"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la
vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales.)
François-Xavier naquit dans la Navarre, l'an 1506. Après de brillantes études au collège Sainte-Barbe, à Paris, il enseigna la philosophie avec un succès qui, en lui attirant les applaudissements, développa l'orgueil dans son cœur. Ignace de Loyola, converti, étant venu à Paris pour perfectionner ses études, et cherchant à recruter des compagnons d'élite pour jeter les bases de la Compagnie de JÉSUS, s'éprit d'amitié et d'admiration pour ce jeune homme, en lequel il n'eut pas de peine à reconnaître une âme capable de grandes choses : « Que sert à l'homme de gagner l'univers, s'il perd son âme? » disait-il souvent àXavier, après avoir gagné sa confiance.
Ce langage tout d'abord ne toucha pas le cœur du jeune ambitieux; mais un jour enfin, la grâce acheva son œuvre, et Xavier fut terrassé comme Ignace. Le 15 août 1534, sept jeunes gens, parmi lesquels étaient Ignace et Xavier,prononçaient leurs vœux dans une chapelle souterraine de l'église de Montmartre. Les Jésuites étaient fondés.
Quelques années plus tard Xavier, devenu prêtre, sanctifié par les jeûnes et l'oraison, était prêt pour la mission extraordinaire que DIEU lui avait départie. Il avait souvent été averti, par des songes mystérieux, qu'il devait être l'apôtre d'innombrables idolâtres. Quelle fut sa joie quand Ignace le désigna pour la mission des Indes !
Il commença par un sacrifice héroïque, en passant près du château paternel sans s'y arrêter pour voir sa famille bien-aimée. Son séjour sur le vaisseau fut un véritable apostolat auprès des matelots. En arrivant à Goa, capitale des Indes, il salua avec des larmes de joie cette terre promise après laquelle il soupirait depuis si longtemps.
Xavier commença par la conversion de Goa, où les Portugais avaient déshonoré le christianisme par tous les vices. Une mission finie, une autre l'appelait ; l'ambition du salut des âmes était insatiable dans son cœur. Il rencontra des difficultés incroyables, l'ignorance des langues, l'absence de livres en langues indigènes, les persécutions, la défiance et la rivalité des ministres païens.
Xavier, par son énergie et le secours de DIEU, triompha de tout ; DIEU lui donna le don des langues, le pouvoir d'opérer des miracles sans nombre, parmi lesquels plusieurs résurrections de morts. Il évangélisa, en onze années, cinquante-deux royaumes et baptisa une multitude incalculable d'infidèles.
Son plus beau et son plus difficile triomphe fut la conquête du Japon.
Il rêvait de convertir la Chine et de rentrer en Europe par les pays du Nord, quand DIEU appela au repos, à l'âge de quarante-six ans, le 2 décembre 1552, cet incomparable conquérant des âmes qu'on a justement surnommé l'apôtre des Indes et du Japon.
Pratique : Allez puiser, comme Saint François Xavier, un zèle ardent au pied des autels.
Son plus beau et son plus difficile triomphe fut la conquête du Japon.
Il rêvait de convertir la Chine et de rentrer en Europe par les pays du Nord, quand DIEU appela au repos, à l'âge de quarante-six ans, le 2 décembre 1552, cet incomparable conquérant des âmes qu'on a justement surnommé l'apôtre des Indes et du Japon.
Pratique : Allez puiser, comme Saint François Xavier, un zèle ardent au pied des autels.
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”
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"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la
vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales.)
Bibiane naquit à Rome, d'une famille aussi remarquable par ses vertus chrétiennes que par la noblesse de sa condition. Son père Flavien, préfet de Rome, fut jeté en prison sous Julien l'Apostat, ce tyran misérable qui, après avoir renié la foi chrétienne, voulait faire revivre le paganisme dans l'empire.
Flavien s'était déclaré contre l'infâme politique de ce prince; aussi fut-il marqué au front d'un fer rouge ; il en mourut peu de temps après, en Toscane, où il avait été exilé. Sa femme Dafrose, et ses filles Bibiane et Démétrie, restaient à Rome exposées aux coups du tyran.
II ne les oublia pas, et les enferma dans leur propre maison pour les y faire mourir de faim ; mais, ce supplice lui paraissant trop lent, il fit trancher la tête à la mère, confisqua tous les biens de la famille et continua son odieuse persécution contre les deux vierges chrétiennes.
