"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
Saint Raymond vint au monde l'an 1175, au château de Pennafort, en Espagne, et brilla non moins par sa vaste science que par ses vertus; il se fit même, dans l'enseignement du droit ecclésiastique, une réputation extraordinaire. Chargé par le souverain Pontife des plus hautes missions apostoliques et scientifiques, il dépassa partout les espérances qu'on avait conçues de lui.
Raymond étant entré dans l'Ordre de Saint-Dominique peu après la mort du saint fondateur; il devint général de cet Ordre. DIEU confirma par des miracles ses éclatantes vertus.
Dans une nécessité pressante, il fit cinquante-trois lieues marines sur l'Océan, n'ayant pour navire que son manteau. Appelant DIEU à son aide, il étendit, en effet, son manteau sur les flots, prit son bourdon à la main, fit le signe de la Croix, posa résolument le pied sur son frêle radeau et pria son compagnon de venir le rejoindre, après avoir fait un nouveau signe de Croix; mais celui-ci sentit sa foi défaillir et préféra la sécurité du port aux hasards d'une telle embarcation.
Le Saint releva en haut la moitié du manteau en guise de voile et l'attacha au nœud de son bâton, comme au mât d'un navire. Un vent favorable ne tarda pas à se lever et le poussa en pleine mer, pendant que les matelots sur le rivage se regardaient muets de stupeur.
Six heures après, Raymond débarqua dans le port de Barcelone, se revêtit de son manteau aussi sec que s'il l'eût tiré de l'armoire, et, reprenant son bourdon, se dirigea droit vers le couvent. Les portes en étaient fermées; néanmoins il entra, apparut soudain au milieu de ses frères et se jeta aux pieds du prieur pour lui demander sa bénédiction. Ce prodige inouï se répandit bientôt dans toute la ville, car plusieurs personnes avaient été témoins de son débarquement.
Six heures après, Raymond débarqua dans le port de Barcelone, se revêtit de son manteau aussi sec que s'il l'eût tiré de l'armoire, et, reprenant son bourdon, se dirigea droit vers le couvent. Les portes en étaient fermées; néanmoins il entra, apparut soudain au milieu de ses frères et se jeta aux pieds du prieur pour lui demander sa bénédiction. Ce prodige inouï se répandit bientôt dans toute la ville, car plusieurs personnes avaient été témoins de son débarquement.
La prière du saint religieux était continuelle et presque toujours accompagnée d'abondantes larmes. NOTRE SEIGNEUR lui avait donné pour familier un de Ses anges qui le réveillait à propos, pour lui permettre de vaquer à l'oraison. Il ne montait jamais à l'autel sans avoir confessé ses plus légères fragilités. Il disait souvent: "Les jours où de graves empêchements m'ont privé de la sainte Messe ont toujours été pour moi des jours de deuil et d'affliction."
Il mourut dans une vieillesse très avancée, chargé de travaux et de mérites, le jour de l’Épiphanie 1275. Il avait employé les trente-cinq dernières années de sa vie à se préparer plus spécialement à la mort.
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SAINT JEAN L' AUMONIER, Patriarche d'Alexandrie
Saint Jean, surnommé L'Aumonier à cause de ses aumônes extraordinaires, naquit dans l'île de Chypre ; il s'engagea de bonne heure dans les liens du mariage et perdit son épouse et ses enfants.
Libre de tous liens, il distribua sa fortune aux pauvres et ne s'occupa plus que des exercices de la piété chrétienne. Sa réputation de sainteté lui valut d'être choisi pour patriarche d'Alexandrie, l'an 608.
Son premier soin, dans cette éminente dignité, fut de se procurer une liste exacte des pauvres, qu'il appelait ses maîtres et ses seigneurs, parce que JÉSUS-CHRIST leur a donné le pouvoir d'ouvrir les portes du ciel.
Il s'en trouva sept mille cinq cents : il les prit sous sa protection et se chargea de pourvoir à leurs besoins. Il employait deux jours de la semaine à terminer les différends, à consoler les affligés, à soulager les malheureux.
