"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la
vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales.)
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SAINT ÉDOUARD III
Roi d'Angleterre
(1002-1066)
Roi d'Angleterre
(1002-1066)
A la suite de grands troubles qui désolaient l'Angleterre, le Prince ÉDOUARD passa trente-cinq ans de sa vie en exil. Nous avons peu de détails sur cette période de son histoire.
Doué d'un caractère doux, ami de la solitude, il se tenait de longues heures au pied des autels, assistait aux offices divins et aimait beaucoup à s'entretenir avec les religieux. Cependant toute l'Angleterre priait pour obtenir enfin la paix avec un prince légitime.
DIEU apparut à un pieux évêque et lui montra, dans une vision, Édouard sacré roi par saint Pierre : «Voilà, lui dit-il, celui qui sera roi par ma faveur; il sera chéri du Ciel, agréable aux hommes, terrible à ses ennemis, aimable à ses sujets, très utile à l'Église de DIEU. » A peine établi sur le trône, Édouard s'appliqua à développer dans son âme toutes les vertus d'un prince vraiment chrétien.
Délivré, par l'aide de DIEU, de tous les ennemis du dedans et du dehors, Édouardvoulut accomplir le vœu qu'il avait fait d'aller à Rome vénérer le tombeau du prince des Apôtres ; mais il dut céder aux instances de ses sujets, qui avaient besoin de sa présence. Le pape le délia de son vœu; le roi, en revanche, fit construire une belle église en l'honneur de Saint Pierre.
Doué d'un caractère doux, ami de la solitude, il se tenait de longues heures au pied des autels, assistait aux offices divins et aimait beaucoup à s'entretenir avec les religieux. Cependant toute l'Angleterre priait pour obtenir enfin la paix avec un prince légitime.
DIEU apparut à un pieux évêque et lui montra, dans une vision, Édouard sacré roi par saint Pierre : «Voilà, lui dit-il, celui qui sera roi par ma faveur; il sera chéri du Ciel, agréable aux hommes, terrible à ses ennemis, aimable à ses sujets, très utile à l'Église de DIEU. » A peine établi sur le trône, Édouard s'appliqua à développer dans son âme toutes les vertus d'un prince vraiment chrétien.
Délivré, par l'aide de DIEU, de tous les ennemis du dedans et du dehors, Édouardvoulut accomplir le vœu qu'il avait fait d'aller à Rome vénérer le tombeau du prince des Apôtres ; mais il dut céder aux instances de ses sujets, qui avaient besoin de sa présence. Le pape le délia de son vœu; le roi, en revanche, fit construire une belle église en l'honneur de Saint Pierre.
Édouard est célèbre par son désintéressement et par sa charité envers les pauvres. A trois reprises différentes il vit un des officiers de sa maison mettre la main aux trésors royaux ; la troisième fois, il se contenta de lui dire : « Prenez bien garde qu'on ne vous y surprenne ! » Le trésorier du palais se plaignant au roi de ces vols, celui-ci, comme s'il n'eût rien su, lui dit : « Pourquoi vous plaindre? Celui qui a pris cet argent en avait sans doute plus besoin que nous. »
Édouard avait promis de ne jamais refuser l'aumône demandée au nom de Saint Jean l'Evangéliste ; un jour, un pauvre lui ayant tendu la main au nom de cet apôtre, le roi, dépourvu d'argent, retira de sa main un riche anneau et le lui donna, pour ne pas le faire attendre. Une autre fois, à la demande d'un pauvre infirme tout perclus, il le prit sur ses épaules et le porta à l'église Saint-Pierre, où il fut guéri.
Saint Jean l'Évangéliste se montra un jour à deux pèlerins anglais qui se mettaient en voyage pour les Lieux saints ; il leur remit un anneau en leur disant : « Portez cet anneau au roi; c'est lui qui me l'a donné un jour que je lui demandai l'aumône en habit de pèlerin ; dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à la suite de l’Agneau sans tache. » Édouard mourut, en effet, six mois après, laissant tout en larmes son épouse Edithe, avec laquelle il avait toujours gardé la virginité parfaite.
C'était le 5 janvier 1066.
Pratique: La sainteté est de tous les états ; ne la cherchez pas au loin, elle est près de vous.
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SAINT SIMEON STYLITE L'ANCIEN
Voici assurément le plus étrange, le plus miraculeux de tous les Saints. Il naquit à Sisan, en Cilicie, vers l'an 390. Son père était berger, et lui-même passa les premières années de sa vie à garder les troupeaux. Il avait treize ans, quand un jour, à l'église, il entendit lire ces paroles : « Bienheureux ceux qui pleurent!... Bienheureux ceux qui ont le cœur pur ! »
Éclairé par la grâce, embrasé du désir de la perfection, il se met en prière, s'endort et fait un songe. « II me semblait, dit-il, que je creusais les fondements d'un édifice ; quand je crus la fosse assez profonde, je m'arrêtai. « Creuse encore ! » me dit une voix. Par quatre fois je repris mon travail et je m'arrêtai, et par quatre fois j'entendis la même parole. « Creuse encore ! » Enfin la voix me dit : « C'est assez ! Maintenant tu peux élever « un édifice aussi haut qu'il te plaira. »
Ce songe signifiait sans doute l'humilité, base de toutes les vertus et mesure de la perfection ; mais il faisait aussi allusion au genre de vie que devait mener le pieux jeune homme. Siméon entre dans un monastère; là, ses mortifications paraissent si effrayantes, qu'on lui conseille la solitude.
