"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint Francois de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint Francois de Sales)
SAINT VENANT commença dès l'âge de quinze ans à donner des marques éclatantes de son zèle pour la diffusion de l'Évangile et pour la gloire de JÉSUS-CHRIST.
Comme il opérait de nombreuses conversions, l'empereur Dèce résolut de le faire arrêter ; mais l'intrépide jeune homme n'attendit pas qu'on vînt le saisir ; il se présenta de lui - même devant le préfet Antiochus, et lui dit : « Les dieux que vous adorez ne sont que des inventions du démon. Il n'y a qu'un seul DIEU, dont le Fils unique, JÉSUS-CHRIST, s'est fait homme, et est mort sur une croix pour sauver le monde du péché. »
Venant est aussitôt livré à toutes les tortures que peut inventer la rage des bourreaux ; il serait mort sous les fouets si un ange ne fût venu briser ses chaînes. Les barbares, loin de se laisser toucher par ce prodige, suspendent le martyr par les pieds et le brûlent avec des torches ardentes ; un ange vint encore le délier, ce qui occasionne plusieurs conversions.
A la suite de nouveaux interrogatoires, Venant est jeté en prison, puis livré à d'autres supplices; on lui brise les dents, on lui déchire les gencives, on l'abandonne dans un cloaque infect d'où un ange, pour la troisième fois, le délivre pour le disposer à des combats nouveaux et à un triomphe plus glorieux.
Un des juges le fait comparaître encore, et tandis que le martyr lui prouve avec force la vanité des idoles, le malheureux tombe de son siège et expire en disant : « Le DIEU de Venant est le vrai DIEU ! Vous devez l'adorer et détruire nos fausses divinités. »
Cependant la fureur d'Antiochus augmente à cette nouvelle ; le martyr est jeté à des lions affamés ; mais ces animaux féroces, au lieu de le dévorer, se couchent à ses pieds comme des agneaux et lui laissent la liberté de prêcher encore au peuple la foi de JÉSUS-CHRIST.
Le lendemain, Venant est traîné longtemps sur des ronces et des épines, et laissé demi-mort; par un prodige merveilleux, le jour suivant, il est guéri et prêt à d'autres combats.
Le préfet ordonne de le précipiter du haut d'un rocher ; mais le martyr, soutenu par les anges, tombe mollement sur le sol sans avoir aucun mal. Longtemps ensuite il est traîné hors de la ville sur des chemins hérissés de pierres et de cailloux, au point que les bourreaux sont exténués de soif.
Venant, par une sublime délicatesse de charité pour ces monstres humains, fait un signe de croix sur une pierre, et aussitôt il en jaillit une source d'eau vive qui les désaltère.
Enfin, le moment de la récompense est venu, et l'admirable martyr, accompagné de nombreux païens convertis et condamnés à avoir la tête tranchée, reçoit avec eux le coup de la mort et donne jusqu'à la dernière goutte de son sang pour JÉSUS-CHRIST (an 250).
Pratique. Ne craignez pas de trop faire et de trop souffrir pour un DIEU qui a tant fait et tant souffert pour vous.
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Félix vit le jour à Cantalice, bourgade située au pied de l'Apennin. Dès le bas âge, il manifesta de telles marques de prédestination que ses compagnons l'avaient surnommé "le petit Saint". Ses parents, qui étaient de pauvres laboureurs, l'employèrent de bonne heure à garder les troupeaux.
Cette vie allait bien à l'âme méditative de l'enfant: peu enclin aux conversations oiseuses, il recherchait les lieux solitaires, et y répétait souvent le Pater et l'Ave et les quelques formules pieuses qu'on lui avait apprises. Lorsque les autres bergers se livraient au sommeil, lui s'agenouillait devant un arbre sur l'écorce duquel il avait gravé une Croix.
À neuf ans, Félix passa au service d'un riche bourgeois qui lui confia d'abord la garde de ses troupeaux, puis le chargea du labourage de ses terres. Le jeune homme aima son nouvel emploi qui lui permettait d'assister tous les jours à la Messe avant de se rendre aux champs. Cet humble travailleur, sans instruction, qui n'avait fréquenté aucune école, avait beaucoup appris du Saint-Esprit. Comme il l'avouait plus tard, il ne connaissait que six lettres: cinq rouges et une blanche. Les cinq rouges étaient les cinq plaies du Sauveur, et la blanche était la Vierge Marie.
Dieu lui inspira d'embrasser un genre de vie plus parfait. À un parent qui lui objectait les austérités de la vie religieuse, il répondit: "Je veux être religieux tout de bon ou ne pas m'en mêler". Il alla frapper à la porte des Capucins. À la vue de ce paysan du Danube, le Père Gardien, voulant l'éprouver, lui dit: "Vous venez sans doute ici pour avoir un habit neuf et y vivre sans rien faire. Ou bien vous croyez que vous allez commander aux religieux comme vous commandiez à vos boeufs. Renoncez à ce projet et n'y pensez plus". Mais le postulant répondit à ce compliment si humblement et si sensément que le terrible Gardien l'admit sur-le-champ.
Devenu profès, le Frère Félix fut fixé au couvent de Rome avec les attributions de quêteur. Il resta quarante ans dans cet humble emploi, allant chaque jour, la besace sur le dos, pieds nus, et récitant son chapelet, quêter la subsistance de ses Frères. Les humiliations, comme les peines corporelles, étaient pour lui ses roses du Paradis; il ne craignait pas de s'appeler lui-même l'âne du couvent des Capucins. "Mais où est-il donc, votre âne? Frère Félix", lui demanda-t-on un jour. -- "C'est moi!" répondit l'humble religieux.
Dans sa vieillesse, le Cardinal protecteur de l'Ordre lui offrit de le faire décharger de ses fatigantes fonctions. "Monseigneur, répondit Félix, laissez-moi mon office de quêteur: un soldat doit mourir l'épée à la main, un âne sous sa charge, et Frère Félixsous sa besace".
La mortification allait de pair avec son esprit de pauvreté et d'humilité: il se privait même des satisfactions les plus légitimes, telles que de s'approcher du feu l'hiver. "Allons, Frère âne, disait-il à son corps, il faut que tu te réchauffes sans feu; car c'est ainsi que doivent être traitées les bêtes de somme... Loin du feu, Frère âne, loin du feu! C'est devant le feu que saint Pierre renia son Maître."
Après avoir achevé de le purifier par de douloureuses infirmités, patiemment supportées, Dieu rappela à Lui le Frère Félix, le 18 mai 1587.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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