Un homme qu'il avait soulagé lui témoignant sa reconnaissance, il l'interrompit en lui disant : « Mon frère, je n'ai point encore répandu mon sang pour vous, ainsi que JÉSUS-CHRIST, mon Sauveur et mon Dieu, me l'ordonne. »
Sa charité franchit les bornes du diocèse d'Alexandrie, et il ne put assurément y suffire sans miracles. Jean ne se rebutait point de donner deux et trois fois aux mêmes personnes qui le sollicitaient. Un jour, quelqu'un, pour l'éprouver, se présenta trois fois de suite sous différents costumes pauvres ; le patriarche, averti, n'en donna pas moins toujours, disant : «C'est peut-être JÉSUS-CHRIST déguisé en mendiant qui veut éprouver ma charité. »
Si l'on était tenté de s'étonner de tant de libéralités, il faudrait se rappeler que la terre et tous ses biens sont au SEIGNEUR. Au reste, un fait de sa jeunesse explique tout. Il avait quinze ans, quand la Miséricorde lui apparut une nuit, sous la forme d'une vierge, et lui dit : « Je suis la première des filles du grand roi ; si tu veux m'épouser, je te donnerai accès auprès de lui, car je lui suis familière ; c'est moi qui l'ait fait descendre du ciel sur la terre pour sauver les hommes. »
Pour éprouver la réalité de la vision, il donna, le lendemain matin, son habit à un pauvre qui passait, et aussitôt un inconnu vint lui présenter un sac de cent pièces d'or. Depuis ce temps, quand il faisait quelque aumône, il se disait toujours : "Je vais voir si JÉSUS-CHRIST accomplira sa promesse en me donnant cent pour un. » II fit cette épreuve tant de fois, qu'à la fin il ne disait plus ces paroles, mais ressentait toujours l'effet de la promesse divine.
Bien que Jean donnât par fortes sommes, par grandes quantités, il recevait toujours bien davantage. Autant il était libéral pour les autres, autant il était pauvre et dur pour lui-même. Sa vie est pleine de mille traits merveilleux de charité.
Jean mourut vers l'an 619.
Pratique. Faites l'épreuve des promesses divines envers les cœurs charitables.
Libre de tous liens, il distribua sa fortune aux pauvres et ne s'occupa plus que des exercices de la piété chrétienne. Sa réputation de sainteté lui valut d'être choisi pour patriarche d'Alexandrie, l'an 608.
Son premier soin, dans cette éminente dignité, fut de se procurer une liste exacte des pauvres, qu'il appelait ses maîtres et ses seigneurs, parce que JÉSUS-CHRIST leur a donné le pouvoir d'ouvrir les portes du ciel.
Il s'en trouva sept mille cinq cents : il les prit sous sa protection et se chargea de pourvoir à leurs besoins. Il employait deux jours de la semaine à terminer les différends, à consoler les affligés, à soulager les malheureux.
Un homme qu'il avait soulagé lui témoignant sa reconnaissance, il l'interrompit en lui disant : « Mon frère, je n'ai point encore répandu mon sang pour vous, ainsi que JÉSUS-CHRIST, mon Sauveur et mon Dieu, me l'ordonne. »
Sa charité franchit les bornes du diocèse d'Alexandrie, et il ne put assurément y suffire sans miracles. Jean ne se rebutait point de donner deux et trois fois aux mêmes personnes qui le sollicitaient. Un jour, quelqu'un, pour l'éprouver, se présenta trois fois de suite sous différents costumes pauvres ; le patriarche, averti, n'en donna pas moins toujours, disant : «C'est peut-être JÉSUS-CHRIST déguisé en mendiant qui veut éprouver ma charité. »
Si l'on était tenté de s'étonner de tant de libéralités, il faudrait se rappeler que la terre et tous ses biens sont au SEIGNEUR. Au reste, un fait de sa jeunesse explique tout. Il avait quinze ans, quand la Miséricorde lui apparut une nuit, sous la forme d'une vierge, et lui dit : « Je suis la première des filles du grand roi ; si tu veux m'épouser, je te donnerai accès auprès de lui, car je lui suis familière ; c'est moi qui l'ait fait descendre du ciel sur la terre pour sauver les hommes. »
Pour éprouver la réalité de la vision, il donna, le lendemain matin, son habit à un pauvre qui passait, et aussitôt un inconnu vint lui présenter un sac de cent pièces d'or. Depuis ce temps, quand il faisait quelque aumône, il se disait toujours : "Je vais voir si JÉSUS-CHRIST accomplira sa promesse en me donnant cent pour un. » II fit cette épreuve tant de fois, qu'à la fin il ne disait plus ces paroles, mais ressentait toujours l'effet de la promesse divine.
Bien que Jean donnât par fortes sommes, par grandes quantités, il recevait toujours bien davantage. Autant il était libéral pour les autres, autant il était pauvre et dur pour lui-même. Sa vie est pleine de mille traits merveilleux de charité.
Jean mourut vers l'an 619.
Pratique. Faites l'épreuve des promesses divines envers les cœurs charitables.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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