Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
« C'est dans le Christ que tous revivront, chacun à son rang »
(1Co 15, 22-23)
Aujourd'hui
la Vierge Marie monte, glorieuse, dans le ciel. Elle met le comble à la
joie des anges et des saints. C'est elle, en effet, dont la simple
parole de salutation a fait exulter l'enfant encore enfermé dans le sein
maternel (Lc 1,44). Quelle a dû être l'exultation des anges et des
saints, lorsqu'ils ont pu entendre sa voix, voir son visage, et jouir de
sa présence bénie ! Et pour nous, frères bien-aimés, quelle fête dans
son Assomption glorieuse, quelle cause d'allégresse et quelle source de
joie aujourd'hui ! La présence de Marie illumine le monde entier,
tellement le ciel resplendit, irradié par l'éclat de la Vierge toute
sainte. C'est donc à bon droit que résonne dans les cieux l'action de
grâce et la louange.
Mais nous..., dans la mesure où le ciel exulte de la présence de Marie, n'est-il pas raisonnable que notre monde d'ici-bas pleure son absence ? Mais non, ne nous plaignons pas, car nous n'avons pas ici-bas de cité permanente (He 13,14) ; nous cherchons celle où la Vierge Marie est parvenue aujourd'hui. Si nous sommes déjà inscrits au nombre des habitants de cette cité, il convient aujourd'hui de nous souvenir d'elle..., de partager sa joie, de participer à cette allégresse qui réjouit aujourd'hui la cité de Dieu ; elle retombe aujourd'hui en rosée sur notre terre. Oui, elle nous a précédés, notre reine, elle nous a précédés et elle a été reçue avec tant de gloire que nous pouvons, nous ses humbles serviteurs, suivre notre souveraine en toute confiance en criant [avec l'Épouse du Cantique des Cantiques] : « Entraîne-nous à ta suite. Nous courrons à l'odeur de tes parfums ! » (Ct 1,3-4 LXX) Voyageurs sur la terre, nous avons envoyé en avant notre avocate..., Mère de miséricorde, pour plaider efficacement notre salut.
Mais nous..., dans la mesure où le ciel exulte de la présence de Marie, n'est-il pas raisonnable que notre monde d'ici-bas pleure son absence ? Mais non, ne nous plaignons pas, car nous n'avons pas ici-bas de cité permanente (He 13,14) ; nous cherchons celle où la Vierge Marie est parvenue aujourd'hui. Si nous sommes déjà inscrits au nombre des habitants de cette cité, il convient aujourd'hui de nous souvenir d'elle..., de partager sa joie, de participer à cette allégresse qui réjouit aujourd'hui la cité de Dieu ; elle retombe aujourd'hui en rosée sur notre terre. Oui, elle nous a précédés, notre reine, elle nous a précédés et elle a été reçue avec tant de gloire que nous pouvons, nous ses humbles serviteurs, suivre notre souveraine en toute confiance en criant [avec l'Épouse du Cantique des Cantiques] : « Entraîne-nous à ta suite. Nous courrons à l'odeur de tes parfums ! » (Ct 1,3-4 LXX) Voyageurs sur la terre, nous avons envoyé en avant notre avocate..., Mère de miséricorde, pour plaider efficacement notre salut.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er sermon pour l'Assomption (trad. Pain de Cîteaux 32, p. 63 rev.)
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Saint Maximilien-Marie Kolbe
PRÊTRE, CONFESSEUR,
APÔTRE DE L'IMMACULÉE CONCEPTION
(1884-1941)
Raymond Kolbe naquit
à Pabjanice, en Pologne, petite cité alors dépendante de la Russie des
Tsars. Doué d'un naturel vif, spontané et têtu, il lui arrivait souvent
de mettre la patience de sa maman à l'épreuve. A l'âge de dix ans, un
jour qu'il s'adressait à sa Mère du ciel après une nouvelle étourderie,
la Vierge lui apparut et lui présenta deux couronnes, une blanche et une
rouge, symbolisant la pureté et le martyre. Comme Elle l'invitait à
choisir, sa générosité le poussa à choisir les deux. Dès ce moment, le
privilégié de Marie prit cette généreuse décision: «Je deviendrai
meilleur de jour en jour.» Et en effet, le petit Raymond ne
fut plus le même. L'élu de la Vierge rêvait déjà du martyre et en
parlait avec effusion : Marie avait canalisé cette énergie
bouillonnante.
A l'âge de 13 ans, Raymond entre au couvent St-François, à Lemberg, et y fait profession sous le nom de Maximilien-Marie. En
1912, il sort de Russie déguisé en paysan, poursuit ses études à
l'université Grégorienne de Rome, et fonde la Milice de l'Immaculée qui
constituera l'idée et l'oeuvre maîtresse de toute sa vie. Les sept
premiers Chevaliers d'avant-garde se consacrent à Marie Immaculée le 17
octobre 1917. Ces dévoués serviteurs de la Vierge affronteront tous les
ennemis de Dieu et de l'Eglise, particulièrement les suppôts de la
franc-maçonnerie en Italie, en Pologne, et dans le monde entier.
