Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)
SAINT JACQUES DE LA MARCHE
Franciscain
(1391-1476)
Ce
grand religieux mérite une place à part dans l'histoire de l'apostolat.
Il naquit en 1391, dans la marche d'Ancône, et son berceau fut entouré
d'une vive lumière qui présageait d'une manière évidente son glorieux
avenir.
Quand
il fut en âge de choisir un état de vie, sa première pensée fut de se
faire Chartreux; mais quelques relations qu'il eut avec les Franciscains
le décidèrent à entrer dans leur Ordre.
Il
fut, dès son noviciat, le modèle des vertus héroïques. Il ne donnait
que trois heures au sommeil et passait le reste de la nuit à prier au
pied d'un crucifix, pendant que des larmes inondaient son visage. C'est
dans la méditation des souffrances de son Sauveur qu'il puisa cette
énergie surhumaine dont il montra de si beaux exemples durant ses
courses apostoliques.
Jamais
il ne mangeait de viande; un peu de pain et quelques herbes étaient sa
nourriture. Tous les jours il se donnait la discipline jusqu'au sang, et
pendant dix-huit ans il porta sur sa chair nue un cilice avec une cotte
de mailles armée de pointes de fer aiguës.
Telle
fut la préparation de l'apôtre. Il eut d'immenses succès, en Allemagne,
contre les hérétiques; dans une seule ville, deux cents jeunes gens,
entraînés par ses exemples, embrassèrent la vie religieuse.
Une
fois, les hérétiques tentèrent de l'empoisonner ; mais voyant le plat
se briser, au seul signe de la croix fait par le saint, ils s'écrièrent :
"Le doigt de Dieu est là" et ils se convertirent. En Norvège et en
Danemark, il administra le baptême à deux cent mille personnes. La
Bohême était la proie de l'hérésie.
A
Prague, les hérétiques, pleins d'admiration pour l'éloquence de
l'apôtre, lui promirent de se convertir s'il faisait un miracle. Après
avoir invoqué Dieu et fait le signe de la croix, il avala un breuvage
empoisonné sans en ressentir aucun mauvais effet. De retour en Italie,
ayant affaire à un batelier qui refusait de lui faire traverser le
fleuve du Pô, Jacques n'hésita pas, étendit son manteau sut le fleuve et vogua heureusement vers l'autre rive.
Un
jour qu'il avait combattu avec véhémence le vice de l'impureté, un
auditeur, qui s'était cru visé personnellement, alla se poster sur son
passage, dans un sanctuaire dédié à Marie, pour assassiner le saint
missionnaire; mais il entendit une voix irritée qui lui cria :
"Malheureux ! Que fais-tu en ma présence? Tu veux faire mourir mon
serviteur et le serviteur de mon Fils ! » Le coupable, demi-mort de
peur, renonça à son criminel dessein.
Le
prodige le plus étonnant de l'illustre apôtre fut la découverte et la
résurrection d'un enfant qui avait été assassiné par un Juif et coupé en
morceaux.
Saint Jacques de la Marche était âgé de quatre-vingt-dix ans, quand sonna pour lui l'heure du repos, le 28 novembre 1476.
Pratique: Appliquez-vous à augmenter en vous la foi; c'est elle qui opère des merveilles.
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SAINTE CATHERINE LABOURÉ
Vierge, religieuse des Filles de la Charité
(1806-1876)
(1806-1876)
Neuvième
enfant d'une famille de dix-sept, Zoé Labouré vint au monde le 2 mai
1806, à Fain-les-Moutiers, petit village de la Côte-d'Or. A neuf ans,
Zoé perdit sa mère. On la vit alors monter sur une chaise, saisir la
statue de Notre-Dame, l'embrasser longuement et la presser sur son coeur
en disant: «Je n'ai plus de maman; soyez Vous-même ma maman, bonne
Sainte Vierge!»
A
onze ans, la fillette dut remplir l'office de mère au foyer domestique.
Prenant la direction intérieure de la ferme paternelle, elle devenait
responsable des travaux domestiques. Magré son peu d'instruction, Zoé
s'occupa de former à la piété sa petite soeur et son petit frère. Après
son travail, elle se rendait souvent à l'église et priait devant l'autel
de la Vierge.
En
1830, après un séjour de deux ans chez deux de ses frères qui
demeuraient près de Paris, Zoé Labouré fit trois mois de postulat à
Châtillon-sur-Seine et entra au Séminaire des Filles de la Charité, rue
du Bac, toujours à Paris. Soeur Catherine fut
favorisée de grâces exceptionnelles durant les six mois de son
noviciat. Au moment de la messe, NOTRE SEIGNEUR Se manifestait à Sa
petite servante. Dans sa ferveur, elle désirait voir la Très Sainte
Vierge et demanda cette faveur par l'intermédiaire de son ange gardien.
Dans
la nuit du 18 au 19 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de
Paul, le cœur de ce Saint lui apparut dans la chapelle du couvent. La
Sainte Vierge lui apparut et lui prédit des souffrances à venir tout en
l'assurant du soutien de Ses grâces maternelles.
Lors de la deuxième apparition de la Reine du ciel, sainte Catherine Labouré reçoit la mission de répandre la médaille miraculeuse par le monde et de faire éclore sur des milliers de lèvres l'invocation: "O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous!" La prière fut le premier moyen qu'employa la voyante pour remplir sa mission.
Soeur Catherine Labouré disait
le chapelet avec tant d'onction et de grâce que les anciennes
religieuses se faisaient un plaisir d'aller le réciter en sa compagnie.
«Aimez bien votre Mère du ciel, avait-elle coutume de dire, prenez-La
pour modèle; c'est la plus sûre garantie du ciel.»
Son
deuxième moyen pour accomplir infailliblement sa mission de faire
glorifier Marie et de sauver les âmes fut la pénitence qu'elle accomplit
tout bonnement dans les emplois manuels les plus modestes dans lesquels
elle se plaisait: service de la cuisine, soin de la basse-cour, garde
de la porte.
Son
carnet de retraite de 1839 nous révèle son désir de souffrir: «Ô Coeur
Immaculé de Marie, sollicitez pour moi la foi et l'amour qui Vous
attacha au pied de la croix de Jésus. O doux objet de mes affections,
Jésus et Marie, que je souffre pour Vous, que je meure pour Vous, que je
sois toute à Vous, que je ne sois plus à moi!»
En janvier 1831, Catherine Labouré fut
transférée à l'hospice d'Enghien, au faubourg St-Antoine, à Paris.
Employée d'abord à la cuisine, puis à la lingerie, elle demeura ensuite
affectée pendant près de quarante ans à la salle des vieillards,
ajoutant le soin de la basse-cour à cet office.
C'est
dans cet obscur et généreux dévouement que la mort trouva cette fidèle
servante de Dieu, le 31 décembre 1876. Elle trépassa à l'âge de
soixante-dix ans. Cinquante-six ans après son décès, lors de l'ouverture
de son tombeau, son corps fut trouvé dans un état de parfaite
conservation.
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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