"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)Saint Wenceslas,
eut pour père Wratislas, duc de Bohême, prince vertueux, brave et
humain, et pour mère Drahomire, païenne et ennemie acharnée du nom
chrétien. Elle eut un autre fils, appelé Boleslas, qu'elle éleva dans
l'idolâtrie et auquel elle fit partager sa haine cruelle pour Wenceslas.
A
la mort, bien trop prématurée, de son mari, Drahomire s'empara de la
régence et ne s'en servit que pour persécuter la religion chrétienne. A
cette vue, le zèle de Wenceslas le
décida à prendre, avant sa majorité, les rênes du gouvernement; il
donna pour apanage une province à son frère Boleslas et s'occupa de
réparer les fautes de sa mère.
C'est
par la piété et par l'amour, encore plus que par la force et par la
crainte, qu'il voulait régner sur ses sujets. Il se fit le père des
orphelins, le soutien et le défenseur des veuves, la providence des
pauvres. Afin de n'être pas reconnu, il portait de nuit, du bois aux
pauvres honteux. Il visitait les prisonniers, rachetait les captifs,
consolait et secourait les malheureux. Wenceslas joignait
la piété aux bonnes œuvres ; il assistait à l'office divin du jour et
de la nuit ; il allait souvent nu-pieds, par le froid et la neige, sans
jamais se plaindre de la rigueur de l'hiver.
Quelquefois celui qui l'accompagnait la nuit était transi de froid ; mais il n'avait qu'à marcher sur les pas de Wenceslas,
et aussitôt il sentait une chaleur bienfaisante pénétrer tous ses
membres. L'esprit de religion du pieux roi lui faisait honorer les
évêques et les prêtres comme JÉSUS-CHRIST lui-même; il les aimait comme
des pères, et quand il traitait quelque affaire avec eux, c'était avec
une humilité et une déférence profondes.
Sa
grande dévotion était la dévotion à la sainte Eucharistie. Pour
témoigner son amour à JÉSUS-HOSTIE, il semait de ses propres mains le
blé et pressait le vin destinés au Saint Sacrifice de la messe ; son
bonheur était de servir à l'autel et de présenter au prêtre le pain, le
vin, l'eau et l'encens. La piété de Wenceslas,
loin d'indiquer une âme molle et sans courage, était pour lui la source
d'une intrépidité surprenante, basée sur sa parfaite confiance en
DIEU.
Il
dut s'opposer aux armes d'un prince voisin qui avait envahi ses États.
Pour épargner le sang de ses sujets, il proposa à son ennemi un combat
singulier et se présenta presque sans armes devant un adversaire armé
jusqu'aux dents. Wenceslas allait être percé par la lance ennemie, quand le prince usurpateur aperçoit près du saint duc deux anges qui le défendent.
A
cette vue, il se jette à ses pieds et lui demande pardon. A ce front
pur il ne manquait que la couronne du martyre ; elle lui était réservée.
Attiré dans un guet-apens par sa mère et son frère, Wenceslas mourut d'un coup d'épée fratricide, au moment où il priait dans une église, le 28 septembre 936.
Pratique: Recourez aux moyens humains; mais ayez, par-dessus tout, confiance en DIEU.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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