"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)
CREPIN ET CREPINIEN, cordonniers, faisaient des chaussures pour les pauvres, quand on les saisit comme chrétiens et on les conduisit à l'empereur Maximien, qui était de passage dans le nord des Gaules : « D'où êtes-vous, leur dit le tyran, et quelle religion professez-vous? — Nous sommes, répondirent-ils, de nobles Romains qui avons émigré dans les Gaules pour y prêcher la foi chrétienne. — Si vous persistez dans cette folie, leur dit l'empereur, je vous ferai périr d'une mort cruelle; si vous sacrifiez aux dieux, je vous comblerai de richesses et d'honneurs. —Tu crois nous effrayer par tes menaces, répondent les saints martyrs; mais pour nous le CHRIST est la vie, et la mort est une grâce. Quant aux richesses et aux honneurs, nous les avons quittés volontairement ; garde-les pour tes amis. Si toi-même tu ne renonces pas à tes dieux, tu brûleras au fond de l'enfer ».
Transporté de rage, Maximien abandonna les deux chrétiens à l'un des plus cruels exécuteurs des persécutions contre les chrétiens, nommé Rictiovarus, pour les torturer avec une violence extraordinaire. Rictiovarus leur fit enfoncer sous les ongles des roseaux pointus, mais ces roseaux se retournèrent contre les bourreaux et en tuèrent ou blessèrent plusieurs ; il les fit jeter ensuite, en plein hiver, avec des meules de moulin au cou, dans une rivière glacée, mais ils surnagèrent et ne sentirent pas le froid.
Ce fut ensuite le tour du supplice de la chaudière remplie de plomb fondu ; ce supplice fut inoffensif pour eux, comme les autres; mais une goutte du terrible liquide jaillit sur l'œil du tyran, qui ressentit une affreuse douleur et devint borgne. Sa fureur lui donna le courage de poursuivre son œuvre barbare, et les deux généreux martyrs furent jetés dans une autre chaudière bouillante, remplie d'un mélange de poix, de graisse et d'huile ; ils y entrèrent en chantant de pieux cantiques, et des anges vinrent les en faire sortir.
Rictiovarus, fou de rage et sans doute saisi du démon, se jeta au milieu du brasier et s'y tordit dans le désespoir. Telle fut la fin de ce grand persécuteur, qui fit périr tant de chrétiens dans les Gaules.
Quant à Crépin et à Crépinien, ils eurent la tête tranchée le lendemain. La nuit précédente, un ange leur était apparu et leur avait annoncé la fin de leurs combats ; ils allèrent à la mort avec autant de joie que d'autres vont à leurs plaisirs.
Deux vieillards, pendant la nuit, recueillirent leurs corps pour leur donner la sépulture. Le culte de saint Crépin et de saint Crépinien est un de ceux qui sont restés les plus populaires parmi les chrétiens ; des confréries ouvrières furent établies sous leur vocable, de nombreuses églises bâties en leur honneur; d'éclatants miracles furent obtenus par leur intercession.
Pratique: Quelles que soient vos occupations, relevez-les toujours par des motifs surnaturels.
Transporté de rage, Maximien abandonna les deux chrétiens à l'un des plus cruels exécuteurs des persécutions contre les chrétiens, nommé Rictiovarus, pour les torturer avec une violence extraordinaire. Rictiovarus leur fit enfoncer sous les ongles des roseaux pointus, mais ces roseaux se retournèrent contre les bourreaux et en tuèrent ou blessèrent plusieurs ; il les fit jeter ensuite, en plein hiver, avec des meules de moulin au cou, dans une rivière glacée, mais ils surnagèrent et ne sentirent pas le froid.
Ce fut ensuite le tour du supplice de la chaudière remplie de plomb fondu ; ce supplice fut inoffensif pour eux, comme les autres; mais une goutte du terrible liquide jaillit sur l'œil du tyran, qui ressentit une affreuse douleur et devint borgne. Sa fureur lui donna le courage de poursuivre son œuvre barbare, et les deux généreux martyrs furent jetés dans une autre chaudière bouillante, remplie d'un mélange de poix, de graisse et d'huile ; ils y entrèrent en chantant de pieux cantiques, et des anges vinrent les en faire sortir.
Rictiovarus, fou de rage et sans doute saisi du démon, se jeta au milieu du brasier et s'y tordit dans le désespoir. Telle fut la fin de ce grand persécuteur, qui fit périr tant de chrétiens dans les Gaules.
Quant à Crépin et à Crépinien, ils eurent la tête tranchée le lendemain. La nuit précédente, un ange leur était apparu et leur avait annoncé la fin de leurs combats ; ils allèrent à la mort avec autant de joie que d'autres vont à leurs plaisirs.
Deux vieillards, pendant la nuit, recueillirent leurs corps pour leur donner la sépulture. Le culte de saint Crépin et de saint Crépinien est un de ceux qui sont restés les plus populaires parmi les chrétiens ; des confréries ouvrières furent établies sous leur vocable, de nombreuses églises bâties en leur honneur; d'éclatants miracles furent obtenus par leur intercession.
Pratique: Quelles que soient vos occupations, relevez-les toujours par des motifs surnaturels.
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SAINT CHRYSANTHE ET SAINTE DARIE
MARTYRS A ROME
(+286)
Né en Égypte, Chrysanthe était fils d'un sénateur romain. Jeune encore, il accompagna son père dans la grande Rome où sa haute intelligence fut bientôt remarquée. Convaincu de la vanité des idoles, Chrysanthe cherchait la vérité qui délivrerait son âme des doutes qui la tenaillaient.
On lui indiqua un vieillard réputé maître en sagesse, lequel n'eut pas de peine à dessiller les yeux du jeune néophyte. La vérité aussitôt connue, Chrysanthe l'embrassa avec ardeur et s'en fit l'apôtre enflammé. Son père jura de faire revenir son fils de ce qu'il appelait "ses superstitions et ses erreurs." Caresses, prières, menaces, tout fut mis en oeuvre, bien qu'inutilement. Cédant alors aux conseils de ses proches, le sénateur enferme Chrysanthe dans son palais pour tendre à sa vertu le piège le plus dangereux. Comme les personnes amenées pour le séduire ne réussissaient pas à l'ébranler, on choisit la prêtresse Darie qui servait une idole dont le culte était regardé comme la sauvegarde de l'empire. Fameuse par ses attraits, par ses connaissances et par le charme de son élocution, cette vestale déploya tous ses artifices pour corrompre le jeune chrétien et l'amener à sacrifier aux faux dieux. Dans Sa miséricorde, Dieu permit que cette femme devint elle-même la conquête de la grâce.
Se voyant unis par les liens de la foi, de l'espérance et de la charité, Chrysanthe et Darie décidèrent de s'unir par un mariage virginal, afin de parvenir par la continence à une pureté de coeur plus parfaite, dans le but de le consacrer totalement à Dieu et de fouler le monde à leurs pieds avec une plus grande facilité. Cette union sainte permit à Chrysanthe de retrouver sa liberté, lui donnant ainsi l'opportunité de continuer à prêcher Jésus-Christ. Sa chaste épouse imita cette conduite héroïque et bientôt de nombreuses conversions s'effectuèrent dans les hauts rangs de la société romaine.
Une des plus remarquables conquêtes du courageux apostolat de saint Chrysanthe fut celle du tribun Claudius, de sa femme, ses deux fils, ses domestiques et soixante-dix soldats. Ces conversions éveillèrent des plaintes et des murmures qui parvinrent promptement aux oreilles du préfet Célérin qui fit arrêter immédiatement les jeunes époux. Après avoir subi divers supplices, saint Chrysanthe fut enfermé dans la prison Mamertine, tandis que l'on exposait sainte Darie dans un lieu de débauche. Cependant, le Seigneur veillait sur ses nobles serviteurs et tous deux sortirent indemnes de leurs épreuves.
Outré de dépit en voyant ses intentions perverses contrecarrées, l'empereur les condamna à être enterrés vivants, supplice affreux que l'on réservait ordinairement aux vestales infidèles. Les saints martyrs Chrysanthe et Darie expirèrent près de la porte Salaria.
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”
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