"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Saint Elphège –
né en 954- sortait d'une famille distinguée d'Angleterre. Il reçut une
excellente éducation et ne tarda pas, malgré la voix de la chair et du
sang, à quitter le monde pour la solitude, puis ensuite pour le cloître,
à la demande de bons religieux qui voulurent se mettre sous sa
direction. Le saint abbé exigea que la règle fût observée à la lettre,
et DIEU vint à son aide par un miracle, pour soumettre à la ferme
conduite plusieurs moines d'abord récalcitrants.
Son
mérite le fit placer bientôt, malgré les réclamations de son humilité,
sur le siège épiscopal de Winchester, et plus tard sur le siège
archiépiscopal de Cantorbéry, où il succéda à saint Dunstan.
Sa
vie resta celle d'un moine. Il se levait régulièrement à minuit et
priait longtemps pieds nus. Ses grandes austérités n'enlevaient rien à
la douceur de son caractère; ses aumônes étaient abondantes, sa charité
sans borne.
Elphège, pendant
une irruption des Danois en Angleterre, se dévoua pour le salut de son
peuple. Il alla trouver les barbares, et, après avoir traité avec eux du
rachat des captifs, il leur annonça l'Évangile. Un bon nombre se
convertirent à sa parole; mais les autres, plus furieux, s'avancèrent
jusqu'à Cantorbéry pour l'assiéger.
Le
saint Pontife voulut être à son poste. Durant le siège, il ne cessa
d'exhorter ses brebis à s'armer de courage contre tous les événements et
à défendre leur foi jusqu'à la mort. DIEU permit que la ville cédât à
la force; les assiégés furent passés en masse au fil de l'épée. Elphège courut sur le théâtre du massacre, espérant apaiser les vainqueurs:
"Épargnez ces innocents, s'écria-t-il. Quelle gloire y a-t-il à répandre leur sang? Tournez contre moi toute votre indignation; je me la suis méritée en rachetant vos prisonniers."
"Épargnez ces innocents, s'écria-t-il. Quelle gloire y a-t-il à répandre leur sang? Tournez contre moi toute votre indignation; je me la suis méritée en rachetant vos prisonniers."
Les
Danois farouches, irrités de cette sainte liberté, se saisissent de
lui, l'accablent de mauvais traitements, incendient devant lui sa
cathédrale, égorgent ses moines et le jettent en prison. Frappé à coups
de hache et lapidé, pendant son supplice, il priait pour ses bourreaux.
Il y
était depuis sept mois quand l'armée des barbares fut décimée par une
maladie épidémique. Leur fureur était passée, il comprirent que c'était
le châtiment de leur cruauté et à la prison de l'archevêque le conjurant
de prier pour eux. Les prières du saint firent cesser le fléau, mais
n'ayant point d'or pour sa rançon, il fut remis en prison par ces
cupides barbares.
Elphège leur
prédit alors les châtiments de DIEU; il se jetèrent sur lui, le
renversèrent à coups de haches et l'écrasèrent de pierres. Pendant son
supplice, il priait pour les auteurs de sa mort. Un Danois qu'il avait
baptisé, se crut humain de le délivrer en lui fendant la tête, le 19
avril 1012.
Pratique : Ne reculez pas devant les services à notre prochain à cause de la gêne et des sacrifices qu'ils vous imposent.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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