Flavien s'était déclaré contre l'infâme politique de ce prince; aussi fut-il marqué au front d'un fer rouge ; il en mourut peu de temps après, en Toscane, où il avait été exilé. Sa femme Dafrose, et ses filles Bibiane et Démétrie, restaient à Rome exposées aux coups du tyran.
II ne les oublia pas, et les enferma dans leur propre maison pour les y faire mourir de faim ; mais, ce supplice lui paraissant trop lent, il fit trancher la tête à la mère, confisqua tous les biens de la famille et continua son odieuse persécution contre les deux vierges chrétiennes.
Malgré une très longue privation de toute nourriture, elles parurent au tribunal plus fortes et plus belles que jamais : « Craignez, leur dit le juge, une mort honteuse et cruelle. — Les biens de ce monde, répondent-elles, ne peuvent plus avoir pour nous aucun attrait, nous n'aspirons qu'à posséder JÉSUS-CHRIST ; plutôt mille morts que la trahison de nos promesses ! »
A ces mots, Démétrie tombe morte aux pieds de sa sœur, et son âme, comme une blanche colombe, s'envole dans la céleste patrie. Quant à Bibiane, elle n'était pas au terme de ses combats. Le juge inique la livra aux mains d'une femme de mauvaise vie qui essaya de la pervertir; elle employa d'abord les caresses, les flatteries et les bons traitements et feignit de lui témoigner une amitié sincère ; puis bientôt elle eut recours aux menaces, aux injures et aux coups.
Bibiane résista courageusement à toutes ses tentatives, elle demeura pure et digne du céleste Époux. La méchante femme dut avouer au juge qu'elle avait perdu son temps et sa peine. Celui-ci, furieux de son peu de succès, ordonna de frapper de verges la vierge chrétienne jusqu'à ce qu'elle eût rendu l'esprit. Bibiane fut donc attachée à une colonne, et les bourreaux, avec des fouets armés de pointes de fer, s'acharnèrent sur son corps innocent jusqu'au moment où elle s'affaissa mourante à leurs pieds.
Bibiane résista courageusement à toutes ses tentatives, elle demeura pure et digne du céleste Époux. La méchante femme dut avouer au juge qu'elle avait perdu son temps et sa peine. Celui-ci, furieux de son peu de succès, ordonna de frapper de verges la vierge chrétienne jusqu'à ce qu'elle eût rendu l'esprit. Bibiane fut donc attachée à une colonne, et les bourreaux, avec des fouets armés de pointes de fer, s'acharnèrent sur son corps innocent jusqu'au moment où elle s'affaissa mourante à leurs pieds.
Elle expira au bout de quelques instants, le 2 décembre 363. Son corps fut jeté à la voirie pour y être dévoré par les chiens; mais il est écrit que DIEU veille sur les restes de ses saints. Deux jours après, un prêtre courageux put s'emparer de cette dépouille vénérable et l'ensevelir à côté de Dafrose, sa mère, et de Démétrie, sa sœur.
Pratique : La terre n'est qu'une vallée de larmes ; soupirez après la patrie céleste, vous souvenant de la belle parole de saint Paul : "Un instant de légères souffrances nous acquiert un poids immense de gloire."
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”
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1er DECEMBRE - SAINT ELOI, Evêque / SAINTE FLORENCE, vierge
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)
Saint Éloi naquit à Gadaillac, à deux lieues de Limoges. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières œuvres révélèrent son talent précoce, et au bout de quelques années Éloi n'avait pas de rival dans l'art de travailler les métaux.
Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents on ne se lassait pas d'admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité. Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d'or orné de pierreries, et à cet effet il lui donna une quantité d'or.
Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s'extasiait devant ce chef-d'œuvre ; mais quelle ne fut point sa stupéfaction quand Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l'or qu'il avait reçu ! Sur-le-champ Éloi fut nommé grand argentier du royaume, et le roi le garda près de lui. Jusque-là notre saint avait aimé le luxe ; touché d'une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de JÉSUS-CHRIST.
Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents on ne se lassait pas d'admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité. Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d'or orné de pierreries, et à cet effet il lui donna une quantité d'or.
Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s'extasiait devant ce chef-d'œuvre ; mais quelle ne fut point sa stupéfaction quand Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l'or qu'il avait reçu ! Sur-le-champ Éloi fut nommé grand argentier du royaume, et le roi le garda près de lui. Jusque-là notre saint avait aimé le luxe ; touché d'une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de JÉSUS-CHRIST.
