Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Odon né
vers l'an 870, était fils d'un seigneur de la plus haute noblesse, et
fut dès le berceau, consacré à saint Martin. Il montra, jeune encore,
un grand amour pour la prière. Sa piété lui faisait regarder comme perdu
le temps qu'il était forcé de donner à la chasse et aux autres
amusements du siècle.
A l'âge de dix-neuf ans, il
reçut la tonsure et fut nommé à un canonicat de l'église de Tours. Après
de brillantes et solides études, où il montra, en même temps qu'une
haute intelligence, une vertu extraordinaire, couchant sur une natte et
ne prenant qu'un peu de nourriture grossière, il fut séduit par la
lecture de la règle de Saint Benoît et se décida dès lors à embrasser la
vie monastique.
Il fut plus tard élu abbé de
Cluny, où il fit fleurir toutes les vertus religieuses : le silence,
l'obéissance, l'humilité et le renoncement à soi-même. Ses exemples
allaient de pair avec ses conseils ou ses ordres. Il donnait tout aux
pauvres, sans s'inquiéter du lendemain. Les enfants étaient surtout
l'objet de sa prédilection ; il veillait avec un soin paternel, une
douceur de mère, sur les mœurs, les études, le sommeil de tous ceux qui
lui avaient été confiés.
A Cluny, la règle de
Saint-Benoît était suivie avec zèle; les jeûnes, les abstinences, les
chants, les offices, le silence presque absolu, le travail,
remplissaient les journées des religieux. Les restes des repas étaient
distribués aux pauvres et aux pèlerins.
On y
nourrissait de plus dix-huit pauvres par jour, et la charité y était si
abondante, surtout dans le carême, qu'à l'une de ces époques de l'année
on fit des distributions de vivres à plus de sept mille indigents. Dans
les voyages si difficiles auxquels son zèle et ses fonctions
l'obligèrent plus d'une fois, Odon ne pensait qu'à secourir le prochain.
Il
descendait de son cheval pour faire monter à sa place les indigents et
les -vieillards ; on le vit même porter le sac d'une pauvre femme.
Pourtant, malgré tant de fatigues, à son dernier voyage de Rome il
lassait tous ses jeunes compagnons par la rapidité de sa marche, et ils
s'étonnaient qu'il eût, à soixante-sept ans, après une vie si austère,
conservé tant d'agilité et de vigueur.
Un jour
DIEU récompensa le saint moine de sa ponctualité. La règle de
Saint-Benoît demande qu'au son de la cloche on laisse même une lettre à
demi formée. Odon, corrigeant un livre avec un de ses religieux, laissa dehors, au son de la cloche, le livre ouvert.
Il
plut toute la nuit abondamment; le lendemain le livre, malgré les flots
de pluie, se trouva intact. On voulut lui attribuer cette merveille,
mais il en rapporta toute la gloire au glorieux Saint Martin, dont la
vie était écrite en ce volume. — Le Saint rendit son âme à DIEU le 18
novembre 942.
Pratique : Soyez d'une grande exactitude dans les plus petits devoirs de votre état.
Saint Odon né
vers l'an 870, était fils d'un seigneur de la plus haute noblesse, et
fut dès le berceau, consacré à saint Martin. Il montra, jeune encore,
un grand amour pour la prière. Sa piété lui faisait regarder comme perdu
le temps qu'il était forcé de donner à la chasse et aux autres
amusements du siècle.
A l'âge de dix-neuf ans, il reçut la tonsure et fut nommé à un canonicat de l'église de Tours. Après de brillantes et solides études, où il montra, en même temps qu'une haute intelligence, une vertu extraordinaire, couchant sur une natte et ne prenant qu'un peu de nourriture grossière, il fut séduit par la lecture de la règle de Saint Benoît et se décida dès lors à embrasser la vie monastique.
