Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
SAINT HUGUES naquit en 1024, d'une noble et riche famille de Bourgogne.
En vain son père lui fit donner une éducation toute militaire : les
chevaux, les armes et la chasse n’avaient aucun charme pour l'enfant ;
son bonheur était de se retirer à l'écart, de visiter les églises et de
lire nos saints Livres.
A l'âge de dix ans, il fut envoyé sous la direction de son grand oncle Hugues, évêque
d'Auxerre, et bientôt il dépassa, par ses vertus et par ses succès dans
l'étude, tous les autres clercs de l'école épiscopale.
A seize ans, Hugues alla
frapper à la porte du monastère de Cluny : « Quel trésor ! dit un des
plus vénérables moines, reçoit en ce jour le couvent de Cluny ! » A
vingt-cinq ans, le jeune moine était prieur du monastère, et peu de
temps après, le saint abbé Odilon étant mort, il fut porté en triomphe
et malgré lui sur le trône abbatial. Les honneurs, loin d'être une
épreuve pour sa vertu, devinrent le signal d'un accroissement dans la
perfection.
Dès lors Hugues exerça
dans l'Église entière, par la confiance que lui témoignèrent les papes,
une immense et très salutaire influence ; il assista le pape Étienne X
sur son lit de mort ; il fut l'ami vénéré et consulté des papes Saints
Grégoire VII, Urbain II et Pascal II, qui avaient été ses enfants,
moines de Cluny, avant de monter sur le siège de Saint Pierre.
Hugues fut
toujours inébranlable dans la défense des droits de l'Église contre les
princes de ce monde, et nul plus que lui ne combattit avec vigueur les
abus qui avaient envahi le clergé à cette époque troublée.
Ayant reçu l'annonce surnaturelle de sa mort prochaine, il s'y
prépara par un redoublement d'austérités et de ferveur. Malgré ses
quatre-vingt-cinq ans, il porta tout entier jusqu'au bout, pendant le
carême de 1109, le poids du travail et des pénitences monastiques.
Le jeudi saint, il se rendit au chapitre et fit distribuer aux
pauvres les aumônes ordinaires, lava les pieds de ses frères et fit
couler leurs larmes dans une exhortation touchante sur l'Évangile.
Il assista à tous les offices du vendredi saint et du samedi saint,
et put encore célébrer la solennité de Pâques ; mais le soir, épuisé, il
dut se mettre: au lit et reçut le saint Viatique : Reconnaissez-vous,
lui dit-on, le Corps sacré du SAUVEUR? — Oui, répondit-il, je Le
reconnais et je L'adore !
II mourut étendu sur la cendre et la cilice : « A l'heure où les
derniers rayons du soleil s'éteignent à l'horizon, écrit son biographe,
s'éteignit aussi ce grand soleil de l'ordre monastique. »
C'était le 29 avril 1109. Hugues avait
été lié avec Saint Uldaric, Saint Pierre Damien, Saint Bruno et un bon
nombre d'autres saints. Sous son autorité, l'ordre de Cluny avait
atteint son apogée et comptait plus de trente mille moines.
Pratique : Cherchez la compagnie des âmes vertueuses et appliquez-vous à leur devenir semblable.
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SAINT JOSEPH-BENOÎT COTTOLENGO
Fondateur de la Piccola Casa de Turin
(1786-1842)
JOSEPH COTTOLENGO est
le saint Vincent de Paul italien. Il est né en Piémont d'une famille
pauvre de Turin. Aîné de 12 enfants, ce petit garçon vif qui a souvent
du mal à ne pas s'emporter, se montre cependant très pieux et plein de
cœur. Il partage son maigre déjeuner avec de plus pauvres et déjà, les
mendiants prennent l'habitude d'accourir sur son passage.
A dix-huit ans, Joseph-Benoît entre
au Séminaire où une éloquence naturelle le fait surnommer Cicéron; il
s'efforce cependant de dissimuler humblement ses connaissances. En tête
de ses cahiers, il écrit: "Je veux être saint."
Reçu docteur en théologie à Turin, il ne s'occupe que des indigents,
leur donne tout ce qu'il possède et se constitue leur confesseur.
Désintéressé, il se consacre entièrement à eux. Déjà, au faubourg de
Val-d'Occo, il ouvre la Piccola Casa. Cette "Petite maison de la
Providence", comme il l'appelait, fut l'origine d'une ville entière de
plus de 7,000 pauvres, malades, orphelins, estropiés, simples d'esprit,
pénitentes.
Pour cette œuvre extraordinaire, Saint Joseph-Benoît Cottolengo prenait
à cœur d'enseigner ses auxiliaires à toute occasion. Il leur disait:
"Ceux que vous devez le plus chérir, ce sont les plus abandonnés, les
plus rebutants, les plus importuns. Tous sont des perles précieuses. Si
vous compreniez bien quel personnage vous représentent les pauvres, vous
les serviriez à genoux." Lui-même était un modèle de charité; son zèle
ne connaissait point de bornes.
