"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
SAINT JEAN-BAPTISTE fidèle à l'impression de l'Esprit de
Dieu, se retira dans le désert pour mieux conserver son innocence et cultiver
les dons extraordinaires dont il avait été favorisé.
Il y resta depuis son enfance jusqu'à l'âge de trente ans,
uniquement occupé des exercices de la pénitence, de la prière et de la
contemplation. A sa trentième année, il reparut dans le monde pour y prêcher la
pénitence et donner le baptême, qui en était le signe, d'où lui est venu le nom
de Baptiste ou Baptiseur.
Déjà le Sauveur lui-même avait reçu le baptême des mains de
Jean-Baptiste, et celui-ci avait rendu à l'Agneau de Dieu les plus glorieux
témoignages. La vie du saint précurseur touchait à son terme ; il ne lui
restait plus qu'à sceller de son sang la divinité de sa mission.
Hérode, gouverneur de la Galilée, menait une vie irrégulière
avec Hérodiade, sa belle-sœur; saint Jean, à différentes reprises, blâma avec
force un pareil scandale; aussi Hérodiade cherchait-elle l'occasion de se
venger.
Depuis trois mois déjà, le courageux défenseur de la vertu
était en prison ; mais cette vengeance ne suffisait pas à une femme voluptueuse
et cruelle. Un jour qu'Hérode, pour célébrer l'anniversaire de sa naissance,
donnait un festin à tous les grands de sa cour, Salomé, fille d'Hérodiade,
dansa devant le prince avec tant de grâce, qu'Hérode s'engagea par serment à
lui donner tout ce qu'elle demanderait, fût-ce la moitié de son royaume.
La jeune fille sortit et courut raconter à sa mère la
promesse dont elle venait d'être l'objet : "Que dois-je demander?"
dit-elle à Hérodiade. — Demande la tête de Jean-Baptiste, répond la haineuse
femme. Salomé vient aussitôt annoncer à Hérode le choix qu'elle avait fait.
Hérode n'était pas méchant, mais il était faible ; il
regretta sa promesse, il fut attristé de la demande ; mais il y avait un fatal
point d'honneur à ne pas manquer à sa parole devant toute l'assistance.
Malgré son estime pour Jean-Baptiste, il envoya donc un
garde dans sa prison pour lui trancher la tête. L'envoyé accomplit son message
homicide et revint bientôt présenter à la princesse, dans un bassin, la tête du
martyr, que celle-ci alla aussitôt montrer à sa mère.
Quand cette nouvelle fut annoncée à Jésus, qui la
connaissait déjà par sa science divine, il manifesta une profonde douleur. Le
crime ne resta pas impuni, car Hérode, vaincu par ses ennemis, perdit sa
couronne et périt misérablement.
La fin d'Hérodiade et de sa fille ne fut pas plus heureuse.
Le martyre de Jean-Baptiste en présageait bien d'autres, et particulièrement
celui du Sauveur, qui arriva l'année suivante.
Pratique: Ne vous laissez jamais arrêter, dans la défense de
la vertu, par la crainte des hommes.
« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui
avons recours a Vous”
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