"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
THÉODOSE naquit
l'an 423, dans une petite ville de la Cappadoce. Jeune encore, il se
sentit inspiré de visiter les lieux saints. En route, il voulut voir
saint Siméon Stylite et le consulter sur le genre de vie qu'il devait
choisir. Siméon le distingua dans la foule des pèlerins, et l'appelant
par son nom : « Théodose, homme de DIEU, lui dit-il, soyez le bienvenu. »
II
le fit monter sur la haute colonne qui lui servait de demeure, le bénit
et lui annonça qu'il serait le père d'un grand peuple de moines.
Théodose, après
son pèlerinage, se fixa dans la terre sainte et chercha la solitude sur
une haute montagne, où il vécut dans les jeûnes et la prière. L'éclat
de sa vertu lui attira des disciples ; il en reçut d'abord un tout petit
nombre, mais bientôt sa charité lui fit accepter tous les sujets de
bonne volonté.
Il les exerçait à la vertu par
la parole et par l'exemple. Pour leur rendre toujours présente la pensée
de la mort, il leur fit creuser une tombe; puis, se tenant au milieu
d'eux, il leur dit en souriant : « Voici tout prêt le lieu du repos, qui
de nous en fera la dédicace? » Un prêtre, nommé Basile, fléchit le
genou : « Veuillez me bénir, mon père, ce sera moi ! » On lut pendant
quarante jours l'office des funérailles, et au quarantième jour, sans
fièvre, sans douleur, sans agonie, Basile s'endormit doucement du
dernier sommeil.
Théodose, sur
un avis céleste, fit bâtir un monastère si vaste, qu'il avait l'aspect
d'une cité. Outre les bâtiments réservés aux moines, il y avait de
grands établissements pour tous les métiers et plusieurs hôpitaux pour
les foules d'infirmes et de malades ; l'enceinte de ce monastère ne
renfermait pas moins de quatre églises.
DIEU récompensa l'immense
charité de son serviteur. Certain jour, il y eut cent tables dressées
dans le monastère pour les étrangers; la Providence pourvoyait à tous
les besoins. Une fois, les provisions étant épuisées, les frères se
mirent à murmurer; Théodose leur dit : « Confiance, DIEU ne nous oubliera pas. »
Bientôt arrivèrent des mulets
chargés de vivres. Le saint vit venir avec joie la mort, dans la pensée
de laquelle il avait puisé le principe d'une vie si parfaite, et son âme
s'envola au ciel chargée de mérites. C'était en l'an 529 ; il avait
cent six ans.
Une des choses les plus
remarquables dans la vie des saints moines, c'est l'influence
extraordinaire qu'ils ont souvent exercée sur leur époque. Ce n'étaient
pas seulement les religieux placés sous leur conduite, qu'ils
entraînaient à la sainteté par leurs conseils et leurs exemples ; mais
ils ramenaient à DIEU une foule de pécheurs et portaient, un grand
nombre de chrétiens à la pratique de la perfection.
Pratique. Prenez pour conseillère de votre vie la pensée de la mort.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire