"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
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Le Baptême de Notre Seigneur, Jésus, c'est de sa part, l'acceptation et
l'inauguration de sa mission de Serviteur souffrant. Il se laisse
compter parmi les pécheurs ; il est déjà "l'Agneau de Dieu qui ôte le
péché du monde" ; déjà, il anticipe le "baptême" de sa mort sanglante.
Il vient déjà " accomplir toute justice ", c'est-à-dire qu'il se soumet
tout entier à la volonté de son Père : il accepte par amour le baptême
de mort pour la rémission de nos péchés.
A cette acceptation répond la voix du Père qui met toute sa
complaisance en son Fils. L'Esprit Saint que Jésus possède en plénitude
dès sa conception, vient "reposer" sur lui. Il en sera la source pour
toute l'humanité. A son Baptême, " les cieux s'ouvrirent " que le péché
d'Adam avait fermés ; et les eaux sont sanctifiées par la descente de
Jésus et de l'Esprit Saint, prélude de la création nouvelle. Par le
Baptême, le chrétien est sacramentellement assimilé à Jésus qui anticipe
en son baptême sa mort et sa résurrection….. (Catéchisme de l’Église
catholique)
Sa
Majesté S'approcha parmi les autres, et Il demanda à saint Jean de Le
baptiser comme l'un d'eux. Le Baptiste Le reconnut et prosterné à Ses
pieds, confus (Le retenant) il lui dit: "Je dois être baptisé par Vous, Seigneur, et Vous venez me demander le Baptême?" Le Sauveur répondit: "Laissez-Moi faire maintenant ce que Je désire, car il convient ainsi d'accomplir toute justice."
Saint
Jean ayant achevé de baptiser Notre-Seigneur Jésus-Christ, le ciel
s'ouvrit et l'Esprit-Saint descendit en forme visible de colombe sur Sa
tête, et l'on entendit la voix du Père qui disait: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé en qui J'ai mis Mes délices et Mes complaisances." Plusieurs
de ceux qui étaient présents entendirent cette voix du Ciel, ceux qui
n'étaient point indignes d'une faveur si admirable, et en même temps ils
virent l'Esprit-Saint dans la forme qu'Il vint sur le Sauveur.
Ce
témoignage fut le plus grand qui peut être donné de la divinité de
notre Rédempteur, puisqu'il était manifesté par tout cela que
Jésus-Christ était vrai Dieu, égal à Son Père Éternel dans la substance
et les perfections infinies. Le Père voulut être le premier qui rendît
du Ciel, témoignage à la divinité de Jésus-Christ, afin qu'en vertu de
Son propre témoignage, tous ceux qui devaient en être rendus ensuite
dans le monde demeurassent autorisés. Cette voix du Père eut aussi un
autre mystère revenant au crédit de Son Fils, car elle fut comme un
dédommagement qu'Il fit en Lui compensant l'acte de S'humilier à
recevoir le Baptême qui servait de remède au péché dont le Verbe fait
chair était libre, puisqu'Il était impeccable.
Notre Rédempteur
Jésus-Christ offrit au Père avec Son obéissance cet acte de S'humilier à
prendre la forme de pécheur, en recevant le Baptême avec ceux qui
l'étaient, Se reconnaissant, par cette obéissance, inférieur dans la
nature humaine commune aux autres enfants d'Adam et instituant de cette
manière le sacrement de Baptême qui devait laver les péchés du monde en
vertu de Ses mérites; et le même Seigneur S'humiliant le premier à
recevoir le Baptême des péchés, demanda et obtint du Père un pardon
général pour tous ceux qui le recevraient et qui sortiraient de la
juridiction du démon et du péché et qui seraient régénérés dans le
nouvel être spirituel et surnaturel d'enfants adoptifs du Très-Haut.
La
voix du Père et la Personne de l'Esprit-Saint descendirent pour
accréditer le Verbe fait homme, récompenser Son humiliation, approuver
le Baptême et les effets qu'il devait avoir, confesser et manifester
Jésus-Christ pour Fils de Dieu véritable et faire connaître les trois
Personnes au nom desquelles le Baptême devait être donné.
Tiré de Marie D'Agreda, C.M., Tome 5, pp. 289-291 1. Mt. 3, 14 2. Ibid. 15
« Voilà l'Agneau de Dieu » dit Jean Baptiste. Jésus lui-même ne parle
pas ; c'est Jean qui dit tout. L'époux a coutume d'agir ainsi ; il ne
dit rien encore à l'épouse, mais il se présente et se tient en silence.
D'autres l'annoncent et lui présentent l'épouse. Quand elle paraît,
l'époux ne la prend pas lui-même, mais il la reçoit des mains d'un
autre. Mais après qu'il l'a ainsi reçue d'autrui, il se l'attache si
fortement qu'elle ne se souvient plus de ceux qu'elle a quittés pour le
suivre.