Il fut plus tard élu abbé de Cluny, où il fit fleurir toutes les vertus religieuses : le silence, l'obéissance, l'humilité et le renoncement à soi-même. Ses exemples allaient de pair avec ses conseils ou ses ordres. Il donnait tout aux pauvres, sans s'inquiéter du lendemain. Les enfants étaient surtout l'objet de sa prédilection ; il veillait avec un soin paternel, une douceur de mère, sur les mœurs, les études, le sommeil de tous ceux qui lui avaient été confiés.
A Cluny, la règle de Saint-Benoît était suivie avec zèle; les jeûnes, les abstinences, les chants, les offices, le silence presque absolu, le travail, remplissaient les journées des religieux. Les restes des repas étaient distribués aux pauvres et aux pèlerins.
On y nourrissait de plus dix-huit pauvres par jour, et la charité y était si abondante, surtout dans le carême, qu'à l'une de ces époques de l'année on fit des distributions de vivres à plus de sept mille indigents. Dans les voyages si difficiles auxquels son zèle et ses fonctions l'obligèrent plus d'une fois, Odon ne pensait qu'à secourir le prochain.
Il descendait de son cheval pour faire monter à sa place les indigents et les -vieillards ; on le vit même porter le sac d'une pauvre femme. Pourtant, malgré tant de fatigues, à son dernier voyage de Rome il lassait tous ses jeunes compagnons par la rapidité de sa marche, et ils s'étonnaient qu'il eût, à soixante-sept ans, après une vie si austère, conservé tant d'agilité et de vigueur.
Un jour DIEU récompensa le saint moine de sa ponctualité. La règle de Saint-Benoît demande qu'au son de la cloche on laisse même une lettre à demi formée. Odon, corrigeant un livre avec un de ses religieux, laissa dehors, au son de la cloche, le livre ouvert.
Il plut toute la nuit abondamment; le lendemain le livre, malgré les flots de pluie, se trouva intact. On voulut lui attribuer cette merveille, mais il en rapporta toute la gloire au glorieux Saint Martin, dont la vie était écrite en ce volume. — Le Saint rendit son âme à DIEU le 18 novembre 942.
A l'âge de dix-neuf ans, il reçut la tonsure et fut nommé à un canonicat de l'église de Tours. Après de brillantes et solides études, où il montra, en même temps qu'une haute intelligence, une vertu extraordinaire, couchant sur une natte et ne prenant qu'un peu de nourriture grossière, il fut séduit par la lecture de la règle de Saint Benoît et se décida dès lors à embrasser la vie monastique.
Il fut plus tard élu abbé de Cluny, où il fit fleurir toutes les vertus religieuses : le silence, l'obéissance, l'humilité et le renoncement à soi-même. Ses exemples allaient de pair avec ses conseils ou ses ordres. Il donnait tout aux pauvres, sans s'inquiéter du lendemain. Les enfants étaient surtout l'objet de sa prédilection ; il veillait avec un soin paternel, une douceur de mère, sur les mœurs, les études, le sommeil de tous ceux qui lui avaient été confiés.
A Cluny, la règle de Saint-Benoît était suivie avec zèle; les jeûnes, les abstinences, les chants, les offices, le silence presque absolu, le travail, remplissaient les journées des religieux. Les restes des repas étaient distribués aux pauvres et aux pèlerins.
On y nourrissait de plus dix-huit pauvres par jour, et la charité y était si abondante, surtout dans le carême, qu'à l'une de ces époques de l'année on fit des distributions de vivres à plus de sept mille indigents. Dans les voyages si difficiles auxquels son zèle et ses fonctions l'obligèrent plus d'une fois, Odon ne pensait qu'à secourir le prochain.
Il descendait de son cheval pour faire monter à sa place les indigents et les -vieillards ; on le vit même porter le sac d'une pauvre femme. Pourtant, malgré tant de fatigues, à son dernier voyage de Rome il lassait tous ses jeunes compagnons par la rapidité de sa marche, et ils s'étonnaient qu'il eût, à soixante-sept ans, après une vie si austère, conservé tant d'agilité et de vigueur.
Un jour DIEU récompensa le saint moine de sa ponctualité. La règle de Saint-Benoît demande qu'au son de la cloche on laisse même une lettre à demi formée. Odon, corrigeant un livre avec un de ses religieux, laissa dehors, au son de la cloche, le livre ouvert.
