"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint Francois de Sales)
SAINT ATHANASE naquit à Alexandrie, métropole
de l'Egypte, vers l'an 296. Sa première éducation fut excellente ; il ne quitta
le foyer paternel que pour être élevé, nouveau Samuel, dans le temple du
SEIGNEUR, par l'évêque d'Alexandrie.
Athanase était simple diacre, quand son évêque
le mena au concile de Nicée, dont il fut à la fois la force et la lumière. Cinq
mois après, le patriarche d'Alexandrie mourut, et Athanase, malgré sa fuite, se
vit obligé d'accepter le lourd fardeau de ce grand siège.
Dès lors, ce fut une guerre acharnée contre
lui. Les accusations succèdent aux accusations, les perfidies aux perfidies ;
Athanase, inébranlable, invincible dans la défense de la foi, fait à lui seul
trembler tous ses ennemis. La malice des hérétiques ne servit qu'à faire
ressortir l'énergie de cette volonté de fer, la sainteté de ce grand cœur, les
ressources de cet esprit fécond, la splendeur de ce fier génie.
Exilé par l'empereur Constantin, il lui fit
cette réponse : « Puisque vous cédez à mes calomniateurs, le SEIGNEUR jugera
entre vous et moi. » Avant de mourir, Constantin le rappela, et Athanase fut
reçu en triomphe dans sa ville épiscopale. Le vaillant champion de la foi eut à
subir bientôt un nouvel : exil, et deux conciles ariens ne craignirent pas de
pousser la mauvaise foi et l'audace jusqu'à le déposer de son siège.
Toujours persécuté et toujours vainqueur,
voilà la vie d'Athanase ; il vit périr l'infâme Arius d'une mort honteuse et
effrayante, et tous ses ennemis disparaître les uns après les autres.
Jamais les adversaires de ce grand homme ne
purent le mettre en défaut, il déjoua toutes leurs ruses avec une admirable
pénétration d'esprit. En voici quelques traits.
En plein concile, on le fit accuser d'infamie
par une courtisane ; mais il avait tout prévu et trouva le moyen de montrer que
cette femme ne le connaissait même pas de vue, puisqu'elle prit un de ses
prêtres pour lui.
Au même concile, on l'accusa d'avoir mis à
mort un évêque nommé Arsène, et coupé sa main droite; comme preuve, on montrait
la main desséchée de la victime; mais voici qu'Athanase appelle Arsène, caché
dans son manteau dans un coin de la salle, et Arsène paraît vivant et montre
ses deux mains.
Une autre fois, Athanase, poursuivi, s'enfuit
sur un bateau; puis bientôt il rebrousse chemin, croise ses ennemis, qui lui
demandent s'il a vu passer l'évêque d'Alexandrie : « Poursuivez, leur dit-il,
il n'est pas très éloigné d'ici. »
Ses dernières années furent les seules
paisibles de sa vie. Enfin, après avoir gouverné pendant quarante-six ans
l'église d'Alexandrie, après avoir soutenu mille combats pour la cause de DIEU
et remporté mille victoires, il alla goûter au ciel la vérité de la parole
évangélique : « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice ! »
C'était l'an 375.
Pratique. Soyez égal à vous-même dans les
épreuves comme dans la prospérité.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour
nous qui avons recours à Vous"
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