"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
(+ 202)
L'an 202 vit éclater une cruelle
persécution qui fit couler dans tout l'empire, et surtout en Égypte, le
sang d'une multitude de chrétiens.
Parmi ceux dont le triomphe illustra la ville d'Alexandrie, on compte SAINT LÉONIDE.
Sa principale gloire, après son
martyre, est d'avoir donné la vie à l'un des plus fameux génies qui
aient paru sur la terre, le grand Origène. Léonide était probablement un rhéteur d'Alexandrie, philosophe chrétien, également versé dans les sciences sacrées et profanes.
Parmi ses sept enfants, il donna un soin tout spécial à
l'éducation d'Origène, dont il pressentait le brillant avenir ; mais,
tout en ornant son esprit de toutes les autres connaissances, il
l'initia surtout à la connaissance des saintes Écritures.
Chaque jour l'enfant était obligé d'apprendre par cœur et de
réciter quelque passage des livres divins, et son esprit vif et curieux
se plaisait singulièrement à ce genre d'étude. Sans se contenter du sens
que présente tout d'abord la lettre du texte sacré, il en cherchait de
plus profonds, trahissant ainsi dès l'origine son penchant à scruter les
vérités de la foi.
Il accablait son père de questions, lui demandant, pour chaque
endroit un peu difficile, des explications qui ne laissaient pas
quelquefois d'embarrasser le précepteur.
En apparence et devant l'enfant, Léonide tâchait
de modérer cette ardeur intempestive ; il exhortait l'impatient élève à
s'en tenir au sens littéral de l'Écriture, sans vouloir résoudre des
problèmes qui n'étaient pas de son âge ; mais au fond et en lui-même,
l'heureux père se réjouissait de voir une intelligence si précoce, et il
remerciait DIEU de lui avoir donné un tel fils.
Souvent même, pendant que l'enfant dormait, le pieux chrétien
s'approchait de lui doucement, et lui découvrant la poitrine, il la
baisait avec respect comme un sanctuaire où résidait l'Esprit-Saint,
tant la piété naissante d'Origène ravissait d'admiration ses parents, en
même temps que ses rapides progrès dans la science faisaient leur
orgueil et leur joie.
Léonide ayant été pris par les
persécuteurs, Origène voulait le rejoindre en prison; mais, sur les
instances de sa mère, il se contenta d'écrire une lettre à son père pour
l'exhorter au martyre.
Comme Léonide dut se sentir fier, une fois de plus, d'avoir un tel enfant, et comme il dut mourir sans inquiétude ! Il fut décapité l'an 202.
La confiscation de ses biens réduisit sa famille à une extrême
pauvreté ; mais l'hospitalité généreuse d'une noble dame la sauva du
besoin.
Quant à Origène, « pour le talent et l'étendue des
connaissances, il l'emporte sur la plupart des pères de l'Église ; en
tout cas, il n'est inférieur à aucun, » dit Mgr Freppel.
Malheureusement son génie s'égara parfois en des spéculations
hasardées qui seules ont pu mettre obstacle à ce qu'il reçût de l'Église
le titre de saint et de docteur.
Pratique. Priez souvent pour la grande œuvre de l'éducation chrétienne de la jeunesse.
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SAINT SOTER et SAINT CAÏUS
Papes et Martyrs
SAINT SOTER fut le successeur du Pape Anicet. Il naquit à Fundi, ville de l'Italie méridionale. On sait peu de chose sur sa vie.
Il déploya une ardente charité pour les Églises qui souffraient
de la persécution. Il subvenait, par des aumônes, aux nécessités des
chrétiens exilés pour la foi et n'oubliait pas les indigents des
provinces. Il accueillait, avec la tendresse d'un père, les étrangers
qui venaient à Rome, et leur prodiguait toutes les consolations qui
étaient en son pouvoir.
Il se montra intrépide défenseur de la foi contre les hérésies,
en particulier contre celle des Montanistes, qui se répandait alors
partout. Il écrivit aux évêques d'Italie une lettre où il traite de la
foi en JÉSUS-CHRIST. Il ordonna aussi que, le Jeudi Saint, tous les
fidèles recevraient le corps du CHRIST, hors ceux qui en seraient
empêchés par quelque grave péché, et déclara que les serments faits
contre la justice ne devaient pas être gardés.
Il siégea sur la chaire pontificale trois ans, onze mois et
dix-huit jours. Il fut enveloppé dans la cruelle persécution qui s'éleva
sous Marc-Aurèle et reçut la couronne du martyre (177). Il fut enseveli
dans le cimetière appelé plus tard de Calliste. Il avait, selon la
coutume de ses prédécesseurs, ordonné, au mois de décembre, dix-huit
prêtres, neuf diacres et onze évêques pour les divers lieux.
L'histoire nous a transmis peu de chose sur la vie du pape CAÏUS.
Il était né en Dalmatie et appartenait à la famille de Dioclétien. Ce
fut un Pontife d'une rare prudence et d'une vertu courageuse.
La persécution contre les chrétiens sévissait alors dans toute
sa fureur: les fidèles, pour s'y soustraire, étaient obligés de se tenir
cachés dans les cavernes et les tombeaux. SAINT CAÏUS mit
tout son zèle à confirmer dans la foi les serviteurs de JÉSUS-CHRIST Il
conseilla au patricien Chromatius de recevoir dans sa villa les fidèles
qui voudraient échapper aux bourreaux et alla les y visiter afin de
soutenir leur courage. Ce fut alors qu'il fit diacres Marc et Marcellin,
qu'il éleva leur père Tranquillin à la prêtrise et établit Sébastien
défenseur de l'Église.
Il ordonna que, dans l'Église, avant de monter à l'épiscopat, on
passerait par les degrés des ordres et rangs de portier, de lecteur,
d'exorciste, d'acolyte, de sous-diacre, de diacre et de prêtre.
Afin d'éviter lui-même les cruautés de Dioclétien, il se tint
caché quelques temps dans une caverne; mais, huit ans plus tard, il
remporta la couronne du martyre avec son frère Gabinus, après avoir
siégé douze ans, quatre mois et cinq jours. Il avait ordonné vingt-cinq
prêtres, huit diacres et cinq évêques.
Il fut enseveli au cimetière de Calliste.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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