C'est
ce qui s'est passé à l'égard de Jésus-Christ. Il est venu pour épouser
l'humanité ; il n'a rien dit lui-même, il n'a fait que se présenter.
C'est Jean, l'ami de l'Époux, qui a mis dans sa main celle de l'Épouse,
en d'autres termes, le cœur des hommes, qu'il a persuadés par sa
prédication. Alors Jésus-Christ les a reçus et les a comblés de tant de
biens qu'ils ne sont plus revenus à celui qui les lui avait amenés... Il
a tiré son Épouse de sa condition très humble pour la conduire de la
maison de son Père...
C'est
Jean, l'ami de l'Époux, qui seul a été présent à ces noces ; c'est lui
qui a tout fait alors ; apercevant Jésus qui venait, il a dit : « Voilà
l'Agneau de Dieu ». Et il montrait ainsi que ce n'est pas seulement par
la voix, mais encore des yeux, qu'il rendait témoignage à l'Époux. Il
admirait le Fils de Dieu et, en le contemplant, son cœur tressaillait
d'allégresse et de joie. Avant de l'annoncer, il l'admire présent, et il
fait connaître le don que Jésus est venu apporter : « Voilà l'Agneau de
Dieu ». C'est lui, dit-il, qui enlève le péché du monde, et il le fait
sans cesse, pas seulement au moment de sa Passion quand il a souffert
pour nous. S'il n'offre qu'une seule fois son sacrifice pour les péchés
du monde, cet unique sacrifice purifie à jamais les péchés de tous les
hommes jusqu'à la fin du monde.
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SAINTE VÉRONIQUE DE BINASCO
(ou de Milan)
VÉRONIQUE naquit
à Binasco, près de Milan, en 1445. Elle appartenait à une pauvre
famille de laboureurs, plus riche en vertus qu'en biens de la terre. A
cause de leur pauvreté, ses parents durent l'employer de bonne heure aux
travaux des champs; mais au lieu d'écouter les conversations mondaines
et les chansons légères, elle vaquait à l'oraison et à la prière et
semblait étrangère à tout ce qui se passait autour d'elle.
Cette fleur de vertu devait s'épanouir dans la vie
religieuse. Poussée par un ardent désir d'entrer chez les sœurs
Augustines de Sainte-Marthe, à Milan, elle employa une partie de ses
nuits pour apprendre à lire et à écrire, condition nécessaire à son
admission dans le couvent. Ses efforts furent vains, et découragée, elle
se plaignit à la Très Sainte Vierge, qui lui apparut et lui dit : « Ma
fille, sois sans inquiétude ; il te suffira de connaître les trois
lettres que je t'apporte du ciel. La première est la pureté du cœur, qui
nous fait aimer DIEU par-dessus toutes choses ; tu ne dois avoir qu'un
amour, celui de mon Fils. La seconde est de ne pas murmurer contre les
défauts du prochain, mais de les supporter avec patience et de prier
pour lui. La troisième est de méditer chaque jour la Passion de
JÉSUS-CHRIST, Lequel t'accepte pour son épouse. »
Dès lors Véronique ne fit
plus cas de l'alphabet ni des livres, mais elle avait trouvé le chemin
de la vraie science, celle des Saints. Reçue enfin parmi les sœurs
converses de Sainte-Marthe, elle se distingua parmi elles non seulement
par les vertus les plus éclatantes, mais par les dons les plus
extraordinaires.
Ses yeux étaient deux sources intarissables de larmes. Souvent
le SAUVEUR lui apparaissait; une fois Il récita l'office avec elle ; une
autre fois, Il se montra devant elle cloué à la croix, la tête
couronnée d'épines, le visage pâle et défiguré, le corps couvert de
plaies ; cette vue la fit tomber en défaillance.
Les Anges se faisaient un honneur
de la servir ; et durant les trois années qui précédèrent sa mort, un
de ces esprits célestes lui apportait, le lundi, le mercredi et le
vendredi de chaque semaine, un pain délicieux qui la rassasiait et la
dégoûtait de toute autre nourriture. Sa vie, toute de merveilles, fut
couronnée par une mort sainte, dont elle avait prédit le jour et
l'heure. Véronique avait cinquante-deux ans.
Ignorante selon le monde, sainte Véronique était
toute remplie de la science de DIEU. Combien un rayon de la divine
lumière nous en apprend plus que toute la sagesse humaine! «
Bienheureux, dit L'Imitation, celui qui est instruit par la Vérité même!
(L'Imitation, chap. 3.)
Pratique : Donnez-vous à Dieu sans réserve, à l'exemple des saints.
“O Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous”
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