Il plut toute la nuit abondamment; le lendemain le livre, malgré les flots de pluie, se trouva intact. On voulut lui attribuer cette merveille, mais il en rapporta toute la gloire au glorieux Saint Martin, dont la vie était écrite en ce volume. — Le Saint rendit son âme à DIEU le 18 novembre 942.
Pratique : Soyez d'une grande exactitude dans les plus petits devoirs de votre état.
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LA DÉDICACE DES BASILIQUES
SAINT PIERRE ET SAINT PAUL
Après
avoir célébré, le 5 août, la Dédicace de Sainte-Marie-des-Neiges, plus
connue sous le nom de Sainte-Marie-Majeure, le 29 septembre celle de
Saint Michel et le 6 novembre celle de Saint-Jean-de-Latran, l'Église
fête aujourd’hui´hui la Dédicace des basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul à Rome.
Tous
ces anniversaires se placent pendant le Temps après la Pentecôte,
période pendant laquelle nous donnons toutes nos pensées à l'Église dont
nos temples sont l'image vivante.
La
basilique de Saint-Pierre au Vatican et celle de
Saint-Paul-hors-les-Murs, construites toutes deux par les soins de
Constantin à l'endroit même de leur martyre, le cèdent à peine en
importance à celle de Saint-Jean-de-Latran.
Saint-Pierre
s'élève sur l'emplacement du cirque de Néron et sous son maître-autel
reposent les restes sacrés du Chef des Apôtres; elle est devenue comme
le centre du monde chrétien. Déjà remarquable au IVe siècle, elle fut
agrandie plus tard, puis reconstruite au XVIe siècle, parce qu´elle
tombait de vétusté. Elle fut consacrée par le pape Urbain VIII le 18
novembre 1626.
La
basilique de Saint-Paul est située à l'autre extrémité de la ville, sur
le tombeau du grand Apôtre des nations. Ayant été presque complètement
détruite par un incendie en 1823, cette église fut reconstruite avec une
magnificence inouïe par les papes Grégoire XVI et Pie IX, et consacrée
par ce dernier le 10 décembre 1854. On maintient néanmoins la
célébration des anniversaires des deux Dédicaces sous la date primitive
du 18 novembre.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
Après
avoir célébré, le 5 août, la Dédicace de Sainte-Marie-des-Neiges, plus
connue sous le nom de Sainte-Marie-Majeure, le 29 septembre celle de
Saint Michel et le 6 novembre celle de Saint-Jean-de-Latran, l'Église
fête aujourd’hui´hui la Dédicace des basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul à Rome.
Tous
ces anniversaires se placent pendant le Temps après la Pentecôte,
période pendant laquelle nous donnons toutes nos pensées à l'Église dont
nos temples sont l'image vivante.
La
basilique de Saint-Pierre au Vatican et celle de
Saint-Paul-hors-les-Murs, construites toutes deux par les soins de
Constantin à l'endroit même de leur martyre, le cèdent à peine en
importance à celle de Saint-Jean-de-Latran.
Saint-Pierre
s'élève sur l'emplacement du cirque de Néron et sous son maître-autel
reposent les restes sacrés du Chef des Apôtres; elle est devenue comme
le centre du monde chrétien. Déjà remarquable au IVe siècle, elle fut
agrandie plus tard, puis reconstruite au XVIe siècle, parce qu´elle
tombait de vétusté. Elle fut consacrée par le pape Urbain VIII le 18
novembre 1626.
La
basilique de Saint-Paul est située à l'autre extrémité de la ville, sur
le tombeau du grand Apôtre des nations. Ayant été presque complètement
détruite par un incendie en 1823, cette église fut reconstruite avec une
magnificence inouïe par les papes Grégoire XVI et Pie IX, et consacrée
par ce dernier le 10 décembre 1854. On maintient néanmoins la
célébration des anniversaires des deux Dédicaces sous la date primitive
du 18 novembre.
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