qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
Saint Narcisse, né
en Palestine, vers la fin du 1er siècle, s'appliqua dès sa jeunesse,
avec un grand soin, à l'étude des sciences divines et humaines, où il
réussit d'une manière merveilleuse. Il entra dans l'état ecclésiastique,
et l'on put voir en lui le modèle achevé de toutes les vertus
sacerdotales; aussi l'appelait-on le saint prêtre.
Pendant
toute sa vie il fut entouré de l'estime universelle; toutefois ce n'est
qu'à l'âge de quatre-vingt ans qu'il fut choisi pour évêque de
Jérusalem. Il dut se rendre, malgré sa vive opposition, aux vœux
unanimes du clergé et du peuple et fut sacré vers l'an 180. —
Cette
haute dignité lui inspira un nouveau zèle et une nouvelle ferveur, et
il gouverna son troupeau avec une vigueur qu'on n'aurait pas dû
naturellement attendre de son grand âge. Sa vie austère et pénitente fut
tout entière vouée au bien de l'Église. En 195, il présida, avec
Théophile de Césarée, un concile tenu relativement à la célébration de
la fête de Pâques, et où il fut décidé que cette fête se célébrerait
toujours un dimanche, et non le jour où il était d'usage de la célébrer
chez les Juifs.
Le
Ciel opéra un grand nombre de prodiges par les mains de ce vénérable
pontife : on en raconte un particulièrement remarquable. Une veille de
Pâques, l'huile manquait aux lampes de son église pour les offices
solennels qui avaient alors lieu dans la nuit. Narcisse commanda
de tirer de l'eau à un puits qui était proche et de la lui apporter ;
il la bénit et la fit verser dans les lampes ; on s'aperçut alors
qu'elle s'était changée en huile, ce qui excita l'admiration des
fidèles. On conserva longtemps avec respect des restes de cette huile
miraculeuse. —
La
vénération que ce saint évêque s'était attirée ne put le garantir de la
malice des méchants. Trois scélérats l'accusèrent d'un crime atroce et
confirmèrent leur calomnie par des imprécations horribles contre
eux-mêmes. L'un dit : « Je veux être brûlé vif, si cela n'est pas vrai !
» l'autre : « Je veux être couvert de la lèpre ! » le troisième : « Je
consens à perdre la vue ! » Narcisse crut devoir céder à l'orage et se retira dans un désert, où il s'ensevelit pendant huit années.
DIEU
se chargea de sa vengeance. Ses calomniateurs reçurent le prix de leur
crime : le premier périt dans un incendie, avec toute sa famille ; le
second fut couvert d'une lèpre horrible ; le troisième, frappé d'effroi
et plein de repentir, pleura son péché au point qu'il en perdit la vue.
Narcisse ne
put résister plus longtemps aux instances de son peuple et vint
reprendre le soin de son église ; mais il se donna un coadjuteur, à
cause de son grand âge. Après quelques années de prière et d'union avec
DIEU, il mourut à l'âge de cent seize ans.
Pratique : Souffrez la calomnie avec patience et laissez à DIEU le soin de vous justifier.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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