"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)"
SAINT BASILE naquit
à Césarée, l'an 329, d'une famille où la sainteté était héréditaire ;
son père et sa mère, deux de ses frères, une de ses sœurs, sans parler
des autres, sont placés au rang des saints.
Basile fut
envoyé dès son enfance chez Sainte Macrine l'Ancienne, son aïeule : «
Je n'ai jamais oublié les fortes impressions que faisaient sur mon âme
encore tendre les discours et les exemples de cette sainte femme, »
disait-il plus tard.
Un seul
défaut paraissait dans cet enfant de prédilection, sa faible santé; elle
se rétablit pourtant, grâce aux prières de ses parents plutôt qu'aux
remèdes.
Doué d'un heureux génie, Basile s'éleva
vite au niveau des grands hommes, non moins qu'à la hauteur des saints :
« II était, dit son ami Grégoire de Nazianze, au-dessus de son âge par
son instruction, au- dessus de son instruction par sa vertu; il était
rhéteur avant d'avoir étudié l'art des rhéteurs, philosophe avant
d'avoir étudié la philosophie, prêtre avant d'avoir reçu le sacerdoce. »
Ses
aptitudes universelles, sa rare modestie, ses vertus éminentes, lui
conciliaient l'estime et l'admiration de tous. A vingt-trois ans, il
parut à Athènes et se lia avec Grégoire de Nazianze, au point que tous
les deux ne faisaient qu'un cœur et qu'une âme.
De retour
en son pays, les applaudissements qu'il reçut l'exposèrent à une
tentation de vaine gloire dont il fut si effrayé, qu'il embrassa l'état
monastique pour y vivre dans l'oubli du monde et la pénitence; il fonda
plusieurs monastères, écrivit pour les diriger des ouvrages ascétiques
très estimés et traça des règles de vie religieuse demeurées célèbres.
Un très
léger repas par jour, un sommeil très court sur la dure, de longues
veilles, un vêtement léger par les temps les plus froids, tel était
l'ordinaire de ce saint austère, « dont la pâleur, dit Saint Grégoire,
annonçait un mort plutôt qu'un vivant. »
Basile eut
à souffrir d'infirmités continuelles; dans le temps de sa meilleure
santé, dit-il lui-même, il était plus faible que ne sont les malades
abandonnés des médecins. Malgré sa faiblesse, il châtiait son corps et
le réduisait en servitude.
Le zèle
contre l'hérésie d'Arius le fit un jour sortir de sa retraite, et
bientôt il courbait la tête sous le fardeau de l'épiscopat. Ni les
intrigues ni les menaces n'eurent jamais prise sur cette grande âme. Un
préfet le mande un jour et lui enjoint d'obéir à un prince arien, sous
peine de confiscation de ses biens, de l'exil, des tourments, de la mort
: « Faites-moi d'autres menaces, dit Basile,
car il n'y a rien là que je puisse craindre ; je ne possède que
quelques livres et quelques haillons ; le ciel est mon unique patrie, le
premier coup suffira pour achever mes peines ; la mort m'unira à mon
DIEU. »
L'empereur
dut s'avouer vaincu. Le saint pontife mourut à cinquante et un ans, en
379, ne laissant pas de quoi se faire élever un tombeau de pierre.
Pratique. Ayez une vie bien réglée ; cherchez DIEU en tout et ne cherchez que Lui seul.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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