Carême : Lundi de la 2ème semaine
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Saint Aubin naquit
au diocèse de Vannes l'an 470. Son enfance, prévenue de toutes les
grâces du SEIGNEUR fit présager sa sainteté future ; il ne connut du
jeune âge ni la légèreté ni les défauts, et dès qu'il put marcher, ce
fut pour aller à DIEU et le prier à l'écart, loin du bruit, dans la
compagnie des Anges.
De tels débuts montraient assez que le pieux Aubin n'était
point fait pour le monde ; au grand désespoir de sa noble famille, on
le vit un jour quitter le foyer paternel et prendre le chemin d'un
monastère. Là, ses veilles, ses jeûnes, ses oraisons relevèrent bientôt à
une telle perfection, qu'il dépassait de beaucoup les plus anciens et
les plus fervents religieux.
On
admirait surtout son recueillement continuel. Ses yeux ne s'ouvraient
que pour DIEU; dans le monastère même, il ignorait ce qui se passait
autour de lui, et au dehors, quand il devait sortir, il se faisait dans
son cœur une délicieuse retraite, où il continuait ses entretiens
célestes.
Un
jour, l'abbé du monastère l'envoya dans un village voisin. Pendant
qu'il s'acquittait de sa mission, il tomba sur la maison où il était
venu une telle quantité de pluie, que le toit s'entr'ouvrit et que
toutes les personnes présentes furent trempées : Aubin seul, à l'admiration de tous, fut épargné : il ne tomba pas sur lui une goutte d'eau.
Abbé
du monastère à trente-cinq ans, il fit revivre parmi ses frères la
ferveur des premiers temps et les amena, par sa douceur et son exemple, à
une perfection rare même dans les plus austères couvents. Mais l'évêque
d'Angers étant venu à mourir, le clergé et le peuple de ce diocèse,
auxquels était parvenu le renom de la sainteté d'Aubin, l'élurent unanimement, et il dut courber ses épaules sous le lourd fardeau de l'épiscopat.
S'il
était possible de connaître, parmi tant de vertus qu'il pratiqua dans
sa vie nouvelle, quelle était sa vertu dominante, on dirait que ce fut
la charité. Elle était en effet sans bornes pour les malheureux, pour
les prisonniers, pour les malades, pour les pauvres, et souvent DIEU la
récompensa par les plus frappants miracles.
En
voici un exemple : Le charitable pasteur se rendit un jour aux prisons
de la ville pour en retirer une pauvre dame poursuivie par ses
créanciers. Devant le Saint, les gardiens s'écartent pour lui laisser
passage ; un seul veut lui refuser obstinément l'entrée ; mais le
pontife souffle sur le visage de cet insolent, qui tombe mort à ses
pieds ; puis il va délivrer la prisonnière et se charge de payer ses
dettes.
Une autre fois, à sa prière, les murs de la prison s'ouvrirent d'eux-mêmes pour laisser passage à des prisonniers repentants.
Le saint évêque, l'an 549, mourut au milieu de son cher troupeau, qui garda un pieux et immortel souvenir de ses vertus.
Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Pratique. Soyez prêt à tous les sacrifices pour le soulagement du prochain.
"O Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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