Il se retire dans un désert et passe le carême entier sans manger ; le jour de Pâques, la sainte communion lui rend toute sa vigueur. Dès ce moment, il prend la résolution de passer ainsi tous les ans le temps du carême. Les foules se pressant bientôt autour de lui, attirées par ses miracles, il s'enfuit sur une montagne pour échapper au commerce des hommes ; mais le concours prodigieux s'accroît tous les jours.
C'est alors qu'il se fit bâtir une colonne qui, s'élevant d'année en année, atteignit enfin la hauteur de quarante coudées, ou à peu près vingt mètres, sur laquelle il vécut environ trente-six ans. De là lui vient le surnom, de Stylite mot qui signifie en grec "l'habitant de la colonne".
Les heures de sa journée étaient partagées entre la prière, la prédication et les œuvres de charité ; la nuit se passait presque entière dans les entretiens avec le ciel. Quelqu'un voulut un jour compter les inclinations profondes qu'il faisait en la présence de DIEU ; arrivé au nombre de mille deux cent quarante-quatre, il s'arrêta, n'ayant pas la patience de continuer plus longtemps.
Éclairé par la grâce, embrasé du désir de la perfection, il se met en prière, s'endort et fait un songe. « II me semblait, dit-il, que je creusais les fondements d'un édifice ; quand je crus la fosse assez profonde, je m'arrêtai. « Creuse encore ! » me dit une voix. Par quatre fois je repris mon travail et je m'arrêtai, et par quatre fois j'entendis la même parole. « Creuse encore ! » Enfin la voix me dit : « C'est assez ! Maintenant tu peux élever « un édifice aussi haut qu'il te plaira. »
Ce songe signifiait sans doute l'humilité, base de toutes les vertus et mesure de la perfection ; mais il faisait aussi allusion au genre de vie que devait mener le pieux jeune homme. Siméon entre dans un monastère; là, ses mortifications paraissent si effrayantes, qu'on lui conseille la solitude.
Il se retire dans un désert et passe le carême entier sans manger ; le jour de Pâques, la sainte communion lui rend toute sa vigueur. Dès ce moment, il prend la résolution de passer ainsi tous les ans le temps du carême. Les foules se pressant bientôt autour de lui, attirées par ses miracles, il s'enfuit sur une montagne pour échapper au commerce des hommes ; mais le concours prodigieux s'accroît tous les jours.
C'est alors qu'il se fit bâtir une colonne qui, s'élevant d'année en année, atteignit enfin la hauteur de quarante coudées, ou à peu près vingt mètres, sur laquelle il vécut environ trente-six ans. De là lui vient le surnom, de Stylite mot qui signifie en grec "l'habitant de la colonne".
Les heures de sa journée étaient partagées entre la prière, la prédication et les œuvres de charité ; la nuit se passait presque entière dans les entretiens avec le ciel. Quelqu'un voulut un jour compter les inclinations profondes qu'il faisait en la présence de DIEU ; arrivé au nombre de mille deux cent quarante-quatre, il s'arrêta, n'ayant pas la patience de continuer plus longtemps.
Tout est merveilleux dans les détails de cette vie surprenante; et cependant on n'y trouve rien qui ne montre un homme conduit par l'Esprit, de DIEU et soutenu par la vertu d'En-Haut.
Où est la vraie sagesse? Dans les folies du monde ou dans les actions étonnantes des saints? Que nous sommes petits devant de pareils prodiges de sainteté ! Loin de trouver matière à critique dans la vie tout extraordinaire de saint Siméon Stylite, admirons-y les vues incompréhensibles de la Providence, et, appelés à une vie plus commune, pratiquons, dans notre état la mortification des sens et l'attention à la présence de DIEU.
Où est la vraie sagesse? Dans les folies du monde ou dans les actions étonnantes des saints? Que nous sommes petits devant de pareils prodiges de sainteté ! Loin de trouver matière à critique dans la vie tout extraordinaire de saint Siméon Stylite, admirons-y les vues incompréhensibles de la Providence, et, appelés à une vie plus commune, pratiquons, dans notre état la mortification des sens et l'attention à la présence de DIEU.
Pratique. Dites-vous : Je dois être Saint, je veux l'être, coûte que coûte.