L'apostolat extérieur du Père Kolbe débute en Pologne, en janvier 1922, par la fondation du mensuel intitulé: Le Chevalier de l'Immaculée. En 1930, saint Maximilien-Marie part
implanter une seconde Cité de Marie au Japon, près de Nagasaki. Deux
ans plus tard, les Indes reçoivent le missionnaire de la Vierge dont le
labeur demeure apparemment infécond à cause de sa santé ruinée par la
tuberculose. Rappelé en Pologne où il doit reprendre la direction de sa
première Cité, le Père Kolbe continue de se dépenser à la cause du règne de Marie avec un quart de poumon seulement.
Son
action évangélisatrice embrasse tous les moyens d'apostolat: la parole,
la diffusion de milliers de médailles miraculeuses, la presse, le
cinéma, le théâtre, la radio, l'avion, etc... «Mais par-dessus tout,
disait-il à ses frères, le bon exemple, la prière, la souffrance voulue
par amour, voilà l'action par excellence. Notre plus grande mission est
de montrer dans la vie pratique ce que doit être le Chevalier de
l'Immaculée.»
La
deuxième guerre mondiale le trouve à la tête de la plus importante
organisation catholique de publications dans toute la Pologne. Avec une
patience et une soumission aussi héroïque qu'admirable, saint
Maximilien-Marie Kolbe accepta l'entière destruction de son oeuvre par
les Nazis. Condamné aux travaux forcés dans le camp de mort d'Auschwitz,
il fut un rayon de soleil pour les prisonniers. En 1941, la veille de
la fête de l'Assomption le Saint mourut dans le bunker de la faim, après
avoir offert sa vie pour sauver celle d'un brave père de famille
condamné à mort.
Voici,
glanée dans ses écrits spirituels, sa recette de sainteté: «v égale V.
C'est la formule qu'il donne et explique longuement. En peu de mots,
elle signifie: «Si je veux ce que Dieu veut, je serai un saint.»
Tiré de la notice biographique sur une image de saint Maximilien-Marie Kolbe, aux éditions Magnificat. Et un résumé O.D.M. -- Cortège Marial, par les Frères Maristes, 2e édition, 1954
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LE Bx ALAIN DE LA ROCHE
Le bienheureux Alain de la Roche naquit
en Bretagne, le 8 septembre, vers l'année 1428. Il prit l'habit de
Saint-Dominique au couvent de Dinan, et y fit profession. Lui-même avoue
humblement dans ses écrits que les commencements de sa vie religieuse
ne répondirent pas à l'idéal qu'il en conçut depuis. Il quitta son pays
natal pour rechercher la pratique de l'observance primitive, et alla
demander aux couvents de Hollande la science de la vie surnaturelle.
Le
trait distinctif de sa vertu fut une tendre et filiale dévotion à
Marie. Il aimait si cordialement sa Mère du Ciel, qu'il ne pouvait
penser qu'à Elle, et ne pouvait rien dire, ni entreprendre, ni terminer
qu'il ne L'eût saluée par l'Ave Maria. Un de ses disciples a écrit que
"sans cesse cette prière revenait sur ses lèvres dans ses prédications,
dans ses entretiens privés, dans ses voyages et dans ses travaux." Cet
attrait remarquable pour le culte de Marie le préparait, à son insu, à
la mission dont il allait être investi: celle de ressusciter la dévotion
presque oubliée du Rosaire. Et cependant cette mission, qui allait
faire sa gloire, remplit un court espace de temps, deux ans environ.
On
le voit, en attendant, enseigner dans les écoles dominicaines de
philosophie et de théologie. Dans ces fonctions, il porta sans doute sa
dévotion au Rosaire; mais c'est seulement deux ans avant sa mort que
Marie lui apparut dans tout l'éclat de Sa beauté céleste et lui confia
la mission de prêcher la pratique du Rosaire. Elle lui prédit des
épreuves; mais Elle le soutint par cette parole: "Confie-toi en Ma
protection maternelle, Je ne t'abandonnerai jamais." Il en vint à
réciter plusieurs Rosaires chaque jour, s'infligeant un coup de
discipline à chaque Ave Maria.
Il
a raconté lui-même que sa sainte Mère lui apparut plusieurs fois pour
stimuler son zèle, et lui faire prêcher le Rosaire, pour écarter les
fléaux qui menaçaient l'Église: Luther allait paraître. Il parcourut
nombre de provinces en France, en Flandre, en Saxe, et obtint, malgré
les efforts de l'enfer, de merveilleux succès. Rien de plus palpitant
que l'histoire de ses combats et de ses travaux, où il fut soutenu par
de nombreuses visions et par le don des miracles. Il mourut au jour
qu'il avait désiré, celui même de sa naissance, 8 septembre 1475.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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