"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
SAINT APOLLONE ou APOLLONIUS, sénateur,
homme fort distingué par ses connaissances, fut accusé d'être chrétien
par un de ses esclaves ; il montra une constance inébranlable tant
devant le juge que devant le sénat, il fit une belle apologie de la
religion chrétienne et fut condamné à avoir la tête tranchée (an 186).
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LA BIENHEUREUSE MARIE DE L'INCARNATION
Carmélite
(1545-1618)
LA BIENHEUREUSE MARIE DE L'INCARNATION naquit
à Paris en l'an 1566. Elle fut, dès sa jeunesse, attirée vers la vie
religieuse. Ses parents s'opposèrent à sa vocation, préférant pour elle
un riche mariage : étrange aberration de parents chrétiens, qui oublient
que leurs enfants sont avant tout à DIEU!
La
pieuse enfant dut se résigner ; après quelques années qu'elle passa
dans l'humilité, la prière et la mortification, malgré les tendances de
sa mère, qui la poussait aux vanités du siècle, elle fut mariée à un
noble gentilhomme nommé Pierre Acarie.
Une
fois son sacrifice fait, la jeune épouse ne songea plus qu'à se
sanctifier dans ce nouvel état. Elle éleva ses trois garçons et ses
trois filles avec un rare dévouement, surveillant leurs prières, leurs
travaux, leurs études, leurs jeux, et les soumettant à une règle sage,
toujours ponctuellement exécutée : « Maintenant je suis vraiment heureuse, leur dit-elle un jour, je vois que vous aimez DIEU et que DIEU vous aime! »
Son
mari eut à subir de grandes épreuves, qu'elle partagea avec une parfaite
résignation. Plus tard, elle n'en parlait qu'avec joie : « Quel temps! Quels heureux jours! Qu'on trouve bien DIEU dans l'épreuve ! »
A
cinq ou six fois différentes, elle se cassa la jambe, et fit toujours
paraître une force d'âme assez grande dans ses douleurs pour ne pas
pousser un cri. Mme Acarie eut
la plus grande part à l'introduction des Carmélites en France. Elle
entra elle-même au Carmel après la mort de son mari, à la condition de
n'être que sœur converse : "Ma Mère, dit-elle en arrivant, je suis une pauvre mendiante qui viens supplier la Miséricorde divine, et me jeter dans les bras de la religion."
On la
vit toujours occupée aux plus bas offices, cuisine, vaisselle,
raccommodage. Parmi les belles paroles qu'on cite d'elle, en voici
quelques-unes : "Le seau du puits ne s'emplit pas à moins qu'il ne s'abaisse; moi, je reste vide faute de m'abaisser, — « Je suis gonflée d'orgueil comme les reptiles sont gonflés de venin."
L'humilité seule parle ce langage. Dans ses souffrances: « Quoi! Mourir sans souffrir! Le désir de souffrir me fera mourir! » Peu avant sa mort : « Ce
que je souffre n'est rien en comparaison de ce que je voudrais
souffrir, et pourtant quelles douleurs ! Mon DIEU, ayez pitié de moi. »
Pratique : Apprenez, à l'école des saints, la grande science de la souffrance.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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