Son plaisir était de faire de belles châsses pour les reliques des Saints. Mais surtout il aimait les pauvres. On ne saurait se figurer tous les trésors qui passèrent par ses mains dans le sein des indigents. Aussi, quand des étrangers demandaient à le voir, on leur répondait : « Allez en telle rue, et arrêtez-vous à la maison où vous verrez une foule de mendiants : c'est là sa demeure ! »
Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quelle leçon pour les hommes de notre temps, qui parlent tant de l'émancipation des classes ouvrières et vivent dans les jouissances égoïstes! Chose incroyable : quand Éloi n'avait plus d'argent, on n'était pas rebuté pour cela, il donnait ses meubles et jusqu'à sa ceinture, son manteau, ses souliers.
L'amitié d'Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour Éloi vint lui dire : « Mon prince, je viens vous demander une grâce; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au ciel. »
Le roi y consentit volontiers ; le saint y bâtit un beau monastère. Jamais il ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux pour s'édifier de leur régularité.
Éloi se vit obligé d'accepter l'évêché de Noyon ; nous ne le suivrons pas dans sa vie épiscopale, qui fut la continuation de ses bonnes œuvres, et de plus, se signala par un apostolat plein de fruit et de merveilles. Il mourut le 1er décembre 665.
Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quelle leçon pour les hommes de notre temps, qui parlent tant de l'émancipation des classes ouvrières et vivent dans les jouissances égoïstes! Chose incroyable : quand Éloi n'avait plus d'argent, on n'était pas rebuté pour cela, il donnait ses meubles et jusqu'à sa ceinture, son manteau, ses souliers.
L'amitié d'Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour Éloi vint lui dire : « Mon prince, je viens vous demander une grâce; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au ciel. »
Le roi y consentit volontiers ; le saint y bâtit un beau monastère. Jamais il ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux pour s'édifier de leur régularité.
Éloi se vit obligé d'accepter l'évêché de Noyon ; nous ne le suivrons pas dans sa vie épiscopale, qui fut la continuation de ses bonnes œuvres, et de plus, se signala par un apostolat plein de fruit et de merveilles. Il mourut le 1er décembre 665.
Pratique: Dans l'usage des biens de ce monde, soyez désintéressé et pauvre en esprit.
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SAINTE FLORENCE, Vierge
Ses frères et sœurs, originaires d'Andalousie, ont tous été canonisés par la voix populaire dès les premiers temps : saint Léandre, saint Isidore de Séville et saint Fulgence. Saint Isidore de Séville, son frère, a été déclaré "Docteur de l’Église".
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30 NOVEMBRE : SAINT ANDRE, Apôtre "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)
Après la Pentecôte, André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin. Les prêtres de l'Achaïe prirent soin d'envoyer aux églises du monde entier la relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires. Menacé du supplice de la croix: "Si je craignais ce supplice, dit-il, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix." Le peuple accourt en foule, de tous les coins de la province, à la défense de son Apôtre et menace de mort le proconsul. Mais André se montre, calme la foule de chrétiens ameutés, les encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.
Le lendemain, menacé de nouveau: "Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs; mes souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez en Jésus-Christ." Le juge irrité le fit conduire au lieu du supplice. Chemin faisant, l'Apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la Croix, il s'écria d'une voix forte:
"Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur; vos perles précieuses sont les gouttes de Son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. O bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé."
Il se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de Saint-André. Le Saint, du haut de sa Croix, exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes. Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste, qui disparut au moment où il rendit l'âme.
Pratique : Aimez la croix, sachez la porter à la suite du
Sauveur et des saints : saluez-la avec respect, partout où vous la
rencontrerez.
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”
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"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la
vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales.)
29 NOVEMBRE - SAINT SATURNIN, Evêque de Toulouse et Martyr
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)
SAINT SATURNIN était fils de prince et d'origine grecque. On croit qu'attiré d'abord par la réputation de saint Jean-Baptiste, il fut ensuite l'un des soixante-douze disciples du SAUVEUR et eut le bonheur d'être témoin de la plupart des faits de sa vie, ainsi que de sa résurrection et de son ascension.
Après la Pentecôte, il accompagna souvent saint Pierre dans ses courses apostoliques, puis fut envoyé par lui dans les Gaules, en qualité d'évêque. Chemin faisant, il prêchait l'Évangile, fondait des chrétientés et détruisait l'empire du démon.
A Arles et à Nîmes, il obtint de grands succès. A Carcassonne, il fut emprisonné pour JESUS-CHRIST, mais délivré par un ange. A Toulouse, une femme lépreuse fut guérie en sortant de la piscine baptismale, et ce prodige fut suivi de la conversion d'une bonne partie de la cité. De toutes parts on apportait au saint des malades, il les guérissait par le signe de la croix.
