"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Saint Thomas de Cantorbéry, par
le courage indomptable avec lequel il défendit les droits de l'Église
contre les prétentions sacrilèges de son prince, est devenu l'un des
plus célèbres évêques honorés du nom de Saints et de martyrs. Il était
né à Londres, en 1117.
Dès
sa jeunesse, il fut élevé aux plus hautes charges de la magistrature ;
mais l'injustice des hommes détacha du monde ce cœur plein de droiture
et de sincérité, et Thomas entra dans l'état ecclésiastique.
Là
encore son mérite l'éleva aux honneurs, et le roi Henri II le nomma son
chancelier. Il ne fit que croître en vertu. Il donnait le jour aux
affaires et passait la meilleure partie de la nuit en oraison ; il ne
prenait un peu de sommeil que sur la dure et se donnait souvent la
discipline. On peut dire qu'il n'était que le distributeur de ses
immenses revenus : les familles ruinées, les malades abandonnés, les
prisonniers, les monastères pauvres, en avaient la meilleure part.
A quarante-quatre ans, le roi l'obligea d'accepter l'archevêché de Cantorbéry, le premier d'Angleterre. Thomas eut
beau dire au prince, pour le dissuader, qu'il s'en repentirait bientôt :
celui-ci persista, et le chancelier reçut le sacerdoce (car il n'était
encore que diacre) et l'onction épiscopale.
Il
se fit dès lors le modèle de son troupeau, et sa sainteté s'accrut en
raison de la sublimité de ses fonctions. On ne le voyait jamais dire la
sainte messe, sinon les yeux baignés de larmes ; en récitant le
Confiteor, il poussait autant de soupirs qu'il prononçait de mots. Il
servait les pauvres à table trois fois par jour; à la première table, il
y avait treize pauvres; à la seconde, douze; à la troisième, cent.
Thomas avait
bien prévu: les exigences injustes du roi par rapport à la juridiction
ecclésiastique obligèrent l'archevêque à défendre avec fermeté les
droits et les privilèges de l'Église. Henri II, mal conseillé et furieux
de voir un évêque lui résister, exerça contre Thomas une persécution à
outrance. Le pontife, abandonné par les évêques d'Angleterre, cherche un
refuge en France. Il rentre bientôt en son pays, avec la conviction
arrêtée qu'il allait y chercher la mort; mais il était prêt.
Un jour les émissaires du roi se présentèrent dans l'église où Thomas priait;
il les vit et ne trembla pas, et, refusant de fuir, il fut assommé si
brutalement, que sa tête se brisa et sa cervelle se répandit sur le pavé
du sanctuaire. C'est à genoux qu'il reçût le coup de la mort.
Il
employa ce qui lui restait de force pour dire tout bas : « Je meurs
volontiers pour le nom de JÉSUS et pour la défense de l'Église. »
C'était le 29 décembre 1170.
Pratique : Retenez la dernière parole du martyr : « Je meurs volontiers pour le nom de JÉSUS et pour la défense de l'Église.
Dès sa jeunesse, il fut élevé aux plus hautes charges de la magistrature ; mais l'injustice des hommes détacha du monde ce cœur plein de droiture et de sincérité, et Thomas entra dans l'état ecclésiastique.
Là encore son mérite l'éleva aux honneurs, et le roi Henri II le nomma son chancelier. Il ne fit que croître en vertu. Il donnait le jour aux affaires et passait la meilleure partie de la nuit en oraison ; il ne prenait un peu de sommeil que sur la dure et se donnait souvent la discipline. On peut dire qu'il n'était que le distributeur de ses immenses revenus : les familles ruinées, les malades abandonnés, les prisonniers, les monastères pauvres, en avaient la meilleure part.
A quarante-quatre ans, le roi l'obligea d'accepter l'archevêché de Cantorbéry, le premier d'Angleterre. Thomas eut beau dire au prince, pour le dissuader, qu'il s'en repentirait bientôt : celui-ci persista, et le chancelier reçut le sacerdoce (car il n'était encore que diacre) et l'onction épiscopale.
Il se fit dès lors le modèle de son troupeau, et sa sainteté s'accrut en raison de la sublimité de ses fonctions. On ne le voyait jamais dire la sainte messe, sinon les yeux baignés de larmes ; en récitant le Confiteor, il poussait autant de soupirs qu'il prononçait de mots. Il servait les pauvres à table trois fois par jour; à la première table, il y avait treize pauvres; à la seconde, douze; à la troisième, cent.
Un jour les émissaires du roi se présentèrent dans l'église où Thomas priait; il les vit et ne trembla pas, et, refusant de fuir, il fut assommé si brutalement, que sa tête se brisa et sa cervelle se répandit sur le pavé du sanctuaire. C'est à genoux qu'il reçût le coup de la mort.
Il employa ce qui lui restait de force pour dire tout bas : « Je meurs volontiers pour le nom de JÉSUS et pour la défense de l'Église. » C'était le 29 décembre 1170.
Pratique : Retenez la dernière parole du martyr : « Je meurs volontiers pour le nom de JÉSUS et pour la défense de l'Église.
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