Vingt-quatrième jour du Mois de Marie
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Le
secours de la Mère de Dieu s'est souvent fait sentir au peuple chrétien
d'une manière miraculeuse, lorsqu'il s'agit de repousser les ennemis de
la religion. C'est ainsi que l'importante victoire remportée par les
chrétiens sur les Turcs dans le golfe de Lépante est due à
l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. Pour cette raison, le
saint Pontife Pie V ordonna qu'en reconnaissance, on insérerait dans les
litanies de Lorette l'invocation suivante : Auxilium Christianorum, Secours des Chrétiens.
Mais
un des faits les plus mémorables de la protection de Marie est celui
qui se rapporte au souverain pontife Pie VII. Violemment arraché du
siège apostolique de Pierre par le conseil des impies secondés de la
force armée, il fut détenu dans une étroite prison pendant plus de cinq
ans, à Savone, puis à Fontainebleau.
Toujours
sous une garde sévère et réduit à l'impuissance de gouverner l’Église
de Dieu, il ne pouvait avoir aucune communication avec l'extérieur.
Après ce laps de temps, lorsqu'on y songeait le moins, le pape Pie VII
se vit tout à coup rétabli sur le trône pontifical aux applaudissements
universels. C'était la réponse de Marie Auxiliatrice aux prières du
souverain pontife.
Ce prodige se renouvela l'année suivante. Une nouvelle tempête avait
contraint le pape de sortir de Rome et de se retirer à Gênes, en
Ligurie, en compagnie du sacré collège des cardinaux. L'assistance bien
visible de Dieu apaisa encore subitement cet orage et le Pontife put
revenir à Rome au milieu des transports de joie de toute la chrétienté.
Mais Pie VII n'avait pas voulu prendre le chemin du retour vers la
ville éternelle sans réaliser auparavant un pieux désir que sa captivité
l'avait empêché de satisfaire. Docile à seconder les inspirations de la
grâce, le souverain pontife plaça de ses propres mains une couronne
d'or sur la tête de l'insigne image de la Mère de Dieu honorée
solennellement à Savone sous le nom de: Mère de Miséricorde.
Le
Vicaire du Christ attribua cette admirable succession d'événements à la
puissante intercession de la Très Sainte Vierge qu'il avait
continuellement invoquée, priant tous les fidèles de se tourner vers
Elle avec une amoureuse confiance. Il institua une fête solennelle en
l'honneur de la Vierge secourable sous le titre de Notre-Dame Auxiliatrice,
qu'il fixa à perpétuité au 24 mai, jour anniversaire de son heureux
retour dans la ville de Rome. Désirant conserver le souvenir particulier
de si grands bienfaits, Pie VII donna un office propre à cette belle
fête.
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SAINT DONATIEN ET SAINT ROGATIEN
Martyrs
Au temps de la persécution de Dioclétien, il y avait à Nantes un jeune homme nommé Donatien, d'une haute naissance, mais recommandable surtout par ses vertus.
Plus heureux que son frère Rogatien, il avait embrassé la foi chrétienne et travaillait à faire connaître JÉSUS-CHRIST autour de lui.
Il eut le bonheur d'éclairer son frère et de lui donner le courage de
professer une religion dont les disciples étaient voués à la souffrance
et à la mort. Le zèle de Donatien l'avait
mis en vue : il fut le premier de tous, conduit devant le gouverneur,
qui, le regardant avec un visage irrité, lui dit : « J'apprends Donatien, que,
non content de refuser à Jupiter et Apollon les honneurs qui leur sont
dus, vous les déshonorez par vos discours et cherchez à répandre la
religion d'un crucifié.
-On ne vous a dit que la vérité, répond Donatien; j'adore Celui qui seul doit être adoré.
-Soyez sage, et cessez de propager cette doctrine; sinon, la mort vous attend.
-La mort, je ne la crains pas pour moi, mais pour vous. »
Pendant que Donatien était livré aux tortures et jeté dans un cachot, Rogatien parut
à son tour : « J'ai été informé, lui dit le gouverneur, de votre
résolution d'abandonner notre culte pour vous déshonorer en professant
la religion des chrétiens. Prenez bien garde d'encourir la colère de
l'empereur, et, avant d'avoir reçu le baptême, revenez au culte de vos
pères. »
La réponse du jeune homme ne fut pas moins ferme que celle de son
frère, et le juge décida que le lendemain les deux prisonniers auraient
la tête tranchée, pour avoir outragé les dieux et les empereurs. Une
seule chose chagrinait Rogatien : il n'était encore que catéchumène et n'avait pas reçu le baptême ; mais Donatien et
lui prièrent ensemble toute la nuit, afin que DIEU voulût bien accepter
que l'effusion du sang produisît dans le martyr l'effet du saint
Baptême.
Le lendemain, le juge assis à son tribunal, se fit amener les deux
confesseurs de la foi et chercha encore à les épouvanter par la menace
des supplices : "Nous sommes prêts, répondirent-ils, à souffrir pour
JÉSUS-CHRIST tout ce que pourra inventer la cruauté des bourreaux ; car
donner sa vie pour le DIEU de qui on l'a reçue, ce n'est point mourir,
mais vivre à une vie nouvelle et plus heureuse que cette vie passagère. »
Les généreux enfants, à la suite de cette belle réponse, sont placés
sur le chevalet et tourmentés cruellement ; mais leur courage surpasse
la fureur des bourreaux, et ils soutiennent sans faiblir ce douloureux
supplice.
On leur donna ensuite le coup de la mort en leur tranchant la tête.
La ville et le diocèse de Nantes ont conservé une dévotion
traditionnelle à ces deux illustres martyrs, populaires en ce pays sous
le nom immortel des deux Enfants nantais.
Pratique. Soyez toujours pour vos frères et vos sœurs un sujet d'édification; portez-les à la vertu par vos exemples.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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