Saturnin prêcha encore à Auch, puis à Pampelune, en Espagne ; mais il revint à Toulouse, centre de son apostolat, qu'il devait arroser de son sang. Là, les dieux ne rendaient plus d'oracles. Les prêtres païens se concertèrent : « Si on laisse cet homme prêcher son CHRIST, dirent-ils, c'en est fait de notre culte. »
Saturnin vient à passer. La foule, ameutée par les prêtres, se saisit de lui ; on lui crie : « Sacrifiez à nos dieux, ou vous serez traité avec la dernière rigueur. » Pour toute réponse, Saturnin prêche JESUS-CHRIST. DIEU même confirme sa doctrine par un éclatant miracle, car au même moment les idoles du temple tombent de leur piédestal et se brisent.
A cette vue, la rage des païens ne se contient plus. Il y avait au Capitule un taureau sauvage amené pour être immolé en sacrifice; on entoure son corps d'une grosse corde au bout de laquelle on attache le saint évêque par les pieds; puis l'animal est lâché et frappé à coups d'aiguillons; il se précipite, entraînant sa victime, dont le crâne est fracassé sur les marches du temple.
Le taureau, poursuivant sa course effrénée à travers les rues, réduit en lambeaux le corps du martyr, jusqu'à ce qu'enfin la corde se brise et la victime reste étendue sans vie sur le chemin. C'est à cet endroit que s'élève aujourd'hui l'église qui, en souvenir, porte le nom de Notre-Dame-du-Taur.
Ce glorieux martyre arriva le 29 novembre de l'an 70. C'était la dix-huitième année de l'apostolat de Saturnin dans les Gaules. Le tombeau de l'apôtre de Toulouse est devenu célèbre par la dévotion populaire et par de nombreux prodiges.
Pratique: Ne pouvant donner à Dieu le sang de votre corps, donnez-lui le sang de votre âme, c'est-à-dire le sacrifice.
Après la Pentecôte, il accompagna souvent saint Pierre dans ses courses apostoliques, puis fut envoyé par lui dans les Gaules, en qualité d'évêque. Chemin faisant, il prêchait l'Évangile, fondait des chrétientés et détruisait l'empire du démon.
A Arles et à Nîmes, il obtint de grands succès. A Carcassonne, il fut emprisonné pour JESUS-CHRIST, mais délivré par un ange. A Toulouse, une femme lépreuse fut guérie en sortant de la piscine baptismale, et ce prodige fut suivi de la conversion d'une bonne partie de la cité. De toutes parts on apportait au saint des malades, il les guérissait par le signe de la croix.
Saturnin prêcha encore à Auch, puis à Pampelune, en Espagne ; mais il revint à Toulouse, centre de son apostolat, qu'il devait arroser de son sang. Là, les dieux ne rendaient plus d'oracles. Les prêtres païens se concertèrent : « Si on laisse cet homme prêcher son CHRIST, dirent-ils, c'en est fait de notre culte. »
Saturnin vient à passer. La foule, ameutée par les prêtres, se saisit de lui ; on lui crie : « Sacrifiez à nos dieux, ou vous serez traité avec la dernière rigueur. » Pour toute réponse, Saturnin prêche JESUS-CHRIST. DIEU même confirme sa doctrine par un éclatant miracle, car au même moment les idoles du temple tombent de leur piédestal et se brisent.
A cette vue, la rage des païens ne se contient plus. Il y avait au Capitule un taureau sauvage amené pour être immolé en sacrifice; on entoure son corps d'une grosse corde au bout de laquelle on attache le saint évêque par les pieds; puis l'animal est lâché et frappé à coups d'aiguillons; il se précipite, entraînant sa victime, dont le crâne est fracassé sur les marches du temple.
Le taureau, poursuivant sa course effrénée à travers les rues, réduit en lambeaux le corps du martyr, jusqu'à ce qu'enfin la corde se brise et la victime reste étendue sans vie sur le chemin. C'est à cet endroit que s'élève aujourd'hui l'église qui, en souvenir, porte le nom de Notre-Dame-du-Taur.
Ce glorieux martyre arriva le 29 novembre de l'an 70. C'était la dix-huitième année de l'apostolat de Saturnin dans les Gaules. Le tombeau de l'apôtre de Toulouse est devenu célèbre par la dévotion populaire et par de nombreux prodiges.
Pratique: Ne pouvant donner à Dieu le sang de votre corps, donnez-lui le sang de votre âme, c'est-à-dire le sacrifice.
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”
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