"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Saint Vincent, l'un
des plus illustres martyrs de JÉSUS-CHRIST, naquît à Saragosse, en
Espagne. Son éducation fut toute chrétienne, et il fit sous la direction
de l'évêque Valère, de rapides progrès dans la connaissance des saintes
Lettres.
Il
était diacre, quand Dacien gouverneur d'Espagne, l'un des plus cruels
persécuteurs qu'ait jamais eus l'Église, en fit une des premières
victimes de sa fureur. Rien n'est plus beau que le récit de son
interrogatoire : "Ta naissance, Vincent, dit
le juge, et ta brillante jeunesse excitent toute ma sympathie ; renonce
à ta religion et choisis entre les honneurs ou les tourments. — Tu as
pris trop de peine, répond le martyr, pour me faire apostasier; je
resterai chrétien et saurai mourir joyeusement pour la vérité. Les
souffrances me vaudront la couronne des élus. »
Comme prélude de son supplice, Vincent est
étendu sur un chevalet, et, sous l'action des cordes et des roues, ses
nerfs se rompent et ses membres se brisent : « Eh bien! Dis-moi
maintenant quelle est ta foi, reprend le féroce Dacien. — Tu combles
aujourd'hui mes vœux, dit le martyr, laisse libre cours à ta rage, tes
fureurs me conduisent à la gloire. »
Le tyran s'irrite contre les bourreaux, trop timides dans leur
besogne, et le supplice recommence plus horrible encore, à coups
d'ongles de fer. Vincent sourit dans
les tortures : « Vos idoles, dit-il, sont de bois et de pierre ; servez
si vous voulez, ces vains fantômes; pour moi, je ne sacrifie qu'au DIEU
vivant qui est béni dans tous les siècles. »
Dacien lui-même est touché de l'affreux état où il a mis sa victime : « Aie pitié de toi, Vincent,
ne méprise pas ainsi ta jeunesse dans sa fleur, épargne-toi de plus
terribles châtiments. » Mais le saint diacre ne cède pas plus aux
flatteries qu'aux menaces : « Langue de vipère, dit -il, je crains plus
ton poison que tes tourments. J'ai pour me soutenir la parole de mon
SAUVEUR, qui a dit : "Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais ne
peuvent rien sur l'âme. »
Alors on prépare un vaste gril de fer dont les barres sont autant de
scies aux pointes aiguës ; on le place sur un brasier ardent et on y
jette le martyr, qui bénit DIEU dans son affreux supplice.
Vainqueur du tyran, Vincent est
retourné dans son cachot et soumis à de nouvelles tortures. Au milieu de
la nuit, les anges viennent le consoler : "Réjouis-toi, lui disent-ils,
bientôt ton âme, libre du joug de la chair, va prendre place parmi nous
!"
Vincent rendit peu après le dernier
soupir ; il avait vingt-deux ans. C'était en 304. Saint Augustin a
dit de lui : « Enivré du vin qui rend fort et chaste, Vincent triompha des tyrans qui voulaient ruiner le règne de JÉSUS-CHRIST".
Pratique. Rougissez de votre sensualité et mortifiez vos sens avec courage.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous
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