"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
On convient que saint Damase était
d'origine espagnole, quoiqu'on ne sache pas précisément en quelle ville
ni en quelle province il naquit, vers l'an 304. Étant venu à Rome avec
sa famille, il entra dans les Ordres sacrés et devint par ses mérites un
des membres les plus considérables du clergé. Le pape saint Libère en
fit son archidiacre ou vicaire général et lui confia la charge de nonce
apostolique auprès des empereurs Valens et Valentinien.
En 355, Libère gardien de la foi de Nicée et défenseur de saint
Athanase, fut enlevé de son siège par ordre de l'empereur Constance. Ne
se contentant pas de témoigner de sa fidélité au souverain pontife, Damase voulut l'accompagner quelque temps jusqu'en Thrace où il souffrit l'exil et la mort. Après le décès du Saint-Père, saint Damase, alors âgé de soixante-deux ans, fut élu pour lui succéder.
Ursin ou Ursicin, diacre ambitieux qui convoitait la haute dignité de
souverain pontife se fit élire antipape. Jaloux de l'ascendant moral
dont jouissait saint Damase, Ursin le
fit accuser d'adultère. Le saint pontife ne se troubla point de cette
noire calomnie, mais pour le bien de l'Église, il assembla à Rome un
synode de quarante-quatre évêques où il se justifia pleinement. Ses
accusateurs furent excommuniés et chassés de la ville éternelle.
Malgré ces difficultés, saint Damase donna
tout son éclat à la papauté au IVe siècle. En 369, sur le conseil de
saint Athanase, il convoqua un concile à Rome où il condamna les décrets
du faux concile de Rimini dans lequel la profession de foi du concile
de Nicée avait été rejetée, et déposa Auxence évêque arien de Milan. En
373, dans un deuxième concile toujours tenu à Rome, il condamna les
nombreuses hérésies qui infestaient alors l'Église d'Orient, surtout
celle d'Apollinaire qui prétendait que le corps de JÉSUS-CHRIST n'avait
pas été formé dans le sein de Marie, et qu'en la personne du Christ, le
Verbe tenait lieu de l'entendement humain. Durant ce même concile, saint Damase promulgua
la liste des Livres de l'Ancien et du Nouveau Testament reconnus comme
divinement inspirés. Ce saint pape régla aussi la psalmodie et
introduisit l'usage de terminer tous les psaumes par le Gloria Patri.
En 381, après avoir convaincu d'hérésie les évêques Pallade et Secondien, saint Damase tint
le second concile général de l'Église dans la ville d'Aquilée, afin de
remédier au schisme qui affligeait depuis longtemps l'Église d'Antioche.
Cette réunion au sommet se composait de cent cinquante évêques
d'Orient. Arius et le prince Macédonius furent condamnés, leurs erreurs
démasquées, et la foi orthodoxe ressuscita plus forte et plus belle
qu'auparavant. Le saint pape Damase mourut
octogénaire, après avoir gouverné pendant dix-huit ans l'Église de
JÉSUS-CHRIST avec un dévouement inlassable et une sagesse éprouvée.
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Saint Victoric et Saint Fuscien
Martyrs à Amiens
Émules de Quentin, de Crépin et de Crépinien, Victoric et Fuscien étaient
aussi deux jeunes Romains venus à Thérouanne, au nord de la France
actuelle pour répandre l'Évangile, dont ils avaient reçu le bienfait.
Leur succès attira sur eux la haine des prêtres païens; toutefois,
par leurs paroles et leurs prodiges, ils purent amener à la foi
chrétienne un grand nombre d'idolâtres.
Traduits au tribunal du féroce préfet des Gaules Rictiovarus, ils
subissent un long interrogatoire : « Quel DIEU adorez-vous? leur dit-il.
Nous adorons JÉSUS-CHRIST, Fils de DIEU le Père, qui a sauvé le monde
après l'avoir créé. — Quittez cette folie et sacrifiez aux dieux, ou
bien je vous accablerai de supplices.- Quand on sert DIEU, on ne craint
pas la mort. »
Les deux confesseurs sont chargés de fers et conduits à Amiens. Là
ils sont attachés à un poteau, et on leur traverse le nez et les
oreilles avec des broches de fer. On leur enfonce ensuite dans la tête
des clous rougis au feu, et on leur arrache les yeux.
Les martyrs bénissent DIEU dans leurs tourments. On les jette ensuite
en prison, croyant qu'ils vont y rendre l'âme; mais on les retrouve le
lendemain vivants, pleins de force et invincibles dans leur foi : "Qu'on
les attache à un poteau! s'écrie Rictiovarus, et qu'on les perce à
coups de flèches. "
L'ordre barbare est exécuté ; bientôt une grêle de flèches hérisse le
corps des deux martyrs, dont le sang jaillit abondamment sur le sol.
Enfin ils ont la tête tranchée, et leur âme vole au ciel recevoir la
récompense d'un si généreux sacrifice, le 11 décembre 287.
La foule émerveillée aperçut alors les dépouilles mortelles des deux
martyrs toutes brillantes de gloire et admira la grandeur du DIEU des
chrétiens.
Mais son admiration fut bien plus grande, quand elle vit les deux
corps se lever, prendre dans leurs mains leurs têtes sanglantes et les
porter au lieu où avait été placé le corps du martyr Gentien, leur
disciple, récente victime de la cruauté de Rictiovarus.
Un autre prodige fut le châtiment public du tyran des chrétiens, qui périt bientôt de la manière la plus tragique.
Pratique : Estimez-vous heureux et soyez digne de porter le titre de chrétien.
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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