"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
LES STIGMATES
de
SAINT FRANÇOIS D'ASSISE
(1224)
Deux ans avant sa mort, saint François s'était
retiré dans la Toscane avec cinq de ses Frères, sur le mont Alverne,
afin d'y célébrer l'Assomption de la Très Sainte Vierge et préparer la
fête de l'archange Saint Michel par quarante jours de jeûne.
C'était aux environs de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, François priait
les bras étendus dans l'attente de l'aube, agenouillé devant sa
cellule. «Ô SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, disait-il, accorde-moi deux grâces
avant que je meure. Autant que cela est possible, que dans mon âme et
aussi dans mon corps, je puisse éprouver les souffrances que Toi, Tu as
dû subir dans Ta cruelle Passion, et ressentir cet amour démesuré qui
T'a conduit, Toi, le Fils de DIEU, à souffrir tant de peines pour nous,
misérables pécheurs!»
Tandis
qu'il contemplait avec grand recueillement les souffrances du SAUVEUR,
voici qu'il vit descendre du ciel un séraphin sous la forme d'un homme
crucifié, attaché à une croix. Cet esprit céleste portait six ailes de
feu dont deux s'élevaient au-dessus de sa tête, deux s'étendaient
horizontalement, tandis que deux autres se déployaient pour voler et les
deux dernières recouvraient tout le corps. Devant cet étrange
spectacle, l'âme de François éprouva une joie mêlée de douleur. Le
séraphin s'approcha de lui et cinq rayons de lumière et de feu
jaillirent des cinq plaies de l'ange crucifié pour venir frapper le
côté, les deux mains et les deux pieds du Saint, y imprimant pour
toujours la trace des sacrés stigmates de NOTRE-SEIGNEUR.
La mystérieuse apparition disparut aussitôt, laissant le pauvre d'Assise en proie à d'inexprimables souffrances. Son côté droit laissait paraître une large plaie pourpre dont le sang sortait avec une telle abondance que ses habits en étaient tout imprégnés. Les têtes des clous apparaissaient au-dessus des mains ainsi qu'au-dessus des pieds; leurs pointes étaient repliées de l'autre côté et enfoncées dans la chair.
Saint
Bonaventure qui a écrit la vie de saint François une trentaine d'années
après sa mort, affirme que ceux qui virent et touchèrent ces stigmates
constatèrent que les clous étaient miraculeusement formés de sa chair et
tellement adhérants que lorsqu'on les pressait d'un côté, ils
avançaient tout d'une pièce de l'autre. Ces clous se trouvaient si bien
unis à la chair et à la peau de saint François que
même après sa mort, on essaya vainement de les en arracher. Des
milliers de témoins oculaires ont contemplé les fascinantes empreintes
pendant la vie et après la mort du grand dévot de la Passion de JÉSUS.
Attentif
à tenir ses stigmates cachés, saint François couvrait ses mains et
marchait chaussé. Il ne put cependant les dissimuler longtemps, car il
lui devint trop douloureux de poser la plante des pieds par terre, aussi
devait-il recourir malgré lui à la continuelle assistance de ses
frères. DIEU qui pour la première fois, décorait un homme des stigmates
de Son Fils unique, voulut manifester leur origine céleste en accordant
quantités de miracles par leur vertu surnaturelle et divine.
Le
pape Benoît XI voulut honorer par un anniversaire solennel et un office
public, cette grâce qui n'avait jamais été accordée auparavant à la
sainte Église. Le souverain pontife Sixte V ordonna d'insérer, dans le
martyrologe romain, la mémoire des Stigmates de saint François,
au 17 septembre. Le pape Paul V étendit cette fête à l’Église
universelle dans le but d'éveiller l'amour de JÉSUS crucifié dans tous
les cœurs.
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SAINT LAMBERT
Évêque et Martyr
Saint Lambert, né
à Maëstricht vers l'an 640, d'une famille princière, eut une enfance
toute privilégiée. Jeune homme, il opéra des miracles, fit jaillir une
source pour étancher la soif des ouvriers constructeurs d'une église, et
porta des charbons ardents dans les plis de son manteau sans
l'endommager.
Ses
vertus extraordinaires l'élevèrent, à l'âge de vingt et un ans, sur le
siège épiscopal de Maëstricht. Après avoir administré saintement son
diocèse pendant plusieurs années, il en fut chassé par une révolution et
se retira dans un monastère voisin, où il se mêla aux simples
religieux, dont il ne se distinguait que par une plus grande ferveur.
On
raconte à ce sujet une histoire fort édifiante. Une nuit d'hiver, en se
levant pour prier, il laissa tomber une de ses sandales. L'abbé, sans
connaître celui qui avait fait le bruit, le condamna à aller prier au
pied de la croix qui était devant l'Église. Lambert obéit
sans réplique et demeura trois à quatre heures à genoux, transi de
froid et couvert de neige, jusqu'à ce qu'on se fût aperçu de la
méprise.
L'abbé
et les religieux se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon : «
Que DIEU, dit-il, vous pardonne la pensée de tous juger coupables pour
cette action. Saint Paul ne m'enseigne-t-il pas que je dois servir DIEU
dans le froid et la nudité? »
Il
habitait depuis sept ans cette sainte maison et y goûtait les délices
de la vie religieuse, quand il fut rappelé sur son siège épiscopal, à la
grande joie d'un troupeau qui l'avait tant pleuré. Le soin de Lambert pour
l'accomplissement des devoirs de sa charge pastorale fut plus assidu
que jamais ; il était le père de tous, surtout des pauvres. Sa maison
ressemblait presque à un monastère ; ses vêtements, très simples,
recouvraient un cilice, qu'il portait sur sa chair nue. Il visitait son
diocèse avec zèle, sans en exempter les parties les plus éloignées.
Son
amour des âmes le porta même à entreprendre la conversion des peuples
païens qui n'appartenaient pas à son diocèse. Malgré les menaces de
mort, son zèle ne se rebuta point, et il eut la consolation de si bien
montrer à ces populations grossières les vérités de notre sainte
religion, qu'il changea leur cœur et les amena eu masse dans le sein de
l'Église.
Lambert,
nouveau Jean-Baptiste, devait être le martyr de la défense de la
fidélité conjugale. Le puissant Pépin d'Héristal ayant répudié son
épouse pour recevoir chez lui une intrigante, l'évêque, incapable de
dissimuler quand il s'agissait de la gloire de DIEU et du salut des
âmes, eut la hardiesse de reprocher maintes fois à ce prince l'odieux de
sa conduite.
Mais
la nouvelle Hérodiade, craignant qu'enfin les remontrances ne
portassent fruit, envoya des assassins pour immoler le courageux
pontife, qui reçut la mort sans crainte et tomba percé de coups, le 17
septembre 696.
Pratique: Que la crainte de déplaire à un homme ne vous fasse pas reculer en face du devoir.
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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