samedi 19 octobre 2013

19 OCTOBRE : SAINT PIERRE D'ALCANTARA, de l'Ordre de Saint François / LES SAINTS MARTYRS CANADIENS

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)

Ce saint, issu d'une famille illustre, fut un prodige d'austérités. Entré dans l'Ordre de Saint-François, après de brillantes études où avait éclaté surtout son amour pour les Livres saints, il montra, pendant son noviciat, une modestie surprenante ; il ne connaissait ses frères qu'à la voix ; il ne savait point la forme de la voûte de l'église ; il passa quatre ans au couvent sans apercevoir un arbre qui étendait ses branches et donnait son ombre près de la porte d'entrée.

Sa vertu extraordinaire l'éleva aux charges de l'Ordre dès ses premières années de vie religieuse ; mais l'humble supérieur se faisait, à toute occasion, le serviteur de ses frères et le dernier de tous.

Dans un pays de montagnes, couvert de neiges, en plein hiver, il avait trouvé un singulier secret contre le froid : il ôtait son manteau, ouvrait la porte et la fenêtre de sa cellule; puis, après un certain temps, reprenait son manteau et refermait porte et fenêtre.

Sa prédication produisit les plus merveilleux effets; sa vue seule faisait couler les larmes et convertissait les pécheurs : c'était, selon la parole de sainte Thérèse, la mortification personnifiée qui prêchait par sa bouche. Dieu lui inspira de travailler à la réforme de son Ordre, et il établit en effet dans l'Ordre de Saint-François, au prix de bien des démarches et de bien des sacrifices, une branche nouvelle qui se fit remarquer par une ferveur admirable.

Dans ses voyages, Pierre ne marchait que pieds nus et la tête découverte : la tête découverte, pour vénérer la présence de Dieu ; pieds nus, afin de ne jamais manquer d'occasion de se mortifier. S'il lui arrivait de se blesser un pied, il ne prenait qu'une sandale, ne voulant pas qu'un pied fût à son aise quand l'autre était incommodé.

Pierre d'Alcantara fut un des conseillers de sainte Thérèse, qui l'avait en grande vénération. Sa mortification s'accroissait chaque jour au point qu'il ne se servait plus de ses sens et de ses facultés que pour se faire souffrir ; il ne mangeait qu'une fois tous les trois jours, se contentant de mauvais pain et d'eau ; parfois il demeurait huit jours sans manger.

Il passa quarante ans sans donner an sommeil chaque nuit plus d'une heure et demie, encore prenait-il ce sommeil assis dans une position incommode ; il avoua que cette mortification avait été plus terril le pour lui que les cilices de métal, les disciplines et les chaînes de fer.

La seule pensée du saint Sacrement et des mystères d'amour du Sauveur le faisait entrer en extase. SAINT PIERRE D'ALCANTARA fit de nombreux et d'éclatants miracles. Il mourut en 1562, à l'âge de soixante-trois ans.

Apparaissant à sainte Thérèse après sa mort, il lui dit : "Ô bienheureuse pénitence, qui m'a valu tant de gloire !"

Pratique: 
Usez des choses de ce monde comme n'en usant pas, vous rappelant constamment l'éternité.


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LES SAINTS MARTYRS CANADIENS

(XVIIe siècle)






Vers le milieu du XVIIe siècle (1642-1649) une vaillante légion de Jésuites travaillait, dans le Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on a justement appelé «l'ère des martyrs».
Parmi les premières victimes, on compte le Père Isaac Jogues qui aurait pu se soustraire une première fois au martyre en 1642; mais il ne voulut pas se séparer de ses chrétiens, prisonniers des Iroquois. Après des supplices aussi inouïs que variés, il fut arraché à la mort et ramené en France. Mais son cœur était resté au Canada. Il y revint en 1646, et y reçut bientôt la palme d'un martyre glorieux. Parmi ses compagnons d'apostolat, les coadjuteurs René Goupil et Jean de la Lande, tombèrent aussi sous la hache des iroquois, en haine de la religion chrétienne.
En 1648, le Père Antoine Daniel fut percé de flèches, achevé d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa chapelle devenue la proie des flammes.
Quelques mois plus tard, le Père Jean de Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à leur tour les plus affreux supplices. On pique d'abord le Père de Brébeuf avec des alènes rougies au feu, on promène sur ses membres des tisons embrasés, on lui enlève la peau de la tête en forme de couronne. Pour l'empêcher d'exhorter ses fidèles, les bourreaux lui coupent les lèvres, la langue et le nez, lui fendent la bouche jusqu'aux oreilles, enfoncent un fer rouge dans sa gorge; ils coupent des lambeaux de sa chair, les font rôtir et les mangent sous ses yeux. Ils jettent ensuite de l'eau bouillante sur sa tête, enduisent son corps de résine et le font griller lentement; enfin, un chef iroquois lui arrache le cœur, le dévore et boit le sang du martyr. Le Père Lalemant subit un supplice du même genre pendant seize heures et eut enfin le crâne fracassé à coups de hache.
Au nombre des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et Noël Chabanel, massacrés dans l'héroïque exercice de leur apostolat.
Le pape Pie XI béatifia ces admirables martyrs, dignes de ceux des premiers siècles, le 21 juin 1925; il les canonisa le 29 juin 1930. Le pape Pie XII a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada. – Quelle est divine la religion qui inspire de tels courages et suscite de tels apôtres.

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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