Pour cette œuvre, toujours plus exigeante, le Saint fonda 14 sociétés
qui sont aujourd'hui très répandues, surtout en Italie. Parmi ces
fondations, il y en a quelques-unes qui sont purement contemplatives.
Leur vie de prière doit attirer sur les autres la bénédiction du ciel,
et compléter l'œuvre de miséricorde corporelle par une œuvre de
miséricorde spirituelle, en priant pour ceux qui ont particulièrement
besoin de secours, les mourants et les défunts.
Le Saint se confiait totalement à l'infinie bonté de DIEU, et comme
le disait un de ses amis, il avait plus de confiance en DIEU que dans
toute la ville de Turin. Quand on lui demandait quelle était la source
de ses revenus, il répondait: "La Providence m'envoie tout." La
confiance en DIEU ne faisait pas que le Saint se croisât les bras,
pourtant. Il dormait quelques heures, souvent sur une chaise ou sur un
banc, et retournait à son œuvre quotidienne : prière et travail.
Le labeur, les veilles et les jeûnes hâtèrent la fin du saint
fondateur. Que lui importe la mort, il a confié son œuvre à la
Providence. Pour rassurer ses auxiliaires alarmés: "Soyez tranquilles,
dit-il, quand je serai au ciel, où l'on peut tout, je vous aiderai
encore plus que maintenant. Je me pendrai au manteau de la Mère de Dieu
et garderai les yeux fixés sur vous."
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
JOSEPH COTTOLENGO est
le saint Vincent de Paul italien. Il est né en Piémont d'une famille
pauvre de Turin. Aîné de 12 enfants, ce petit garçon vif qui a souvent
du mal à ne pas s'emporter, se montre cependant très pieux et plein de
cœur. Il partage son maigre déjeuner avec de plus pauvres et déjà, les
mendiants prennent l'habitude d'accourir sur son passage.
A dix-huit ans, Joseph-Benoît entre
au Séminaire où une éloquence naturelle le fait surnommer Cicéron; il
s'efforce cependant de dissimuler humblement ses connaissances. En tête
de ses cahiers, il écrit: "Je veux être saint."
Reçu docteur en théologie à Turin, il ne s'occupe que des indigents,
leur donne tout ce qu'il possède et se constitue leur confesseur.
Désintéressé, il se consacre entièrement à eux. Déjà, au faubourg de
Val-d'Occo, il ouvre la Piccola Casa. Cette "Petite maison de la
Providence", comme il l'appelait, fut l'origine d'une ville entière de
plus de 7,000 pauvres, malades, orphelins, estropiés, simples d'esprit,
pénitentes.
Pour cette œuvre extraordinaire, Saint Joseph-Benoît Cottolengo prenait
à cœur d'enseigner ses auxiliaires à toute occasion. Il leur disait:
"Ceux que vous devez le plus chérir, ce sont les plus abandonnés, les
plus rebutants, les plus importuns. Tous sont des perles précieuses. Si
vous compreniez bien quel personnage vous représentent les pauvres, vous
les serviriez à genoux." Lui-même était un modèle de charité; son zèle
ne connaissait point de bornes.
Pour cette œuvre, toujours plus exigeante, le Saint fonda 14 sociétés
qui sont aujourd'hui très répandues, surtout en Italie. Parmi ces
fondations, il y en a quelques-unes qui sont purement contemplatives.
Leur vie de prière doit attirer sur les autres la bénédiction du ciel,
et compléter l'œuvre de miséricorde corporelle par une œuvre de
miséricorde spirituelle, en priant pour ceux qui ont particulièrement
besoin de secours, les mourants et les défunts.
Le Saint se confiait totalement à l'infinie bonté de DIEU, et comme
le disait un de ses amis, il avait plus de confiance en DIEU que dans
toute la ville de Turin. Quand on lui demandait quelle était la source
de ses revenus, il répondait: "La Providence m'envoie tout." La
confiance en DIEU ne faisait pas que le Saint se croisât les bras,
pourtant. Il dormait quelques heures, souvent sur une chaise ou sur un
banc, et retournait à son œuvre quotidienne : prière et travail.
Le labeur, les veilles et les jeûnes hâtèrent la fin du saint
fondateur. Que lui importe la mort, il a confié son œuvre à la
Providence. Pour rassurer ses auxiliaires alarmés: "Soyez tranquilles,
dit-il, quand je serai au ciel, où l'on peut tout, je vous aiderai
encore plus que maintenant. Je me pendrai au manteau de la Mère de Dieu
et garderai les yeux fixés sur vous."
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