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SAINTE TARSILLE et SAINTE EMILIENNE
Vierges
(VIe siècle)
Vierges
(VIe siècle)
TARSILLE et ÉMILIENNE étaient deux tantes paternelles de saint Grégoire le Grand, et c'est ce saint pape qui nous raconte leur touchante histoire. Elles renoncèrent ensemble au monde, ensemble consacrèrent à DIEU leur virginité, et demeurèrent dans leur maison comme dans un couvent.
Elles avaient une sœur nommée Gordienne, qui avait pris les mêmes engagements, mais était retombée peu à peu, au grand chagrin de Tarsille et d’ÉMILIENNE, dans l'amour du siècle. Elles la reprenaient avec douceur, mais l'esprit inconstant de Gordienne oubliait bien vite leurs charitables leçons.
Tarsille, étant la plus assidue à l'oraison, la plus généreuse dans les voies de la mortification, arriva bientôt à un éminent degré de sainteté. Elle eut un jour une vision, où saint Félix, son aïeul, lui apparut et, lui montrant un palais d'une splendeur merveilleuse, lui dit : « Venez avec moi dans ce lieu de lumière. »
Le lendemain elle fut saisie d'une fièvre qui la conduisit en peu de temps au tombeau. A l'heure de son agonie elle éleva tout à coup la voix et dit à ceux qui entouraient sa couche : "Retirez-vous et faites place; je vois JÉSUS qui vient à moi." Et tandis qu'elle fixait l'objet de sa vision, son âme fut délivrée des liens du corps. L'odeur dont la chambre fut remplie confirma la vision que la vierge avait eue avant de mourir.
Quand on lava son corps, avant de l'ensevelir, on remarqua que ses genoux et ses coudes étaient recouverts d'une croûte épaisse et dure, témoignage de ses longues prières. Peu de jours après, Tarsille apparut à Émilienne et lui dit : « Ma sœur, Tenez, je n'ai point célébré avec vous la naissance du SEIGNEUR, mais nous ferons ensemble la fête de l’Épiphanie. — Si vous m'appelez seule, répondit Émilienne, que deviendra notre sœur Gordienne? — Venez, vous dis-je, reprit Tarsille avec tristesse; Gordienne est décidée à rester avec les mondains. »
Après cette vision, Émilienne tomba malade et mourut avant la fête de l’Épiphanie. Saint Grégoire rappelle, à propos des trois sœurs, que celui-là seul qui aura persévéré sera sauvé, et que rien ne sert de commencer, si l'on n'achève l'œuvre de son salut.
Elles avaient une sœur nommée Gordienne, qui avait pris les mêmes engagements, mais était retombée peu à peu, au grand chagrin de Tarsille et d’ÉMILIENNE, dans l'amour du siècle. Elles la reprenaient avec douceur, mais l'esprit inconstant de Gordienne oubliait bien vite leurs charitables leçons.
Tarsille, étant la plus assidue à l'oraison, la plus généreuse dans les voies de la mortification, arriva bientôt à un éminent degré de sainteté. Elle eut un jour une vision, où saint Félix, son aïeul, lui apparut et, lui montrant un palais d'une splendeur merveilleuse, lui dit : « Venez avec moi dans ce lieu de lumière. »
Le lendemain elle fut saisie d'une fièvre qui la conduisit en peu de temps au tombeau. A l'heure de son agonie elle éleva tout à coup la voix et dit à ceux qui entouraient sa couche : "Retirez-vous et faites place; je vois JÉSUS qui vient à moi." Et tandis qu'elle fixait l'objet de sa vision, son âme fut délivrée des liens du corps. L'odeur dont la chambre fut remplie confirma la vision que la vierge avait eue avant de mourir.
Quand on lava son corps, avant de l'ensevelir, on remarqua que ses genoux et ses coudes étaient recouverts d'une croûte épaisse et dure, témoignage de ses longues prières. Peu de jours après, Tarsille apparut à Émilienne et lui dit : « Ma sœur, Tenez, je n'ai point célébré avec vous la naissance du SEIGNEUR, mais nous ferons ensemble la fête de l’Épiphanie. — Si vous m'appelez seule, répondit Émilienne, que deviendra notre sœur Gordienne? — Venez, vous dis-je, reprit Tarsille avec tristesse; Gordienne est décidée à rester avec les mondains. »
Après cette vision, Émilienne tomba malade et mourut avant la fête de l’Épiphanie. Saint Grégoire rappelle, à propos des trois sœurs, que celui-là seul qui aura persévéré sera sauvé, et que rien ne sert de commencer, si l'on n'achève l'œuvre de son salut.
La vertu demande des sacrifices ; ceux qui manquent de courage pour les accomplir sont bien à plaindre! Qu'il est triste de penser que, dans les mêmes familles, il y aura des élus et des réprouvés.
Pratique: Craignez le relâchement et l'abus des grâces de DIEU.
“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à Vous”
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