mardi 10 janvier 2012

10 Janv - SAINT GUILLAUME, Archevêque de Bourges

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
Saint Guillaume, issu des anciens comtes de Nevers, vint au monde vers le milieu du XIIe siècle. II fut élevé avec soin dans la crainte de DIEU. Le SEIGNEUR lui avait donné toutes les dispositions de la nature et de la grâce nécessaires à l'accomplissement des grands desseins qu'il avait sur lui; aussi fit-il des progrès rapides et acquit-il en peu de temps des connaissances au-dessus de son âge et un trésor croissant de sainteté. Le monde lui souriait, avec sa gloire et ses plaisirs, il renonça à tout, il s'éloigna même des honneurs ecclésiastiques qui semblaient le poursuivre et s'enfonça dans la solitude d'un monastère.

Non content d'avoir quitté le monde, il en perdit jusqu'au souvenir, et vécut dans la présence continuelle de DIEU ; sa modestie, sa dévotion, sa régularité, ranimaient la ferveur de ses frères ; il suffisait de le regarder au chœur ou à l'autel pour être embrasé du saint désir de marcher sur ses traces. Il avait surtout un grand amour pour le Saint Sacrement, près duquel il trouvait ses délices, et ses larmes ne tarissaient pas durant le saint sacrifice de la messe.

Il fallut lui faire violence pour le nommer abbé de son monastère ; pourtant il dut bientôt se résigner à monter plus haut et répondre à l'appel du Ciel clairement manifesté. Sacré archevêque de Bourges, Guillaume montra, dès les premiers jours, toutes les vertus des plus illustres pontifes. Il demeura moine dans son palais, même par l'habit et plus encore par les austérités.

Il sut concilier les exercices de la piété avec les immenses occupations de sa charge ; il parcourait son diocèse, prêchait, instruisait les petits et les humbles, administrait les sacrements, visitait les hôpitaux, délivrait les captifs, et multipliait les prodiges. Quand on lui demandait un miracle, il disait : "Je ne suis qu'un pauvre pécheur " mais il cédait aux larmes des malades et les guérissait par sa bénédiction.

On a conservé de lui quelques belles paroles : "Tel pasteur, telles brebis" disait-il souvent, "J'ai à expier, disait-il encore, et mes propres péchés et ceux de mon peuple". Sa mort fut digne de sa vie ; il expira revêtu du cilice qu'il avait porté toujours, et couché sur la cendre, le 10 janvier 1209.

On raconte qu'au moment de sa mort, il vit distinctement les anges battant des ailes au-dessus de sa tête, et qu'il rendit l'âme en leur tendant les bras. Pendant ses obsèques, la foule aperçut au-dessus de l'église un globe de feu planant dans les airs.

En lisant la vie d'un si saint pasteur, n'y retrouve-t-on point la reproduction fidèle du Pontife souverain, qui fut par excellence "saint, innocent, pur, et n'eut rien de commun avec les pécheurs?" (Hebr. vil, 26.)

Pratique.
Priez pour que Dieu envoie de saints pontifes à son Église.
INTROIBO : 5ème jour dans l’Octave de l’Épiphanie (10 janvier, avant 1955)

HODIEMECM : 10 janvier. Saint Guillaume, archevêque de Bourges

MAGNIFICAT : Saint Guillaume, Archevêque de Bourges 

 L'Evangile du Jour sur PerIpsum     son Commentaire par la Bienheureuse Thérèse de Calcutta

9 JANVIER - SAINT JULIEN L'HOSPITALIER, MARTYR
  "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales) 
SAINT JULIEN naquit à Antioche, capitale de la Syrie, de parents illustres et craignant DIEU. A l'âge de dix-huit ans, ils le sollicitèrent de s'engager dans les liens du mariage. Après quelques jours de réflexion, ayant eu une vision, DIEU lui promit que sa future épouse conserverait avec lui sa virginité et que leur union serait pour beaucoup une occasion de salut.

Il consentit alors à épouser une jeune fille, nommée Basilisse, que ses parents lui présentèrent. Le soir même des noces, les pieux époux s'étant mis en prière, Basilisse sentit dans la chambre un suave parfum de fleurs, quoiqu'on fût au cœur de l'hiver. Son époux lui expliqua comment ces fleurs signifiaient la bonne odeur de la virginité, et il obtint sans peine qu'elle consentît à vivre avec lui dans la continence parfaite.

Leur vœu fut aussitôt récompensé, car un chœur de saints et de saintes, conduit par JÉSUS et MARIE, leur apparut dans une nuée brillante, et les deux époux entendirent une harmonie toute céleste qui remplit leur âme d'une joie inénarrable.

Leurs parents étant morts, ils consacrèrent tous leurs revenus au soulagement des pauvres et des malades ; ils firent même de leur maison une espèce d'hôpital. Il y avait des logements séparés pour les hommes et pour les femmes.

Basilisse
avait soin des personnes de son sexe, et Julien, que son immense charité avait fait surnommer l'hospitalier, avait soin des hommes. La pieuse épouse mourut la première, après avoir reçu un avertissement céleste, et prédit à son époux qu'il recevrait bientôt la palme du martyre.
En effet, la persécution s'étant élevée,
Julien, connu par son zèle pour la religion de JÉSUS-CHRIST, ne tarda pas à être jeté en prison. Son interrogatoire, ses supplices, furent accompagnés d'étonnants prodiges et surtout de nombreuses conversions.

DIEU permit que son épouse Basilisse lui apparût pour lui annoncer que la fin de ses combats était venue et que bientôt il recevrait la palme tant désirée du martyre. Epargné par le feu et par les bêtes féroces, Julien eut enfin la tête tranchée, le 9 janvier 313.

Ce fut par une jeunesse sainte et mortifiée et par une fidèle correspondance à la grâce que Julien obtint tant de faveurs du Ciel. Jamais DIEU ne se laisse vaincre en générosité. —

LE SEIGNEUR a illustré Saint Julien par plusieurs miracles, non seulement à son tombeau, où dix lépreux furent guéris le même jour, mais aussi en plusieurs endroits de la chrétienté.

Pratique. Évitez l'égoïsme ; vivez pour DIEU et le prochain.

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