qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Gérard était
d'une noble famille du comté de Namur. Une douceur charmante de
caractère et un amour décidé pour la vertu lui gagnèrent, dès son
enfance, l'estime et l'affection de tous ceux qui le connaissaient.
L'éclat de sa vertu était encore rehaussé par sa politesse, son
affabilité et son inclination à faire le bien.
Il
trouvait tant de douceur dans la prière, qu'il ne la quittait qu'avec
un extrême regret : "Heureux, se disait-il à lui-même, ceux qui n'ont
d'autre emploi que de louer le SEIGNEUR jour et nuit, de vivre toujours
en sa présence et de se consacrer à lui pour toujours !" Étant à la cour
du roi de France, où il était venu pour les affaires de son prince, il
fut édifié de la ferveur des moines de Saint-Denis et résolut de se
fixer parmi eux.
L'appel
de DIEU n'était pas équivoque et s'était manifesté à lui dans une
vision. Dès son entrée au couvent, il déposa le costume militaire pour
revêtir la coule bénédictine et les livrées du Roi des Cieux. Comme la
culture de son esprit avait été complètement négligée dans la carrière
des armes, il demanda la permission de se livrer à l'étude ; il ne
connaissait pas même ses lettres ; un moine fut chargé de lui apprendre
l'alphabet, comme à un enfant de cinq ans. L'élève fit si bien, que
chose étonnante! Peu de jours après, il surpassait son maître dans les
sciences divines et humaines.
Dix
ans après, ordonné prêtre, il alla fonder une abbaye dans sa propriété
de Brogne (ou Broyne), pour obéir à un ordre du Ciel ; il y bâtit une
belle église, où il déposa une relique de saint Eugène, auquel il avait
une dévotion particulière.
L'année suivante, Gérard fit
le pèlerinage de Rome pour mettre son abbaye naissante sous la
protection du Saint-Siège. Il revenait au comble de ses vœux, quand, au
passage périlleux des Alpes, le mulet qui portait de riches ornements
destinés à la châsse de saint Eugène tomba au fond d'un précipice. Les
compagnons de l'abbé étaient consternés. Quant à lui : "DIEU soit béni,
dit-il, pour tous ses bienfaits! " Du reste, après des recherches on
trouva au fond d'un ravin, debout et vivant, l'animal qui aurait dû,
selon toute prévision humaine, être brisé contre les rochers.
Obsédé dans son couvent par une multitude de visiteurs importuns, Gérard se
bâtit à l'écart une cellule pour y vivre en reclus avec DIEU seul ;
mais peu après l'ordre de DIEU l'appela ailleurs pour relever une abbaye
en ruines. Là aussi il se rendit bientôt célèbre par ses vertus et par
ses miracles.
Un
jour, en particulier, une aveugle fut guérie en se lavant les yeux avec
l'eau qui avait servi à laver les mains du serviteur de DIEU.
Cependant Gérard avançait
en âge, et fut averti divinement du jour où il quitterait la terre.
Avant la fin de sa vie, il fit une dernière visite aux monastères dont
il avait la direction pour y ranimer la ferveur.
Pratique : Soyez moins curieux de la science du monde que de celle des choses divines.=====================================
SAINTE THÉRÈSE DE L'ENFANT JÉSUS
ET DE LA SAINTE FACE
ET DE LA SAINTE FACE
Sainte Thérèse au Carmel interprétant Sainte Jeanne d'Arc dans une pièce de théâtre qu'elle lui a consacrée |
Peu
de Saints ont excité autant d'admiration et d'enthousiasme aussitôt
après leur mort; peu ont acquis une plus étonnante popularité dans le
monde entier; peu ont été aussi rapidement élevés sur les autels, que
cette jeune sainte Carmélite.
Thérèse Martin naquit
à Alençon, en Normandie, de parents très chrétiens, qui regardaient
leurs neuf enfants comme des présents du Ciel et les offraient au
SEIGNEUR avant leur naissance. Elle fut la dernière fleur de cette tige
bénie qui donna quatre religieuses au Carmel de Lisiers et elle montra,
dès sa plus petite enfance, des dispositions à la piété qui faisaient
présager les grandes vues de la Providence sur elle.
Atteinte,
à l'âge de neuf ans, d'une très grave maladie, elle fut guérie par la
Vierge Marie, dont elle vit la statue s'animer et lui sourire auprès de
son lit de douleur, avec une tendresse ineffable.
Thérèse eût
voulu, dès l'âge de quinze ans, rejoindre ses trois sœurs au Carmel,
mais il lui fallut attendre une année encore (1888). Sa vie devint alors
une ascension continuelle vers DIEU, mais ce fut au prix des plus
douloureux sacrifices toujours acceptés avec joie et amour; car c'est à
ce prix que JÉSUS forme les âmes qu'Il appelle à une haute sainteté.
Thérèse de Jésus et Jésus de Thérèse |
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire