte et le baptisa. Le règne social de JÉSUS-CHRIST commençait ; la conversion de Constantin allait avoir pour heureuse conséquence celle de l’univers. On raconte un bon nombre d’éclatants prodiges opérés par le saint pape. Sylvestremourut l’an 335 après un pontificat de près de vingt-deux ans.
Pratique. Désirez ardemment le développement du règne de JÉSUS-CHRIST sur la terre. Aimez à répéter ces paroles du Pater : « Que votre règne arrive ! »
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Saint Jean-François Régis
Confesseur
(1597-1640)
(1597-1640)
Saint Jean-François Régis fut l'un des plus illustres
missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier;
toutefois son apostolat ne s'exerça pas hors de France. Il était né apôtre; il
le fut dès le collège. C'est à la suite d'une maladie mortelle, dont il guérit
contre tout espoir, qu'il résolut de se donner à Dieu.
Au noviciat des Jésuites de Toulouse, où il entra à
dix-neuf ans, il se montra le modèle de tous, particulièrement dans les oeuvres
de zèle et de charité. Celui qu'on nommait autrefois l'Ange du collège était
devenu l'Ange du noviciat.
Les succès de son premier ministère, à Tournon, furent
magnifiques. Le dimanche, il parcourait les villages et les bourgs d'alentour,
se faisant précéder d'une clochette; il réunissait les enfants, leur enseignait
le catéchisme et leur apprenait l'amour de Jésus-Christ. L'ivrognerie, les
jurements, l'impureté régnaient en maîtres en certaines paroisses; il les
détruisit par l'énergie de sa parole et par la pratique des sacrements. C'est à
ce jeune apôtre de vingt-deux ans que l'Église est redevable du premier germe
de ces Confréries du Saint-Sacrement, destinées à faire tant de bien. Ce
premier ministère n'était qu'un essai; l'obéissance exigea de lui de nouvelles
études.
Huit ans plus tard il est prêtre, armé pour la lutte;
une année de retraite achève sa préparation: désormais il n'a qu'un but, qu'une
occupation, sauveur des âmes. Il commence par évangéliser Fontcouverte, sa
paroisse natale, où l'ont appelé des affaires de famille: catéchismes,
confessions, visites des pauvres, prédications, occupent ses jours; ses oeuvres
humilient sa famille, on rougit de le voir porter sur son dos une paillasse à
un malade; mais les conversions qu'il opère sont sa réponse. On le voit rester
à jeun jusqu'au soir au confessionnal. "Les personnes de qualité,
disait-il, ne manqueront pas de confesseurs; mon partage, ce sont les brebis
abandonnées." Il disait au peuple: "Venez, mes chers enfants; vous
êtes mon trésor et les délices de mon coeur."
La carrière de Régis fut courte; mais, en dix ans, que
de travaux, que de sueurs, que de privations, que de courses, que de
conversions, que de miracles! Plusieurs fois il risqua sa vie pour sauver les
âmes. Un jour, il se cassa la jambe dans les montagnes; le lendemain, sans
remède, elle était guérie.
Régis mourut au champ d'honneur pendant la mission de
la Louvesc, où il a son tombeau toujours très vénéré.
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”