"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
NOTRE-DAME des SEPT DOULEURS
La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs a
pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'auguste Vierge
en tant que corédemptrice du genre humain. L'Église honore en ce jour
Ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'Elle ressentit au
pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre
Rédemption. Après s'être concentré sur le déchirement de l'âme de Marie au
jour de la Passion de Son Fils, jour où Ses souffrances atteignirent
leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres
douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de Sa très
sainte vie.
Pour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent Son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux vrais enfants de Marie :
2. La fuite en Égypte.
3. La disparition de JÉSUS au Temple pendant trois jours.
4. La rencontre de JÉSUS portant Sa croix et montant au Calvaire.
5. Marie debout au pied de la croix.
6. La descente de JÉSUS de la croix et la remise à Sa Mère.
7. L'ensevelissement de JÉSUS dans le sépulcre.
La très Sainte Vierge S'est
plu à manifester au monde combien la dévotion à Ses douleurs infinies
Lui était agréable et nous était salutaire. A plusieurs reprises, Elle
est venue stimuler la foi et la piété des fidèles en apparaissant toute
inondée de larmes, dans différents pays. Citons par exemple l'apparition
de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des
larmes de la Vierge de Quito, en Équateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de
Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention
de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de
l'Italie.
Contemplons dans les bras de Marie, l'Homme-DIEU crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel. Joignons
nos larmes aux Siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la
mort de Son divin Fils, ont également été la cause de Son intime
martyre. Prions-La de nous obtenir du SAUVEUR les grâces nécessaires
pour profiter de Ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu’Il Lui plaira
de nous faire part de Ses humiliations, de Ses douleurs et de Sa croix.
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SAINTE CATHERINE de GÊNES
SAINTE CATHERINE de GÊNES
Veuve (1447-1510)
Catherine Fieschi, fille
d'un vice-roi de Naples, naquit à Gênes. Sa famille, féconde en grands
hommes, avait donné à l'Église deux Papes, neuf cardinaux et deux
archevêques. Dès l'âge de huit ans, conduite par l'Esprit de DIEU elle
se mit à pratiquer de rudes mortifications; elle dormait sur une
paillasse, avec un morceau de bois pour oreiller; mais elle avait soin
de cacher ses pénitences. Elle pleurait toutes les fois qu'elle levait
les yeux sur une image de Marie tenant JÉSUS mort dans Ses bras.
Malgré
son vif désir du cloître, elle se vit obligée d'entrer dans l'état du
mariage, où DIEU allait la préparer par de terribles épreuves à une vie
d'une incroyable sainteté. Après cinq ans d'abandon, de mépris et de
froideur de la part de son mari, après cinq ans de peines intérieures
sans consolation, elle fut tout à coup éclairée de manière définitive
sur la vanité du monde et sur les joies ineffables de l'amour divin:
"Plus de monde, plus de péché," s'écria-t-elle. JÉSUS lui apparut alors
chargé de Sa Croix, et couvert de sang de la tête aux pieds: "Vois, Ma
fille, lui dit-Il, tout ce sang a été répandu au Calvaire pour l'amour
de toi, en expiation de tes fautes!" La vue de cet excès d'amour alluma
en Catherine une haine profonde contre elle-même: "O amour! Je ne pécherai plus," s'écria-t-elle.
Trois jours après, elle fit sa confession
générale avec larmes, et désormais elle communia tous les jours.
L'EUCHARISTIE devint la nourriture de son corps et de son âme, et
pendant vingt-trois ans il lui fut impossible de prendre autre chose que
la Sainte Communion; elle buvait seulement chaque jour un verre d'eau
mêlée de vinaigre et de sel, pour modérer le feu qui la dévorait, et
malgré cette abstinence, elle jouissait d'une forte santé.
À l'abstinence continuelle se joignaient
de grandes mortifications; jamais de paroles inutiles, peu de sommeil;
tous les jours six à sept heures de prière à genoux; jamais Catherine ne
se départit de ces règles; elle était surtout si détachée d'elle-même,
qu'elle en vint à n'avoir plus de désir et à se trouver dans une
parfaite indifférence pour ce qui n'était pas DIEU.
Ses trois
maximes principales étaient de ne jamais dire: Je veux, je ne veux pas,
mien, tien: – de ne jamais s'excuser, – de se diriger en tout par ces
mots: Que la Volonté de DIEU soit faite! Elle eut la consolation de voir
son époux revenir à DIEU, dans les derniers jours de sa vie, et de
l'assister à sa mort. A partir de ce moment, Catherine se donna tout entière au soin des malades, et y pratiqua les actes les plus héroïques.
Enfin
épuisée d'amour et de souffrances elle pouvait dire "Mon cœur s'en va,
je le sens consumé". Elle alla rejoindre son époux du Ciel, le 14
septembre 1510.
Pratique: Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à DIEU sans réserve.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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